153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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06.12.2012 Views

N. 174 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 285 liques ou glagolitiques. Cela feroit remarquer les defauts de ces expressions des Polonnois ou Bohemiens. Mais outre vostre Table presente augmentée comme je viens de dire il seroit peut estre bon d’en faire encor une toute autre, car puisque les Illyriens, Carinthiens, Polonnois et Bohemiens se sont servis des caracteres latins pour exprimer leur pronontiations, il 5 seroit peut estre à souhaiter que vous fissiez, Monsieur[,] une Table dont la base consistât dans les lettres latines, comme la base de celle que vous avés faite consiste dans les lettres Ciruliques. Vous pourriés marquer dans cette nouvelle Table les variations que les Polonnois et Bohemiens ont données aux lettres latines par leur accents ou autrement, et mettre vis à vis leur signification et puissance, avec la comparaison des lettres ciruliques. 10 Je crois bien avec vous que la maniere dont ces peuples ont exprimé leur pronontiation en caracteres latins est bien embarassée, mais puisqu’elle est receue, il en faudra donner aussi l’explication harmonique, tout comme s’il n’y avoit point de lettres Ciruliques ou Glagolitiques. En effect je souhaiterois fort qu’on cherchat une maniere raisonnable d’exprimer 15 tous les sons par les seules lettres latines variées et enrichies au besoin, comme s’il n’y avoit point d’autres caracteres au monde. J’avoue que pour un homme qui s’applique fortement aux langues, les caracteres des peuples ne sont pas le plus grand empechement. Mais pour ceux qui en souhaiteroient quelque connoissance mediocre les lettres communes si tout y estoit exprimé seroient d’un grand soulagement, et retrancheroient une grande 20 partie de [la] peine. Et je ne doute point qu’on ne puisse corriger et suppléer par une düe variation des lettres latines les defauts et imperfections que vous blâmés, Monsieur, avec tant de raison dans les Bibles Dalmatiques et autres livres Slavoniques publiés en caracteres latins mal concertés. Et par ce moyen on pourroit parvenir peu à peu (en faisant de même dans les autres langues) [à un] Alphabet universel et [propre à] exprimer 25 toutes [les pronon]tiations, ce qui nous [manque encor]. 13 lettres | cyruliqves streicht und ändert in slavoniqves propres | Lil 26 ce qvi nous danach Textverlust, erg. Hrsg. nach l 26–286,11 manqve encor. | Addatur Pour une autre fois: [Et puisqve . . . utiles erg. | Lil, ohne den Einführungstext Addatur . . . fois übernommen in Lb 23 Bibles Dalmatiques: ein Mißverständnis; Sparwenfeld hatte die slowenische Bibelübersetzung des G. Dalmatinus gemeint, vgl. I, 16 N. 303, S. 493.

286 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 N. 175 Et puisque les juifs écrivent toutes les Langues en caracteres Hebreux, pourquoy ne pourroit on pas faire le même effect avec les lettres latines variées comme il faut. Je ne sçay si vous avés vû, Monsieur, ce que Monsieur Wagenseil qui excelle dans l’Hebreu, a publié touchant la maniere dont les juifs se servent, pour écrire l’Allemand en lettres 5 Ebraiques. Ils écrivent de même le Latin, l’Esclavon, l’Arabe, le Turc et toute sorte d’autres langues. De sorte qu’il seroit utile de s’informer des juifs qui ont bien voyagé, et qui sçavent beaucoup de langues, comment ils les écrivent. Car ce seroit deja un commencement d’un Alphabet universel pris d’un peuple dispersé par tous les autres. Il est vray, qu’apparemment leur maniere d’écrire ne sera pas des plus exactes, comme on 10 reconnoist déja dans l’Allemand. Elle ne laissera pas d’avoir son usage et de nous fournir quelques observations utiles. 175. JOHANN FABRICIUS AN LEIBNIZ [Helmstedt,] 12. (22.) Januar 1700. [160. 176.] Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 251 Bl. 80. 4 o . 2 S. 15 Ex ultimis tuis intellexi, in meum favorem rescriptum esse. Sed inclusae meae minime favorem mihi conciliarunt apud nostros. Offensi enim in illis sunt praecipue per vocabula e r r o r et i r r a t i o n a b i l i s. Negant, se quicquam ex errore fecisse, aut observantiam esse irrationabilem. Respondi, me loqui de simplici errore mentis, qui etiam cadat in sapientissimos et optimos: nec aliter vocasse irrationabilem, quam quia ejus 20 apta et idonea non potest reddi ratio. Caeterum misso jam argumento observantiae, ajunt duo alia contra me militare, eaque literis suis illuc dirigendis forte inferent, videlicet 1. a 10 laisseront Lb Lil, korr. Hrsg. 3–5 Monsieur Wagenseil . . . Ebraiques: J. Chr. Wagenseil, Belehrung der jüdisch-teutschen redund schreibart, 1699. Zu N. 175: K antwortet auf N. 160 und hatte als Beilage wahrscheinlich N. 176. 15 inclusae: Gemeint ist wohl, daß dem Schreiben des Geheimen Rats in Hannover an die Universität Helmstedt Fabricius’ durch L. Hugo vermittelte Eingabe beilag; vgl. N. 157 u. N. 160. 21–287,2 a lege . . . s u a e : P. Baumgart; E. Pitz, Die Statuten der Universität Helmstedt (= Veröffentlichungen der Niedersächsischen Archivverwaltung, 15), Göttingen 1963, bes. S. 181, § 473.

286 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 N. 175<br />

Et puisque les juifs écrivent toutes les Langues en caracteres Hebreux, pourquoy ne<br />

pourroit on pas faire le même effect avec les lettres latines variées comme il faut. Je ne<br />

sçay si vous avés vû, Monsieur, ce que Monsieur Wagenseil qui excelle dans l’Hebreu,<br />

a publié touchant la maniere dont les juifs se servent, pour écrire l’Allemand en lettres<br />

5 Ebraiques. Ils écrivent de même le Latin, l’Esclavon, l’Arabe, le Turc et toute sorte<br />

d’autres langues. De sorte qu’il seroit utile de s’informer des juifs qui ont bien voyagé,<br />

et qui sçavent beaucoup de langues, comment ils les écrivent. Car ce seroit deja un<br />

commencement d’un Alphabet universel pris d’un peuple dispersé par tous les autres. Il<br />

est vray, qu’apparemment leur maniere d’écrire ne sera pas des plus exactes, comme on<br />

10 reconnoist déja dans l’Allemand. Elle ne laissera pas d’avoir son usage et de nous fournir<br />

quelques observations utiles.<br />

175. JOHANN FABRICIUS AN LEIBNIZ<br />

[Helmstedt,] 12. (22.) Januar 1700. [160. 176.]<br />

Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 251 Bl. 80. 4 o . 2 S.<br />

15 Ex ultimis tuis intellexi, in meum favorem rescriptum esse. Sed inclusae meae minime<br />

favorem mihi conciliarunt apud nostros. Offensi enim in illis sunt praecipue per<br />

vocabula e r r o r et i r r a t i o n a b i l i s. Negant, se quicquam ex errore fecisse, aut<br />

observantiam esse irrationabilem. Respondi, me loqui de simplici errore mentis, qui etiam<br />

cadat in sapientissimos et optimos: nec aliter vocasse irrationabilem, quam quia ejus<br />

20 apta et idonea non potest reddi ratio. Caeterum misso jam argumento observantiae, ajunt<br />

duo alia contra me militare, eaque literis suis illuc dirigendis forte inferent, videlicet 1. a<br />

10 laisseront Lb Lil, korr. Hrsg.<br />

3–5 Monsieur Wagenseil . . . Ebraiques: J. Chr. Wagenseil, Belehrung der jüdisch-teutschen redund<br />

schreibart, 1699.<br />

Zu N. 175: K antwortet auf N. 160 und hatte als Beilage wahrscheinlich N. 176. 15 inclusae:<br />

Gemeint ist wohl, daß dem Schreiben des Geheimen Rats in Hannover an die Universität Helmstedt<br />

Fabricius’ durch L. Hugo vermittelte Eingabe beilag; vgl. N. 157 u. N. 160. 21–287,2 a lege . . .<br />

s u a e : P. Baumgart; E. Pitz, Die Statuten der Universität Helmstedt (= Veröffentlichungen der Niedersächsischen<br />

Archivverwaltung, 15), Göttingen 1963, bes. S. 181, § 473.

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