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153 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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80 i. haus braunschweig-lüneburg 1700 N. 61<br />

Messeigneurs les Ducs, qu’il plaint, mais qu’il souhaitte qu’on puisse convertir. Car il<br />

reconnoist qu’ils ne se mettent pas dans la situation qui leur convient: Et il se souvient<br />

d’avoir oui dire à feu son pere le Vice Chancelier de l’Empire, que dans le fonds leur<br />

cause n’a point paru soûtenable.<br />

5 J’ay esté charmé de Monseigneur le prince Electoral, à qui j’ay fait un compliment<br />

de la part du nostre, qu’il a receu de la meilleure grace du monde. Je luy trouve beaucoup<br />

de jugement, avec de la vivacité, et même une droiture et bonté qui n’est pas ordinaire.<br />

Il m’a fort questionné sur Hanover et encor sur l’observatoire qu’on va fonder icy, où il<br />

m’a dit de se vouloir trouver bien souvent quand tout sera en ordre.<br />

10 J’ay vû Mercredi passé, au theatre de Luzenbourg, la derniere repetition de la pastorale,<br />

qui estoit en habits. Les paroles sont (comme V. A. E. sçait) de M. l’Abbé Mauro,<br />

et la Musique de M. Attilio. Cette piece m’a fort satisfait, il y a des airs et endroits à<br />

mon gré, car ils sont eveillés, et propres à frapper des ignorans comme moy. Et le tout a<br />

esté bien executé. La Gutjahr et la Paulina ont fait des merveilles. Mons. Ferdinando a<br />

15 paru le plus avantageusement du monde, et M. Ballarino a repondu à la grande estime<br />

qu’on fait de luy. Il n’y a que le pauvre M. Valentin, dont la voix devenüe basse n’est<br />

pas proportionnée à son sçavoir en Musique, et à ses bonnes manieres. Je verray Lundi<br />

la repetition du ballet au theatre de Berlin.<br />

On a envoyé de Paris à Mad. l’Electrice la proposition d’une Machine du mouvement<br />

20 perpetuel, qu’on pretend que l’auteur a executée. V. A. E. sçaura de Madame ce qui en<br />

est. Pour moy je n’oserois compter là dessus. Cependant il faudroit quelque chose de cette<br />

2 convient | il est parti aujourdhuy pour Vienne gestr. | L 1 11 Mauro | que je n’ay pas encor<br />

lues car on ne l’a pas encor imprimées gestr. | L 1<br />

1 Ducs: Anspielung auf die jüngeren Söhne von Kurfürst Ernst August und ihren Widerstand gegen<br />

die Primogeniturordnung. 3 Vice Chancelier: L. W. von Königsegg. 5 prince Electoral: Friedrich<br />

<strong>Wilhelm</strong>. 6 nostre: Georg August. 10 Mercredi: 19. Mai 1700. 10 f. pastorale: A. Ariosti,<br />

L’inganno vinto dalla Costanza, 1700. 12 M. Attilio: A. Ariosti. Die Musik ist bis auf zwei Arien nicht<br />

erhalten. 14 Paulina: P. Friedlin. 14 Ferdinando: F. Chiaravalle. 15 Ballarino: F. Ballarini.<br />

16 Valentin: V. Urbani. 17 f. Lundi . . . Berlin: Es handelt sich um A. Ariostis Ballett La festa del<br />

Himeneo (Text von B. O. Mauro), das — anläßlich der Vermählung von Luise Dorothea Sophie mit dem<br />

Erbprinzen Friedrich von Hessen-Kassel — am 1. Juni mit besonderer Pracht aufgeführt wurde. Es fand<br />

in dem eigens hierfür erbauten Theater am Marstall-Platz statt. (Vgl. J. v. Besser, Beschreibung dieses<br />

Beylagers, in: ders., Schriften, 1732, S. 651 f., u. C. Sachs, Musik und Oper am kurbrandenburgischen<br />

Hof , Berlin 1910, S. 95–100).

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