153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 87 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 125 qu’il n’y a point de Royaume à conquerir pour M r l’Electeur de Brandeburg de ce costé icy, M r Göritz ce remest à Pirmont et Sastot ce porte tousjour plus mal, ainssi vont les choses du monde, les influences sont encore bonne pour moy, et je trouve mes pieds plus agile à la promenade que ma teste propre à bien respondre à vos jolye lettres, les plus stupides sont les plus heureux parce qu’ils sont le moins sensible, mais je la serés tousjour 5 pour tous ce qui pourra contribuer à vostre satisfaction Il y a un marchan nommé des Bassetouche qui a esté Maitre de Langue autrefoys[,] for craint en Dieu, ne seroit il pas propre à quelque chose dans la societé des Seances[?] il m’a for prié de le recommender par une lettre à M r l’Electeur et à ma fille ce que je ne ferés point car les recomendations ne servent à rien[,] cet tromper les gans de leur en 10 donner. A Monsieur de Leibenitz à Berlin 87. LEIBNIZ AN KURFÜRSTIN SOPHIE [Berlin, Mitte–Ende Juni 1700]. [84. 89.] Überlieferung: L Konzept: Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Dep. 84 A Nr. 180 15 Bl. 275–276. 1 Bog. 4 o . 1 1/3 S. auf Bl. 276. Mit vielen Streichungen und Korrekturen. Siegelausriß der rechten unteren Ecke von Bl. 276. — Auf Bl. 275 (Text) u. 276 v o (eigh. Aufschrift) K von N. 81. — Gedr.: 1. (teilw., dt.) Feder, Sophie, 1810, S. 89; 2. Klopp, Werke, 8, 1873, S. 180–182; 3. (teilw.) Gerhardt, Philos. Schr., 7, 1890, S. 556. Madame 20 On croit que Monsg r l’Electeur de Brandebourg ira voir son corps d’armée qui s’assemble à Lenzin, et que Mg r le prince Electoral y pourra aller aussi, en sorte que j’espere que ce sera pour luy une campagne de Compiegne. J’ay ouy dire qu’on a ecrit d’icy à Messeigneurs l’Electeur et duc de Zell une lettre un peu forte, par la quelle on 1 Royaume à conquerir: Anspielung auf die von Kurf. Friedrich III. angestrebte Königswürde in Preußen. 2 Mr Göritz . . . mal: vgl. N. 82. Zu N. 87: Die nicht gefundene Abfertigung antwortet auf N. 82 und wird beantwortet durch N. 90. Unsere Datierung ergibt sich aus der Überlegung, daß Sophie am 26. Juni antwortete, unser Stück ihr bei Abfassung von N. 86 vom 23. Juni aber noch nicht vorlag, was eine Entstehungszeit am 23. Juni oder wenig später nahelegt. 22 Lenzin: Lenzen in der Prignitz. 24 lettre: Kurf. Friedrichs III. Brief aus Potsdam vom 10. Juni; vgl. dazu N. 451 Erl.

126 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 87 les exhorte à repasser l’Elbe, mais cela ne depend plus d’eux, puisque c’est le corps des garans, qui concerte les choses. Les escadres estant allées à Gotenbourg, pourront transporter quelques Suedois, en cas que les Danois ne veulent point écouter les avis que presque tout le monde leur donne. 5 La cour de Vienne fait grand bruit sur le partage de la succession d’Espagne. Si c’est tout de bon, nous le verrons. On dit que Mons. Hop tout Hollandois et moderé qu’il est, a menacé Mons. Bertoldi de le faire sauter les degrés, lors qu’estant chez M. Hop à Vienne, il luy dit quelque chose d’offençant sur les conjonctures presentes. C’est que Mons. Bartoldi a de l’esprit, mais qu’il est un peu chaud. 10 On pretend qu’il y a un traité entre cette cour, et celle de Wolfenbutel que Mons. Alvenslebe a negotié. J’espere qu’on ne renversera pas les mesures prises auparavant avec nous. Monsg r le Landgrave a temoigné de la moderation envers Mons. d’Obdam. Je suis faché que M. Boisdavid a esté blessé, mais je suis bien aise que c’est sans coup ferir, autrement, il n’auroit pas esté blessé seul. 15 Je suis infiniment obligé à la bonté de V. A. E. de penser à ce qui regarde ma santé. J’ay fait icy une vie que Mad. l’Electrice appelle apres moy ein liederlich Leben. Et hier je reviens icy de Luzenbourg à trois heures du matin. Je pretends que les eaux raccommoderont tout. Pour ce qui est des Unités ou substances simples, asseurement elle ne valent pas tant 20 que les substances qui en sont composées, car deux écus valent mieux qu’un seul, et deux ames plus qu’une d’elles. Cependant comme un oeil voit souvent autant que deux autres yeux et quelques fois d’avantage, et que tout un monde s’enferme dans un petit espace tel que l’oeil ou le miroir, quoyque seulement par representation, il en est de meme des ames par plus forte raison. C’est aussi pour cette raison que les unités ne sont jamais 25 seules et sans compagnie; car autrement elles seroient sans fonction et n’auroient rien à representer. La divinité est aussi une unité du nombre des esprits, et l’ame ou l’esprit en echange est un echantillon de la divinité; car la divinité represente l’univers de source, 1 repasser: Der Elbübergang der alliierten Truppen war vom 27. bis 29. Mai in mehreren Schüben erfolgt. 1 f. corps des garans: England und die Generalstaaten als Garantiemächte des Altonaer Vertrages sowie die Verbündeten (Braunschweig-Celle und Schweden); vgl. auch N. 93. 7 Bertoldi: Chr. F. Bartholdi. 10 traité: die Defensiv-Allianz auf 6 Jahre zwischen Kurfürst Friedrich III. von Brandenburg und den Herzögen Rudolf August und Anton Ulrich von Braunschweig-Lüneburg-Wolfenbüttel vom April 1692; vgl. Th. v. Moerner, Kurbrandenburgs Staatsverträge von 1601–1700 , Berlin 1867, Nr. 354, S. 567 f. 12 Landgrave: Karl von Hessen-Kassel. 12 d’Obdam: J. Wassenaer heer van Obdam.

126 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 87<br />

les exhorte à repasser l’Elbe, mais cela ne depend plus d’eux, puisque c’est le corps<br />

des garans, qui concerte les choses. Les escadres estant allées à Gotenbourg, pourront<br />

transporter quelques Suedois, en cas que les Danois ne veulent point écouter les avis que<br />

presque tout le monde leur donne.<br />

5 La cour de Vienne fait grand bruit sur le partage de la succession d’Espagne. Si<br />

c’est tout de bon, nous le verrons. On dit que Mons. Hop tout Hollandois et moderé qu’il<br />

est, a menacé Mons. Bertoldi de le faire sauter les degrés, lors qu’estant chez M. Hop<br />

à Vienne, il luy dit quelque chose d’offençant sur les conjonctures presentes. C’est que<br />

Mons. Bartoldi a de l’esprit, mais qu’il est un peu chaud.<br />

10 On pretend qu’il y a un traité entre cette cour, et celle de Wolfenbutel que Mons.<br />

Alvenslebe a negotié. J’espere qu’on ne renversera pas les mesures prises auparavant avec<br />

nous. Monsg r le Landgrave a temoigné de la moderation envers Mons. d’Obdam.<br />

Je suis faché que M. Boisdavid a esté blessé, mais je suis bien aise que c’est sans<br />

coup ferir, autrement, il n’auroit pas esté blessé seul.<br />

15 Je suis infiniment obligé à la bonté de V. A. E. de penser à ce qui regarde ma santé.<br />

J’ay fait icy une vie que Mad. l’Electrice appelle apres moy ein liederlich Leben. Et<br />

hier je reviens icy de Luzenbourg à trois heures du matin. Je pretends que les eaux<br />

raccommoderont tout.<br />

Pour ce qui est des Unités ou substances simples, asseurement elle ne valent pas tant<br />

20 que les substances qui en sont composées, car deux écus valent mieux qu’un seul, et deux<br />

ames plus qu’une d’elles. Cependant comme un oeil voit souvent autant que deux autres<br />

yeux et quelques fois d’avantage, et que tout un monde s’enferme dans un petit espace<br />

tel que l’oeil ou le miroir, quoyque seulement par representation, il en est de meme des<br />

ames par plus forte raison. C’est aussi pour cette raison que les unités ne sont jamais<br />

25 seules et sans compagnie; car autrement elles seroient sans fonction et n’auroient rien à<br />

representer. La divinité est aussi une unité du nombre des esprits, et l’ame ou l’esprit en<br />

echange est un echantillon de la divinité; car la divinité represente l’univers de source,<br />

1 repasser: Der Elbübergang der alliierten Truppen war vom 27. bis 29. Mai in mehreren Schüben<br />

erfolgt. 1 f. corps des garans: England und die Generalstaaten als Garantiemächte des Altonaer Vertrages<br />

sowie die Verbündeten (Braunschweig-Celle und Schweden); vgl. auch N. 93. 7 Bertoldi: Chr. F.<br />

Bartholdi. 10 traité: die Defensiv-Allianz auf 6 Jahre zwischen Kurfürst Friedrich III. von Brandenburg<br />

und den Herzögen Rudolf August und Anton Ulrich von Braunschweig-Lüneburg-Wolfenbüttel vom<br />

April 1692; vgl. Th. v. Moerner, Kurbrandenburgs Staatsverträge von 1601–1700 , Berlin 1867, Nr. 354,<br />

S. 567 f. 12 Landgrave: Karl von Hessen-Kassel. 12 d’Obdam: J. Wassenaer heer van Obdam.

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