153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

N. 153 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1700 227
Vous en pouvez faire l’essai dans l’exemple que vous alleguez et qui est aussi le
plus fort qu’on puisse alleguer, de l a C a n o n i c i t é d e s l i v r e s q u e l e s
p r o t e s t a n s t i e n n e n t p o u r a p o c r y p h e s , l a q u e l l e p a s s e a u -
j o u r d ’ h u y p o u r e s t r e d e f o y d a n s v o s t r e c o m m u n i o n , c o n -
t r e c e q u i e s t o i t c r u p a r d e s p e r s o n n e s d ’ a u t o r i t é 5
d a n s l ’ a n c i e n n e E g l i s e. Mais, Monsieur vous allez voir clairement si je ne
me trompe cette question resolüe par des faits entierement incontestables.
Le premier est que ces livres dont on dispute ou dont autrefois on a disputé ne sont
pas des livres nouveaux ou nouvellement trouvez auxquels on ait donné de l’autorité. la
seconde lettre de Saint Pierre; celle aux Hébreux, l’apocalypse, et les autres livres qui ont 10
esté contestez, ont tousjours esté connus dans l’Eglise et intitulez du nom des apostres,
à qui encore aujourd’huy on les attribue. si quelques uns leur ont disputé ce titre, on
n’a pas nié pour cela l’existence de ces livres et qu’ils ne portassent cette intitulation ou
partout, ou dans la pluspart des lieux, où on les lisoit ou du moins dans les plus celebres.
2. J’en dis autant des livres de l’ancien testament; la Sagesse, l’Ecclesiastique, les 15
Machabées et les autres, ne sont pas des livres nouveaux: ce ne sont pas les chrestiens
qui les ont composés. ils ont precedé la naissance de J. C. et nos peres les ayant trouvez
parmy les Juifs les ont pris de leurs mains pour l’usage et pour l’edification de l’Eglise.
3. fait. Ce n’est point non plus par de nouvelles revelations ou par de nouveaux
miracles qu’on les a receus dans le canon. tous ces moyens sont suspects ou particuliers, 20
et parconsequent insuffisants à fonder une tradition et un temoignage de la foy. le Concile
de Trente qui les a rangez dans le canon, les y a trouvez il y a plus de douze cens ans, et
dez le quatriesme siecle le plus savant sans contestation de toute l’Eglise.
4. Personne n’ignore le canon 47 du Concile III. de Carthage qui constamment est
de ce siecle là, et où les mesmes livres, sans en excepter aucun, receus dans le concile de 25
Trente, sont reconnus comme livres q u ’ o n l i t d a n s l ’ E g l i s e s o u s l e n o m
d e d i v i n e s e c r i t u r e s e t d ’ e c r i t u r e s c a n o n i q u e s : s u b n o m i -
n e d i v i n a r u m S c r i p t u r a r u m e t c. c a n o n i c a e s c r i p t u r a e etc.
3 f. aujourd’huy dites vous am Rande erg. A 20 suspects versehentl. ausgelassen in k 2 , erg.
Hrsg. nach k 1
2–6 l a C a n o n i c i t é . . . E g l i s e : ebd. S. 693 Z. 14–17. 23 le plus savant: Hieronymus
nahm sämtliche als deuterokanonisch umstrittenen Schriften in die Vulgata auf. 24 canon . . . Carthage:
im Jahre 397; vgl. B r e v i a r i u m Hipponense, 36 [CCL 259, S. 43].