Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

N. 296 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 505
tions et elle ne sauroit presque avoir de plus grande satisfaction que dans la satisfaction
d’autruy et dans le commun bonheur.
Apres cela vous pouvés bien juger, Monsieur, qu’elle a lû avec plaisir ce que vous
luy mandés de la bonne intelligence qu’il y a presentement entre Mad. la Duchesse de
Malbourough et Monsieur le Comte de Montaigu et de l’apparence qu’il y a d’un mariage 5
entre leur Enfans. Il est vray qu’on nous avoit deja ecrit quelque chose de ce mariage, et
c’est ce que je vous ay voulu dire à fin que vous soyés averti, Monsieur, que les choses ont
plus éclaté, qu’il ne vous sembloit, et à fin que vous ne l’imputiés pas à nous. Et puisque
ces deux personnes se sont veues depuis peu aussi souvent que vous dites, Monsieur, ce
qui ne pouvoit point se faire tousjours en secret, le monde aura raisonné là dessus, et 10
aura deviné la verité, quand personne n’en auroit dit mot.
Monsieur le Duc et Madame la Duchesse de Malbourough ont receu en toute occasion
des temoignages de consideration et estime de la part de nostre cour, et s’il estoit possible
que Mad. de Malbourough put avoir le moindre doute, elle pourroit apprendre de Mad.
de Tyrconel sa soeur, des preuves des manieres genereuses et obligeantes de nostre grande 15
princesse.
La confiance qu’on a pour vous, Monsieur, ne me laisse point dissimuler cependant
que bien des gens ont travaillé à decrier et noircir Mad. de Malbourough dans l’esprit
de Mad. l’Electrice. On a voulu nous faire croire qu’elle est fort artificieuse et dans des
principes tout à fait opposés aux nostres. En un mot, il y a des gens qui veulent que 20
tout son but est de faire venir en Angleterre le pretendu prince de Galles, transformé ou
deguisé en protestant[,] peut estre avec connivence du Roy de France, ou bien de faire
naistre un autre pretendu prince de Gales, ce qui seroit le pis, dans l’esperance de regner
sous ce pretendu prince apres la mort de la Reine. Et on y 〈dispute〉 maintenant les
choses en Ecosse et en Angleterre en tenant Mad. l’Electrice et sa posterité eloignés le 25
plus qu’il est possible, en abbaissant tous ceux qui ont esté favorables à la succession de
13–16 et s’il . . . princesse am Rande erg. L 22 f. ou bien . . . le pis am Rande erg. L
6 Enfans: Mary Churchill heiratete am 20. (31.) März 1705 J. Montagu. 6 ecrit: nicht ermittelt.
15 soeur: Frances Tyrconnell, geb. Jennings. 21 prince de Galles: der englische Thronprätendent
Jakob Eduard Stuart. 24 Reine: Anna. 26–506,2 en abaissant . . . Guillaume: Leibniz bezieht sich
vermutlich auf die im März 1703 erfolgte Amtsenthebung von Beamten, die den Whigs nahestehen, was
in der öffentlichen Meinung als eine Umkehrung der Politik Wilhelms III. angesehen wurde. Vgl. hierzu
W. Hunt, R. Poole (Hrsg.), The Political History of England, Bd 9, New York 1969, S. 35 f.