153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

N. 105 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 151
privileges de la Societé sont encor à expedier, et qu’on me consulte encor sur des circomstances.
En attendant je profite des occasions pour enrichir mes travaux Historiques les
quels avancent cependant à Hanover par les ordres que j’ay mis à faire ranger les recueils
en Annales ce qui sera bien tost achevé. Il ne faudra qu’en faire par apres un Extrait
propre à estre lû de tout le monde. J’ay aussi occasion d’apprendre des particularités de 5
la nouvelle Histoire à la quelle la maison d’Anhalt fait travailler pour mieux justifier ses
droits pretendus. Comme à mes travaux de Cabinet s’est joint icy une obligation continuelle
des devoirs de visites[,] conversations, et de la Cour, je me trouve un peu echauffé
et d’autant plus obligé à boire les eaux comme j’avois deja dessein de faire et c’est pour
cela que je partiray au premier jour. 10
Cependant je viens de recevoir une lettre qui m’a un peu surpris. Elle est de
M. l’Eveque de Neustat, qui m’envoye la copie jointe de celle que l’Empereur veut êcrire à
V. A. E. touchant sa negotiation. Il en veut sçavoir mon sentiment, avant que de l’envoyer.
Mais je trouve la matiere delicate et voyant les grandes difficultés qui rendront la negotiation
inutile à moins que l’autre parti ne fasse des demarches convenables. Je ne suis 15
pas des plus credules ny des plus empressés.
Cependant M. l’Eveque sçachant que je voulois aller aux eaux d’Eger, s’offre de venir
preallablement jusqu’aux environs de Prague, où il a des terres pour me parler du detail
de ses desseins. C’est ce qui me paroit le plus faisable, et le moins sujet à des inconveniens
puisqu’aussi bien cela ne me detourne de rien. Et de cette maniere je pourray donner 20
une information plus exacte à V. A. E.
M. des Allures desira fort une version de la lettre de V. A. E. à Mg r l’Electeur de
Brandebourg, que M. d’Ilten luy avoit communiquée; et je fus d’autant plus disposé à
luy donner la satisfaction qu’il en attendoit, parce qu’en effect, on trouve cette lettre
bien écrite, et d’un tour delicat. 25
6 Histoire: J. Chr. Beckmann, Historia des Fürstenthums Anhalt, 1710. 11 lettre: N. 372.
12 copie: vgl. ebd. Erl. 17–19 M. l’Eveque . . . desseins: Ein entsprechender Brief wurde nicht gefunden.
22 des Allures: P. Puchot, marquis des Alleurs. 22 version de la lettre: Leibniz’ Übersetzung
des Briefes aus Pinneberg vom 2. Juli 1700 ist überliefert in LH XXIII 1 Bl. 79–80.