ET AUX DROITS DE L’HOMME

234424f 234424f

09.02.2016 Views

Sur cette base, les collectivités territoriales ont la responsabilité d’associer au maximum tous les citoyen(ne) s ainsi que l’ensemble des acteurs civils et privés qui exercent leurs activités sur ce territoire. • Comment fonctionnent les collectivités territoriales ? Le fonctionnement des collectivités territoriales se base le plus souvent sur la mutualisation ou la mise en commun des programmes et des moyens d’action mis à leur disposition dans un souci de rationalisation et de complémentarité. 2. Cadre normatif international • Place de la gestion locale dans les dispositifs de bonne gouvernance La gouvernance décentralisée pour le développement est considérée comme un des domaines clés de la gouvernance démocratique, qui elle-même est un pilier du développement humain et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les normes internationales de bonne gouvernance doivent être appliquées en priorité à la gestion des ressources locales dont bénéficie directement la population. Celle-ci doit être associée, à travers ses structures, à cette gestion. Les jeunes en tant que force vive sont le fer de lance dans toute entreprise de responsabilisation des citoyen(ne)s à la gestion de la chose publique. Une telle approche doit s’inscrire dans l’effort de concrétisation des principes universels de la démocratie de proximité qui vise à rapprocher les idéaux de la réalité, la théorie du vécu quotidien. • Engagements internationaux en faveur de la gouvernance locale L’importance de la gouvernance locale est unanimement reconnue dans les instances internationales. De plus en plus d’initiatives voient le jour en vue de renforcer cette tendance, à l’instar de l’organisation mondiale Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) qui souligne au préambule de ses statuts « le rôle vital des collectivités locales en tant que force pour le développement durable, la bonne gouvernance, l’urbanisation durable et la promotion des droits des citoyen(ne)s ». Les conventions et chartes internationales et régionales font obligation aux États de tenir compte de la dimension locale dans leur politique de développement. C’est le cas, par exemple, de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance qui stipule dans son article 34 que « les États parties procèdent à la décentralisation en faveur des autorités locales démocratiquement élues conformément aux lois nationales ». B/ Qu’en est-il en Mauritanie ? 1. Concepts et notions • Qu’est-ce que la décentralisation ? L’apparition du concept de décentralisation est relativement récente en Mauritanie dont l’État hérité du colonisateur français est fortement centralisé. Le pouvoir régalien de l’État est omniprésent dans tous les secteurs d’activité. Les collectivités territoriales issues des premières élections communales de 1986 ne sont pas encore enracinées dans l’échiquier national et peinent à s’arroger leurs attributions face à un appareil de l’État omniprésent. 60

• Déconcentration La notion de déconcentration est en revanche plus présente dans les mœurs administratives mauritaniennes étant donné que l’État est représenté à tous les échelons de la hiérarchie territoriale (wilaya ou région, moughataa ou préfecture, arrondissement). • Gestion de proximité En revanche, le concept de gestion de proximité est relativement absent dans un contexte marqué par la prééminence des décisions centrales en matière de nominations, d’affectations, d’allocation de fonds… 2. Cadre législatif et réglementaire national • Que dit la Constitution ? La Constitution mauritanienne confère aux communes le statut de collectivités territoriales tout en étendant cette qualité à tout autre entité reconnue en tant que telle par la loi : « Les collectivités territoriales sont les communes ainsi que les entités auxquelles la loi confère cette qualité. Ces collectivités sont administrées par des conseils élus dans les conditions prévues par la loi. » (article 98 de la Constitution). La loi fondamentale jette ainsi les bases d’un système communal ouvert à toutes les formes d’organisation collective dans un souci d’une pleine participation des communautés urbaines et rurales. • Quels sont les autres textes de loi ? L’Ordonnance n° 86.134 du 13 août 1986 instituant les communes, confère à celles-ci « la gestion des intérêts communaux et assure les services publics répondant aux besoins de la population locale et qui ne relèvent pas, par leur nature ou leur importance, de la compétence de l’État ». Les textes réglementaires procèdent, tant bien que mal, aux ajustements nécessaires au bon fonctionnement des communes conformément à l’ordonnance précitée. Néanmoins, les formes traditionnelles d’organisation communautaire ne sont pas suffisamment mises à profit par la législation en vigueur qui reste confinée dans 61

• Déconcentration<br />

La notion de déconcentration est en revanche plus présente dans les mœurs administratives mauritaniennes<br />

étant donné que l’État est représenté à tous les échelons de la hiérarchie territoriale (wilaya ou région,<br />

moughataa ou préfecture, arrondissement).<br />

• Gestion de proximité<br />

En revanche, le concept de gestion de proximité est relativement absent dans un contexte marqué par la<br />

prééminence des décisions centrales en matière de nominations, d’affectations, d’allocation de fonds…<br />

2. Cadre législatif et réglementaire national<br />

• Que dit la Constitution ?<br />

La Constitution mauritanienne confère aux communes le statut de collectivités territoriales tout en étendant<br />

cette qualité à tout autre entité reconnue en tant que telle par la loi : « Les collectivités territoriales sont les<br />

communes ainsi que les entités auxquelles la loi confère cette qualité. Ces collectivités sont administrées par<br />

des conseils élus dans les conditions prévues par la loi. » (article 98 de la Constitution).<br />

La loi fondamentale jette ainsi les bases d’un système communal ouvert à toutes les formes d’organisation<br />

collective dans un souci d’une pleine participation des communautés urbaines et rurales.<br />

• Quels sont les autres textes de loi ?<br />

L’Ordonnance n° 86.134 du 13 août 1986 instituant les communes, confère à celles-ci « la gestion des intérêts<br />

communaux et assure les services publics répondant aux besoins de la population locale et qui ne<br />

relèvent pas, par leur nature ou leur importance, de la compétence de l’État ».<br />

Les textes réglementaires procèdent, tant bien que mal, aux ajustements nécessaires au bon fonctionnement<br />

des communes conformément à l’ordonnance précitée. Néanmoins, les formes traditionnelles d’organisation<br />

communautaire ne sont pas suffisamment mises à profit par la législation en vigueur qui reste confinée dans<br />

61

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!