Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

N. 412 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 709
pas suffisamment; et ce qu’il dit de l’identité, comme si elle ne consistoit que dans la
s e l f c o n s c i e n t i o u s n e s s , n’est pas tout à fait juste: Je voudrois surtout qu’il
n’eût point soutenu, que c’est seulement par grace, c’est à dire par miracle, que l’ame
est immortelle, car ce dogme n’a pas des bonnes suites. Enfin il y a une infinité de choses
où je voudrois m’expliquer tout autrement que Mons. Lock. Je trouve ses reflexions un 5
peu trop superficielles bien souvent et sa philosophie un peu trop accommodée au goust
de certaines personnes, qui ne se font pas une affaire de la recherche de la verité, et
qui croyent trouver de la vanité par tout, et se degradent eux mêmes. Cependant il faut
avouer aussi qu’il y a une infinité de belles reflexions dans Mons. Lock et que lors qu’il
soutient des sentimens veritables, il les met dans un grand et beau jour. De sorte que c’est 10
sans doute un des plus beaux livres philosophiques de ce temps. Je dis cecy à l’occasion
de l’Apologie de M. Lock, dont vous me parlés, et que je n’ay point veue. N’ayant rien
appris de contraire je m’imagine qu’il se porte encor bien.
Il y a icy maintenant Monsieur le Chevalier Rowland Guinn, il y a encor d’autres
Anglois, mais ceux dont vous parlés, Monsieur n’ont point paru. Il en viendra encor 15
beaucoup au carnaval qui sont maintenant en Hollande. La perte de la bataille aupres de
Spire acheve à deconcerter les choses, comme la defaite de Donauwerth l’a commencé.
Tout cela vient de la negligence et de trop de presomtion. Car on meprise les ennemis.
Cela est bon pour les soldats, mais non pas pour les commendans. La Harangue de vostre
Reine est belle et marque beaucoup de zele pour le bien public. Il y a encor moyen de 20
redresser les choses, pourveu qu’on agisse par tout avec ardeur et de concert. Une partie
1 dit . . . l’identité: Locke, a. a. O., II, 27 § 9; vgl. VI, 6 S. 235–237. 2 s e l f c o n s c i e n t -
i o u s n e s s : Locke, a. a. O. (Fußnote zu S. 404) sowie § 10. 3 seulement par grace: vgl. VI, 6 S. 380.
12 l’Apologie: vgl. C. Trotter (SV.) sowie N. 384. Leibniz erhielt die Schrift (mit handschriftlicher
Widmung der Autorin: Hannover Leibniz-Bibl. Leibn. Marg. 3) erst 1706; vgl. VI, 6 S. XXVII.
14 Guinn: R. Gwynne. 16 bataille: die für die allierten Truppen (d. h. holländische und Reichstruppen)
verlustreiche Schlacht am Speyerbach (15. November) gegen französische Truppen. 17 defaite:
Gemeint ist die 1. Schlacht bei Höchstädt (und Donauwörth) am 20. September 1703 zwischen den
kaiserlichen und den vereinten französischen und bayrischen Truppen, die den Sieg davontrugen; vgl.
Monatlicher S t a a t s - S p i e g e l , Okt. 1703, S. 38–46. 19 Harangue: die Eröffnungsansprache der
Königin Anna an das englische Parlament vom 9. (20.) November 1703; gedr.: J o u r n a l of the House
of Lords: volume 17: 1701–1705 , S. 331–333; in deutscher Übers. (mit irreführender chronologischer
Einordnung) in: Monatlicher S t a a t s - S p i e g e l , Nov./Dez. 1703, S. 131 f. Leibniz hatte Kenntnis
von dem Text vermutlich durch Kurfürstin Sophie, die ihn wohl noch im November aus England erhalten
hatte (vgl. Doebner, Briefe, 1905, S. 180). 21 partie: Zu den hannoverschen und cellischen
Regimentern im holländischen Hilfskorps vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 460.