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153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. <strong>153</strong> ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 235<br />

ecritures, ce qui faisoit remonter l’accusation jusqu’aux Siecles les plus purs. je laisse<br />

dis je à examiner si l’Eglise a deu tolerer ce soulevement ou bien le reprimer par ses<br />

anathemes.<br />

22. Il n’est donc rien arrivé ici que ce qu’on a veu arriver à toutes les autres veritez;<br />

qui est d’estre declarées plus expressement, plus authentiquement, plus fortement par le 5<br />

jugement de l’Eglise catholique lors qu’elles ont esté plus ouvertement et s’il est permis<br />

de dire une fois ce mot plus opiniatrement contredites; en sorte qu’apres ce decret le<br />

doute ne soit plus permis.<br />

23. Je n’ay point ici à rendre raison pourquoy nous donnons le nom d’Eglise catholique<br />

à la communion Romaine, ni le nom du concile oecumenique à celuy qu’elle 10<br />

reconnoist pour tel. c’est une dispute apart où l’on ne doit pas entrer ici, et il me suffit<br />

d’avoir remarqué les faits constants d’où resulte l’antiquité et la perpetuité du canon<br />

dont nous usons.<br />

24. Apres tout quelque inviolable que soit la certitude que nous y trouvons, il sera<br />

toujours veritable que les livres qui n’ont jamais esté contestez ont dez là une force 15<br />

particuliere pour la conviction, parce qu’encore que nul esprit raisonnable ne doive douter<br />

des autres apres la decision de l’Eglise, les premiers ont cela de particulier que procedant<br />

a d h o m i n e m e t e x c o n c e s s i s comme on parle ils sont plus propres à fermer<br />

la bouche aux contredisans.<br />

Voila, Monsieur, un long discours encore que je n’aye fait que proposer les principes. 20<br />

c’est à Dieu à ouvrir les coeurs de ceux qui le liront. ce que je vous prie c’est de le<br />

presenter à vostre grand prince, de prendre les momens heureux où son oreille sera plus<br />

libre, et enfin de le luy faire regarder comme un effet de mon tres humble respect. le reste<br />

se dira une autre fois, et bientost s’il plaist à Dieu. Je suis cependant et seray toujours<br />

avec une estime et une affection cordiale 25<br />

Monsieur vostre tres humble serviteur J. Benigne E. de Meaux.

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