Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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706 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 412 Reine, qui ont tant travaillé toutes deux pour vostre delivrance[.] Je vous diray même ce qui vous a fait mettre en bastille, et comment vous en estés sorti. Mais en échange vous nous écrirés bien distinctement toutes les particularités de ce qui vous est arrivé. Je vous avois écrit une bien longue lettre, que je ne say point si vous l’avés receue. Il n’y avoit 5 pourtant rien qui vous pût faire du tort, quant elle auroit esté interceptée. Or ne recevant point de reponse durant quelques mois; je priay Mons. Brosseau nostre Resident dans la Cour de France, de s’informer si vous estiés peutestre repassé en Angleterre. Il s’informa, et me répondit que vous estiés à la bastille sans qu’on sçut pourquoy. Je ne tarday pas d’en donner avis à Mad. l’Electrice et encor à la Reine, les priant de s’interesser pour 10 vous; mais elles n’avoient point besoin d’en estre priées. J’en écrivis meme à M. l’Eveque de Salisbury qui me répondit, qu’il tacheroit à porter la Reine à vous échanger contre quelcun. Cependant quelques tentatives n’ayant point reussi car on fit ecrire une dame de Berlin connue à la Cour de France, qui ne reçût point de reponse; je priay M. d’Alefeld Ministre de Dannemarc à Berlin (où je me trouvay moy meme alors) d’en ecrire à M. de 15 Meiercron Ministre du Roy son maistre à la Cour de France, pour en parler à M. le Marquis de Torcy[,] et la Reine en parla aussi à M. d’Alefeld en ma presence. Cet Envoyé s’en acquitta avec zele, et M. de Meiercron de son costé en parla au Marquis de Torcy, qui repondit qu’il s’en informeroit. On informa donc ce Secretaire d’Estat, qu’on avoit sû que vous aviés des mauvaises desseins, et vous vous estiés mêlé des choses suspectes, estant 20 même venu en France sans passe port, et que le lieutenant de police, l’ayant sçu, on vous avoit mis en lieu de seureté: en un mot, que vos affaires n’estoient point nettes. J’estois 1 Reine: Sophie Charlotte. 2 mettre en bastille: am 30. April 1702. 4 écrit: I, 20 N. 467. 6 priay: Brief nicht gefunden. 8 répondit: Brosseau an Leibniz, 9. Juni 1702 (I, 21), mit der Andeutung unerlaubter Aktivitäten Burnetts. 9 donner avis: wohl mündlich während des Aufenthaltes in Berlin/Lietzenburg im Gefolge Kurfürstin Sophies im Sommer 1702; vgl. Leibniz an G. Burnet, 27. Juni 1702 (I, 21). In der Korrespondenz zwischen Leibniz und der Kurfürstin spielt das Thema seit September 1702 eine Rolle. 10 écrivis: gegenüber G. Burnet, a. a. .O. mit einer Darstellung der bisher unternommenen Nachforschungen. 11 répondit: G. Burnet an Leibniz, 3. (14.) August 1702. 11 Reine: die englische Königin Anna. 12 dame: nicht ermittelt. Gemeint sein könnte Francisca Bard Lady Bellamont am Hof zu Hannover. Eine Einschaltung der als Jakobitin geltenden Gesellschafterin Kurfürstin Sophies war erwogen worden, die Erfolgsaussichten wurden von der Kurfürstin jedoch skeptisch beurteilt (vgl. Kurfürstin Sophie an Leibniz, 6. September 1702, I, 21). 17 s’en acquitta: vgl. Leibniz an Kurfürstin Sophie, 21. November 1702 (I, 21). 18 informa: vgl. den in Leibniz’ Brief an La Rosiere vom 30. Dezember 1702 (I, 21) Erl. zitierten Brief F. von Ahlefelds an H. Meyercron vom 15. Dezember 1702 (als abschriftlicher Auszug überliefert LBr. 132 Bl. 129) mit den von J. B. de Colbert-Torcy geäußerten Anschuldigungen gegenüber Burnett. 19 mauvaises desseins: wörtliches Zitat aus dem ebengenannten Brief Ahlefelds. 19 f. estant . . . passe port: vgl. ebd.

N. 412 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 707 encor à Berlin quand ce rapport arriva. Je ne manquay point de dresser un petit memoire pour y repondre où je disois, qu’une partie de ce rapport estant abusive, il y avoit bien de l’apparence que le reste l’estoit aussi. Or que je scavois moy, de certaine science que vous estiés venu en France avant la rupture, pour vostre santé, dans un temps où on ne se servoit point de passeports. Et qu’on connoissoit trop vostre caractere dans nos 5 cours, pour se pouvoir persuader, que vous aviés eu des desseins contre le gouvernement ou contre l’estat[.] On avoit aussi engagé M. l’Abbé Polignac et Mons. de la Rosiere, qui vous ont connu à Berlin, (ou le dernier au moins,) de rendre bon témoignage. Et Mad. l’Electrice a ecrit aussi à Madame, en vostre faveur, qui s’est aussi interessée pour vous, aussi bien que M. de Polignac et Mons. de la Rosiere. Le dernier meme m’a ecrit à vostre 10 sujet, et a fait connoistre sa bonne intention. Enfin j’ay appris vostre delivrance par la Gazette, et la Reine l’avoit deja apprise de Mons. l’Abbé Polignac. Mons. de Torcy ayant receu mon memoire avoit fait approfondir l’affaire, et il ne s’est rien trouvé contre vous. On a sçu seulement que quelques épions qui courent les hauberges de Paris, avoient crû se faire un merite en vous denonçant, et que le lieutenant de police, les avoit crû trop 15 facilement. Il vous est arrivé, ce qu’on rapporte d’un savant, qui avoit mêlé quelques mots Grecs dans ses lettres, on les prit pour un chifre, et on le laissa quelques années à la bastille, sans s’informer de luy: enfin à la solicitation de ses parens le point ayant esté examiné, l’on sût l’erreur, et on luy ouvrit les portes comme à vous. Vous avés mieux fait que feu M. Helmont, qui ne voulut point sortir de la prison de l’inquisition de Rome, 20 lorsqu’on la luy ouvrit, parce qu’il demandoit une decharge. 1 encor à la cour de Berlin l 1 encor à Berlin: Leibniz hielt sich von Juni 1702 bis Ende Mai 1703 am Berliner/Lietzenburger Hof auf. 1 memoire: Gemeint ist hier vermutlich Leibniz an La Rosiere, a. a. O. 4 venu en France: im September 1701; vgl. I, 20 N. 382. 4 rupture: der Ausbruch der Spanischen Erbfolgekrieges. 7 engagé: vgl. Kurfürstin Sophie an Leibniz, 30. Dezember 1702 (I, 21). 9 écrit . . . Madame: Dass Kurfürstin Sophie ihre Nichte Elisabeth Charlotte von Orléans um Intervention für Burnett bat, geht bereits aus Leibniz’ Brief an G. Burnet vom 27. Juni 1702 hervor. 9 interessée: Zur skeptischen Einschätzung ihrer eigenen Einflussmöglichkeiten vgl. den im Brief der Kurfürstin Sophie an Leibniz vom 27. November 1702 (I, 21) Erl. zitierten Brief der Herzogin von Orléans an Kurfürstin Sophie vom 16. November 1702. Zu ihrem tatsächlichen Einsatz vgl. aber die Briefe der Kurfürstin Sophie an Leibniz vom 16. September, 20. Oktober u. 13. Dezember 1702 (I, 21), sowie Leibniz’ Brief an Burnett vom 12. Mai 1704. 10 ecrit: nicht gefunden; vermutlich die Antwort auf Leibniz an La Rosiere vom 29. September bzw. 30. Dezember 1702 (I, 21). 12 Gazette: nicht ermittelt; vgl. auch N. 63 u. N. 67. 12 apprise: vgl. N. 68. 16 savant: nicht ermittelt. 20 M. Helmont: 1661–63; vgl. I, 16 N. 136 Erl.

N. 412 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 707<br />

encor à Berlin quand ce rapport arriva. Je ne manquay point de dresser un petit memoire<br />

pour y repondre où je disois, qu’une partie de ce rapport estant abusive, il y avoit bien<br />

de l’apparence que le reste l’estoit aussi. Or que je scavois moy, de certaine science que<br />

vous estiés venu en France avant la rupture, pour vostre santé, dans un temps où on<br />

ne se servoit point de passeports. Et qu’on connoissoit trop vostre caractere dans nos 5<br />

cours, pour se pouvoir persuader, que vous aviés eu des desseins contre le gouvernement<br />

ou contre l’estat[.] On avoit aussi engagé M. l’Abbé Polignac et Mons. de la Rosiere, qui<br />

vous ont connu à Berlin, (ou le dernier au moins,) de rendre bon témoignage. Et Mad.<br />

l’Electrice a ecrit aussi à Madame, en vostre faveur, qui s’est aussi interessée pour vous,<br />

aussi bien que M. de Polignac et Mons. de la Rosiere. Le dernier meme m’a ecrit à vostre 10<br />

sujet, et a fait connoistre sa bonne intention. Enfin j’ay appris vostre delivrance par la<br />

Gazette, et la Reine l’avoit deja apprise de Mons. l’Abbé Polignac. Mons. de Torcy ayant<br />

receu mon memoire avoit fait approfondir l’affaire, et il ne s’est rien trouvé contre vous.<br />

On a sçu seulement que quelques épions qui courent les hauberges de Paris, avoient crû<br />

se faire un merite en vous denonçant, et que le lieutenant de police, les avoit crû trop 15<br />

facilement. Il vous est arrivé, ce qu’on rapporte d’un savant, qui avoit mêlé quelques<br />

mots Grecs dans ses lettres, on les prit pour un chifre, et on le laissa quelques années à<br />

la bastille, sans s’informer de luy: enfin à la solicitation de ses parens le point ayant esté<br />

examiné, l’on sût l’erreur, et on luy ouvrit les portes comme à vous. Vous avés mieux<br />

fait que feu M. Helmont, qui ne voulut point sortir de la prison de l’inquisition de Rome, 20<br />

lorsqu’on la luy ouvrit, parce qu’il demandoit une decharge.<br />

1 encor à la cour de Berlin l<br />

1 encor à Berlin: <strong>Leibniz</strong> hielt sich von Juni 1702 bis Ende Mai 1703 am Berliner/Lietzenburger<br />

Hof auf. 1 memoire: Gemeint ist hier vermutlich <strong>Leibniz</strong> an La Rosiere, a. a. O. 4 venu en France:<br />

im September 1701; vgl. I, 20 N. 382. 4 rupture: der Ausbruch der Spanischen Erbfolgekrieges.<br />

7 engagé: vgl. Kurfürstin Sophie an <strong>Leibniz</strong>, 30. Dezember 1702 (I, 21). 9 écrit . . . Madame: Dass<br />

Kurfürstin Sophie ihre Nichte Elisabeth Charlotte von Orléans um Intervention für Burnett bat, geht<br />

bereits aus <strong>Leibniz</strong>’ Brief an G. Burnet vom 27. Juni 1702 hervor. 9 interessée: Zur skeptischen<br />

Einschätzung ihrer eigenen Einflussmöglichkeiten vgl. den im Brief der Kurfürstin Sophie an <strong>Leibniz</strong><br />

vom 27. November 1702 (I, 21) Erl. zitierten Brief der Herzogin von Orléans an Kurfürstin Sophie vom<br />

16. November 1702. Zu ihrem tatsächlichen Einsatz vgl. aber die Briefe der Kurfürstin Sophie an <strong>Leibniz</strong><br />

vom 16. September, 20. Oktober u. 13. Dezember 1702 (I, 21), sowie <strong>Leibniz</strong>’ Brief an Burnett vom<br />

12. Mai 1704. 10 ecrit: nicht gefunden; vermutlich die Antwort auf <strong>Leibniz</strong> an La Rosiere vom<br />

29. September bzw. 30. Dezember 1702 (I, 21). 12 Gazette: nicht ermittelt; vgl. auch N. 63 u. N. 67.<br />

12 apprise: vgl. N. 68. 16 savant: nicht ermittelt. 20 M. Helmont: 1661–63; vgl. I, 16 N. 136<br />

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