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153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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376 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 N. 211<br />

aussi est une substance corporelle, ayant en soy le principe de l’unité, qui fait que c’est<br />

veritablement une substance et non pas un aggregé; Et ce principe d’unité est ce qu’on<br />

appelle Ame, ou bien quelque chose, qui a de l’analogie avec l’ame. Mais outre le principe<br />

de l’unité la substance corporelle a sa masse ou sa matiere seconde qui est encor un<br />

5 aggregé d’autres substances corporelles plus petites, et cela va à l’infini. Cependant la<br />

matiere primitive, ou la matiere prise en elle même est ce qu’on conçoit dans les corps,<br />

tous les principes de l’unité mis à part, c’est à dire ce qu’il y a de passif, d’où naissent<br />

deux qualités[:] resistentia, et restitantia vel inertia. C’est à dire qu’un corps ne se laisse<br />

point penetrer et cede plustost à un autre, mais qu’il ne cede point sans difficulté, et sans<br />

10 affoiblir le mouvement total de celuy qui le pousse. Ainsi on peut dire que la matiere en<br />

elle meme, outre l’etendue, enveloppe une Puissance passive primitive. Mais le principe<br />

de l’unité contient la puissance Active primitive, ou la force primitive, la quelle ne se<br />

perd jamais et persevere tousjours dans un ordre exact de ses modifications internes<br />

qui representent celles de dehors. Or de cela il resulte, que ce qui est essentiellement<br />

15 passif ne sçauroit recevoir la modification de la pensée, sans recevoir en même [temps]<br />

quelque principe substantiel actif, qui luy soit adjoint: et par consequent la matiere prise<br />

à part ne sçauroit penser; mais rien n’empeche que les principes actifs ou d’unité, qui se<br />

trouvent par tout dans la matiere et qui enveloppent deja essentiellement une maniere de<br />

perception ne soyent elevées à ce degré de perception, que nous appellons pensée. Ainsi<br />

20 quoyque la matiere en elle même ne sçauroit penser, rien n’empeche que la substance<br />

corporelle ne pense.<br />

Monsieur Hakeman m’a dit d’avoir eu l’honneur de parler à Mons. Newton, qui<br />

luy a monstré son ouvrage des couleurs; mais luy a dit qu’il ne vouloit pas le publier si<br />

tost; je vous supplie donc, Monsieur, si vous estes à Londres et luy aussi, d’entreprendre<br />

25 une Ambassade chez luy de ma part, pour le bien public. Vous sçavés, Monsieur, mes<br />

principes, qui sont de preferer le bien public à toutes les autres considerations, même à la<br />

gloire et à l’argent. Je ne doute point qu’une personne de la force de M. Newton ne soit<br />

de mon sentiment. Plus on est solide, plus on a cette disposition, qui est le grand principe<br />

4 a sa masse ou erg. Lil 2 L1 a 5 aggregé | de nouuelles substances gestr. | d’autres L1 5 corporelles erg. Lil 2 L1 a 15 [temps] fehlt L1 l 2 erg. Hrsg.<br />

23 ouvrage des couleurs: I. Newton, Opticks, or a treatise of the colours of light, 1704.

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