153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 206 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 353 de l’eglise Romeine Latine n’a pas en tout creü avoir besoin de se faire un alphabet Esclavon du Grecs, et ainsi vous voyez qu[’i]l est defectueux. Cyrille Grec n’a pas sceu mieux faire dans moins de travaill, que de prendre les Lettres Greques, du même texte qu’il traduisit du Grec en Esclavon, et d’en faire des Esclavonnes autant que les Greques suffisoint, et en ramplassant le defaut des Greques dans la pronontiassion Esclavonne 5 qui en demandoit encore d’autres il a voulus forger d’autre[s] figures pro lubitu, aux quelles il a donné aussi des noms qui ne signifient rien, car ce ne sont que des marques qui contienent 3. 4. 5. 6. et jusque à 7 consones, les quelles il seroit penible, d’exprimer avec autant de lettres consones, ce qui amporteroit beaucoup de peine, de la place et du temps. Et quand on examine les Mss. Esclavons, on trouve que dans le 7–8 etc. siecle on 10 peingnoit de la sorte les lettres greques, comme l’on escrit quasi aujourdhui l’Esclavon. J’en ay veu une preuve evidente dans un ancien Missell à la bibl. de la Sorbonne à Paris, où non seulement le texte Grec y estoit comca en lettres quasi Esclavonnes du 7 e siecle mais encore leurs prononciations en lettre latine e. g. Makarios O ANIR preuve que l’on prononcoit dans ce siecle desja, comme les grecs modernes d’aujourdhui prononcent leurs 15 langues. Je dis donc et conclus et soutiens, que tout l’alphabethe Esclavons n’est que purement greques exceptez les consones doubles[,] triples etc. etc. etc. aux quelles il a fallu donner d’autres marques, qui sont icy clairs. ce que vous dites des idiots qui, selon vous peuvent avoir compris ces lettres cella ne deroge en rien au sentiment ci dessus dit, puisque Cyrille peut avoir corrigé, rectifié, rangé et reduit en perfection tout ce que les 20 idiotes peuvent avoir imité et pris de leurs voisins les Grecs. en quoy je ne voi[s] pas de contradiction, au reste je lesse ça là et n’en scaurois rien determiner d’infallible. ce que les Esclavon[s] en croyent et disent eux méme, se peut voir et lire par tout, sur tout, entre autre chez: Il ne faut pas que l’antiquité nous ait pú montrer beaucoup de livres Mss. ou imprimés du Glagolitique, puisque de toutte ma vie, je n’ay nulle part 25 veu quelque chose qui vaille la peine escrit de ces lettres, si ce n’est l’unique messell escrit sur du velin dans la Cathedrale de Rheins en Champagne. c’est aussi un breviaire, en deux Colonnes, une Cirullique, et l’autre Glagolitique, la difference ne consistant, que dans les lettres. L’Esclavon n’a pas manqué de faire une grande difference entre � 12 Missell: nicht ermittelt. 24 : Sparwenfeld hat offenbar versäumt, die hier zu erwartenden angekündigten Quellenangaben einzutragen. In K fährt der Text nach einer geringfügigen Lücke fort. 26 messell: Reims Bibl. municipale ms. 255 ” Liber evangeliorum et epistolarum‘‘; zur Berichtigung von Sparwenfelds irreführender Beschreibung vgl. C a t a l o g u e général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements, T. 38, Paris 1904, S. 239–242.

354 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 N. 206 i. e. B et � i. e. W puisque dans le Grek, Wita ou Baita a valu, tout comme chez les Espagnols, et B. et W. et quelque chose d’entredeux qui tient (comme vous avés bien marqué) de l’un et de l’autre. Je ne vois pas que je puisse donner au � i. e. B Moskovite d’autre son que d’un B clair ital. et François[:] Bon, Bravo[,] battaille etc. � i. e. W vel 5 V. que pour dire et escrire vinum, vivere, bivium, weijf etc. soit par V . ou par W , il faudra en Russe et Esclavon escrire ������, �������, ��������, ����, vel �����. Il y a quelque Equivoque entre ces lettres dites Illyriques Ghlagoli[ti]que[s], Cirulliques, Bouchwitsa, tout le monde ne les entandant pas de meme. Pour moy je suis persuadé que les Illyriques, par les quelles le veritable dialecte illyrique, comme pur, a esté escrit, 10 sont les memes que les Ciruliques, le Psautier imprimé à Venise il y en a 40 ou 50 ans m’en est une preuve suffisente, puisqu’entre ce caractere dont il est imprimé, il n[’]y a aucune difference d’avec le cirulique qui est en vaugue, et employé dans tous les livres de consequence en Moskowie, le dialecte est meme le méme. Je croirois que c’est la Sclavonnie Illyrique qui meriteroit d’etre appellé Ghlagholitique per excellence comme la 15 parlente, et dont l’escriture sainte se trouve escrite dans la Bible et les R. P. orient[aux] come S. Basile[,] S. Chrysostome, Athanase etc. etc. Si la lettre ainsi dite Hieronymienne nomme son G. ghlagol, ce n’est qu’à l’imitassion du Cirulique, je scay bien que dans le catechisme et abacedaire imprimé à Tubingen par ces 2 reformateur[s] Esclavons qui ont aussi donné la bible Esclavonne en lettre latine, cette meme lettre G. ne s’appelle pas 20 seulement Glagol, mais qu’il n’y a pas une seule lettre de ces Glagolites Hironimienes qui ait esté appellé par ces noms Esclavons, mais seulment par nomina propria e. g. A Adam etc., bogha vel Baúki, Barbara, Dobro, David, Glagole, Gabriel. je ne doute pas pourtant, qu’au commencement on n’ait observé les noms des lettres de la Cirulique aussi 10 Psautier: Aller Wahrscheinlichkeit nach bezieht sich Sparwenfeld auf das Breviarium Romanum Slavonico idiomate, das 1648 in Rom erschien und u. a. den Psalter enthält; es handelt sich dabei um eine Bearbeitung der 1561 in Venedig erschienenen Erstausgabe (vgl. B r e v i a r i u m , SV.). Allenfalls die Z. 11–13 folgenden Ausführungen über die Beschaffenheit der dort verwendeten (glagolitischen) Schrift kann an dieser Identifizierung zweifeln lassen. 17–19 dans le . . . latine: Die explizite Erwähnung von Truber und Georg Dalmatinus S. 357 Z. 2 f. (vgl. die Erl.) legt nahe, daß Sparwenfeld hier mit par ” ces 2 reformateurs‘‘ die beiden genannten Bibelübersetzer meint. Tatsächlich ist aber Pr. Truber der alleinige Urheber von Abecedarium und der klein Catechismus In der Windischen Sprach, Tübingen 1550, einem slowenischen Psalter, ebd. 1566 (vgl. B i b l i a , SV.), und einer 1555–1577 nach und nach (vgl. die Einzelnachweise bei Rupel, a. a. O., S. 293–297), 1582 komplett erschienenen Übersetzung des Neuen Testaments ins Slowenische (vgl. B i b l i a , SV.). Davon ist die in Wittenberg 1584 erschienene Bibelübersetzung des Truberschülers G. Dalmatinus (vgl. B i b l i a , SV.) unabhängig.

N. 206 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 353<br />

de l’eglise Romeine Latine n’a pas en tout creü avoir besoin de se faire un alphabet<br />

Esclavon du Grecs, et ainsi vous voyez qu[’i]l est defectueux. Cyrille Grec n’a pas sceu<br />

mieux faire dans moins de travaill, que de prendre les Lettres Greques, du même texte<br />

qu’il traduisit du Grec en Esclavon, et d’en faire des Esclavonnes autant que les Greques<br />

suffisoint, et en ramplassant le defaut des Greques dans la pronontiassion Esclavonne 5<br />

qui en demandoit encore d’autres il a voulus forger d’autre[s] figures pro lubitu, aux<br />

quelles il a donné aussi des noms qui ne signifient rien, car ce ne sont que des marques<br />

qui contienent 3. 4. 5. 6. et jusque à 7 consones, les quelles il seroit penible, d’exprimer<br />

avec autant de lettres consones, ce qui amporteroit beaucoup de peine, de la place et du<br />

temps. Et quand on examine les Mss. Esclavons, on trouve que dans le 7–8 etc. siecle on 10<br />

peingnoit de la sorte les lettres greques, comme l’on escrit quasi aujourdhui l’Esclavon.<br />

J’en ay veu une preuve evidente dans un ancien Missell à la bibl. de la Sorbonne à Paris,<br />

où non seulement le texte Grec y estoit comca en lettres quasi Esclavonnes du 7 e siecle<br />

mais encore leurs prononciations en lettre latine e. g. Makarios O ANIR preuve que l’on<br />

prononcoit dans ce siecle desja, comme les grecs modernes d’aujourdhui prononcent leurs 15<br />

langues. Je dis donc et conclus et soutiens, que tout l’alphabethe Esclavons n’est que<br />

purement greques exceptez les consones doubles[,] triples etc. etc. etc. aux quelles il a<br />

fallu donner d’autres marques, qui sont icy clairs. ce que vous dites des idiots qui, selon<br />

vous peuvent avoir compris ces lettres cella ne deroge en rien au sentiment ci dessus dit,<br />

puisque Cyrille peut avoir corrigé, rectifié, rangé et reduit en perfection tout ce que les 20<br />

idiotes peuvent avoir imité et pris de leurs voisins les Grecs. en quoy je ne voi[s] pas de<br />

contradiction, au reste je lesse ça là et n’en scaurois rien determiner d’infallible. ce que<br />

les Esclavon[s] en croyent et disent eux méme, se peut voir et lire par tout, sur tout,<br />

entre autre chez: Il ne faut pas que l’antiquité nous ait pú montrer beaucoup de<br />

livres Mss. ou imprimés du Glagolitique, puisque de toutte ma vie, je n’ay nulle part 25<br />

veu quelque chose qui vaille la peine escrit de ces lettres, si ce n’est l’unique messell<br />

escrit sur du velin dans la Cathedrale de Rheins en Champagne. c’est aussi un breviaire,<br />

en deux Colonnes, une Cirullique, et l’autre Glagolitique, la difference ne consistant,<br />

que dans les lettres. L’Esclavon n’a pas manqué de faire une grande difference entre �<br />

12 Missell: nicht ermittelt. 24 : Sparwenfeld hat offenbar versäumt, die hier zu erwartenden<br />

angekündigten Quellenangaben einzutragen. In K fährt der Text nach einer geringfügigen Lücke fort.<br />

26 messell: Reims Bibl. municipale ms. 255 ” Liber evangeliorum et epistolarum‘‘; zur Berichtigung von<br />

Sparwenfelds irreführender Beschreibung vgl. C a t a l o g u e général des manuscrits des bibliothèques<br />

publiques de France. Départements, T. 38, Paris 1904, S. 239–242.

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