153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

382 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 N. 211
long silence qui est venu d’une varieté immense de travaux et de distractions qui m’ont
fait presque renoncer à toutes les lettres.
Je crois d’avoir commencé cinq ou six fois de Vous écrire, et d’en avoir esté detourné
cinq ou six fois par des empechemens. Encor une raison particuliere me l’a fait differer,
5 c’est que Mons. Hakeman devoit retourner en Angleterre, ainsi j’attendois de vous écrire
amplement par son moyen, et même de Vous envoyer quelque chose. Mais il a changé de
resolution et est allé en Italie, d’où il repassera par la France en Angleterre l’esté qui
vient[.] Mais avouant avec tout cela, que mes excuses ne sont pas suffisantes pour me
justifier entierement, je suis reduit à vous en demander pardon, et indulgence pleniere,
10 en consideration du jubilé, ou plustost des embarras infinis dont j’ay esté accablé.
Mettant à part les livres de controverse entre feu Monsieur de Worcester et Mons.
Lock, et entre Messieurs Bentley et Boyle dont je parleray par apres, j’ay trouvé fort à
mon gré le livre de Mons. Wotton sur les progrés des Sciences, item le voyage de Mons.
Lister, et celuy de S. Kilda. Ce sont des livres tels que je les souhaitte. Car je ne me
15 soucie pas beaucoup de ceux dont la beauté ne consiste que dans le langage et dont on
n’apprend rien de solide. Ordinairement les livres de religion et de morale ne contiennent
que des repetitions, et des reflections en l’air. Et il faut qu’ils soyent faits par des hommes
d’un fort grand merite (tels que Mons. Stillingfleet et Mons. Lock), pour meriter d’estre
recherchés. Je n’ay pas encor vû le livre de Mons. Lock sur l’amour de Dieu.
20 Quant à Madame l’Electrice[,] elle ne lit pas pour s’instruire, mais pour se divertir,
comme vous pouvés croire. Ainsi il luy faut des livres qui soyent solides, spirituels, et
agreables en même temps. J’ay envoyé d’abord vostre lettre à Monsieur Jablonski, et je
luy ay marqué, que s’il m’envoyoit la reponse, je la ferois tenir; il m’a repondu, mais
il ne m’a rien envoyé pour Vous. Il a bien du merite et du sçavoir. J’avois connu le
12 dont . . . apres erg. L 2 17 pour des hommes L 2 , korr. nach Dutens Hrsg.
5 j’attendois: Spätestens seit der Hauskonferenz vom 30. September (10. Oktober) 1699 (vgl. I, 17
N. 70) stand fest, daß Hackmann (zunächst) nach Italien gehen würde. 11 f. livres . . . Boyle: zu den
Kontroversschriften zwischen E. Stillingfleet und J. Locke vgl. die Übersicht in N. 358, S. 610 Z. 5 f. Erl.;
bei den Kontroversschriften zwischen Ch. Boyle und R. Bentley handelt es sich um folgende: R. Bentley,
A Dissertation upon the Epistles of Phalaris, 1697, Ch. Boyle, Dr. Bentley’s Dissertations, 1698, und
R. Bentley, A Dissertation with an answer to the objections of Ch. Boyle, 1699. 19 Lock . . . Dieu:
vielmehr [D. Masham,] A Discourse concerning the Love of God, 1698. 22 envoyé: Der entsprechende
Leibnizbrief wurde nicht gefunden. 23 repondu: I, 17 N. 165.