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153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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114 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 79<br />

elles seroient encor des multitudes, et nullement des unités veritables et pures, telles qu’il<br />

faut enfin, pour en faire une multitude. Ainsi les Unités sont proprement des substances<br />

à part, qui ne sont point divisibles, ny par consequent perissables. Car tout ce qui est<br />

divisible a des parties qu’on y peut distinguer encor avant la separation. Cependant<br />

5 puis qu’il s’agit des u n i t é s d e s u b s t a n c e , il faut qu’il y ait de la force et de<br />

la perception dans ces unités mêmes, car sans cela il n’y auroit point de force ny de<br />

perception dans tout ce qui en est formé, qui ne peut contenir que des repetitions et<br />

des rapports de ce qui est déja dans les unités. Il faut donc que dans les corps qui ont<br />

du sentiment, il y ait des s u b s t a n c e s u n i q u e s , ou des Unités qui ayent de la<br />

10 perception et c’est cette substance simple, cette Unité de substance, ou cette Monade,<br />

qu’on appelle A m e , et par consequent les ames, comme toutes les autres unités de substance<br />

sont immaterielles, indivisibles, et imperissables; toute destruction des c h o s e s<br />

s u b s t a n t i e l l e s ne pouvant estre qu’une dissolution. Et si ces unités ont une fois de<br />

la vie, il faut qu’elles soyent immortelles et vivent tousjours. Ces unités constituent veri-<br />

15 tablement les substances, et chaque Unité fait uniquement une seule substance, le reste<br />

n’estant que des estres par aggregation, ou des multitudes; ou bien ce sont des accidens[,]<br />

c’est à dire des attributs durables ou des modifications passageres, qui appartiennent aux<br />

substances.<br />

Or entre les Unités excellent les ames et entre les ames excellent les esprits, tels que<br />

20 sont les ames raisonnables. Ainsi les Unités[,] quoyque elle[s] soyent toutes indefectibles,<br />

ne sont pas toutes egalement nobles; et dans un corps organique il n’y a qu’une seule<br />

Unité dominante et principale, qui est son ame. C’est l e m o y en nous, qui est encor<br />

bien au dessus de la pluspart des autres ames, parce qu’il est un esprit, et qu’il raisonne<br />

par le moyen des verités universelles, necessaires et eternelles, non point fondées sur les<br />

25 sens, ny sur l’induction des exemples, mais sur la lumiere interne et divine des idées, qui<br />

constituent la droite raison. Car lors qu’on a appris quelque verité par experiences, les<br />

sens ou les experiences peuvent bien nous faire presumer, qu’il en ira tousjours ainsi dans<br />

1–13 multitudes. | Ainsi les Unités sont des Substances à part, qvi sont ny divisibles ny par conseqvent<br />

perissables. erg. | Cependant il faut qv’il y ait de la force et de la perception dans ces unités mêmes;<br />

car sans cela il n’y auroit point de force ny de perception dans tout ce qvi est formé | des Unites ergänzt<br />

u. gestr. | (1 ) et qvi ne contient (2 ) et qvi ne peut contenir qve des repetitions | et rapports erg. | de ce<br />

qvi est | déja erg. | dans 〈— —〉 les unités. Or par l ’ a m e nous entendons une Unité (a) qvi ont (b) ou<br />

substance uniqve qvi a de la perception, et par conseqvent les Ames, comme toutes les autres unités,<br />

sont immaterielles, indivisibles, et indefectibles, et si elles ont une fois L 2

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