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Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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N. 296 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 507<br />

nation allarmée, cela pourroit causer quelque mauvais effect par rapport aux personnes<br />

en faveur qui seroient les objets de ces soubçons. Ainsi le vray moyen, à mon avis,<br />

d’asseurer la nation et la religion, et meme leur propre fortune, seroit de mettre le point<br />

de la succession sur le pied le plus asseuré qui fut possible. Je dis cela de moy meme,<br />

et nullement par ordre de Mad. l’Electrice, vous connoissés, Monsieur, l’esprit tranquille 5<br />

et content de cette princesse, et les raisons qu’elle a de ce contentement, qui fait qu’elle<br />

ne s’empresse point pour aucun changement quelque avantageux qu’il puisse paroistre.<br />

Et si Elle se porte à quelque demarche qui la peut mettre hors du present repos, ce<br />

ne sera pas pour augmenter son bonheur, mais pour faire son devoir en contribuant à<br />

l’effect des droits de sa posterité, et au bien d’une nation qu’elle cherit, et dont elle se 10<br />

croit cherie. Cependant si ce cas arrivoit, que la Reine la voulut avoir en Angleterre, Sa<br />

M té peut bien estre asseurée qu’on ne pourroit rien adjouter à l’attachement que Mad.<br />

l’Electrice auroit pour Sa personne Royale et pour son gouvernement dont elle a une tres<br />

bonne opinion, malgré les impressions que bien des gens luy ont voulu donner contre la<br />

Reine. Ceux qui connoissent son humeur et le genie de Mad. l’Electrice, comme vous, 15<br />

Monsieur, en doivent estre asseurés. Et si la Cour d’Angleterre la connoissoit autant<br />

que vous et moy elle jugeroit que la Reine et le gouvernement ne pourroit avoir de<br />

meilleur instrument qu’elle pour achever de captiver les esprits des peuples, et d’asseurer<br />

la tranquillité interne. Et Mad. de Malbourough, en son particulier, auroit sans doute<br />

des preuves grandes et reelles de Sa reconnoissance. Et pour ce qui est aussi de Mons. le 20<br />

Comte de Montaigu, Mad. l’Electrice, qui a deja tant d’estime pour ce Lord, et qui est si<br />

persuadée de son zele, ne manqueroit jamais de luy marquer comme il faut l’obligation<br />

qu’elle luy auroit, si son entremise contribuoit à avancer ce que vous nous avés marqué<br />

comme faisable bientost.<br />

Avant que de finir, je vous diray, Monsieur qu’on nous mande que dans une certaine 25<br />

espece de gazette non autorisée nommée daily-gazette il se lit, que M. Cresset avoit<br />

eu son audience de congé à la Cour d’Hanover, mais que Mad. Cresset n’avoit point pu<br />

l’obtenir bien que cela se practique dans la Cour de France. Or il faut savoir que Madame<br />

Cresset avant que de partir demanda que pour qu’elle prit congé, Mad. l’Electrice luy<br />

envoyât un Carosse à six chevaux, pretendant que cela luy estoit dû. On fut surpris de 30<br />

cette nouveauté; car les femmes des Ministres publics ne prennent point des audiences<br />

26 daily-gazette: Gemeint ist vermutlich der Daily Courant. 27 son . . . congé: am 4. Juli 1703<br />

(vgl. Schnath, Geschichte, <strong>Bd</strong> 4, 1982, S. 52).

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