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Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 22 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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506 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1703 N. 296<br />

la Ligne veritablement protestante, et en emplissant les charges des gens suspects et pour<br />

ennemis du gouvernement du temps du Roy Guillaume. On nous veut faire croire que<br />

ceux qui ont en main les forces du Royaume, les armées de mer et de terre, et les finances,<br />

sont des personnes de ce caractere, et qui dans une revolution ne seroient nullement pour<br />

5 nous. Et au lieu que vous nous apprenés, Monsieur, que c’est à la solicitation de Mad. de<br />

Malbourough que la Reine a envoyé depuis peu à M. le Duc de Queensbury des ordres<br />

de travailler en Ecosse à establir la succession[.] On veut à toute force nous faire croire<br />

que ces ordres sont venus bien tard, quand on voyoit que le monde murmuroit de ce que<br />

la Cour paroissoit indifferente là dessus et pourroit souffrir des discours etranges qu’on<br />

10 faisoit en public dans ce Royaume là; en un mot que c’est du second bon. Ce sont non<br />

pas nos sentimens, mais ceux de bien des gens qui passent pour habiles, informés et bien<br />

intentionnés. Et vous mêmes, Monsieur, paroissez avoir de telles opinions, en partie. Mais<br />

nous croyons volontiers que les apparences et preventions ont pû tromper ceux qui ont fait<br />

ou font ces jugemens[,] et nous serons ravis d’avoir des preuves par le moyen des quelles<br />

15 on les puisse voir desabusés comme vous l’estes maintenant. Il faut pardonner cependant<br />

ces jugemens à ces personnes zelées d’autant plus que la Cour ne leur avoit point paru<br />

disposée à faire des demarches en faveur de l’etablissement de la succession de la ligne<br />

protestante, et que cette inaction sur un point qui paroist si essentiel pour le repos de<br />

la nation et pour l’asseurance de la religion et de la liberté a jetté une infinité de gens<br />

20 dans d’etranges soubçons, que nous ne voulons point autoriser, et que nous souhaiterions<br />

de pouvoir détruire. Madame l’Electrice a des sentimens les plus equitables du monde,<br />

elle est naturellement portée à chercher des raisons pour justifier les actions d’autruy,<br />

et comme Elle a pour la Reine des sentimens tels que Sa M té pourroit souhaiter, Elle<br />

interprete tout en mieux, jusqu’à facher ceux qui monstrant du zele pour ses interests<br />

25 la voudroient plus vive et plus soubçonneuse sur certaines choses. Si la Cour a paru<br />

froide sur la succession, Mad. l’Electrice l’a attribué non pas à un penchant jacobitique<br />

comme font bien des gens, mais à cet eloignement assez ordinaire qu’ont les hommes<br />

de voir aupres d’eux ceux qui ont quelque pretension à leur succession. Mais le general<br />

n’est pas tourné à juger aussi favorablement que nous, de sorte que la froideur envers<br />

30 cette ligne continue, et s’il arrivoit quelque malheur dans la guerre ce que Dieu veuille<br />

detourner[,] ou il survenoit quelque autre chose capable de reveiller les soubçons d’une<br />

6 a envoyé: Schreiben vom 5. Juni 1703 an den High Commissioner von Schottland, in: C a l e n -<br />

d a r of State Papers, Domestic Series, of the reign of Anne, <strong>Bd</strong> 2, 1703–1704, London 1924, S. 3.

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