Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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556 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 326 à garder pour leur particulier pour ne se pas meler de la direction d’une affaire laquelle si on ne la veut entreprendre qu’avec le peu de meuriers qu’on a deja n’est presque rien, mais qui d’un autre coté si on la veut etendre, engage à des sollicitations et des Impegni qui ne nous conviennent pas, ou nous nuiront en quelque manieres. 4. On a trouvé que 5 cette affaire sera regardée comme n’etant pas du departement d’une Societé etablie pour les sciences sur tout 5. dans sa naissance outre qu’elle pourroit etre exposée à la risée si l’etablissement tomboit, soit par la mort des entrepreneurs, soit par la jalousie de ceux qui en voudroit avoir la direction, soit par d’autres evenemens dont on ne sauroit etre garant. Apres donc avoir meurement deliberé surtout cela et sur d’autres circonstances 10 nous avons cru que puisque l’affaire etoit proposée par Vous Monsieur, que vous pourriez la pousser autant que vous le jugeriez àpropos, mais en sorte pourtant, que ce ne fust point au nom de la Societé; Qu’il seroit àpropos d’en laisser la direction à Ceux à qui le Roy la pourroit donner, Mais qu’en mesme tems Vous pourriez menager la chose en sorte que le Roy accorderoit à la societé ce qui proviendra de cet etablissement. Vous 15 voyez Monsieur que nous autres qui sommes sur le lieu et qui avons des mesures à garder, ne pouvons pas nous exposer, Mais un etranger peut proposer une chose sans façon lors qu’elle est aussi bonne comme cellecy, Car pour mon particulier je suis persuadé que l’affaire reussira entre les mains du S r Otton. Vous voyez bien Monsieur que sur le pied de ce que je viens de dire de nos sentimens je ne puis pas avancer la chose comme etant 20 une affaire de la societé, Mais je le feray avec plaisir aupres du Mons r Grabe et partout où il sera necessaire comme etant une chose proposée de votre part pour le bien du pays, qui merite qu’on y fasse toute la reflexion duë et qui avec le tems etant soutenue de quelques commodités de la part de la Cour pourra etre considerable. Je suis persuadé avec Messieurs Jablonski que la Cour fera du reste plus pour cette affaire si la Societé ne 25 se mele point de la direction que lors qu’elle s’en voudroit meler. Tout revient à cela que nous ne voudrions pas que la Societé fust engagée à ce qu’il y a, soit d’incommode soit de hazadeur dans cette affaire, Mais qu’elle eut le l u c r u m qui en revient, qui par la seule consideration qu’il est nouveau et extraordinaire luy sera facilement octroyé par la Cour. 30 Je vous remercie tres humblement Monsieur de la communication de la lettre de M r Römer, je l’ay communiquée à M r Kirch suivant vos ordres et j’ay parlé amplement 30 lettre: O. Rømer an Leibniz, 21. April 1703; gedr. (nach dem Konzept): Kortholt, Epistolae, 2, 1735, S. 33–40 u. ö; Druck in Reihe III.

N. 326 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 557 aumesme de la correspondence à entretenir avec M r Römer. M r Kirch vous repond dans la lettre cy jointe et vous dira sans doute ce qu’il a dessein de faire dans tout ce que Vous luy avez recommandé. Vous voudrez bien Monsieur que j’y ajoute, que j’auray soin que cette correspondance soit comme il faut, c’est adire propre à engager Mr. Römer à la continuer, M r Kirch a eu de luy une lettre dans laquelle il luy demande son sentiment 5 sur les Ephemerides de M r Junius, lesquelles M r Romer trouve differentes en plusieurs endroits de son Calcul des Rudolphines. C’est sur cela que M r Kirch luy doit encore reponce à laquelle il ajoutera des choses qui plairont à M r Römer. On pourra repondre à part sur les points de la lettre de M r Romer que vous nous avez communiquée, par manière de Memoire separé pour vous l’envoyer Monsieur, afin de le pouvoir communiquer 10 à M r Römer. On voit bien que M r Romer observant par un r e t e dans son Tube, ne juge des petites distances que par estime, ce qui ne vaut nullement l’exactitude du Micrometre à la perfection du quel on travaillera d’une manière à le rendre aussi aisé qu’il est déja juste. On aura du reste soin aussi de faire paroitre dans cet ecrit l’estime qu’on a du merite de M r Romer, et le plaisir qu’on ressent de le voir disposé à une communication 15 avec Nous qui ne sauroit etre qu’utile de l’un et de l’autre coté. Nous gardons icy Copie de la lettre et je vous renvoye icy joint l’original. Pour l’autre lettre on la mettra a d a c t a S o c i e t a t i s. Monsieur Bauer a continué jusques icy dans ses sentimens, et nous avons eté obligé de presenter un memoire sur ce qui fait notre different avec luy. La Cour a resolu là dessus 20 que M r Grunberg feroit rapport de ce que nous demandons à l’égard du degrés du pavillon qui fait le Coin, M r Gruneberg etoit sur le point de le faire et s’etoit rendu dimanche dernier avec M r Porz et d’autres sur le lieu. Nous y fusmes aussi M r Kirch et moy et sur ce qu’un des gens qui etoit present nous dit que Mons r Bauer avoit fait connoitre qu’enfin il permettroit qu’on prit un coin du pavillon mesme pour y mettre les degrés, on 25 resolut d’abord d’y travailler et de mettre l’affaire en etat afin qu’il ne changeast point 1 repond: G. Kirch an Leibniz, 13. August 1703 (gedr.: Kirch, Korrespondenz, 2, 2006, N. 797; Druck in Reihe III) als Antwort auf dessen Brief vom 5. August 1703 (gedr.: Kirch, a. a. O., N. 796). 5 Kirch . . . lettre: wohl Rømers Brief an Kirch vom 8. u. 9. Juni 1703 (gedr.: Kirch, a. a. O., N. 793). 6 Ephemerides: U. Junius, Novae et accuratae motuum coelestium Ephemerides, nachgewiesen für 1701 bis 1703. 8 reponce: Kirch antwortete am 25. Oktober 1703 (gedr.: Kirch, Korrespondenz, 2, 2006, N. 800). 16–18 Nous . . . S o c i e t a t i s : beide Schriftstücke nicht gefunden in Berlin Archiv der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften. 17 lettre: vgl. N. 309, S. 531 Z. 19. 20 different: über Räumlichkeiten im Bereich des Marstalles, die der Sozietät zur Verfügung gestellt werden sollten.

556 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 326<br />

à garder pour leur particulier pour ne se pas meler de la direction d’une affaire laquelle<br />

si on ne la veut entreprendre qu’avec le peu de meuriers qu’on a deja n’est presque rien,<br />

mais qui d’un autre coté si on la veut etendre, engage à des sollicitations et des Impegni<br />

qui ne nous conviennent pas, ou nous nuiront en quelque manieres. 4. On a trouvé que<br />

5 cette affaire sera regardée comme n’etant pas du departement d’une Societé etablie pour<br />

les sciences sur tout 5. dans sa naissance outre qu’elle pourroit etre exposée à la risée si<br />

l’etablissement tomboit, soit par la mort des entrepreneurs, soit par la jalousie de ceux<br />

qui en voudroit avoir la direction, soit par d’autres evenemens dont on ne sauroit etre<br />

garant. Apres donc avoir meurement deliberé surtout cela et sur d’autres circonstances<br />

10 nous avons cru que puisque l’affaire etoit proposée par Vous Monsieur, que vous pourriez<br />

la pousser autant que vous le jugeriez àpropos, mais en sorte pourtant, que ce ne fust<br />

point au nom de la Societé; Qu’il seroit àpropos d’en laisser la direction à Ceux à qui<br />

le Roy la pourroit donner, Mais qu’en mesme tems Vous pourriez menager la chose en<br />

sorte que le Roy accorderoit à la societé ce qui proviendra de cet etablissement. Vous<br />

15 voyez Monsieur que nous autres qui sommes sur le lieu et qui avons des mesures à garder,<br />

ne pouvons pas nous exposer, Mais un etranger peut proposer une chose sans façon lors<br />

qu’elle est aussi bonne comme cellecy, Car pour mon particulier je suis persuadé que<br />

l’affaire reussira entre les mains du S r Otton. Vous voyez bien Monsieur que sur le pied<br />

de ce que je viens de dire de nos sentimens je ne puis pas avancer la chose comme etant<br />

20 une affaire de la societé, Mais je le feray avec plaisir aupres du Mons r Grabe et partout<br />

où il sera necessaire comme etant une chose proposée de votre part pour le bien du pays,<br />

qui merite qu’on y fasse toute la reflexion duë et qui avec le tems etant soutenue de<br />

quelques commodités de la part de la Cour pourra etre considerable. Je suis persuadé<br />

avec Messieurs Jablonski que la Cour fera du reste plus pour cette affaire si la Societé ne<br />

25 se mele point de la direction que lors qu’elle s’en voudroit meler. Tout revient à cela que<br />

nous ne voudrions pas que la Societé fust engagée à ce qu’il y a, soit d’incommode soit<br />

de hazadeur dans cette affaire, Mais qu’elle eut le l u c r u m qui en revient, qui par la<br />

seule consideration qu’il est nouveau et extraordinaire luy sera facilement octroyé par la<br />

Cour.<br />

30 Je vous remercie tres humblement Monsieur de la communication de la lettre de<br />

M r Römer, je l’ay communiquée à M r Kirch suivant vos ordres et j’ay parlé amplement<br />

30 lettre: O. Rømer an <strong>Leibniz</strong>, 21. April 1703; gedr. (nach dem Konzept): Kortholt, Epistolae,<br />

2, 1735, S. 33–40 u. ö; Druck in Reihe III.

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