ET AUX DROITS DE L’HOMME

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09.02.2016 Views

upture dans l’équilibre écologique. Un écosystème est plus ou moins riche en fonction de la variété et de la qualité des êtres qui participent à son équilibre, ainsi que de la densité des relations qu’ils entretiennent. Plus un écosystème est riche, plus il est capable d’adaptation. • Qu’est-ce que la pollution ? Étymologiquement, pollution vient du latin polluere qui signifie « souiller en mouillant », « salir » et surtout « profaner ». La pollution désigne aujourd’hui la dégradation d’un écosystème par l’introduction, généralement humaine, de substances ou de radiations altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème. La pollution d’origine humaine peut avoir un impact très fort sur la santé et dans la biosphère comme en témoignent l’exposition aux polluants et le réchauffement climatique. Ces derniers transforment le climat de la Terre et son écosystème, en entraînant l’apparition de maladies inconnues jusqu’alors dans certaines zones géographiques, des migrations de certaines espèces, voire leur extinction si elles ne peuvent s’adapter à leur nouvel environnement biophysique. • Qu’est-ce que le développement durable ? Le développement durable est une forme de développement économique ayant pour objectif principal de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l’environnement, ce dernier étant considéré comme un patrimoine devant être transmis aux générations futures. La Commission mondiale pour l’environnement et le développement de l’ONU en a donné en 1987 la définition suivante : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins. » Alors que l’humanité s’étend démographiquement et en termes d’empreinte écologique, les questions d’écosystème, de pollution, de gestion optimale des ressources sont devenues un enjeu majeur pour le développement durable. Les trois piliers du développement durable Le développement durable se situe à l’intersection de l’économique, du social et de l’écologique. Écologique Vivable Durable Viable Social Équitable Économique Le développement durable vise à prendre en compte, outre l’économie, les aspects environnementaux et sociaux qui sont liés à des enjeux de long terme. 180

Une conception aujourd’hui insuffisante Plusieurs éléments sont contestés dans le modèle des trois piliers : –– le secteur culturel a été oublié (fondu dans le social), alors que c’est l’accès au savoir qui est un des premiers principes de développement, personnel et collectif ; –– la dimension culturelle garantit aussi une liberté de choix dans les aptitudes et les valeurs à développer ; –– le développement n’est pas seulement une notion économique, il englobe toutes les dimensions ; la métaphore des piliers n’est pas adéquate : les « dimensions » du développement s’interpénètrent totalement. Concrètement, cela signifie que, pour le respect des écosystèmes par les acteurs de la société, la première action à entreprendre est le développement de la connaissance environnementale et sa vulgarisation par tous, et pour tous. 2. Cadre normatif international La problématique de la préservation de l’environnement et la gestion des ressources naturelles limitées a fait l’objet d’un long processus dont le troisième Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro (1992) constitue une étape décisive avec la consécration du concept de « développement durable », l’adoption de la Convention de Rio et la naissance de l’Agenda 21. Programme international de lutte contre le changement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Protocole de Kyoto a fait l’objet d’une négociation en 1997. Il a été ratifié par 175 pays qui se sont engagés à atteindre en 2012 un objectif de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d’environ 5 % par rapport aux émissions de 1990. Au vu de ces engagements de Kyoto qui prenaient fin début 2013, un accord international de lutte contre le réchauffement climatique devait être conclu lors du Sommet de Copenhague en décembre 2009. Mais le Sommet de Copenhague s’est achevé sur un échec, aboutissant à un accord à minima juridiquement non contraignant : il ne prolongera pas le Protocole de Kyoto. Les scientifiques et le Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) attendaient de l’accord de Copenhague la division de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à celles de 1990, afin de limiter l’augmentation des températures à 2 °C et ses conséquences humaines et environnementales catastrophiques. Pour limiter l’augmentation des températures à 2 °C, principe global figurant dans l’accord de Copenhague, des engagements chiffrés, précis, et datés, des contraintes juridiques et des sanctions en cas de non-respect des engagements auraient dû être pris par tous les pays signataires. Aucun calendrier et aucune répartition du financement de l’aide financière et technologique aux pays en voie de développement n’ont été mis en place. La création d’un “Fonds climatique vert de Copenhague” a été spécifiée dans l’accord : il soutiendra des projets de lutte contre la déforestation, de développement des énergies renouvelables, d’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique pour les pays les plus démunis. Le chiffre de 100 milliards de dollars EU d’aide d’ici 2020 a été évoqué, mais sans répartition des contributions à verser par les pays donateurs ni répartition des montants et des pays qui recevront ces aides. La mise en place d’une instance internationale chargée de vérifier les engagements en termes d’émissions de gaz à effet de serre s’est également achevée sur un échec. Le niveau de développement des énergies renouvelables et leur financement, la réduction du recours aux énergies fossiles, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, les contraintes sur certaines industries polluantes, le recours aux véhicules moins émetteurs de CO 2 , le développement des transports collectifs… ne figurent pas dans l’accord. 181

Une conception aujourd’hui insuffisante<br />

Plusieurs éléments sont contestés dans le modèle des trois piliers :<br />

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le secteur culturel a été oublié (fondu dans le social), alors que c’est l’accès au savoir qui est un des premiers<br />

principes de développement, personnel et collectif ;<br />

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la dimension culturelle garantit aussi une liberté de choix dans les aptitudes et les valeurs à développer ;<br />

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le développement n’est pas seulement une notion économique, il englobe toutes les dimensions ; la métaphore<br />

des piliers n’est pas adéquate : les « dimensions » du développement s’interpénètrent totalement.<br />

Concrètement, cela signifie que, pour le respect des écosystèmes par les acteurs de la société, la première<br />

action à entreprendre est le développement de la connaissance environnementale et sa vulgarisation par<br />

tous, et pour tous.<br />

2. Cadre normatif international<br />

La problématique de la préservation de l’environnement et la gestion des ressources naturelles limitées a fait<br />

l’objet d’un long processus dont le troisième Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro (1992) constitue une étape<br />

décisive avec la consécration du concept de « développement durable », l’adoption de la Convention de Rio<br />

et la naissance de l’Agenda 21.<br />

Programme international de lutte contre le changement climatique par la réduction des émissions de gaz à<br />

effet de serre, le Protocole de Kyoto a fait l’objet d’une négociation en 1997. Il a été ratifié par 175 pays qui<br />

se sont engagés à atteindre en 2012 un objectif de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d’environ<br />

5 % par rapport aux émissions de 1990.<br />

Au vu de ces engagements de Kyoto qui prenaient fin début 2013, un accord international de lutte contre le<br />

réchauffement climatique devait être conclu lors du Sommet de Copenhague en décembre 2009.<br />

Mais le Sommet de Copenhague s’est achevé sur un échec, aboutissant à un accord à minima juridiquement<br />

non contraignant : il ne prolongera pas le Protocole de Kyoto.<br />

Les scientifiques et le Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) attendaient<br />

de l’accord de Copenhague la division de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport<br />

à celles de 1990, afin de limiter l’augmentation des températures à 2 °C et ses conséquences humaines et<br />

environnementales catastrophiques.<br />

Pour limiter l’augmentation des températures à 2 °C, principe global figurant dans l’accord de Copenhague,<br />

des engagements chiffrés, précis, et datés, des contraintes juridiques et des sanctions en cas de non-respect<br />

des engagements auraient dû être pris par tous les pays signataires.<br />

Aucun calendrier et aucune répartition du financement de l’aide financière et technologique aux pays en voie<br />

de développement n’ont été mis en place. La création d’un “Fonds climatique vert de Copenhague” a été<br />

spécifiée dans l’accord : il soutiendra des projets de lutte contre la déforestation, de développement des<br />

énergies renouvelables, d’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique pour les pays les plus<br />

démunis. Le chiffre de 100 milliards de dollars EU d’aide d’ici 2020 a été évoqué, mais sans répartition des<br />

contributions à verser par les pays donateurs ni répartition des montants et des pays qui recevront ces aides.<br />

La mise en place d’une instance internationale chargée de vérifier les engagements en termes d’émissions<br />

de gaz à effet de serre s’est également achevée sur un échec.<br />

Le niveau de développement des énergies renouvelables et leur financement, la réduction du recours aux<br />

énergies fossiles, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, les contraintes sur certaines<br />

industries polluantes, le recours aux véhicules moins émetteurs de CO 2 , le développement des transports<br />

collectifs… ne figurent pas dans l’accord.<br />

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