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153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 79 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 113<br />

unités sont comme des centres qui representent ce qui est dans les lignes qui sont comme<br />

des multitudes, sans que ces centres pour cela cessent d’estre des points indivisibles.<br />

〈l〉<br />

Extrait de la reponse du 12 Juin<br />

J’approuve le sentiment du sçavant Monsieur ∗∗∗ mais je prends une autre route 5<br />

pour l’etablir, la sienne estant toute Cartesienne, où depuis longtemps je trouve quelques<br />

difficultés. Cependant je crois qu’il conviendra avec moy, que nous pensons non seulement<br />

à ce qui nous vient des sens, mais encor au penser même, qui ne nous en vient point;<br />

et que parmy les notions qui nous viennent avec celles des choses materielles, il y a des<br />

idées des choses qui accompagnent la matiere sans estre corporelles pour cela: comme 10<br />

par exemple les notions de la force, de l’action, du changement; du temps, du même, de<br />

l’un, du vray, du bon, et mille autres. Et quant au materiel qui entre dans le cerveau<br />

par les sens, ce n’est pas ce materiel même, qui entre dans l’ame, mais son idée ou<br />

representation, qui n’est pas un corps, mais une maniere d’effort ou de reaction modifiée.<br />

Or il est constant que les efforts n’occupent point de place, et une infinité d’efforts ou de 15<br />

tendences peuvent estre mises dans un même sujet sans se brouiller. Cela peut suffire à<br />

ceux qui n’aiment point une grande discussion, mais j’adjouteray ce qui suit pour ceux<br />

qui veulent approfondir les choses.<br />

Pour juger par la Raison si l’ame est materielle ou immaterielle, il faut concevoir ce<br />

que c’est que l’ame et la matiere. Tout le monde demeure d’accord que la m a t i e r e a 20<br />

des parties, et par consequent c’est une m u l t i t u d e de plusieurs substances comme<br />

seroit un trouppeau de brebis. Mais puisque toute multitude suppose des v e r i t a b l e s<br />

u n i t é s , il est manifeste que ces unités ne sçauroient estre de la matiere, autrement<br />

2 indivisibles | : on le peut aussi eclaircir par la similitude de rayons de lumieres car une infinité<br />

de rayons et d’especes visibles passent par le moindre trou sans se confondre gestr. | L 1 14–17 mais<br />

| un effort ou reaction. Cela peut suffire à ceux qvi n’aiment gestr. | l, ändert Lil<br />

5 Monsieur ∗∗∗: G. W. Molanus.

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