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Évaluation du service rendu par les organismes ... - Centre Inffo

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4Cette situation est d’autant plus préoccupante que <strong>les</strong> PME sont aujourd’hui, dans notre pays,<strong>les</strong> principa<strong>les</strong> actrices <strong>du</strong> développement économique et de la création d’emplois. Aunombre de plus de 2,4 millions, el<strong>les</strong> emploient 55,2 % des salariés (dont 38 % dans <strong>les</strong>TPE) 1 . El<strong>les</strong> génèrent 53 % de la valeur ajoutée, 30 des exportations, et 41 % desinvestissements. El<strong>les</strong> sont à la source de l’innovation : 42 % des brevets déposés dans ledomaine de l’environnement, <strong>par</strong> exemple, l’ont été <strong>par</strong> des PME. El<strong>les</strong> sont le fer de lancedes économies régiona<strong>les</strong> et apportent leur soutien à la vie locale. Et surtout, el<strong>les</strong> sont lepoint de dé<strong>par</strong>t de la création des grandes entreprises et constituent le réel poumon del'économie.Si <strong>les</strong> PME présentent de nombreux atouts, el<strong>les</strong> sont néanmoins aussi très fragi<strong>les</strong> carsouvent confrontées à des difficultés de financement mais aussi à un besoin deprofessionnalisation de leur personnel comme de leur dirigeant, conditionnant leur vitalité. Lerecrutement de personnel qualifié constitue un grave problème pour une grande <strong>par</strong>tie desPME relevant de secteurs dits sous tension qui vont être confrontées, en sus, auxconséquences à venir <strong>du</strong> vieillissement de leurs salariés et de l’accroissement des dé<strong>par</strong>ts enretraite. La question de la transmission des entreprises en raison de la cessation, pour limited’âge, d’une <strong>par</strong>tie importante des dirigeants se pose avec acuité. Le besoin de compétencesnouvel<strong>les</strong> ou d’élévation des compétences se fait en outre toujours plus pressant dans uneéconomie de plus en plus concurrentielle. Malgré l’identification croissante 2 de ces difficultés<strong>par</strong> <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> de ces entreprises, la formation n’est pas saisie en tant que réponseimmédiate, en tant qu’investissement prioritaire comme le mettent en évidence <strong>les</strong> chiffresévoqués ci-dessus.Par ailleurs, au plan de l’accès indivi<strong>du</strong>el à la formation, se pose le problème de l’égalitéd’accès à l’information : la pénétration des informations sur <strong>les</strong> sites Internet des FONGECIFest limitée à 30 % <strong>du</strong> grand public et seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> entreprises disposant de <strong>service</strong>s de ressourceshumaines et de comité d’entreprise relayent ces informations auprès de leurs salariés oumettent en œuvre le DIF, nouveau droit qui reste mal appréhendé.Au nom de l’égalité de traitement des citoyens mais aussi de la compétitivité de l’économie<strong>du</strong> pays, ces dis<strong>par</strong>ités mériteraient de faire l’objet d’une intervention volontariste ; laformation des salariés étant financée à <strong>par</strong>tir de contributions des entreprises gérées pourl’essentiel <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>organismes</strong> <strong>par</strong>itaires que sont <strong>les</strong> OPCA pour <strong>les</strong> salariés (ou <strong>les</strong><strong>organismes</strong> que sont <strong>les</strong> FAF pour <strong>les</strong> non salariés), la mise en œuvre d’une telle interventionleur incombe largement ; le sujet de la nature <strong>du</strong> <strong>service</strong> ren<strong>du</strong> aux PME et aux TPE <strong>par</strong> ces<strong>organismes</strong> se pose dès lors avec acuité.C’est sous cet angle, et pour <strong>les</strong> considérations évoquées ci-dessus, qu’une mission a étéinscrite au programme de travail 2007 de l’IGAS. Cette mission, dont le principe a étéapprouvé <strong>par</strong> le cabinet début 2007, a pour objet de réaliser une évaluation des OPCA,complémentaire des contrô<strong>les</strong> portant sur leur fonctionnement administratif et financierauxquels ils sont soumis, a ainsi été confiée à Philippe DOLE, Jérôme GUEDJ, Pierre DESAINTIGNON et Danielle VILCHIEN, membres de l’IGAS.Il s’est agi de vérifier que <strong>les</strong> OPCA et FAF constituent un appui efficace, à la portée desentreprises adhérentes et surtout des PME, et des personnes, salariées ou non, et d’apprécier lerôle ainsi joué <strong>par</strong> ces <strong>organismes</strong> en faveur <strong>du</strong> développement de la formation.1 Source DGI/INSEE données 2005.2 Voir enquête IFOP AGEFOS PME de juin 2004.IGAS <strong>Évaluation</strong> <strong>du</strong> <strong>service</strong> ren<strong>du</strong> <strong>par</strong> <strong>les</strong> <strong>organismes</strong> collecteurs agréés mars 2008(OPCA, OPACIF et FAF)

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