Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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05.12.2012 Views

720 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 418 Le Comte de la Tour, Italien, a aussi esté fort à nostre gré. Je ne l’ay vû que le dernier jour icy, mais aussi je l’ay quasi tousjours gardé de veue jusqu’à son depart. Mad. l’Electrice aura peutestre mandé à V. M. que M. Burnet m’a écrit de Geneve. Il ne sait point l’honneur qu’il a eu d’avoir esté delivré par V. M. principalement. Cet 5 honneur vaut bien un an et demi de bastille. Je luy ay écrit sa propre Histoire, car il ne sait pas comment il y est entré, ny comment il en est sorti; autrement en me chargeant de le recommander à V. M. et à Mad. l’Electrice, il m’auroit parlé de quelque remerciment. M. Fontaine m’ecrit d’Oxford qu’il espere de venir au Carnaval. Il me demande si nous avons encor bonne opinion de Milord Roxbourough: car il semble avoir entendu ce 10 que d’autres disent encor, qu’il n’auroit pas parlé en homme reconnoissant les graces qu’on luy a faites. J’ay de la peine à le croire et j’ay repondu, qu’on pourroit estre honneste homme sans estre de nostre avis, et que nous aimons à prendre pour honnestes gens ceux qui en ont l’apparence; tant qu’ils ne font point voir le contraire. Pour moy je ne suis pas du sentiment de l’auteur de la fausseté des vertus humaines. J’aime à flatter 15 nostre nature sur ce point car cette maniere de se flatter n’est pas si dangereuse comme celle qui fait mepriser les ennemis. Cependant M. de Monceau m’a dit, qu’on rapporte de M. Fontaine même, je ne say quoy qui ne seroit pas trop bien. Mais je ne le veux point croire non plus. Tant j’ay du panchant à croire que tous ceux qui nous connoissent doivent avoir bonne opinion de nous. Cela se verifie à la rigueur à l’égard de deux grandes 20 princesses qui sont l’ornement de Berlin ou d’Hanover, ou plustost de leur temps. Mais je voudrois moy que par contagion cela passât aussi jusqu’à Berlin et Hanover en general. Je suis avec devotion Madame de V. M. etc. 12 aimons (1 ) a estre trompés, en croyant ceux qvi viennent chez nous pour des hon bricht ab (2 ) à prendre L 15 f. car . . . ennemis erg. L 17 même, (1 ) qv’il (2 ) je L 18–23 plus. (1 ) Il est bon de se flatt bricht ab (2 ) Absatz V. M. a dit un mot qvi me donne de la frayeur et en parlant de son voyage à Hanover, elle y met un si. Cette nouuelle seroit aussi mauuaise qve celle de Spire, et Absatz (a) Je suis (b) Cette humeur qve j’ay de me flat bricht ab (c) Je suis avec devotion etc. (3 ) Tant j’ay . . . V. M. etc. L 1 Comte: vgl. N. 414. 3 de Geneve: N. 384. 5 écrit: N. 412. 8 d’Oxford: N. 333. 11 repondu: nicht gefunden. 14 l’auteur: J. Esprit (vgl. SV.). 20 princesses: Königin Sophie Charlotte und Kurfürstin Sophie.

N. 419 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 721 419. LEIBNIZ AN HENRIETTE CHARLOTTE VON P ÖLLNITZ Hannover, 7. Dezember 1703. [402. 436.] Überlieferung: L Konzept: LBr. 735 Bl. 19. 8 o . 1 1/2 S. Mit geringfügigen Korrekturen. Eigh. Aufschrift. Neben dem Anfang doppelte Anstreichung, vermutlich von Leibniz. A M elle de Pelniz 5 Mademoiselle Hanover 7 decembr. 1703 Afin que voyiés mon Zele je vous envoye la lettre de Monsieur de Walthausen gouverneur de Nienbourg colonel au service de Mg r le duc de Zell, touchant les pierres de Linsbourg. Car Nienbourg n’en est eloigné que d’une lieue. J’espere que nous aurons quelque chose 〈ayant〉 son moyen. 10 Monsieur Fontaine Anglois qui a eu l’honneur d’estre connu de vous, Mademoiselle, à Berlin, m’a ecrit d’Oxford, et me charge de vous marquer ses respects en particulier, comme aussi aux filles d’honneur de la Reine en general. Comme il espere à ce qu’il dit de venir à nostre Carneval d’Hanover, il veut s’asseurer de vostre protection par avance. Cependant il me mande d’avoir employé son temps à amasser les monnoyes des vieux 15 Rois Saxons d’Angleterre. Cela luy pourra servir au Carneval pour en prendre le modelle de quelque Masque bien extraordinaire. Voilà comme les gousts sont differens. Celuy de Monsieur Mareschal de Franconie a esté moins pour les antiques, lorsqu’il a demandé en mariage au Roy la belle M lle Slippenbach, à ce qu’on nous a conté icy. L’humeur que j’ay de regarder les choses du bon costé, s’il y en a, fait que je suppose que c’est par 20 respect qu’il l’a fait, et qu’il en a plus marqué pour sa damoiselle que pour le Roy meme, tout grand Roy qu’il est. Sur ce pied rien n’est plus pardonnable. J’espere aussi que sa 12 me charger L korr. Hrsg. Zu N. 419: Die Abfertigung (nicht gefunden) mit der Z. 7 genannten Beilage antwortet auf N. 402 und wird beantwortet durch N. 436. 7 lettre: nicht gefunden; N. 433 belegt Walthausens Hilfsbereitschaft in der Angelegenheit. 12 ecrit: mit N. 333. 18 Mareschal: vielleicht der königliche Kammerherr Fr. Chr. Marschall von und zu Ebeneth. 19 Slippenbach: Hofdame der Königin, nicht näher identifiziert, 1704 weiterhin als Hoffräulein belegt; ihr galt der Wunsch von Kurfürstin Sophie, ” que M sel Schlippenbach ce consolera de mesme, quoi qu’il soit bien plus triste de voir mourir ce qu’on aime que de s’en voir separé‘‘ (Brief an Leibniz vom 2. September 1702, I, 21).

720 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 418<br />

Le Comte de la Tour, Italien, a aussi esté fort à nostre gré. Je ne l’ay vû que le<br />

dernier jour icy, mais aussi je l’ay quasi tousjours gardé de veue jusqu’à son depart.<br />

Mad. l’Electrice aura peutestre mandé à V. M. que M. Burnet m’a écrit de Geneve.<br />

Il ne sait point l’honneur qu’il a eu d’avoir esté delivré par V. M. principalement. Cet<br />

5 honneur vaut bien un an et demi de bastille. Je luy ay écrit sa propre Histoire, car il ne<br />

sait pas comment il y est entré, ny comment il en est sorti; autrement en me chargeant de<br />

le recommander à V. M. et à Mad. l’Electrice, il m’auroit parlé de quelque remerciment.<br />

M. Fontaine m’ecrit d’Oxford qu’il espere de venir au Carnaval. Il me demande si<br />

nous avons encor bonne opinion de Milord Roxbourough: car il semble avoir entendu ce<br />

10 que d’autres disent encor, qu’il n’auroit pas parlé en homme reconnoissant les graces<br />

qu’on luy a faites. J’ay de la peine à le croire et j’ay repondu, qu’on pourroit estre<br />

honneste homme sans estre de nostre avis, et que nous aimons à prendre pour honnestes<br />

gens ceux qui en ont l’apparence; tant qu’ils ne font point voir le contraire. Pour moy je<br />

ne suis pas du sentiment de l’auteur de la fausseté des vertus humaines. J’aime à flatter<br />

15 nostre nature sur ce point car cette maniere de se flatter n’est pas si dangereuse comme<br />

celle qui fait mepriser les ennemis. Cependant M. de Monceau m’a dit, qu’on rapporte<br />

de M. Fontaine même, je ne say quoy qui ne seroit pas trop bien. Mais je ne le veux<br />

point croire non plus. Tant j’ay du panchant à croire que tous ceux qui nous connoissent<br />

doivent avoir bonne opinion de nous. Cela se verifie à la rigueur à l’égard de deux grandes<br />

20 princesses qui sont l’ornement de Berlin ou d’Hanover, ou plustost de leur temps. Mais je<br />

voudrois moy que par contagion cela passât aussi jusqu’à Berlin et Hanover en general.<br />

Je suis avec devotion<br />

Madame de V. M. etc.<br />

12 aimons (1 ) a estre trompés, en croyant ceux qvi viennent chez nous pour des hon bricht ab<br />

(2 ) à prendre L 15 f. car . . . ennemis erg. L 17 même, (1 ) qv’il (2 ) je L 18–23 plus. (1 ) Il<br />

est bon de se flatt bricht ab (2 ) Absatz V. M. a dit un mot qvi me donne de la frayeur et en parlant de<br />

son voyage à Hanover, elle y met un si. Cette nouuelle seroit aussi mauuaise qve celle de Spire, et Absatz<br />

(a) Je suis (b) Cette humeur qve j’ay de me flat bricht ab (c) Je suis avec devotion etc. (3 ) Tant j’ay<br />

. . . V. M. etc. L<br />

1 Comte: vgl. N. 414. 3 de Geneve: N. 384. 5 écrit: N. 412. 8 d’Oxford: N. 333.<br />

11 repondu: nicht gefunden. 14 l’auteur: J. Esprit (vgl. SV.). 20 princesses: Königin Sophie<br />

Charlotte und Kurfürstin Sophie.

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