153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 79 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 111 〈L 1 〉 Überlieferung: L 1 Teilkonzept: Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Dep. 84 A Nr. 180 Bl. 268–269. 4 o . 1 1/2 S. Mit zahlreichen Korrekturen, Streichungen und Einfügungen. (Unsere Druckvorlage.) — Auf Bl. 268 u. 269 r o oben L von N. 78. — Gedr.: Klopp, Werke, 10, 1877, S. 69–70. 5 L 2 Konzept: LBr. F 16 Bl. 30–31. 1 Bog. 2 o . 3 S. u. 4 Z. Auf Bl. 30 r o oben L 1 von N. 69. — Gedr.: 1. Klopp, Werke, 8, 1873, S. 173–178; 2. Gerhardt, Philos. Schr., 7, 1890, S. 552–555. L 3 Teilabfertigung: Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Dep. 84 A Nr. 180, 640–641 [= alte Bogenzählung]. 2 Bog. 4 o . 2 S. auf 640 Bl. [1] ( ” Extrait de la reponse du 12 juin. 10 J’approuve . . . les Mathematiques.‘‘; entspr. S. 113 Z. 4 – S. 115 Z. 5 unseres Druckes). — Auf 641 Bl. [1] r o L 2 von N. 69; auf 640 Bl. [2] u. 641 Bl. [2] r o u. [1] v o Fortsetzung des Textes ( ” Il est bon d’apporter . . . l’immortalité de l’ame.‘‘) nach L 2 von Schreiberhand (entspr. S. 115 Z. 6 – Schluß unseres Druckes). l Abschrift von L 2 : Ebd. Bl. 124–127. 2 Bog. 4 o . 6 S. von Schreiberhand. Mit nachträglichen 15 Korrekturen von Leibniz’ Hand (Lil). (Unsere Druckvorlage.) Pour juger si l’ame est materielle ou immaterielle, il faut concevoir ce que c’est que la matiere et l’ame. Tout le monde demeure d’accord que la matiere a des parties et par consequent c’est une multitude de plusieurs substances comme seroit un trouppeau de 20 brebis; mais puisque toute multitude suppose des veritables unités, il est manifeste que ces unités ne sçauroient estre de la matiere; cependant il faut qu’il y ait de la force et de la perception dans ces unités mêmes; autrement il n’y en auroit point dans tout ce qui en est formé; les ames sont en effect des unités, et par consequent elles sont à proprement parler, immaterielles, indivisibles, indefectibles et immortelles. Il est vray pourtant que 25 les unités, quoyqu’elles soyent toutes indefectibles, ne sont pas toutes des ames, car il 19 l’ame. (1 ) Pour cet effect (a) il faut (b) il est bon de considerer qv’il y a deux choses dans les substances corporelles, les masses (aa) pass bricht ab (bb) qvi sont passives et les forces qvi sont actives les masses ont (aaa) des 〈—〉 (bbb) de l’etendue et de la resistance mais a proprement parler ce ne sont qve des (aaaa) amas (bbbb) collections de plusieurs substances 〈—〉 et les ames ne sont autre chose qve les forces les masses constituent le corps, (�) et les f bricht ab (�) le corps n’est autre chose (�) Les masses ont de la resistance et de l’etendue, mais tout ce qvi est etendu est composé de parties; de sorte qve la masse n’est pas une seule substance mais une multitude de plusieurs substances, comme un trouppeau de brebis; ou comme un etang plein de poissons mais la force (2 ) Tout le monde L 1 22 matiere; | 〈—〉 et comme le moy, et tout ce qvi y gestr. | L 1

112 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 79 y en a des unités moins nobles. Mais dans chaque corps organique l’ame est son unité principale et dominante. C’est l e m o y en nous. Quant à l’objection qu’on a faite contre l’immortalité de l’ame, j’avoue que ce qui nous vient par les sens est materiel et entre dans les organes interieurs tels que sont le 5 cerveau et les esprits ou fluides subtils qui y sont enfermés; mais ce qui est materiel ne sçauroit entrer dans une unité qui n’a pas des trous ny portes. Autrement ce ne seroit point une unité, mais un composé ou multitude. Donc ce qui est dans l’unité, n’est pas le materiel, mais la representation ou l’espece du materiel. Et cette representation des choses etendues n’a pas besoin d’estre etendue elle meme. On peut eclaircir cela par 10 la comparaison des angles ou inclinations de deux lignes. Soyent par exemple les lignes droites AB et AD qui forment un angle droit BAD de 90 degrés, ou d’un quart de 15 . . B . . . . . . . . C . . E . ...... . . . F ... . A G D cercle. Or il est manifeste que cet angle ne se mesure pas seulement par le grand arc BCD, mais encor par un moindre EF G, quelque petit qu’il puisse estre et l’ouverture commence en un mot dés le point A qui est le centre. Aussi est-ce dans le centre même que se trouve l’angle ou l’inclination des deux lignes BA et DA, et par consequent dans le centre même tout indivisé commence la même 20 ouverture ou le même nombre de degrés qui est dans les arcs EF G et BCD, et qui se represente pour ainsi dire dans le centre. Il en est de meme de l’angle demydroit ou BAC, qui est de 45 degrés ou de l’huitieme partie du cercle; car cette ouverture de degrés se trouve aussi egalement dans le grand Arc BC, ou dans le moindre EF , quelque petit qu’il puisse estre, jusqu’au point A, dans lequel commence l’inclination des deux lignes BA, et CA, qui d’abord et dés le point A ou centre n’est que la moitié de l’inclination des lignes BA, et DA. On voit par là que les 4 est | veritableme bricht ab. gestr. | L 1 5–7 cerveau (1 ) et 〈—〉 sans doute (2 ) mais il faut considerer qve tout ce qvi se passe dans le corps est seulement l’occasion, et non pas la cause de ce qvi passe dans l’ame. Car (a) l’ame 〈—〉 (b) chaqve unité represente ce qvi se passe dans la multitude (c) Chaqv’une est originairement la representation de ce qvi se passe dans le corps en vertu (3 ) mais cela ne sçauroit entrer dans (a) les autres qvi n’ont (b) une unité qvi n’a pas des trous ny portes par ou qvelqve chose (aa) puisse entrer (bb) de materiel puisse entrer autrement ce ne seroient point des unités, mais des composés ou multitudes; ainsi les multitudes (aaa) ne sont qv’unités (bbb) sont seulement des représentations de ce qvi se passe dans le corps. ainsi ce qvi est dans l’unité (4 ) et les esprits . . . unité L 1 8–10 representation (1 ) ne demande point de l’etendue, on le voit par les rayons de lumiere, c’est comme des angles (2 ) des choses . . . angles L 1

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y en a des unités moins nobles. Mais dans chaque corps organique l’ame est son unité<br />

principale et dominante. C’est l e m o y en nous.<br />

Quant à l’objection qu’on a faite contre l’immortalité de l’ame, j’avoue que ce qui<br />

nous vient par les sens est materiel et entre dans les organes interieurs tels que sont le<br />

5 cerveau et les esprits ou fluides subtils qui y sont enfermés; mais ce qui est materiel ne<br />

sçauroit entrer dans une unité qui n’a pas des trous ny portes. Autrement ce ne seroit<br />

point une unité, mais un composé ou multitude. Donc ce qui est dans l’unité, n’est pas<br />

le materiel, mais la representation ou l’espece du materiel. Et cette representation des<br />

choses etendues n’a pas besoin d’estre etendue elle meme. On peut eclaircir cela par<br />

10 la comparaison des angles ou inclinations de deux lignes. Soyent par exemple les lignes<br />

droites AB et AD qui forment un angle droit BAD de 90 degrés, ou d’un quart de<br />

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. . B . . .<br />

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. . C<br />

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. E . ......<br />

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. F<br />

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A G D<br />

cercle. Or il est manifeste que cet angle ne se mesure pas seulement<br />

par le grand arc BCD, mais encor par un moindre EF G, quelque<br />

petit qu’il puisse estre et l’ouverture commence en un mot dés le<br />

point A qui est le centre. Aussi est-ce dans le centre même que se<br />

trouve l’angle ou l’inclination des deux lignes BA et DA, et par<br />

consequent dans le centre même tout indivisé commence la même<br />

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ouverture ou le même nombre de degrés qui est dans les arcs EF G et BCD, et qui se<br />

represente pour ainsi dire dans le centre.<br />

Il en est de meme de l’angle demydroit ou BAC, qui est de 45 degrés ou de l’huitieme<br />

partie du cercle; car cette ouverture de degrés se trouve aussi egalement dans le grand<br />

Arc BC, ou dans le moindre EF , quelque petit qu’il puisse estre, jusqu’au point A, dans<br />

lequel commence l’inclination des deux lignes BA, et CA, qui d’abord et dés le point A<br />

ou centre n’est que la moitié de l’inclination des lignes BA, et DA. On voit par là que les<br />

4 est | veritableme bricht ab. gestr. | L 1 5–7 cerveau (1 ) et 〈—〉 sans doute (2 ) mais il faut<br />

considerer qve tout ce qvi se passe dans le corps est seulement l’occasion, et non pas la cause de ce<br />

qvi passe dans l’ame. Car (a) l’ame 〈—〉 (b) chaqve unité represente ce qvi se passe dans la multitude<br />

(c) Chaqv’une est originairement la representation de ce qvi se passe dans le corps en vertu (3 ) mais<br />

cela ne sçauroit entrer dans (a) les autres qvi n’ont (b) une unité qvi n’a pas des trous ny portes par ou<br />

qvelqve chose (aa) puisse entrer (bb) de materiel puisse entrer autrement ce ne seroient point des unités,<br />

mais des composés ou multitudes; ainsi les multitudes (aaa) ne sont qv’unités (bbb) sont seulement des<br />

représentations de ce qvi se passe dans le corps. ainsi ce qvi est dans l’unité (4 ) et les esprits . . . unité<br />

L 1 8–10 representation (1 ) ne demande point de l’etendue, on le voit par les rayons de lumiere, c’est<br />

comme des angles (2 ) des choses . . . angles L 1

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