Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

N. 326 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 555
plait à Dieu, et je me feray un plaisir Monsieur de repondre avec toute la reconnoissance
que je dois à l’honneur de votre souvenir, et de votre estime que je vous prie de me
conserver. Pour venir à vos lettres Monsieur j’ay eu soin de faire venir chez moy le Sieur
Otton pour luy parler du jardin de meuriers à Copenick. Nous en demeurames là qu’il me
donneroit par ecrit sa declaration sur ce qu’il offroit de donner du dit jardin de Copenick 5
ou plutost des meurieurs seuls afin qu’on eut entre les mains par où montrer qu’il y a
moyen de tirer plus qu’on n’a fait jusques icy du dit jardin de Kopenick, et que le Roy par
ce moyen peut etre dechargé de ce qu’il donne aux gens qui l’ont presentement et qui ne
font rien. Mais le Sieur Otton n’est point revenu et ma maladie m’a empeché de songer à
cette affaire; mais j’auray soin Monsieur de le presser là dessus. Je ne say point Monsieur 10
s’il vous a repondu à la lettre que je luy ay donné en mesme tems, mais ce que je puis
vous dire de seur c’est qu’il ne m’a point porté de reponce comme il me dit de vouloir
faire. Pour le rapport du baillef de Kopenick j’en ay fait faire une copie pour pouvoir etre
gardée en cas qu’il fallust produire et rendre l’original, lequel on peut garder jusques à
ce qu’on s’en puisse servir avec utilité. Je trouve que le S r Otton e[s]t un homme de bons 15
sens tres connoissant à l’etablissement qu’on veut faire et que s’il ne l’etablit pas, l’affaire
ne s’etablira jamais, dans ce pays cy; où on a eté tant de fois trompé quelques belles que
fussent les apparences des etablissements ce qui est cause qu’on est plus retiré et plus
difficile presentement lorsque les etablissements demandent tant soit peu soit d’argent
ou d’autres commodités. Pour ce qui regarde cet etablissement en general et la part que 20
la societé y auroit à pretendre, nous l’avons examinée Messieurs Jablonski et moy selon
la permission que Vous nous en donnez. Nous avons eu là dessus une conversation assez
ample et nous avons bien reflechi à tout. Mais au lieu de la direction que Vous croyez que
la societé se devroit reserver dans cette affaire, nous avons jugé Monsieur qu’il vaudra
mieux pour plusieurs raisons importantes et de bienseance que la Societé ne se mele point 25
de la direction de cette affaire, mais qu’elle la laisse à qui le Roy la voudra donner. Cela
sera que 1. L’on ne sera point re[s]ponsable des hazards qu’il y peut avoir tres aisement
en plusieurs manieres. 2. On ne sera pas obligé de solliciter plusieurs choses necessaires
à l’extension d’un etablissement de cette nature, par où on se rendroit odieux à la Cour,
qu’on aura à menager pour d’autres sollicitations qui regardent la societé et peuvent 30
arriver souvent. 3. Ceux qui font presentement les affaires de la Societé ont des mesures
8 gens: nicht identifiziert, vermutlich wie in N. 309. 9 Otton: Zur gleichzeitigen Einbeziehung
J. H. Ottos in Leibniz’ Pläne für den Anbau von Maulbeerbäumen in Sachsen vgl. N. 249. 11 lettre:
etwa im Frühsommer geschrieben (vgl. N. 309), nicht gefunden. 13 baillef: nicht identifiziert.