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153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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116 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 79<br />

Soyent par example deux lignes droites AB et AD qui forment ce qu’on appelle un<br />

5<br />

B.<br />

. . .<br />

.<br />

.<br />

.<br />

. C<br />

.<br />

E . . .....<br />

.<br />

. F<br />

..<br />

. .<br />

A G D<br />

Angle Droit BAD c’est à dire de 90 degrés, ou de l’ouverture d’un quart<br />

de Cercle. Or il est manifeste que cet Angle ne se mesure pas seulement<br />

par le grand arc BCD, mais encor par un moindre EF G quelque petit<br />

qu’il puisse estre, et l’ouverture commence en un mot dés le point A,<br />

qui est le Centre.<br />

Aussi est ce dans ce Centre même que se trouve l’angle ou l’inclination des deux<br />

Lignes BA et DA, et par consequent dans le centre même tout indivisible qu’il est,<br />

commence la même ouverture, ou le même nombre de degrés, qui est dans les arcs EF G<br />

10 et BCD: tellement qu’on peut dire que ces arcs quant à leurs degrés sont representés ou<br />

exprimés dans le centre par la relation de l’inclination au centre, qui est dans les lignes<br />

lors qu’elles en sortent. Il en est de même de l’angle demidroit BAC qui est de 45 degrés<br />

ou de l’huitieme partie du cercle: car cette ouverture de degrés se trouve aussi egalement<br />

dans le grand Arc BC, et dans le moindre EF , quelque petit qu’il puisse estre jusqu’au<br />

15 point A, dans le quel commence l’inclination des deux lignes BA et CA, qui d’abord, et<br />

dés le point A ou Centre, n’est que la moitié de l’inclination des lignes BA et DA, on voit<br />

donc que, comme dans le centre se representent les degrés, ainsi les unités de substance,<br />

et par consequent les ames, qui sont comme des Centres, representent en elles ce qui<br />

arrive dans les multitudes qui les regardent, selon le point de veue de chaque Unité ou<br />

20 ame, sans que les ames ou les centres cessent par là d’estre indivisibles et sans étendue.<br />

Apres avoir établi mon sentiment, je veux adjouter des Reflexions sur le raisonnement<br />

Cartesien de nostre sçavant Monsieur ∗∗∗. Je demeure d’accord que nos ames pensent,<br />

et que nostre corps a de l’extension. J’accorde aussi que lors que deux choses ont des attributs<br />

tellement divers, qu’on peut comprendre parfaitement l’un, sans songer à l’autre,<br />

25 alors les choses mêmes sont de differente nature. Mais si la pensée se peut comprendre,<br />

sans songer à l’étendue, c’est de quoy il y a lieu de douter. Je demeure aussi d’accord<br />

qu’il y a des pensées dont on n’a point d’images ny figures dans l’esprit, et que quelques<br />

unes de ces pensées sont distinctes. Mais je ne conviens point de tous les exemples que<br />

17 donc qve conoitre l, korr. nach L 2 Hrsg. 23 de l’extension | , mais pour conclure qve les<br />

ames 〈—〉 et pensées ne sont point corporelles, il faut avoir compris clairement et distinctement gestr. |<br />

L 2<br />

21 raisonnement: vgl. N. 70.

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