153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 17 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 25 Monsieur J’ay reconnu vostre main dans l’inscription de quelque papier qui m’a esté envoyé par ordre de Monseigneur le Duc Antoine Ulric. Cela m’ayant fait voir que vous estes dans le pays, je prends la liberté de vous écrire, pour marquer que j’espere bien l’honneur de faire ma cour aupres de S. A. S. et de vous y voir aussi; mais que je ne pourray pas 5 le faire au commencement de la foire comme j’avois esperé, à cause d’un catharre assez violent, qui m’empeche presque de parler[;] j’espere pourtant que j’arriveray avant qu’elle finisse. Messieurs les Ministres qui sont à Ratisbonne n’estant pas trop affairés comme il paroist, ont voulu employer leur loisir à redresser le Calendrier; et en effect la resolution 10 qu’ils ont prise est fort bonne et digne d’eux de faire suivre doresnavant la verité Astronomique. Le mal est, que nous manquons presque d’observateurs en Allemagne: car les habiles Mathematiciens qui y sont n’ont pas tousjours tout l’apparat necessaire pour cela. et à mon avis les tables et les calculs n’achevent point l’affaire. Monsieur Hevelius estant mort, nous avons perdu un grand secours. J’ay écrit à Ratisbonne, qu’on feroit bien à 15 mon avis de consulter Monsieur Römer qui est sans doute un des plus habiles Astronomes du temps. Il m’a fait l’honneur de m’ecrire de Coppenhague sur cette matière. Cependant comme je me souviens que vous m’avés parlé autres fois de Monsieur Cumberland qui a esté durant quelque temps chez Mons. Hevelius, peutestre ne seroit il pas mal Monsieur, que vous luy demandiés un peu son sentiment sur cette matière, qui 20 depend de deux choses: de la determination de l’equinoxe du printemps, et de celle de la pleine lune d’apres. J’aime mieux, Monsieur, de vous écrire sur cette affaire, que sur celle de Goslar, où je souhaitte qu’on prenne les meilleures mesures du monde pour conserver ou rétablir une parfaite union dans l’Empire et dans la serenissime Maison. Et je suis avec zele 25 Monsieur vostre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz. Hanover 2 fevrier 1700. 6 commencement: Die Braunschweiger Lichtmeß-Messe begann am 8. (18.) Februar. 15 écrit: vgl. N. 208. 17 m’ecrire: vgl. Rømers Brief an Leibniz vom 24. Januar (3. Februar) 1700 (LBr. 787 Bl. 1 bis 2.), gedr. in: Kortholt, Epistolae, 2, 1735, S. 25–29. 18 f. Monsieur Cumberland: H. Kummerfeld, vgl. N. 20. 23 Goslar: Leibniz spielt auf den Konvent des Fürstenvereins in Goslar an, wo vom 27. Januar bis 15. Februar 1700 auf Initiative Anton Ulrichs von Braunschweig-Wolfenbüttel die Gegner der Neunten Kur zu Beratungen zusammentrafen. Vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 187–191.

26 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 18 18. LEIBNIZ AN FRIEDRICH AUGUST HACKMANN [Hannover, Mitte Februar 1700]. [15. 23.] 5 Monsieur Überlieferung: L Konzept: LBr. 349 Bl. 87–88. 1 Bog. 4 o . 3 1/2 S. Am linken oberen Rand von Bl. 87 r o von Leibniz’ Hand: ” nicht also abgangen.‘‘ J’ay receu vos lettres de Vienne, mais non pas ce que vous m’avés ecrit de Venise ou de Modene, suivant ce que j’apprends de celle que j’ay eu l’honneur de recevoir par la faveur de Mons. Schrader avec les trois diplomes, dont je vous remercie, Monsieur, et me rejouis en même temps d’apprendre de vos nouvelles par vous même. Je m’étonne 10 que vos lettres pour moy n’ont pas esté renduës, puisque Monsieur le Comte de Plate a receu les siennes. Je vous ay écrit trois fois pour Modene; et je vous ay envoyé une lettre de Mons. Schrader, et encor une lettre de Madame Vostre mere, elles ont esté envoyées à l’ordinaire à Mons. Meyer nostre Agent à Augsbourg, qui a soin de nos lettres pour l’Italie. Si vous 15 m’avés écrit ou envoyé quelque chose de consequence, vous aurés la bonté de vous informer où vos lettres sont devenu, et en tout cas m’envoyer de nouveau ce qu’elles contenoient d’essentiel. Vos trois diplomes sont fort bons. J’avois déja l e p r e m i e r mais non pas entier. Je trouve la copie que vous envoyés un peu corrompüe, ainsi il seroit bon de sçavoir d’où 20 vous l’avés prise; Au commencement de ce diplome vostre copie dit: aedificatum juxta Ecclesiam Atesse loco quod dicitur Petra. mais ce que j’ay dit: super flumen Adicem loco qui dicitur Petra et au lieu de: Sanctorum P e t r i et F e l i c i a n i , comme dit vostre Copie, je trouve dans le mien: S a n c t o r u m P r i m i et F e l i c i a n i. Ainsi cela meriteroit d’estre examiné plus exactement. Zu N. 18: Die nicht gefundene Abfertigung, die über Ch. Schrader (vgl. N. 253) gesandt wurde, antwortet auf N. 6 u. N. 9 und wird beantwortet durch N. 23 u. N. 75. 6 lettres: vgl. I, 17 N. 77 u. N. 80 aus Wien, I, 17 N. 104 aus Venedig u. N. 5 im vorliegenden Band aus Modena. 7 celle: N. 9. 12 trois fois: N. 2, ein nicht gefundener Brief vom 27. Januar (6. Februar; vgl. N. 2 Überl.) u. N. 15. 14 Meyer: D. Mayr. 18 l e p r e m i e r : Urkunde vom 13. April 1097, gedr. bei L. A. Muratori, Delle Antichità Estensi, P. 1, 1717, S. 81 f. Die von Leibniz monierte Abschrift wurde nicht gefunden, doch liegen zwei insoweit korrekte Abschriften von Hackmanns Hand vor, vgl. Hannover Niedersächs. Landesbibl. Ms XXIII 178 Bl. 189–190 u. Bl. 245–246. Vgl. ferner N. 75. 21 Petra: Stein bei Laibach.

N. 17 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 25<br />

Monsieur<br />

J’ay reconnu vostre main dans l’inscription de quelque papier qui m’a esté envoyé<br />

par ordre de Monseigneur le Duc Antoine Ulric. Cela m’ayant fait voir que vous estes<br />

dans le pays, je prends la liberté de vous écrire, pour marquer que j’espere bien l’honneur<br />

de faire ma cour aupres de S. A. S. et de vous y voir aussi; mais que je ne pourray pas 5<br />

le faire au commencement de la foire comme j’avois esperé, à cause d’un catharre assez<br />

violent, qui m’empeche presque de parler[;] j’espere pourtant que j’arriveray avant qu’elle<br />

finisse.<br />

Messieurs les Ministres qui sont à Ratisbonne n’estant pas trop affairés comme il<br />

paroist, ont voulu employer leur loisir à redresser le Calendrier; et en effect la resolution 10<br />

qu’ils ont prise est fort bonne et digne d’eux de faire suivre doresnavant la verité Astronomique.<br />

Le mal est, que nous manquons presque d’observateurs en Allemagne: car les<br />

habiles Mathematiciens qui y sont n’ont pas tousjours tout l’apparat necessaire pour cela.<br />

et à mon avis les tables et les calculs n’achevent point l’affaire. Monsieur Hevelius estant<br />

mort, nous avons perdu un grand secours. J’ay écrit à Ratisbonne, qu’on feroit bien à 15<br />

mon avis de consulter Monsieur Römer qui est sans doute un des plus habiles Astronomes<br />

du temps. Il m’a fait l’honneur de m’ecrire de Coppenhague sur cette matière.<br />

Cependant comme je me souviens que vous m’avés parlé autres fois de Monsieur<br />

Cumberland qui a esté durant quelque temps chez Mons. Hevelius, peutestre ne seroit il<br />

pas mal Monsieur, que vous luy demandiés un peu son sentiment sur cette matière, qui 20<br />

depend de deux choses: de la determination de l’equinoxe du printemps, et de celle de la<br />

pleine lune d’apres.<br />

J’aime mieux, Monsieur, de vous écrire sur cette affaire, que sur celle de Goslar, où<br />

je souhaitte qu’on prenne les meilleures mesures du monde pour conserver ou rétablir<br />

une parfaite union dans l’Empire et dans la serenissime Maison. Et je suis avec zele 25<br />

Monsieur vostre tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong>.<br />

Hanover 2 fevrier 1700.<br />

6 commencement: Die Braunschweiger Lichtmeß-Messe begann am 8. (18.) Februar. 15 écrit:<br />

vgl. N. 208. 17 m’ecrire: vgl. Rømers Brief an <strong>Leibniz</strong> vom 24. Januar (3. Februar) 1700 (LBr. 787 Bl. 1<br />

bis 2.), gedr. in: Kortholt, Epistolae, 2, 1735, S. 25–29. 18 f. Monsieur Cumberland: H. Kummerfeld,<br />

vgl. N. 20. 23 Goslar: <strong>Leibniz</strong> spielt auf den Konvent des Fürstenvereins in Goslar an, wo vom<br />

27. Januar bis 15. Februar 1700 auf Initiative Anton Ulrichs von Braunschweig-Wolfenbüttel die Gegner<br />

der Neunten Kur zu Beratungen zusammentrafen. Vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 187–191.

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