Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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544 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 318 P. S. J’espere de vous puvoir donner demain des autres novelles, si vous n’allés, comm’on dit, à Brunsvic. 318. FRANÇOIS D’AUSSON DE VILLARNOUX AN LEIBNIZ Lietzenburg, 11. August 1703. [306. 337.] 5 Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 20 Bl. 1–2. 1 Bog. 4 o . Goldschnitt. 4 S. Am Kopf des Stückes Vermerk von Leibniz’ Hand: ” resp.‘‘. J’aurois fort souhaitté, que vous eussiés esté du voyage de S. A. E. Il vaudroit mieux ne point connoistre les gens de merite comme vous, Monsieur, qu’aprés les avoir connus estre privé de leur presences; Je me sens tres obligé à l’honneur de vostre souvenir et aux 10 marques qu’il vous a plu m’en donner par vostre lettre; J’ay envoyé celle que vous m’avés recommandé, aussy tost que je la reçüs; Je n’ay point esté surpris de l’embarras de M rs de Beausobre et L’Enfant sur la question dont vous vous souvenés encore, Monsieur, Elle est difficile en elle mesme; et le dernier n’a pas eu tort d’imiter la maniere dont en usa Alexandre à l’egard du noeud Gordien; si quelcun Monsieur est capable de éclaircir 15 cette matiere; c’est assurement vous; Je ne sçay si c’est que mon genie est fort borné ou si par hasard j’aurois raison, mais une partie de mon systeme est que le bon Dieu n’a donné à l’homme que les connessances necessaires pour le conduire à la foi à laquelle il l’a destiné et que dans celles qui regardent la curiosité, il y a peu moyen de se satisfaire; Quand je verray les deux M rs je tascheray à les engager à mettre par écrit et au net, s’il 20 est possible, leurs sentimens. J’ay fait vos Complimens aux Dames et leur ay lü l’endroit de vostre lettre Monsieur, qui est si fort à leur louange; Pour ce qui me regarde sur ce sujet Vous devés croire que ma Philosophie ne m’empesche nullement de rendre justice, et à leur beauté et à leur merite; Je ne l’employe, Monsieur, qu’à me conserver dans un lieu aussy dangereux pour un coeur tendre comme le mien et à me faire connoistre qu’à 25 mon age je ne dois plus souspirer, Nec jam spes credula mutui, dit nostre bon Horace. Aprés avoir fait quelque sejour à Herrenhauss Monsieur venés un peu aussy respirer l’air de Lütsbourg; A l’arrivée de S. A. E. on n’y respiroit que la joye, mais les nouvelles de la 2 à Brunsvic: zur Laurentiusmesse. Zu N. 318: K antwortet auf N. 306 und wird beantwortet durch N. 337. 7 voyage: Kurfürstin Sophie reiste Anfang August nach Lietzenburg. 10 celle: nicht ermittelt. 25 Nec . . . mutui: vgl. Horaz, Carmina, IV, 1, 30.

N. 319 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 545 mort de P. Christian ont changé toute cette heureuse disposition. La mere et la soeur ont esté aussy sensibles qu’elles sont d’ailleurs raisonnables et fermes. En un mot beaucoup d’affliction d’un costé et beaucoup de courage de l’autre pour supporter et vaincre sa douleur; Le Roy étoit hier icy aprés disner. Je vous demande la Continuation de l’honneur de vostre amitié et de me croire avec une estime particuliere 〈...〉 5 Lütsbourg ce 1 1. d’Aoust 1 7 0 3. 319. LEIBNIZ AN JAKOB HEINRICH VON FLEMMING Hannover, 12. August 1703. [276. 363.] Überlieferung: K Konzept: LBr. 271 Bl. 44. 8 o . 1 1/2 S. Mit zahlreichen Korrekturen. Eigh. Anschrift. Bibl.verm. 10 A Monsieur le Comte de Fleming General de la Cavallerie du Roy de Pologne Monsieur Hanover 12 Aoust 1703. J’espere que V. E. se trouvera en parfaite santé: pour moy, j’ay esté un peu incommodé meme avant ces chaleurs; et cela joint à ma longue absence d’icy, qui augmente mes occupations et aussi parceque Monseigneur l’Electeur m’a donné un appartement 15 pour estre de temps en temps à Herrenhausen; m’a empeché d’accompagner Madame l’Electrice à Berlin. Elle y aura trouvé à son arrivée la mechante nouvelle de la mort du Duc Christian son fils, noyé dans le Danube, et dont on a enfin retrouvé le corps[.] 14 joint à (1 ) mes occupations, et à ce qve Mons. (2 ) ma L 14 d’icy, (1 ) qvi m’oblige (a) à reparer qvan bricht ab (b) à 〈—〉 (c) à des soins (d) à re bricht ab (2 ) qvi L 18–546,1 corps (1 ) : mais (a) j’espere qv’on (b) 〈—〉 suppo bricht ab (c) qv bricht ab (2 ) on dit qv bricht ab (3 ) M r Haxthausen 1 mort: Prinz Christian war am 31. Juli im Gefecht bei Munderkingen in der Donau ertrunken. Zu N. 319: K setzt die Korrespondenz nach N. 276 fort. 13 f. incommodé: Von einem Wechselfieber in der ersten Augusthälfte berichtet Leibniz auch in N. 63. 14 longue absence: von seinem einjährigen Berlin-Aufenthalt war Leibniz erst Anfang Juni wieder nach Hannover zurückgekehrt. 16 d’accompagner: Kurfürstin Sophie hielt sich von Anfang August bis in die zweite Oktoberhälfte am Berliner Hof auf. 17 mort: Herzog Christian von Braunschweig-Lüneburg war am 31. Juli 1703 im Gefecht von Munderkingen ums Leben gekommen, sein Leichnam wurde erst nach 6 Tagen aufgefunden; vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 149 f.

544 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 318<br />

P. S. J’espere de vous puvoir donner demain des autres novelles, si vous n’allés,<br />

comm’on dit, à Brunsvic.<br />

318. FRANÇOIS D’AUSSON DE VILLARNOUX AN LEIBNIZ<br />

Lietzenburg, 11. August 1703. [306. 337.]<br />

5 Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 20 Bl. 1–2. 1 Bog. 4 o . Goldschnitt. 4 S. Am Kopf des<br />

Stückes Vermerk von <strong>Leibniz</strong>’ Hand: ” resp.‘‘.<br />

J’aurois fort souhaitté, que vous eussiés esté du voyage de S. A. E. Il vaudroit mieux<br />

ne point connoistre les gens de merite comme vous, Monsieur, qu’aprés les avoir connus<br />

estre privé de leur presences; Je me sens tres obligé à l’honneur de vostre souvenir et aux<br />

10 marques qu’il vous a plu m’en donner par vostre lettre; J’ay envoyé celle que vous m’avés<br />

recommandé, aussy tost que je la reçüs; Je n’ay point esté surpris de l’embarras de M rs<br />

de Beausobre et L’Enfant sur la question dont vous vous souvenés encore, Monsieur,<br />

Elle est difficile en elle mesme; et le dernier n’a pas eu tort d’imiter la maniere dont en<br />

usa Alexandre à l’egard du noeud Gordien; si quelcun Monsieur est capable de éclaircir<br />

15 cette matiere; c’est assurement vous; Je ne sçay si c’est que mon genie est fort borné ou<br />

si par hasard j’aurois raison, mais une partie de mon systeme est que le bon Dieu n’a<br />

donné à l’homme que les connessances necessaires pour le conduire à la foi à laquelle il<br />

l’a destiné et que dans celles qui regardent la curiosité, il y a peu moyen de se satisfaire;<br />

Quand je verray les deux M rs je tascheray à les engager à mettre par écrit et au net, s’il<br />

20 est possible, leurs sentimens. J’ay fait vos Complimens aux Dames et leur ay lü l’endroit<br />

de vostre lettre Monsieur, qui est si fort à leur louange; Pour ce qui me regarde sur ce<br />

sujet Vous devés croire que ma Philosophie ne m’empesche nullement de rendre justice,<br />

et à leur beauté et à leur merite; Je ne l’employe, Monsieur, qu’à me conserver dans un<br />

lieu aussy dangereux pour un coeur tendre comme le mien et à me faire connoistre qu’à<br />

25 mon age je ne dois plus souspirer, Nec jam spes credula mutui, dit nostre bon Horace.<br />

Aprés avoir fait quelque sejour à Herrenhauss Monsieur venés un peu aussy respirer l’air<br />

de Lütsbourg; A l’arrivée de S. A. E. on n’y respiroit que la joye, mais les nouvelles de la<br />

2 à Brunsvic: zur Laurentiusmesse.<br />

Zu N. 318: K antwortet auf N. 306 und wird beantwortet durch N. 337. 7 voyage: Kurfürstin<br />

Sophie reiste Anfang August nach Lietzenburg. 10 celle: nicht ermittelt. 25 Nec . . . mutui: vgl.<br />

Horaz, Carmina, IV, 1, 30.

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