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Rapport d'activité - CHU de Rouen

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67Actualitésmédicales<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


Pr Alain CRIBIER et Dr Fabrice BAUERInsuffisance cardiaqueprise en charge mo<strong>de</strong>rneL'insuffisance cardiaque chronique (ICC)est une cause majeure <strong>de</strong> morbi-mortalitédans les pays industrialisés. Elle estconsidérée comme un problème <strong>de</strong> santépublic en raison <strong>de</strong> son coût ( 1 à 2% <strong>de</strong>sdépenses <strong>de</strong> santé, soit 1.74 milliardsd’euros en France) et <strong>de</strong> sa prévalencequi <strong>de</strong>vrait doubler dans les 30 années àvenir pour atteindre 10 millions d'individusen Europe (voir figure).Prévalence <strong>de</strong> l’insuffisance cardiaqueen Europe <strong>de</strong> l’Ouest (Millions)Afin d'apporter une prise en charge optimale <strong>de</strong> l'insuffisancecardiaque, quelques centres hospitalo-universitairesse sont dotés d'une structure individualisée. Si elles sontencore peu nombreuses en France, la politique institutionnellerouennaise fut <strong>de</strong> développer un hôpital <strong>de</strong> jour <strong>de</strong>sinsuffisants cardiaques. Cette unité qui se composent <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cins, d'infirmières et d'une diététicienne, s'interfacenaturellement avec les autres structures hospitalières. Laprise en charge <strong>de</strong> l'insuffisance cardiaque en 2006, ditemo<strong>de</strong>rne, s'articule autour <strong>de</strong> 3 grands axes : la prise encharge thérapeutique, l'éducation <strong>de</strong>s patients et la rééducation.La prise en charge thérapeutiqueL'objectif unique du traitement pharmacologique ou nonréfractaire et d'asynchronisme électromécanique. Latransplantation cardiaque reste le meilleur traitement <strong>de</strong> l'insuffisance cardiaque systolique.L'éducationL'acte éducatif a pour objectif <strong>de</strong> préserver la qualité <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s patients à domicile tout en diminuant la durée <strong>de</strong>séjour à l'hôpital et les réhospitalisations. C'est au travers<strong>de</strong> séances multiples d'évaluation d'information pilotéespar une infirmière et une diététicienne que le patient modifieraprogressivement sa trajectoire d'insuffisant cardiaque.Ce projet éducatif, élaboré à l'hôpital <strong>de</strong> jour d'insuffisancecardiaque, s'articule autour du PLAN DE SOIN GUIDEdont le but est la connaissance <strong>de</strong> la maladie, le respectl'observance thérapeutique et <strong>de</strong>s règles hygiéno-diété -tation dans la prise en charge <strong>de</strong> l'insuffisance cardiaque sys -tolique. Quoiqu'il en soit, la réadaptation améliore les symptô -mes, la tolérance à l'effort <strong>de</strong> 30%, la qualité <strong>de</strong> vie et aurait uneffet bénéfique sur le remo<strong>de</strong>lage du ventricule gauche.L'amélioration fonctionnelle est d'autant plus spectaculaire quel'insuffisance cardiaque est sévère et certains patients se sontvus retiré <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong> greffe cardiaqueactualités médicales10<strong>de</strong> l'insuffisance cardiaque est <strong>de</strong> réduire la morbi-mortalité.Habituellement, les patients peu ou pas symptoma -tiques reçoivent <strong>de</strong>s inhibiteurs <strong>de</strong> l'enzyme <strong>de</strong> conversionet <strong>de</strong>s ß-bloquants. Pour les patients plus symptoma -tiques, le traitement est complété par <strong>de</strong>s diurétiques, <strong>de</strong>la spironolactone voire <strong>de</strong>s antagonistes <strong>de</strong>s récepteurs àl'angiotensine II. Le recours à la resynchronisation triplechambre est possible en cas d'insuffisance cardiaquetiques, l'adhésion au projet éducatif et la compréhension<strong>de</strong>s évolutions thérapeutiques.La rééducationSi les traitements réduisent la mortalité <strong>de</strong>s patients por -teur d'une insuffisance cardiaque, on ne dispose pas à cejour d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mortalité permettant d'intégrer la réadap-En conclusion, il faut reconnaître que l'insuffisance cardiaqueest une maladie dont l'inci<strong>de</strong>nce augmente sans cesse.Chacune <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> prise en charge ne fait que reculerun peu plus l'échéance d'une maladie presque toujours fatale.Cependant, la recherche reste très active et il faut être trèsconfiant dans la télé-santé et la mise en place <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>soins avec comme axe fédérateur la prévention.11Pr François CARON et Dr Philippe ABBOUDInfections invasives à méningocoquesimplication du <strong>CHU</strong> dans la gestion <strong>de</strong> l'hyper-endémie départementaleDepuis plusieurs années, la Seine-Maritimeconnaît une hyper-endémie d'infectionsinvasives à méningocoque. Cette situationest due en large partie à une souche particulière<strong>de</strong> méningocoque B -le clone B 14P 1-7, 16- connue dans la région <strong>de</strong>puis1989, initialement centrée sur le secteur <strong>de</strong>Dieppe, puis qui s'est étendue sur l'ensemble<strong>de</strong> la Seine-Maritime avec aussiquelques cas dans les départements limitrophesalors que ce clone reste rareailleurs en France. Cette souche est particulièrementpathogène avec, comparativementà la France entière, une sur-inci<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> purpura fulminans (d'où l'importance<strong>de</strong> préférer le terme d'infection invasive àméningocoque à celui, trop réducteur, <strong>de</strong>méningite).Face à une telle situation, c'est toute une région qui se mobilise.Il faut d'abord saluer le travail <strong>de</strong>s soignants <strong>de</strong> premièreligne -en particulier <strong>de</strong>s "régulateurs", généralistes, pédiatreset urgentistes- qui doivent, dans un flot <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s,savoir reconnaître le plus précocement possible les cas etappliquer une antibiothérapie immédiate aux purpura ful -minans.Il faut aussi souligner la mobilisation <strong>de</strong>s différentes équi -pes hospitalières <strong>de</strong> la région et en particulier <strong>de</strong> celles duCentre Hospitalier <strong>de</strong> Dieppe.Le <strong>CHU</strong> intervient tout d'abord pour les soins avec, à côté<strong>de</strong> la régulation du centre 15, la gestion <strong>de</strong>s patients du"Grand <strong>Rouen</strong>" et fréquemment un rôle <strong>de</strong> recours régio -nal notamment pour la réanimation.Le laboratoire <strong>de</strong> bactériologie du <strong>CHU</strong> apporte aussi àtout le département une contribution déterminante au diagnosticmicrobiologique grâce à la technique <strong>de</strong> PCR "entemps réel" qui permet en quelques heures d'affirmer l'infection,alors que les métho<strong>de</strong>s traditionnelles sont le plussouvent négatives en cas d'antibiothérapie immédiate.<strong>Rouen</strong> peut s'enorgueillir d'être à la pointe pour cette techniquedéveloppée localement avec les équipements attri -bués au titre <strong>de</strong> la mission BIOTOX et qui trouvent là uneapplication <strong>de</strong> routine, alors que la procédure passait jadispar un envoi à l'Institut Pasteur avec tous les délais inhé -rents.A côté <strong>de</strong>s soins, l'infectiologie du <strong>CHU</strong> participe à laréflexion sur les mesures nécessaires, et ceci en réponseaux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> santé tant locales -avecune collaboration extrêmement étroite avec la DDASS et laCIRE- que nationales (DGS, InVS, AFSSAPS, CNR). Enl'absence <strong>de</strong> vaccin "universel" actuellement disponiblevis-à-vis <strong>de</strong>s méningocoques <strong>de</strong> type B, DDASS etDRASS ont mené une nouvelle campagne d'informationauprès du grand public pour un diagnostic et un traitementles plus précoces possibles ; il s'agit-là d'une mesure <strong>de</strong>prévention "secondaire" visant à limiter la mortalité maisnon bien sûr le nombre <strong>de</strong> cas. Par ailleurs une réflexionest engagée sur le recours à un vaccin spécifique <strong>de</strong> souchejadis développé en Norvège vis-à-vis d'un clone trèsproche.L'infectiologie a aussi piloté <strong>de</strong>ux travaux <strong>de</strong> recherche.Une analyse rétrospective détaillée <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s cassurvenus dans le département <strong>de</strong>puis 1995 a été menéeafin <strong>de</strong> dégager les spécificités du clone B 14 P 1-7, 16 .Une biothèque <strong>de</strong> sérums <strong>de</strong> patients ayant souffert <strong>de</strong>l'infection est constituée afin, d'une part, d'ai<strong>de</strong>r au développementd'un vaccin, et d'autre part, <strong>de</strong> rechercher d'éventuelsfacteurs individuels favorisant l'invasion.Enfin, une <strong>de</strong>rnière dimension impliquant fortement le <strong>CHU</strong> estcelle <strong>de</strong> l'information et <strong>de</strong> la communication vers le grandpublic et également vers le personnel <strong>de</strong> santé, peu <strong>de</strong> mal -adies suscitant autant d'émoi et d'interrogations que les infectionsinvasives à méningocoque.CIRE : cellule interrégionale d'épidémiologieCNR : centre national <strong>de</strong> référence


Dr Françoise BORSA-LEBAS et Dr Hélène ARRIUMOURT12SIDA, gran<strong>de</strong> cause nationale 2005rôle du CISIH et du <strong>CHU</strong>Le Sida a été déclaré "Gran<strong>de</strong> CauseNationale" pour l'année 2005. Ce label<strong>de</strong>vait propulser le Sida sur la scène politiqueet médiatique, entraîner la mobilisation<strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> la société contre l'épidémieet marquer un nouvel élan dans lecombat contre la maladie.Un thème mensuel avait été décliné : dépistage du VIH, place<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s dans la société, impact du Sida chez les femmes,recherche, prévention chez les jeunes, Sida et homosexualité,solidarité Nord-Sud, prévention, impact du Sida chez lesmigrants, lutte contre les discriminations, Sida et usage <strong>de</strong> drogues,solidarité avec les personnes touchées.Nous avons souhaité, au niveau du <strong>CHU</strong> et du CISIH, nousinscrire dans une logique d'actions prioritaires et pérennes enfonction <strong>de</strong>s spécificités régionales.En terme <strong>de</strong> recherche, le laboratoire <strong>de</strong> Virologie a axé sesactivités sur l'analyse <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s VIH et ses conséquencesdans les Pays du Nord et du Sud, ainsi que le développementd'outils <strong>de</strong> diagnostic et <strong>de</strong> suivis biologiques adaptésaux Pays du Sud.Dans le cadre <strong>de</strong> la solidarité Nord-Sud, le <strong>CHU</strong> participeau projet international Esther en étant jumelé avec le <strong>CHU</strong>PCharles <strong>de</strong> Gaulle à Ouagadougou. La virologie, l'infectio -logie et la néo-natologie ont participé, au travers <strong>de</strong> plu -sieurs missions, à l'installation du laboratoire, à l'initiationd'une prise en charge ambulatoire <strong>de</strong>s enfants contaminéspar le VIH et à la formation d'un mé<strong>de</strong>cin pédiatre.La CDAG a été partenaire d'une opération régionale dansle cadre <strong>de</strong> la lutte contre les discriminations et <strong>de</strong> la solidaritéenvers les patients touchés par le VIH/SIDA , "Lachaîne <strong>de</strong>s mains" organisée par AIDES et le CCAS.En collaboration avec la DIR, un système d'informationinternet a été créé, afin <strong>de</strong> pouvoir répondre aux interro -gations <strong>de</strong> professionnels mais aussi du grand public et <strong>de</strong>palier à la méconnaissance <strong>de</strong> la maladie trop souventsource <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> risques.Les <strong>de</strong>rnières données <strong>de</strong> l'InVS font état d'une recru<strong>de</strong>scencedu Sida en France justifiant une politique <strong>de</strong> préventionplus massive auprès <strong>de</strong>s jeunes. C'est dans cecontexte que l'équipe d'infectiologie - CDAG, s'est engagéedans <strong>de</strong> nombreuses actions : interventions en collègeset lycées <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> et <strong>de</strong> sa banlieue, journées <strong>de</strong>dépistage et <strong>de</strong> prévention au Trait en partenariat avec"La Boussole" et à Neufchâtel avec le Conseil Général.Une Journée originale <strong>de</strong> prévention régionale a été initiéeen juin sur le thème "Pas d'été sans savoir": stands d'informationen ville (<strong>Rouen</strong>, leHavre, Dieppe), portes ouvertes<strong>de</strong>s CDAG, en partenariat avecles écoles d'infirmières, lesassociations et la ville <strong>de</strong><strong>Rouen</strong>. La fréquentation <strong>de</strong>sCDAG a été très importante,incitant à renouveler cetteaction chaque année.Des conventions avec le <strong>CHU</strong>ont permis <strong>de</strong> réactiver undépistage délocalisé à LaBoussole pour les usagers <strong>de</strong>drogues et d'assurer en colla -boration avec AIDES et MDMprévention et dépistage sur leslieux <strong>de</strong> prostitution, avec ungrand impact. Les tests préle -vés sont analysés par leLaboratoire <strong>de</strong> Virologie.Enfin le <strong>CHU</strong> et le CISIH <strong>de</strong> Haute-Normandie ont largementparticipé aux actions nationales et internationales:SIDACTION-<strong>Rouen</strong> avec la Rando'roller, JournéeMondiale <strong>de</strong> lutte contre le Sida le 1er décembre avecune journée porte ouverte <strong>de</strong> la CDAG, exposition sur le <strong>CHU</strong>et les Etablissements <strong>de</strong> Santé réalisée avec la Cellule <strong>de</strong>Communication du <strong>CHU</strong>, stands d'information sur plusieurssites du <strong>CHU</strong> et en ville à l'Espace du Palais, distribution <strong>de</strong>préservatifs, en partenariat très actifavec les associations. La couverturemédiatique par France3 région, lapresse, les radios avec interviews etdiffusion régulière <strong>de</strong> spots au cours<strong>de</strong> la Journée a permis une sensibilisationdu public dont a témoigné l'inci<strong>de</strong>ncesur le dépistage au décours.L'année 2005 permettait d'espérerune ai<strong>de</strong> plus concrète pour luttercontre l'épidémie. Les défis qui seposent en terme <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong>prise en charge sont <strong>de</strong> plus en pluspressants : la solidarité est en souffrance,le VIH reste une maladie <strong>de</strong>l'exclusion, les discriminations sontencore d'usage après plus <strong>de</strong> vingtans d'épidémie, l'accès aux soins<strong>de</strong>s migrants est plus difficile, l'éducation <strong>de</strong>s jeunes n'est pas<strong>de</strong>venue une priorité nationale, la méconnaissance et la banalisation<strong>de</strong> la maladie sont la principale cause <strong>de</strong> contamina -tion, les médias restent discrets … Sida "Gran<strong>de</strong> CauseNationale" ou "Gran<strong>de</strong> Cause Oubliée" ?actualités médicales13Pr Loïc MARPEAU et Sabine SIONVILLEDossier obstétricalinformatisation en temps réel du dossier obstétricalDepuis le 1 er octobre, le dossier obstétrical<strong>de</strong> la maternité du <strong>CHU</strong> est informatiséen temps réel sous le nom <strong>de</strong> "Loisabi".Cette très belle réalisation est le fruit d’un important travailqui a duré un an. Les objectifs étaient ambitieux, presqueirréalistes :1 - S'adapter au logiciel CPAGE du <strong>CHU</strong>2 - Entrer <strong>de</strong>s données fiables, en consultation, aux urgences,en salle d'échographie, en hospitalisation, en salle<strong>de</strong> travail, en suite <strong>de</strong> couche, pour la mère et sonenfant et par <strong>de</strong> nombreuses catégories <strong>de</strong> personnel.3 - Utiliser ces données dans un but médical et dans unesprit résolument clinique et fonctionnel. A ces réunions duvendredi venaient nous rejoindre en cas <strong>de</strong> besoin, lespédiatres, les anesthésistes, les cadres et tout autre intervenant<strong>de</strong> bons conseils.Plus <strong>de</strong> 20 PC nous ont été attribués dont 6 ont été installésdirectement dans les salles <strong>de</strong> naissances (photos cicontre)Pour que la mayonnaise prenne, un mois avant le coupd'envoi, Eric Lefeuvre est venu former par petits groupesbut comptable (CCAM)4 - Retrouver un secrétariat disponible pour d'autrestâches que celles d'un fastidieux codage rétrospectifles membres du service sur les lieux <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> chacun.Après la mise en route, il était et il est joignable lui aussi entemps réel pour nous gui<strong>de</strong>r en cas <strong>de</strong> blocage et pour5 - Pouvoir transmettre ces données aux pédiatres, à larégion, au réseau national <strong>de</strong>s maternités sentinelles.6 - Editer la lettre au mé<strong>de</strong>cin traitantaméliorer le produit à l'épreuve du feu.On ne sait qui remercier pour ce succès qui était loin d'êtregagné d'avance:Pour arriver à tout cela les moyens humains et matérielsont suivi et il faut s'en féliciter. Un informaticien EricLefeuvre a été recruté et détaché à ce travail en collabo -ration avec Joël Streiff. Laetitia Froment a greffé tous lesco<strong>de</strong>s CCAM qui sont donc générés automatiquement.· Ceux qui nous ont fait confiance et ont investi ? Sansaucun doute· Le personnel <strong>de</strong> la maternité et tout particulièrement lessages-femmes et leur gran<strong>de</strong> capacité d'adaptation ?Certainement.· Sabine Sionville, le maître d'œuvre qui a toujours cru en· Mais en premier vous l'avez compris nous souhaitons remercierle grand concepteur, Eric Lefeuvre dont on regrette qu'ilne soit pas obstétricien plutôt qu'informaticien tant il a faitpreuve d'aisance au sein <strong>de</strong> notre équipe…Sabine Sionville et Loïc Marpeau tous les vendredis, itempar item (plus <strong>de</strong> 500), ont composé le dossier dans unce projet ? Bien sur.<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


Pr Thierry FRÉBOURG16Exploration du génomedéveloppement <strong>de</strong> nouvelles techniquesDepuis l'année 2000, le Laboratoire <strong>de</strong>Génétique Moléculaire du <strong>CHU</strong>, en collaborationavec l'Inserm U614 et la Faculté<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine et <strong>de</strong> Pharmacie, a développéune nouvelle technique d'exploration<strong>de</strong>s gènes, la technologie QMPSF permettant<strong>de</strong> détecter les anomalies quantitatives<strong>de</strong>s gènes et <strong>de</strong>s chromosomes, anomaliesdifficilement détectables voire jusqu'alorsindétectables. Plusieurs milliers <strong>de</strong>diagnostics moléculaires ont été réaliséspar cette métho<strong>de</strong> qui été diffusée à <strong>de</strong>nombreux laboratoires français et européens.Le génome humain est constitué d'environ 30 000 gènes etpour chacun <strong>de</strong> nos gènes, nous recevons en général 2 copies<strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> nos parents, sauf pour les gènes situés sur lechromosome X. Le diagnostic moléculaire d'une maladie génétiqueest basé sur le séquençage <strong>de</strong> l'ADN qui permet <strong>de</strong>détecter <strong>de</strong>s mutations correspondant à <strong>de</strong>s fautes d'orthographedu patrimoine génétique. Néanmoins dans <strong>de</strong>nombreux cas, l'anomalie n'est pas une erreur d'écrituremais correspond à une délétion c'est-à-dire un véritabletrou emportant une partie ou la totalité du gène. Lorsque<strong>de</strong> telles anomalies concernent seulement une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxcopies parentales d'un gène, et donc est hétérozygote,elles ne peuvent pas être détectées puisque la délétion estmasquée par la copie normale provenant <strong>de</strong> l'autre parent.La métho<strong>de</strong> QMPSF permet <strong>de</strong> produire à partir d'uneprise <strong>de</strong> sang par exemple, pour n'importe quelle régiongénétique et pour tout patient, un co<strong>de</strong> barre, la hauteur<strong>de</strong> chaque barre ou pic dépendant du nombre <strong>de</strong>s copies<strong>de</strong>s gènes. Il suffit alors <strong>de</strong> superposer le profil obtenu àcelui obtenu à partir d'un sujet contrôle et <strong>de</strong> comparer lahauteur <strong>de</strong>s différents pics. Ainsi, une délétion hétérozygo -te emportant une partie ou la totalité d'un gène se tradui -ra par une réduction <strong>de</strong> moitié <strong>de</strong> la hauteur du pic.L'anomalie inverse, telle une duplication aboutissant à 3copies <strong>de</strong> ce gène, se traduira par une augmentation <strong>de</strong>50 % <strong>de</strong> la hauteur du pic. Deux exemples illustrent l'intérêtmédical <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong>. Dans les cancers du colonhéréditaires (1 personne sur 400), la détection <strong>de</strong> l'anomaliegénétique dans une famille est essentielle à la prise encharge puisqu'elle permet <strong>de</strong> lever une surveillance médi -cale inappropriée et une inquiétu<strong>de</strong> illégitime chez lessujets non porteurs et <strong>de</strong> proposer aux porteurs un dépis -tage efficace basé sur la coloscopie tous les <strong>de</strong>ux ans. Lelaboratoire <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> effectue pour toute la France l'analysepar QMPSF <strong>de</strong>s familles présentant une forme hérédi -taire <strong>de</strong> cancer colique. L'amyotrophie spinale infantile estune <strong>de</strong>s maladies sévères les plus fréquentes <strong>de</strong> l'enfant(1/6000) à l'origine <strong>de</strong> décès dans les premières années <strong>de</strong>vie. Cette maladie autosomique récessive est due à latransmission par chacun <strong>de</strong>s parents d'une copie présentantune délétion et la fréquence <strong>de</strong>s porteurs d'une délétionhétérozygote dans la population française est estiméeà 1/40. Lorsque le diagnostic d'amyotrophie spinale infantileest porté dans une famille, cela provoque une inquiétu<strong>de</strong>dans l'ensemble <strong>de</strong> la famille puisque les frères, sœurs,neveux, nièces, oncles, tantes ont un risque élevé d'êtreporteur, et donc d'avoir eux-mêmes un enfant atteint etcela a conduit à réaliser dans ces familles <strong>de</strong> nombreuxdiagnostics prénatals. Grâce à la technologie QMPSF, lelaboratoire <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> assure en France la détection <strong>de</strong>shétérozygotes ce qui permet <strong>de</strong> rassurer les couples et <strong>de</strong>restreindre le diagnostic prénatal aux couples à risque.La métho<strong>de</strong> QMPSF permet <strong>de</strong> détecter également <strong>de</strong>sanomalies touchant non pas un seul gène mais une régionchromosomique incluant plusieurs gènes et <strong>de</strong> telles anomalies,lorsqu'elles sont <strong>de</strong> petite taille, sont indétectables par<strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s classiques <strong>de</strong> cytogénétique. Ainsi, le laboratoi -re <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> utilise cette métho<strong>de</strong> pour déceler <strong>de</strong>s petitesdélétions <strong>de</strong>s régions chromosomiques à l'origine <strong>de</strong> retardsmentaux.En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s maladies génétiques héréditaires, la QMPSFpermet également <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s anomalies génétiques <strong>de</strong> lacellule cancéreuse, qualifiées d'anomalies somatiques. Danscertains cas, les anomalies du nombre <strong>de</strong>s gènes dans les cellulescancéreuses ont une valeur pronostique ou prédictive visà-vis<strong>de</strong> la réponse au traitement. La technologie QMPSF a étéimplantée récemment au sein du laboratoire <strong>de</strong> génétiquesomatique <strong>de</strong>s tumeurs intégré au laboratoire d'Anatomie et <strong>de</strong>Cytologie pathologiques du <strong>CHU</strong> et au Centre Henri Becquerel.En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'intérêt diagnostique, la métho<strong>de</strong> QMPSF permet<strong>de</strong> caractériser les bases moléculaires <strong>de</strong> maladies génétiqueset donc contribue à la compréhension <strong>de</strong> la physiopathologie<strong>de</strong> ces maladies. Ainsi au cours <strong>de</strong> l'été 2005, grâce à laQMPSF, l'Inserm U614, en collaboration avec le Service <strong>de</strong>Génétique et le Service <strong>de</strong> Neurologie, a pu découvrir que certainesformes héréditaires <strong>de</strong> maladie d'Alzheimer étaient duesà une simple copie surnuméraire d'un gène APP localisé sur lechromosome 21, ce qui démontre <strong>de</strong> façon définitive que lamaladie d'Alzheimer peut être due à une production excessive<strong>de</strong> la protéine APP. Depuis 3 ans, le laboratoire <strong>de</strong> génétique du<strong>CHU</strong> accueille <strong>de</strong> façon régulière <strong>de</strong>s stagiaires français oueuropéens souhaitant se former à cette technologie.actualités médicales17Laboratoire <strong>de</strong> génétique somatique<strong>de</strong>s tumeursS249CbglobinePr Thierry FRÉBOURGAu cours <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnières années, lestravaux réalisés dans le domaine <strong>de</strong> labiologie moléculaire du cancer ont permisd'i<strong>de</strong>ntifier, pour un grand nombre<strong>de</strong> tumeurs, les altérations <strong>de</strong>s gènes àl'origine <strong>de</strong> la transformation maligne.Outre l'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s formes héréditaires <strong>de</strong> cancer, lesapplications pratiques <strong>de</strong> ces recherches sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ord -res : diagnostiques : la mise en évi<strong>de</strong>nce d'une altérationsomatique d'un gène spécifique d'un cancer peut permettre<strong>de</strong> faire le diagnostic précoce <strong>de</strong> la tumeur ou <strong>de</strong> sonéventuelle récidive, ­ thérapeutiques : <strong>de</strong>s altérations soma -tiques spécifiques d'une tumeur constituant <strong>de</strong>s cibles contrelesquelles ont été développées <strong>de</strong> nouvelles molécules.Ainsi, l'utilisation <strong>de</strong> ces nouvelles thérapies n'a <strong>de</strong> sens quesi la tumeur présente les altérations somatiques correspon -dantes ; par conséquent, la mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s altérationssomatiques a une valeur hautement prédictive <strong>de</strong> la répon -se au traitement. A titre d'exemple IRESSA® et ERBITUX®sont <strong>de</strong>s molécules dont la cible est le récepteur tyrosinekinase <strong>de</strong> l'EGF (EGFR) et dont leur efficacité respective a puêtre démontrée en particulier dans les cancers du poumonnon à petite cellule métastatiques et dans les cancers ducolon. De récentes étu<strong>de</strong>s ont établit un lien entre la présence<strong>de</strong> mutations ou d'une amplification du gène <strong>de</strong> l'EGFRau niveau <strong>de</strong>s cellules tumorales et la sensibilité <strong>de</strong> la tumeurau traitement par IRESSA ® ou ERBITUX®. De plus, certainesanomalies somatiques se sont révélées être <strong>de</strong> puissantsmarqueurs pronostiques en terme <strong>de</strong> courbes <strong>de</strong> survie.Ainsi, les meilleurs éléments pronostiques biologiques d'uncancer colique, quelle que soit sa classe anatomo-pathologique,sont l'instabilité microsatellitaire ou phénotype RER(élément <strong>de</strong> bon pronostic) et la présence <strong>de</strong> mutations dugène suppresseur <strong>de</strong> tumeur TP53. La détection <strong>de</strong> cesanomalies somatiques (mutations et amplification <strong>de</strong>l'EGFR, recherche d'un phénotype RER, recherche <strong>de</strong>mutation <strong>de</strong> TP53) est actuellement possible au <strong>CHU</strong> grâceau LGST (tab. 1).Le LGST est implanté au sein du Service <strong>de</strong> Pathologie<strong>de</strong>puis Septembre 2003 et bénéficie d'une très forte interactionavec le Laboratoire <strong>de</strong> Génétique Moléculaire du <strong>CHU</strong> etl'Inserm U614 <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine et <strong>de</strong> Pharmacie(Pr T. Frébourg). Son implantation au sein du service <strong>de</strong>Pathologie permet : (1) un premier temps d'analysemorphologique <strong>de</strong> la tumeur, (2) la réalisation<strong>de</strong> l'analyse somatique d'une tumeur (sans com -promettre la qualité <strong>de</strong> l'analyse anatomo-patho -logique), (3) si nécessaire une dissection <strong>de</strong> latumeur préalable à l'analyse somatique et (4) l'accèsfacilité aux échantillons <strong>de</strong> tumeur. De plus, laproximité <strong>de</strong> la Tumorothèque permet <strong>de</strong> disposer<strong>de</strong> matériel tumoral cryoconservé et annoté permettant<strong>de</strong>s analyses moléculaires <strong>de</strong> qualité.Le LGST reçoit également <strong>de</strong>s échantillons tumo -raux <strong>de</strong> toute la région. Il est en lien direct avec lesactivités <strong>de</strong> recherche du cancéropôle nordouest.La mise en place progressive <strong>de</strong>s outils diagnostiques<strong>de</strong> biologie moléculaire nécessite un état<strong>de</strong> veille technologique soutenu pour mettre pro -gressivement en place les analyses somatiquesd'intérêt et assurer le meilleur développementtechnologique soulignant ainsi le rôle stratégiquemajeur <strong>de</strong> ce laboratoire.Type d'examen réaliséRecherche d'un phénotype RERRecherche <strong>de</strong> mutations <strong>de</strong> FGFR3Recherche <strong>de</strong> mutations <strong>de</strong> l'EGFRRecherche d'une perted'hétérozygotie au niveau <strong>de</strong>s régions1p36 et 19q13Recherche d'amplification <strong>de</strong> MYCNRecherche <strong>de</strong> mutations <strong>de</strong> TP53 parFASAYL858RAApplicationsFacteur pronostic dans les cancers ducolonFacteur pronostic dans les cancers <strong>de</strong>la vessiePrédispose à une sensibilité àIRESSA ® dans les CNAPCFacteur pronostic dans lesoligo<strong>de</strong>ndrogliomesFacteur pronostic dans lesneuroblastomesFacteur pronostic dans les cancers <strong>de</strong>la vessieCG372CY375CR248CExemples d’analyses somatiques réalisées au LGSTA) Mutation L858R <strong>de</strong> EGFRB) Recherche <strong>de</strong>s mutations R248C , S249C, G372C etY375C <strong>de</strong> FGFR3 par la technique <strong>de</strong> PCR allèlespécifique.L’amplification <strong>de</strong> la βglobine est utiliséecomme témoin.C) Détection d’un phénotype RER : Le profild’amplification obtenu pour le tissus tumoral (bleu) estcomparé à celui obtenu pour le tissus normal adjacent àla tumeur(vert).Nombre d'examensréalisés2004 2005156 23548 868 3314 143 2Examen implantébglobineen septembre 2005B<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


Dr Priscille GÉRARDIN2021BienUnité d’adolescentsunité d'hospitalisation régionale <strong>de</strong> psychopathologieet mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> l'adolescentL'adolescence est une pério<strong>de</strong> charnièreoù se joue une part importante <strong>de</strong>l'avenir psychique et socioprofessionnel<strong>de</strong> l'individu. Si la majorité <strong>de</strong>sadolescents vont bien, 25 % environsont en souffrance, certains <strong>de</strong> façonmajeure. Par exemple, la dépressionatteint environ 5 % <strong>de</strong>s adolescents,ce qui constitue un risque important <strong>de</strong>tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>, elle-même 2 e cause<strong>de</strong> mortalité à l'adolescence. Lesanorexies mentales affectent un adolescentsur 200, avec un risque <strong>de</strong> mortalitéimportant dans leur évolution (5 à 10 %).Ces statistiques montrent l'ampleur <strong>de</strong>senjeux en ce qui concerne la prise encharge <strong>de</strong>s adolescents en souffrance.La pédiatrie du <strong>CHU</strong> représente pour la pédopsychiatrie unpuissant révélateur d'expression <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> la région,qu'il s'agisse <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> soins émergeant au cours <strong>de</strong>l'hospitalisation ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s directes adressées à laPédiatrie, alors qu'il n'existait pas <strong>de</strong> prise en charge pédopsychiatriquestructurée sur le <strong>CHU</strong>. Il y avait donc urgenceà penser l'accueil et le soin pour ces adolescents et leurfamille. C'est pourquoi, au regard <strong>de</strong> ce vi<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s enjeux,la pédopsychiatrie sur le <strong>CHU</strong> bénéficie d'"un coup d'accé -lérateur et d'éclairage particulier", sous la responsabilité duDr Priscille Gérardin (PH, pédopsychiatre du CHS duRouvray détaché à plein temps en pédiatrie).La première étape importante est l'ouverture <strong>de</strong> l'"Unité <strong>de</strong>psychopathologie et mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> l'adolescent" au sein dudépartement <strong>de</strong> Pédiatrie Médicale, service du Pr Mallet la28 janvier 2005. C'est une structure unique dans la région,originale car située en pédiatrie sous la responsabilité d'unpédopsychiatre. Elle fonctionne en réseau avec l'ensemble<strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong> soin, en particulier elle participeà la Fédération <strong>de</strong>s Adolescents du Rouvray.L'unité reçoit <strong>de</strong> jeunes adolescents <strong>de</strong> 11 à 16 ans présentant<strong>de</strong>s troubles du comportement alimentaire (anorexiementale), <strong>de</strong>s troubles dépressifs et anxieux sévères, <strong>de</strong>sintrications psycho-organiques complexes.Le projet <strong>de</strong> soinsLe service offre une évaluation diagnostique précise pluridisciplinaireet une double prise en charge pédopsychiatriqueet médicale : entretiens réguliers avec les patients (mé<strong>de</strong> -cins, infirmiers), médications psychotropes, médiations individuelleset <strong>de</strong> groupes, ré-alimentation médicalisée, soinsmédicaux... Les aspects scolaires et sociaux sont pris encompte.Il donne la possibilité d'une séparation temporaire d'avec lemilieu habituel, notamment familial, si celui-ci est <strong>de</strong>venu tropconflictuel et facteur <strong>de</strong> tension. Les liens avec la famille sonttravaillés (entretiens réguliers). Des groupes <strong>de</strong> parents peuventêtre proposés (parents d'adolescents anorexiques parexemple).L'aspect <strong>de</strong>s lieux, leur fonctionnalité, leur situation dans unhôpital général à un âge <strong>de</strong> la vie où les somatisations et lespréoccupations corporelles sont courantes, est un aspectimportant <strong>de</strong> l'acceptation <strong>de</strong>s soins. Le service met particulièrementl'accent sur la qualité <strong>de</strong> l'ambiance, sur la vie <strong>de</strong>groupe et sur la mise en oeuvre <strong>de</strong> moyens qui ai<strong>de</strong>nt l'adolescentà modifier son image négative <strong>de</strong> lui-même et <strong>de</strong>s autreset à retrouver <strong>de</strong>s envies d'entreprendre, un plaisir à faireet à échanger. Une <strong>de</strong>s particularités <strong>de</strong> ces adolescents endifficulté, en effet, est leur extrême sensibilité à la relation et àl'image qui leur est renvoyée d'eux-mêmes. Un <strong>de</strong>s objectifsdu projet <strong>de</strong> soin est l'investissement ou le réinvestissementdu plaisir à penser et <strong>de</strong> l'acceptation <strong>de</strong> son corps, bouleverséspar les changements <strong>de</strong> la puberté et <strong>de</strong> la maladie. Ladouble approche psychiatrique et pédiatrique permet uneapproche globale <strong>de</strong> l'adolescent, indispensable à cet âge.Un autre objectif est <strong>de</strong> travailler le plaisir à fonctionner engroupe, d'où l'intérêt <strong>de</strong>s différents ateliers <strong>de</strong> médiations, lieu<strong>de</strong> rencontres et <strong>de</strong> redécouvertes <strong>de</strong> leur capacité, qui ontété financés par une subvention "pièces jaunes". Ces ateliers<strong>de</strong> soins sont encadrés par les infirmières et ergothérapeute,comme par exemple la relaxation ou les soins corporels, lethéâtre, permettant d'abor<strong>de</strong>r la dimension corporelle et psychique,l'accès à d'autres mo<strong>de</strong>s d'expression.L'unité s'inscrit également dans une dimension <strong>de</strong> formation,d'enseignement et <strong>de</strong> recherche sur la thématique <strong>de</strong> l'adolescence.L'unité est très sollicitée et reçoit en permanence 10 adolescents,soit plus d'une centaine en 2005.vivreà l’hôpital


Laura LEFRANCLa médiationun nouveau droit <strong>de</strong>s patientsLa nouvelle dimension <strong>de</strong>s soins dans lesMais aujourd'hui, le besoin <strong>de</strong> médiation et <strong>de</strong> solidaritérientation, pour proposer une partition qui interroge l'évo-nombre <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> réflexion, l'implémentationdroits fondamentaux du citoyen a étégagnée par une transformation du rapportentre la mé<strong>de</strong>cine et l'individu, une approcheglobale du patient et la recherche d'unnouvel humanisme médicals'est accru du fait <strong>de</strong>s nouveaux enjeux médicaux, notammenten raison <strong>de</strong>s progrès scientifiques et du caractèresophistiqué et technicisé <strong>de</strong>s traitements et <strong>de</strong>s thérapeutiques.Parallèlement le rôle et la concertation <strong>de</strong> l'usagern'ont jamais été aussi importants au sein du mon<strong>de</strong> hospitalier,aussi bien dans la définition <strong>de</strong>s programmes natio -lution <strong>de</strong>s organisations, appréhen<strong>de</strong> davantage la complexité<strong>de</strong>s structures.Pourtant dans l'entreprise dans laquelle la plupart <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> santé se sont engagés, il n'y a pas <strong>de</strong>modèle, pas <strong>de</strong> clé, pas <strong>de</strong> formule à une bonne définitionet organisation <strong>de</strong> la médiation. Comment trouver un équi-d'un Espace <strong>de</strong> Réflexion Ethique sont autant <strong>de</strong> mesures prisescette année qui illustrent ce qui peux se faire pour mieuxfaire comprendre cet échange complexe. Le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> aà cœur d'être le levier <strong>de</strong> cette expérience.L'imprégnation et l'apprentissage d'une telle culture <strong>de</strong> lamédiation peuvent se révéler difficiles mais c'est précisément22naux <strong>de</strong> santé (Plan national Cancer, Vieillesse, Handicap),dans la planification régionale (SROSS III HauteNormandie) que dans l'élaboration <strong>de</strong>s projets d'établissements.Mais c'est aussi en renforçant le droit <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s que laloi a créé un besoin latent <strong>de</strong> médiation. En soulignant ledroit <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s sur plusieurs points, notamment surl'accès au dossier médical, l'information et le consente -ment, la loi du 4 mars 2002 sur le droit <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et àla qualité du système <strong>de</strong> santé notamment a permis d'accroîtreles attentes <strong>de</strong>s patients et d'accentuer les risques<strong>de</strong> friction. C'est aussi un progrès sensible que l'on enre -gistre car dans ce nouveau cadre législatif la médiationdépasse les limites <strong>de</strong> la seule conciliation, telle qu'elleavait été envisagée dans l'ordonnance <strong>de</strong> 1996, principalementaxée sur la relation individuelle, l'information et l'o -libre entre la prise en charge médicale, l'exercice d'unecompétence, scientifique mais aussi humaine, la qualitéd'une relation et la responsabilisation du patient, et <strong>de</strong> sesproches ?D'où l'importance <strong>de</strong> certaines initiatives prises locale -ment. Et le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> s'est montré en ce sens créa -tif et volontaire en 2005 : la création d'une Direction <strong>de</strong> laClientèle et du Droit <strong>de</strong>s Patients et sa cellule dédiée à larelation avec les usagers, son intégration au Pôle Qualitéconsacrant ainsi les valeurs d'écoute et <strong>de</strong> satisfaction dupatient comme un axe stratégique <strong>de</strong> la politique qualité<strong>de</strong> l'établissement, l'affirmation du concept <strong>de</strong> proximité et<strong>de</strong> subsidiarité par l'instauration <strong>de</strong> Directions <strong>de</strong> site, laréflexion collective à la mise en place <strong>de</strong> la Commission<strong>de</strong>s Relations avec les Usagers et <strong>de</strong> la Qualité <strong>de</strong> la Priseen charge, la participation <strong>de</strong>s usagers dans un grandparce que l'exercice est difficile qu'il faut l'entreprendre et qu'il<strong>de</strong>vient indispensable pour améliorer sous cet angle le fonctionnement<strong>de</strong> l'hôpital. La poursuite d'un tel travail permettra <strong>de</strong>laisser le contentieux à sa place, mais à sa juste place maisaussi d'éviter <strong>de</strong>s erreurs, <strong>de</strong>s maladresses.Utile à l'institution, utile aux soignants, indispensable à l'usagerla médiation <strong>de</strong>vient complémentaire <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine.(réf. Journée <strong>de</strong>s médiateurs médicaux - <strong>CHU</strong>-Hôpitaux <strong>de</strong><strong>Rouen</strong> - octobre 2005)Bien vivre à l’hôpital23Changer notre regard sur la personne âgéeValérie BLIEZ - Alain LOSCHIQuel défi ! choisir parmi les projets<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> gériatrie, long séjour,les projets phares, symboles pour l'année2005, <strong>de</strong> l'engagement <strong>de</strong>s équipes dansla dynamique <strong>de</strong> projets, cercle vertueux<strong>de</strong> la qualité. Deux thèmes apparaissentrévélateurs du changement <strong>de</strong> regard surles soins et les soignants qui, au quotidien,accompagnent les personnes âgéesvivant à Boucicaut, Petit-Quevilly et OisselL'un s'attache aux compétences <strong>de</strong>s professionnels via la miseen place d'un groupe <strong>de</strong> réflexion sur le recrutement, et l'autreest une analyse <strong>de</strong>s pratiques au cours d'une journée <strong>de</strong> par -tage d'expériences, point ultime d'une formation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans.Le premier travail part <strong>de</strong> constats : les postes en service <strong>de</strong>gériatrie ne sont pas toujours tous pourvus et les candidats,lors<strong>de</strong>s entretiens <strong>de</strong> recrutement ou d'affectation, expriment unefaible motivation voire un rejet pour la gériatrie, le plus souventsans explications claires. Par contre, les agents en posteracontent, avec une vive passion, leur choix <strong>de</strong> travailler auprès<strong>de</strong>s personnes âgées…ou leur choix d'y rester !Face à ces constats un groupe <strong>de</strong> travail a été constitué. Iltraduit la volonté d'offrir <strong>de</strong> meilleures conditions <strong>de</strong> travail,<strong>de</strong> donner la parole aux professionnels et <strong>de</strong> valoriser leurscompétences. La direction <strong>de</strong>s ressources humaines, ladirection <strong>de</strong>s soins, les partenaires sociaux, les mé<strong>de</strong>cins etles cadres y sont rassemblés Leur mission est <strong>de</strong> proposer<strong>de</strong>s actions d'amélioration <strong>de</strong> l'attractivité <strong>de</strong>s professionnelset <strong>de</strong> la fidélisation <strong>de</strong>s compétences dont la gériatriea besoin. Après quelques réunions, <strong>de</strong>s échanges richeset prometteurs,.. le groupe a opté pour interroger les pro -fessionnels en poste. C'est sous la forme d'un questionnaireque chacun <strong>de</strong>s 200 agents <strong>de</strong> la filière infirmière a pudonner son avis sur sa satisfaction au travail, ses conditions<strong>de</strong> travail, sa motivation... Aujourd'hui plus <strong>de</strong> 150 réponsessont sous les projecteurs <strong>de</strong>s grilles d'analyse du groupe…avec l'espoir <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>s leçons au plus vite !Le second projet s'est construit autour d'une journée <strong>de</strong>formation intitulée “accueillir et soigner un patient trèsâgé,” “patients vulnérables, soignants exposés”.Les objectifs étaient <strong>de</strong> reconnaître les besoins spéci -fiques <strong>de</strong>s patients les plus vulnérables, <strong>de</strong> repérer lesprocessus à l'œuvre dans lesrelations <strong>de</strong> soin et les équipeset d'élaborer <strong>de</strong>s stratégiesindividuelles, d'équipe et <strong>de</strong>sparcours <strong>de</strong> formation.Il s'agissait <strong>de</strong> comprendre ceque représentent les notions <strong>de</strong>fonction soignante et <strong>de</strong> soinsrelationnels afin d'améliorer laqualité <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>ssoignants et <strong>de</strong>s personnesséjournant à l'hôpital.La réflexion, sous la forme d'une table ron<strong>de</strong>, y a étémenée à travers l'étu<strong>de</strong> d'un document audiovisuel réalisésur les trois sites. Elle s'est appuyée sur une projection,sous forme <strong>de</strong> séquences thématiques, commentées parMonsieur Perez et <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> lafilière gériatrique.Le public accueilli a rassemblé les personnels paramédi -caux, médicaux et administratifs.En un mot, emprunté à un <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la table ron<strong>de</strong>, lajournée s'est passée au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s espérances du groupe etbeaucoup <strong>de</strong> gens ont pu prendre la parole, les échanges ontété très riches. Un débat a porté sur les différentes approchesen termes <strong>de</strong> "client", "patient", "rési<strong>de</strong>nt". Décrivant ainsi lacomplexité quotidienne <strong>de</strong> la position du soignant à la croisée<strong>de</strong> ces chemins…Ces quelques mots sont là pour refléter, saluer et partager ledynamisme incessant <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s USLD-EHPAD.<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


Pr Pierre DÉCHELOTTE & Christophe GOT2425Dr Jean PETITHôpital et tabacun nouvel air pour une nouvelle èreJuillet : interdiction générale <strong>de</strong> fumer dansles locaux. Novembre : création d’uneUnité <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong> Tabacologie.2005 a marqué une rupture dans la politiquedu <strong>CHU</strong> en matière <strong>de</strong> tabacologie.Un enjeu national <strong>de</strong> santé publiqueChaque année en France, plus <strong>de</strong> 60 000 personnes meurent dutabac. Plus d’un quart <strong>de</strong>s Français fument, un quart <strong>de</strong>s soi -gnants aussi. Depuis 1976, les textes législatifs se sont succédéspour souligner la nécessité <strong>de</strong> mettre en place une politique <strong>de</strong>prise en charge du tabagisme, en particulier dans les hôpitaux : loiVeil <strong>de</strong> 1976, loi Evin <strong>de</strong> 1991, circulaire du 8 juin 1999 : "L'hôpitaln'est pas un lieu ordinaire. Il a valeur d'exemple pour tout ce quitouche la santé". La circulaire du 3 avril 2000 appelait à la créationou au renforcement <strong>de</strong> consultations hospitalières <strong>de</strong> tabacologieet dans chaque hôpital d'une Unité <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>Tabacologie (UCT) afin <strong>de</strong> favoriser l'accueil et la prise en charge<strong>de</strong>s personnes dépendantes du tabac et <strong>de</strong> développer une politique<strong>de</strong> prévention du tabagisme. Ces objectifs ont bien sûr étérepris dans le Plan Gouvernemental <strong>de</strong> lutte contre le cancer.Les étapes <strong>de</strong> la stratégie localeDepuis 1988, le <strong>CHU</strong> est membre du Réseau Hôpital SansTabac. La Commission Hôpital sans tabac mise en place àcette époque à l'initiative du service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine du travail(Dr Rouget-Mejjad, Pr Caillard) a développé <strong>de</strong> nombreusesactions: arrêt <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> tabac dans les salles<strong>de</strong> soins, couloirs et chambres <strong>de</strong>s patients pour le personnelmédical et non médical ; arrêt <strong>de</strong> la vente du tabac ausein <strong>de</strong> l'établissement ; diffusion <strong>de</strong> signets et <strong>de</strong> pin's"mieux vivre sans tabac au <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>"; plan <strong>de</strong> 5 jours"arrêt du tabac" (1990) ; pavillons Derocque "sans tabac";zones fumeurs limitées (self <strong>de</strong> Charle-Nicolle, UCP...).Après concertation avec les cadres le concept : "hôpitalsans tabac" est élargi à d'autres sites (Pavillon l'Argilière).Enfin, à la suite <strong>de</strong> différents inci<strong>de</strong>nts (débuts d'incendie) etplaintes <strong>de</strong> personnels ou patients non fumeurs, l'interdictiontotale <strong>de</strong> fumer sur l'ensemble <strong>de</strong>s sites du <strong>CHU</strong> estdécidée le 12 juillet 2005 par le Directeur général.Dispositif <strong>de</strong> soinsLes premières consultations <strong>de</strong> tabacologie ont ouvert fin1980 dans les services <strong>de</strong> pneumologie et d'ORL. Cedispositif n'a pu être renforcé qu'en 2001 par <strong>de</strong>s consultationsmédicales et psychologiques supplémentaires (enpneumologie, alcoologie, gynécologie-obstétrique), et fin2004 par l'ouverture d'un accueil collectif avec accompa -gnement diététique (Unité <strong>de</strong> Nutrition). La mise en placed'une UCT vient prolonger cette démarche au service <strong>de</strong>spatients et <strong>de</strong>s personnels.Les Missions <strong>de</strong> l'UCTa - Coordonner et faciliter l'accès aux consultations <strong>de</strong>tabacologieUn accueil collectif par petit groupe <strong>de</strong> 6-8 patients délivreune information sur le tabac et les métho<strong>de</strong>s d'ai<strong>de</strong> à l'ar -rêt, et assure un travail motivationnel préparatoire ausevrage. Le patient peut aussi, directement ou après unaccueil collectif, ensuite être orienté sur une consultationindividuelle programmée (mé<strong>de</strong>cin et/ou psychologue).Ces différentes consultations. Elles sont ouvertes auxpatients ainsi qu'aux membres du personnel.b - Former et soutenir les équipes soignantes.Pôle qualité2005 : <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l’accréditation à la mise en place d’un pôle qualitéD'une accréditation à l'autre…15 mars 2005 : le <strong>CHU</strong>-Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>tournait la page <strong>de</strong> sa première procédured'accréditation par la Haute Autorité <strong>de</strong>Santé. Fruit d'un engagement et d'unepréparation partagés, elle venait d'êtreobtenue avec les honneurs, “sans réserve”.Il s'agissait, dans cette accréditation version 1 :- <strong>de</strong> mobiliser l'établissement et ses équipes autour <strong>de</strong>s diffé -rentes dimensions <strong>de</strong> la qualité, principalement l'efficacité etla sécurité <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s patients ainsi que leursatisfaction ;- d'évaluer la pertinence <strong>de</strong> l'auto évaluation, la dynamique <strong>de</strong>progrès ;- enfin, le cas échéant, <strong>de</strong> signaler d'éventuelles défaillancesdangereuses.Mention “bien” donc, mais une accréditation sans réserve nesignifie donc pas perfection. Les détails du rapport d'accréditationet quatre “recommandations” portant sur la confi<strong>de</strong>ntialité, l'affichage<strong>de</strong>s tarifs, le dossier médical et le circuit du médicament lerappellent. Ils constituent <strong>de</strong>s objectifs prioritaires à atteindre.S'il existe une certaine continuité dans la métho<strong>de</strong>, la 2eprocédure, dite “V2” ou “certification HAS”, comporte unniveau d'exigences bien supérieur. Son objectif n'est pluslimité à la dynamique qualité… il s'agit aussi <strong>de</strong> mesurerles performances <strong>de</strong> l'établissement aussi objectivementque possible, voire <strong>de</strong> les comparer avec celles d'autresétablissements.La procédure comporte une évaluation précise <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong> la prise en charge clinique, médicale et soignante.Certains domaines sont analysés dans le détail, comme laqualité du management ou la gestion <strong>de</strong>s risques. La "V2”introduit <strong>de</strong>s exigences d'évaluation <strong>de</strong>s pratiques professionnellescliniques dans les services d'hospitalisation oumédico techniques et au niveau <strong>de</strong>s fonctions transversalesqui concourent à la qualité et la sécurité. La préparation<strong>de</strong> cette nouvelle procédure constitue un travail important,dont l'échéance se situe fin 2007 pour une visite au<strong>de</strong>uxième semestre 2008.Il conviendra donc :- <strong>de</strong> simplifier ce qui peut l'être ;- <strong>de</strong> privilégier les démarches utiles en les intégrant dans lavie habituelle <strong>de</strong>s équipes ;L'équipe <strong>de</strong> l'UCT a entamé une large opération <strong>de</strong> formation<strong>de</strong>s personnels médicaux et paramédicaux pour l'ac -cueil et la prise en charge du patient fumeur. Cette forma -- <strong>de</strong> les coordonner avec les autres approches visant aussià améliorer la prise en charge <strong>de</strong>s patients.Les résultats <strong>de</strong> la procédure “V2” vont <strong>de</strong> l'accréditationsimple à la non accréditation. Ils constituent un enjeu stratégique,car, avec la T2A, une partie <strong>de</strong>s ressources d'unétablissement est directement dépendante <strong>de</strong> son activité,donc <strong>de</strong> son attractivité.Enfin, l'une <strong>de</strong>s nouveautés <strong>de</strong> la " V2 " est la participationactive <strong>de</strong>s usagers dans les groupes d'auto évaluation etlors <strong>de</strong> la visite.Un “Pôle Qualité”, pour quoi faire ?Tournée vers l'action, la notion d'”amélioration continue <strong>de</strong>la qualité” peut être déclinée en quelques objectifssimples 5:- promouvoir l' écoute : la qualité <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>spatients repose sur la connaissance préalable <strong>de</strong> leursattentes et sur l'évaluation <strong>de</strong> leur satisfaction ;- renforcer la place <strong>de</strong>s “clients” <strong>de</strong> l'établissement dansles décisions concernant son fonctionnement, conformémentaux exigences récentes sur le droit <strong>de</strong>s patients ;tion se concrétise au travers <strong>de</strong>s avisdonnés en liaison" au lit " <strong>de</strong>s patients, et lors <strong>de</strong> formations spécifiques enamphi ou par service. Elle s'appuie sur un référentiel écrit <strong>de</strong>prise en charge du patient tabagique diffusé à tous les services,en particulier aux internes, intégrant l'utilisation <strong>de</strong> la substitu -tion. Cette expérience tournée vers la patient pourra renforcerla motivation à l'arrêt du tabac chez le personnel fumeur.c - Intervenir auprès <strong>de</strong>s patients hospitalisés.A terme, tous les patients hospitalisés <strong>de</strong>vraient pouvoir béné -ficier d'une évaluation <strong>de</strong> leur tabagisme et d'un conseil minimal,ainsi que d'une proposition <strong>de</strong> substitution nicotinique enfonction <strong>de</strong> leur dépendance. Cette prise en charge peut <strong>de</strong>venirurgente dans certaines situations particulière (sevrage brutalaprès admission en urgence, réanimation respiratoire, pério<strong>de</strong>péri-opératoire), mais sa faisabilité reste limitée par la disponibilité<strong>de</strong>s moyens humains actuels <strong>de</strong> l'UCT.d - Promouvoir les bienfaits <strong>de</strong> l'arrêt du tabac.Ces actions visent à renforcer la motivation au sevrage tant visà-vis<strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong>s visiteurs que <strong>de</strong>s personnels, en lienavec la mé<strong>de</strong>cine du travail. L'établissement a pris début 2006la décision <strong>de</strong> favoriser le sevrage tabagique <strong>de</strong>s personnels enmettant à disposition gratuitement, après consultation et prescriptionspécialisée, le premier mois <strong>de</strong> substitution nicotinique.e - Participer à la formation <strong>de</strong>s futurs personnels <strong>de</strong> santé(étudiants en mé<strong>de</strong>cine, pharmacie, internes, infirmiers, sagefemmes,kinésithérapeutes…)f - Participer à l'évaluation <strong>de</strong>s actions menées, à l'intérieur<strong>de</strong> l'établissement grâce aux indicateurs mise en place, et enlien avec le comité régional tabac piloté par laDRASS.- systématiser l'évaluation et l'amélioration <strong>de</strong>s pratiques pro -fessionnelles : la qualité <strong>de</strong>s prestations repose sur la mise enœuvre <strong>de</strong>s pratiques les plus appropriées ;- plus généralement assurer la reproductibilité <strong>de</strong>s prestations,qu'elles soient cliniques, logistiques, administratives… maisen conservant le niveau nécessaire <strong>de</strong> personnalisation ;- étendre la politique <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques, et notammentdévelopper une démarche <strong>de</strong> prévention fondée sur le signalement<strong>de</strong>s évènements indésirables.La création du Pôle Qualité du <strong>CHU</strong>-Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> par leDirecteur Général en Janvier 2006 répond notamment à cesobjectifs. Le Pôle Qualité regroupe la Direction <strong>de</strong> la Clientèle etdu Droit <strong>de</strong>s patients d'une part, la Direction <strong>de</strong> la Qualité d'autrepart. A la première, la mission <strong>de</strong> recueillir les attentes <strong>de</strong>spatients, <strong>de</strong> leurs proches ou <strong>de</strong>s , correspondants -, d'évaluerleur perception <strong>de</strong> la qualité voire <strong>de</strong> gérer leurs plaintes, et <strong>de</strong>contribuer au choix <strong>de</strong>s priorités d'amélioration. A la secon<strong>de</strong>les démarches opérationnelles <strong>de</strong> management et d'évaluationpuis d'amélioration <strong>de</strong> la qualité ou <strong>de</strong> la sécurité.Il s'agit, en définitive, <strong>de</strong> développer une vision déterminée etplus globale <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s patients.Bien vivre à l’hôpital<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


TravauxPatrick BARTOLUCCIConformément aux axes stratégiques définisdans le CPOM, les opérations <strong>de</strong> travauxdu Plan Directeur se poursuiventselon le calendrier annoncé.L’espace régional <strong>de</strong> FormationLa construction <strong>de</strong> l'Espace Régional <strong>de</strong> Formation <strong>de</strong>sProfessions <strong>de</strong> Santé est achevée en mars 2005 et a permis àl'ensemble <strong>de</strong>s 11 écoles ainsi regroupées à proximité <strong>de</strong> l'hôpitalCharles-Nicolle et <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, d'emménagerdans leurs nouveaux locaux.Ce bâtiment d'une architecture à la fois plaisante et audacieu -se dans le choix <strong>de</strong>s formes, volumes, et matériaux, d'une surface<strong>de</strong> 10 000 m², comprend un grand amphithéâtre <strong>de</strong> 350places, quatre <strong>de</strong> 180 à 200 places, pas moins <strong>de</strong> 50 salles <strong>de</strong>cours, travaux pratiques, réunions et un agréable et spacieuxCentre <strong>de</strong> documentation ….L'ERFPS, plus grand centre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s professionnels<strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la région, constitue un véritable "Campus Santé" etaccompagne ainsi, le regroupement <strong>de</strong> la santé pendant la formation.L’extension du pavillon Dévé3031Le chantier d'extension du Pavillon Félix-Dévé, est maintenantterminé. Ce bâtiment qui a nécessité 2 ans d'étu<strong>de</strong>s préalableset le dévoiement <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> gaz, électricité,eau, assainissement, téléphone, etc. dans un environnementsaturé en espace disponible, toujours en fonctionnement,permet aujourd'hui aux urgences adultes <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> locauxneufs, <strong>de</strong> boxes <strong>de</strong> consultation, tous individuels, d'un espaced'imagerie doté d'un scanner dédié à l'urgence.Cette construction <strong>de</strong> 20 000 m², intègre aussi dans les étages(du 1 er au 7 e ), 7 unités d'hospitalisation <strong>de</strong> 30 lits, dont 60 % enchambres à un lit, disposant toutes <strong>de</strong> salle <strong>de</strong> douche.Chaque unité comprend aussi 2 chambres totalement accessiblesaux personnes handicapés.Les déménagements dans les nouveaux locaux ont commencépar le service <strong>de</strong> Neurochirurgie et se poursuivront jusqu'enmai 2006 avec les services <strong>de</strong> neurologie, orthopédie, chirurgievasculaire et ORL ce qui permettra <strong>de</strong> libérer les premières surfacesà restructurer dans l'ancien pavillon Félix-Dévé.L’institut <strong>de</strong> biologique cliniqueLa 3 e opération du Plan Directeur, <strong>de</strong> construction d'unInstitut <strong>de</strong> Biologie Clinique est actuellement encours. Les travaux <strong>de</strong> ce nouveau bâtiment<strong>de</strong>8 000 m² qui s'élèvera surle terrain <strong>de</strong> l'ancien bâtiment <strong>de</strong> virologie démolidurant l'automne, s'achèveront au printemps 2007. Ceregroupement <strong>de</strong>s différents laboratoires en un même lieu,assurera une organisation plus cohérente <strong>de</strong> la fonctionbiologique, une meilleure traçabilité <strong>de</strong>s échantillons etrésultats, une optimisation <strong>de</strong>s interactions entre laboratoires,le respect <strong>de</strong>s principes réglementaires et sécuritaires.L’humanisation <strong>de</strong> Dévé et la surélévation <strong>de</strong> l’anneaucentralLa 4 e opération <strong>de</strong> poursuite du vaste plan <strong>de</strong> rationalisationet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s installations hospitalières du<strong>CHU</strong> est entrée dans la phase étu<strong>de</strong>.Le concours d'architecture <strong>de</strong>s travaux d'humanisation <strong>de</strong>Félix-Dévé et <strong>de</strong> surélévation <strong>de</strong> l'anneaucentral aboutira durant l'année 2006au choix <strong>de</strong>s 3 équipes d'archi -tectes.Ils <strong>de</strong>vront proposer une esquisse <strong>de</strong>s travaux d'humanisationet <strong>de</strong> mise en sécurité du pavillon Félix-Dévé ;<strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong> l'ensemble du plateau technique(blocs opératoires, réanimation, SSPI, imagerieInterventionnelle…) dans l'anneau central qui sera surélevé<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux niveaux. La réflexion sera étendue à la restructu -ration du pavillon Derocque.L'ensemble architectural, nouvellement constitué permettraune réorganisation spatiale <strong>de</strong>s activités en recentrant le plateautechnique lourd sur plusieurs niveaux dans l'anneaucentral, au centre du dispositif et d'affecter les étages <strong>de</strong>spavillons Dévé et Derocque aux pôles cliniques d'hospitalisationessentiellement, en contiguïté avec le plateau technique.Les Pôles Cliniques occupant les étages <strong>de</strong> Félix Dévécorrespon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s disciplines dont une partie importante<strong>de</strong> l'activité est assurée via l'accueil <strong>de</strong>s urgences sur un véri -table axe rouge et ceux <strong>de</strong>s étages du pavillon Derocque correspondantplutôt à <strong>de</strong>s disciplines dont une partie significative<strong>de</strong> l'activité est programmée.Les chantiers en pédiatrieMais, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'important programme <strong>de</strong> travaux du PlanDirecteur, d'autres chantiers se concrétisent. L'hôpital <strong>de</strong> jour <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine et l'hémodialyse pédiatrique ont pris place dans <strong>de</strong>snouveaux locaux, flambants neufs au 1er étage du bâtiment.La construction du Centre <strong>de</strong> consultations pluridisciplinaires<strong>de</strong> l'adolescent, après une première pierre posée parMme Chirac, Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong>s Hôpitaux, a commencécet automne <strong>de</strong>vant l'entrée du pavillon <strong>de</strong> pédiatrie.Ces travaux ainsi que ceux d'extension <strong>de</strong> l'école dont la sur -face passera <strong>de</strong> 25 à 80 m² s'achèveront durant l'été 2006.Organisation performante


2005 : l’année <strong>de</strong> l’innovation en stérilisationBernard DIEU - Jean-François DOUSSON32En 2005, l'activité <strong>de</strong> lastérilisation centrale a étérévolutionnée par la miseen place <strong>de</strong> la traçabilitéà l'instrument et par lacentralisation du lavageet <strong>de</strong> la recomposition<strong>de</strong>s boîtes opératoires.Le <strong>CHU</strong> a poursuivi sa démarche <strong>de</strong> restructuration<strong>de</strong> la stérilisation incluant ledéveloppement du système d'informationet <strong>de</strong> traçabilité. C'est la traçabilité àl'instrument et l'informatisation du circuit complet <strong>de</strong> la prédésinfectionjusqu'à l'utilisation qui ont été choisies. Le logicielinformatique T-Doc® traçant le processus <strong>de</strong> stérilisation a étécouplé à un système <strong>de</strong> marquage individuel par pastilleInfodot® <strong>de</strong>s instruments et <strong>de</strong>s boîtes, associé à une codificationmodèle EAN pour l'i<strong>de</strong>ntification unitaire.L'informatisation <strong>de</strong> la stérilisation a été couplée à celle <strong>de</strong>sblocs opératoires pris en charge: les instruments utilisés pourl'intervention sont automatiquement enregistrés dans le dossierinformatique du patient.L'instrumentation <strong>de</strong> cinq blocsopératoires a été entièrementprise en charge par ce systèmependant l'année 2005: plus <strong>de</strong>25 000 instruments ont été répertoriéset marqués individuelle -ment. Cette mise en place a<strong>de</strong>mandé un investissement dupersonnel important. Mais l'avantageévi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cette traçabilité àl'instrument, en plus d'une ai<strong>de</strong> àla gestion, est qu'elle a permisd'attribuer <strong>de</strong> façon certaine uninstrument à un patient. Cette boucle complète <strong>de</strong> traçabilitéinformatique <strong>de</strong> la pré-désinfection à l'utilisation permet<strong>de</strong> retrouver la liste <strong>de</strong>s patients en contact avec uninstrument donné et donc <strong>de</strong> répondre à la circulaire 138du 14 mars 2001 relative au risque Creutzfeldt-Jakob.L'autre intérêt <strong>de</strong> la traçabilité à l'instrument et <strong>de</strong> l'infor -matisation du processus <strong>de</strong> stérilisation est qu'elles ontpermis la prise en charge par le personnel <strong>de</strong> la stérilisa -tion <strong>de</strong> la recomposition <strong>de</strong>s boîtes opératoires. La recomposition<strong>de</strong>s boîtes et <strong>de</strong> la traçabilité àl'instrument s'est faite en parallèle <strong>de</strong> lacentralisation du lavage. Ces activitésnouvelles ont pu être prises en chargepar le redéploiement <strong>de</strong> 3 postes infir -miers en stérilisation. De même le passageau drapage à usage unique a permis<strong>de</strong> réorienter 3 postes d'agents <strong>de</strong>stérilisation vers l'activité nouvelle <strong>de</strong>lavage et d'ai<strong>de</strong> à la recomposition.Grâce à la traçabilité à l'instrument et à l'informatisation, larecomposition <strong>de</strong>s boîtes se fait sur un support informa -tique qui permet à du personnel ne connaissant pas lesboîtes <strong>de</strong> toutes les spécialités chirurgicales, <strong>de</strong> recomposerles boîtes opératoires. Ce transfert d'activité <strong>de</strong>s blocsopératoires vers la stérilisation, a permis <strong>de</strong> dégager dutemps au sein <strong>de</strong>s blocs et donc <strong>de</strong> générer <strong>de</strong> l'activitésupplémentaire : cela en conformité avec la logique <strong>de</strong> latarification à l'activité.Cette traçabilité va très nettement favoriser la démarche <strong>de</strong>certification qui a été engagée par la Pharmacie ; cettedémarche <strong>de</strong> qualité est elle-même un préalable à la cer -tification du <strong>CHU</strong> en 2008.De plus, la stérilisation centrale a pris également en charge lastérilisation du matériel du Centre Hospitalier <strong>de</strong> Gisors <strong>de</strong>puisle mois <strong>de</strong> mai 2005: 29 500 euros <strong>de</strong> recette ont été généréspar cette activité. Un poste d'ai<strong>de</strong>-soignant et un <strong>de</strong> magasinieront été attribués pour cette prise en charge.Cette augmentation importante <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong> stérilisation n'apu se faire que grâce à <strong>de</strong>s efforts importants <strong>de</strong> restructura -tion interne. La montée en charge se poursuivra sur 2006 avecles blocs opératoires restants et les services <strong>de</strong> soins.La traçabilité à l'instrument, unique en France, a été récompenséepar une nomination aux victoires <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cines dans lacatégorie Technologie innovante et par l'attribution du prix2005 du congrès CEFH d'hygiène et <strong>de</strong> stérilisation.33Eve DREVONAchatsmise en place d’une politique <strong>de</strong> performance achatsL'année 2005 a été marquée par la miseen place d'une politique <strong>de</strong> performanceachats au sein <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong>s Serviceséconomiques et <strong>de</strong> la Logistique (DSEL)et <strong>de</strong> la pharmacie du <strong>CHU</strong>.Les achats sont traditionnellement dans une entreprise privée,comme publique, un secteur sur lequel réaliser <strong>de</strong>s gains vise àfavoriser le développement <strong>de</strong> la structure en plus <strong>de</strong> réduire sescoûts. En d'autres termes, il s'agit En d'autres termes, il s'agitd'acheter la même chose mais pour moins cher.Les hôpitaux avaient été critiqués fin 2004 pour être <strong>de</strong> mau -vais acheteurs. Si les médias ont exagérément relayé cela, il estvrai que <strong>de</strong>s progrès peuvent être faits dans ce métier d'acheteurpublic.Acheter mieux au <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>…Une analyse <strong>de</strong> l'existant au <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> a montré que <strong>de</strong>sgains <strong>de</strong> performance achats pouvaient être trouvés, notam -ment par une organisation et l'utilisation d'outils améliorant lesrésultats obtenus en terme <strong>de</strong> prix voire <strong>de</strong> qualité.Le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics, longtemps considérécomme une fatalité, représente <strong>de</strong>s contraintes, mais nesaurait limiter la stratégie achat qui doit se construire surchacun <strong>de</strong>s secteurs d'achats du <strong>CHU</strong> : quels sont lesfournisseurs présents, connus, non connus, quelle est l'évaluation<strong>de</strong>s besoins, quel est le juste besoin et le justeprix à obtenir compte tenu <strong>de</strong> notre connaissance du marché,quelle marge <strong>de</strong> négociation pouvons nous investiretc.Cette démarche a débuté en 2005 à la pharmacie et laDSEL, autour d'un partenariat renouvelé entre elles sur cesujet. Des formations ont été mises en place pour lesacheteurs. L'année 2006 sera véritablement l'année dudéploiement <strong>de</strong> la démarche achats, avec utilisation <strong>de</strong>stechniques achat, montée en compétence <strong>de</strong>s acheteurspar la poursuite <strong>de</strong>s formations, etc. Il en est attendu <strong>de</strong>sgains, une meilleure organisation et une meilleure réponseaux besoins <strong>de</strong>s utilisateurs dans une relation équilibréeentre leurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et les possibilités notamment bud -gétaires du <strong>CHU</strong>.e-procurementIl est apparu nécessaire en 2005 <strong>de</strong> compléter la performanceachat par l'amélioration du processus d'approvi -sionnement, en inscrivant le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> dans un projetréunissant 17 <strong>CHU</strong> : l'e-procurement.Les <strong>CHU</strong> ont en effet acheté en commun ce portail d'ap -provisionnement permettant aux services <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>r les matériels dont ils ont besoin directementpar internet avec un système <strong>de</strong> catalogues ouvrant sur lesmarchés du <strong>CHU</strong> concerné.Cet outil a été jugé adapté et performant par le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong><strong>Rouen</strong> qui a décidé d'intégrer la démarche en 2005 pourune mise en place effective en septembre 2006.Les services <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>de</strong>s achats, qui seronttransmis électroniquement à la DSEL ou la pharmacie,pour une transmission ensuite au fournisseur toujours parinternet. Les services pourront suivre en temps réel leurs<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et leur future livraison.A court terme, dans le cadre <strong>de</strong> la contractualisation interne,il est prévu que chaque pôle, dans le cadre d'une délégation<strong>de</strong> gestion, soit responsable <strong>de</strong> son enveloppe oubudget <strong>de</strong> service à l'intérieur <strong>de</strong> laquelle il aura l'autonomie<strong>de</strong> choisir ce qu'il souhaite comman<strong>de</strong>r.La simplicité et la convivialité <strong>de</strong> l'outil s'ajoutent à un gain <strong>de</strong>temps : pour les services acheteurs, le gain <strong>de</strong> temps seraconsacré à la performance achats. Pour les services <strong>de</strong> soins,le temps gagné, la garantie <strong>de</strong> pouvoir <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r électroniquement,suivre sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et la gérer éventuellement dans lecadre <strong>de</strong> sa délégation <strong>de</strong> gestion sera un atout considérable.Acheter à plusieurs <strong>CHU</strong>…Par ailleurs, les <strong>CHU</strong> ont également décidé <strong>de</strong> mettre leursachats en commun pour peser sur le marché national et inverserla tendance actuellement plutôt en faveur <strong>de</strong>s fournisseurs.La DSEL du <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> est très impliquée dans ce projetqui prend corps en 2006.La DSEL et la pharmacie s'orientent donc en 2006 vers unetransformation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement et <strong>de</strong>s modalités<strong>de</strong> travail, et s'inscrivent résolument dans les changements <strong>de</strong>l'hôpital, notamment dans le cadre <strong>de</strong> la nouvelle gouvernance.Ce qui est mis en place constituera un outil pour faire vivre lacontractualisation avec les services <strong>de</strong> soins et les budgets <strong>de</strong>services par exemple ; les équipes en sont conscientes et sontmotivées pour le faire.Organisation performante


Des projets “Pièces jaunes”...... aux projets “+ <strong>de</strong> vie”Véronique GAILLARD - Damien LANCIAU36En 2005, comme lors <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes,la mobilisation <strong>de</strong>s équipesdu <strong>CHU</strong> a permis <strong>de</strong> répondre aux différentsappels à projets <strong>de</strong> la FondationHôpitaux <strong>de</strong> Paris - Hôpitaux <strong>de</strong> France.Depuis sa création en 1989, la Fondation subventionne en principepour moitié <strong>de</strong>s projets conçus par les équipes hospitalières.Ces projets visent à améliorer :- la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s adolescents hospitalisés(projets "Pièces jaunes"),- le quotidien <strong>de</strong>s personnes âgées hospitalisées (projets "+ <strong>de</strong>vie"),- la lutte contre la douleur <strong>de</strong> la personne âgée hospitalisée(thème spécifique dans le cadre <strong>de</strong>s projets "+ <strong>de</strong> vie ").Au cours <strong>de</strong> l'année 2005, le <strong>CHU</strong> a obtenu le soutien <strong>de</strong> laFondation Hôpitaux <strong>de</strong> Paris - Hôpitaux <strong>de</strong> France pour réaliserles projets suivants :“Pièces jaunes”- Aménagement d'un espace parents/fratrie/nouveaunéen Néonatalogie, <strong>de</strong>stiné aux premiers liens entrele nouveau-né, ses parents et le reste <strong>de</strong> la famille,- Réfection du hall <strong>de</strong> pédiatrie : peintures, éclairages,guichets et plafonds seront rénovés d'ici au secondsemestre 2006.L'année 2005 fut marquée par la venue, en pédiatrie, <strong>de</strong>Mme Berna<strong>de</strong>tte Chirac. A cette occasion, la Prési<strong>de</strong>nte<strong>de</strong> la Fondation Hôpitaux <strong>de</strong> Paris - Hôpitaux <strong>de</strong> Francea inauguré les locaux <strong>de</strong>s Urgences pédiatriques (projet"Pièces jaunes" déposé en 2002) et a posé la premièrepierre du futur Centre <strong>de</strong> consultations pluridisciplinairespour adolescents (projet "Pièces jaunes" déposé en2004 prévoyant par ailleurs l'extension <strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong>l'école à l'hôpital pour les adolescents).“+ <strong>de</strong> vie”Trois projets ont été réalisés en 2005 :- Acquisition d'un minibus par l'association "Mieuxvivre", pour le site <strong>de</strong> Saint-Julien,- Aménagement <strong>de</strong> terrasses à l'hôpital <strong>de</strong> Oissel,- Acquisition <strong>de</strong> matelas anti-escarres et <strong>de</strong> surmatelas,grâce à l'opération "Lutte contre la douleur <strong>de</strong> lapersonne âgée hospitalisée".De plus, grâce au soutien <strong>de</strong> la Fondation obtenu en2005, les personnes âgées pourront bénéficier, dèsl'année 2006, <strong>de</strong>s réalisations suivantes :- Acquisition d'un mini-bus par l'association "ALC",pour le site <strong>de</strong> Boucicaut,- Aménagement d'un jardin pour les rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> laMaison <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong> Saint-Julien,- Achat <strong>de</strong> matelas anti-escarres.“Urgences à l'hôpital”En outre, dans le cadre du "programme urgences à l'hôpital",spécifique à l'année 2004, le Service d'Accueil etd'Urgence a bénéficié d'une ai<strong>de</strong> pour l'aménagementd'un salon <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité et <strong>de</strong> trois salles d'attente.La collecte <strong>de</strong>s pièces jaunesChaque année, le <strong>CHU</strong> participe à la collecte nationale<strong>de</strong> fonds organisée par la Fondation. Ainsi, du 7 janvierau 12 février 2005, le <strong>CHU</strong> s'est associé à la campagne"Pièces Jaunes" en organisant <strong>de</strong>s animations, notam -ment avec la ligue <strong>de</strong> Haute-Normandie Roller. Plus <strong>de</strong>20 kg <strong>de</strong> pièces jaunes sont collectées chaque année !Comment présenter un dossier ?Pour bénéficier d'une subvention, les projets doivent s'inscriredans l'un <strong>de</strong>s quatre domaines d'intervention <strong>de</strong> la Fondation:le rapprochement <strong>de</strong>s familles, le développement d'activités,l'amélioration <strong>de</strong> l'accueil et du confort, ainsi que la lutte contrela douleur.D'autres critères sont appliqués par la Fondation pour sélec -tionner les projets auxquels elle apporte son soutien :- "La capacité du projet à réunir autour d'une idée les équipeshospitalières, les patients, leurs proches et les associations,- L'intégration du projet dans le Projet du service et/ou <strong>de</strong> l'é -tablissement,- Le co-financement du projet par l'hôpital et/ou d'autres par -tenaires,- La justification <strong>de</strong>s dépenses prévues par <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vis."Les projets, une fois conçus par les équipes, doivent être vali -dés par le chef <strong>de</strong> service, puis sont à transmettre à la Direction<strong>de</strong>s Soins avant remise à la Direction Générale selon le calen -drier présenté ci-<strong>de</strong>ssous.Les projets signés du chef <strong>de</strong> service et du Directeur Général sonttransmis à la Fondation. Ces projets, animés par l'inventivité dontfont preuve les équipes du <strong>CHU</strong>, permettent chaque année d'a -méliorer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients lors <strong>de</strong> leur hospitalisation.37Philippe DE LORME - Isabelle GENDRELe <strong>CHU</strong> présent à TunisSommet mondial <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> l’informationDu 16 au 18 novembre 2005, sur le stand<strong>de</strong> la délégation française, conjointementavec l’Hôpital européenGeorges-Pompidou <strong>de</strong> l'AP-HP, le <strong>CHU</strong> a participéau <strong>de</strong>uxième sommet à l'initiative <strong>de</strong>l'Union Internationale <strong>de</strong>s Télécommunicationset <strong>de</strong>s Nations Unies (le premierayant eu lieu à Genève en décembre2003) portant sur la "révolution" planétaireque représente le développement rapi<strong>de</strong><strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information et <strong>de</strong>communication (TIC) ainsi que leur accessibilitéau plus grand nombre."80 % <strong>de</strong> la population n'a toujours pas accès à internet, alorsque les TIC peuvent contribuer à résoudre <strong>de</strong>s problèmes liésà l'alimentation, la santé et l'éducation" selon Guy OlivierSegond, Prési<strong>de</strong>nt du Fonds <strong>de</strong> Solidarité Numérique - FSN -lequel est soutenu par les responsables politiques du mon<strong>de</strong>entier selon la déclaration <strong>de</strong> New York en septembre2005 aux Nations Unies.Réduire la fracture numérique existante entre pays duNord et du Sud et définir un cadre pour la gouvernance<strong>de</strong> la société <strong>de</strong> l'information à l'économie <strong>de</strong> laconnaissance privilégiant l'innovation ont été <strong>de</strong>uxenjeux majeurs débattus lors <strong>de</strong> cette manifestationrassemblant plus <strong>de</strong> 15000 personnes issues d'institutionsgouvernementales et <strong>de</strong> la société civile. C'estparmi la présence <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> stands <strong>de</strong> démonstrationsd'applications diverses <strong>de</strong> télétransmissions à distanceen matière d'éducation, <strong>de</strong> développement durable,<strong>de</strong> santé, et l'organisation <strong>de</strong> centaines <strong>de</strong> débatsque le Dr Isabelle Gendre a présenté en boucle l'appli -cation du Réseau Régional d'Ai<strong>de</strong> Médicale etd'Urgence <strong>de</strong> Haute Normandie (RRAMUHN), le serveur<strong>de</strong> veille et d'alerte, la mise en place <strong>de</strong> l'accès à l'informationau lit du patient et organisé un débat avec ledirecteur général du <strong>CHU</strong> M. Paire autour du dossierpatient, <strong>de</strong>s portails <strong>de</strong> réplication et du DMP (ce <strong>de</strong>r -nier conjointement avec l'HEGP). Une visioconférence aété organisée avec Paris à l'occasion du salon portantsur la carte <strong>de</strong> santé européenne (programme Netcards)<strong>de</strong> même avec le<strong>CHU</strong>.L'utilisation <strong>de</strong> cesoutils a suscité ungrand intérêt <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong>s participants <strong>de</strong> même que le dossier patient quirépond à <strong>de</strong>s enjeux partagés et une attente réelle et unanime<strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s pays représentés, <strong>de</strong>s Etats-Unisà l’Union Européenne en passant par les pays africains oud'autres continents. L'élaboration d'un dossier patient partagéentre acteurs <strong>de</strong> santé internes et externes <strong>de</strong>s éta -blissements est un <strong>de</strong>s enjeux majeurs pour une meilleureprise en charge. On s'aperçoit qu'actuellement le niveautechnique n'est pas bloquant ni l'appropriation <strong>de</strong>s nor -mes exigées dans la mise en place <strong>de</strong> ces nouveauxdispositifs. Par contre, la réussite <strong>de</strong>s ces projets, ambi -tieux, est soumise à une évolution culturelle importante. Sitant bien même la théorie est acquise intellectuellement,celle ci fait l'objet dans la pratique <strong>de</strong> blocages dûs en partieau fait <strong>de</strong> passer d'une culture <strong>de</strong> transmission oralenon traçée à une culture <strong>de</strong> transmission écrite et traçée.Il s'avère unanime, qu'une fois ce barrage culturel levé, lesutilisateurs ne souhaitent pas revenir en arrière, les avan -tagessuppléant largement lesinconvénients du passage à la traçabilité écrite. Les grandsprincipes regroupés sous le titre "Principe <strong>de</strong> Genève" émis etrappelés en 2003 insistent sur le rôle majeur que les villes et lespouvoirs locaux doivent jouer dans la société <strong>de</strong> l'information.Citons l'initiative <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Lyon qui a créé une "agencemondiale <strong>de</strong> solidarité numérique" <strong>de</strong>stinée à ai<strong>de</strong>r les projetsdu FSN." N'aie pas peur d'avancer lentement, crains seulement <strong>de</strong> restersur place" (Proverbe chinois)Regards vers l’extérieur


Krystyna ASTIER38Coopération internationalel’année <strong>de</strong> la Chine en FranceLa coopération internationale dans ledomaine <strong>de</strong> la santé en 2005 a été marquéepar les nombreuses manifestationsorganisées dans le cadre <strong>de</strong> l'Année <strong>de</strong> laFrance en Chine et <strong>de</strong> l'Année <strong>de</strong> la Chineen France.Le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> a pris une part active dans ces événements :<strong>de</strong>s délégations chinoises ont été reçues dans notre établissementainsi que <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> nos spécialistes se sont ren -dues en Chine. Entre autres, une importante délégation rouennaisea participé à la "Semaine médicale sino-française qui setenue à Shanghai en juin <strong>de</strong>rnier. Ces échanges ont permis <strong>de</strong>faire le point sur avenir <strong>de</strong> cette coopération.Le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> est l'un <strong>de</strong>s quatre <strong>CHU</strong>, avec Caen,Bor<strong>de</strong>aux et Toulouse, que la DHOS a retenu en 2003 pourrépondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s autorités chinoises d'accroître lacoopération entre les <strong>de</strong>ux pays dans le domaine <strong>de</strong> la santé.Cette coopération porte sur l'organisation <strong>de</strong>s soins, notam -ment l'organisation <strong>de</strong>s urgences, la gestion hospitalière et leplan <strong>de</strong> formation. Les partenaires chinois ont été choisis enrespectant la politique du gouvernement chinois dans lecadre <strong>de</strong> la décentralisation et <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> réduire lesdisparités entre les provinces côtières et les provinces pluspauvres du Centre et <strong>de</strong> l'Ouest.Cependant, face à l'immensité <strong>de</strong>s besoins d'un payscomme la Chine, la capacité <strong>de</strong> réponse d'un seul <strong>CHU</strong>est très limitée ; c'est pourquoi notre objectif est désormais<strong>de</strong> mener cette coopération franco-chinoise à l'échelle duG4. D'ores et déjà, le <strong>CHU</strong> d'Amiens a répondu favorablementà cette proposition.Le premier accord <strong>de</strong> coopération a été signé en octobre2004 entre les hôpitaux <strong>de</strong> Gansu et le <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>,lors <strong>de</strong> la visite en Chine <strong>de</strong> la délégation française <strong>de</strong> <strong>CHU</strong>conduite par Edouard Couty.Après cette visite, une délégation rouennaise <strong>de</strong> trois per -sonnes s’est rendue à Gansu en juin <strong>de</strong>rnier pour bâtir unprogramme et sélectionner <strong>de</strong>s candidats à la formation enFrance.Un premier séminaire a été animé par M. Czernichow etMme Bonato en janvier 2006 sur le thème <strong>de</strong> l'organisationet la qualité <strong>de</strong>s soins.Cette manifestation a permis <strong>de</strong> réunir une cinquantaine<strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> cette région et <strong>de</strong> constater l'aisancedans la langue française <strong>de</strong>s cinq mé<strong>de</strong>cins et <strong>de</strong> l'informaticiensélectionnés.A noter qu'ils font partie d'une trentaine <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>Gansu apprenant <strong>de</strong>puis seulement 18 mois la langue <strong>de</strong>Molière.Cette délégation a visité également le centre <strong>de</strong> contrôle<strong>de</strong>s maladies transmissibles rassemblant pour l'ensemble<strong>de</strong> la Chine le recueil <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong>s maladies àdéclaration obligatoire, ce qui a permis un échange sur lethème <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> santé publique.En 2005, notre établissement a été sollicité pour participerau projet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la gestion et la restructuration<strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> la Province Shaanxi, située au centre<strong>de</strong> la Chine.Notre partenaire, l'hôpital n° 4 <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Xian, a concluun accord commercial d'un montant <strong>de</strong> 4,5 millions d'euros,<strong>de</strong> vente d'équipements français <strong>de</strong> haute technologiequi vise à accompagner la remise à niveau <strong>de</strong>s plateauxtechniques. Il comporte l'offre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> 8 mé<strong>de</strong>cinsutilisateurs aux <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> et d'Amiens.Une convention a été signée entre les établissements partenairesen octobre <strong>de</strong>rnier à <strong>Rouen</strong>, lors <strong>de</strong> la visite en France <strong>de</strong>sresponsables <strong>de</strong> l'hôpital n°4 et du Bureau <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> lamunicipalité <strong>de</strong> Xian.En janvier 2006, une délégation conjointe a animé <strong>de</strong>s séminairesdans les établissements partenaires <strong>de</strong> Xian, Gansu et àPékin.Cette coopération <strong>de</strong>vrait s'appuyer sur un séminaire à Xian àl'automne <strong>de</strong> 2006 auquel une participation d'une dizaine <strong>de</strong>spécialistes du <strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong> est <strong>de</strong>mandée.Côte chinois, un comité scientifique a été mis en place ainsiqu'un comité d'organisation entre les parties engageantes.En conclusion, il faut souligner que cette coopération se faitavec <strong>de</strong>s partenaires motivés ; car il faut absolument et d'embléeque les acteurs se connaissent personnellement ; il fautleur donner les moyens nécessaires et pérennes et solutionnerles modalités pratiques qui sont parfois sous-estimées.L'enseignement principal que ces échanges nous apportentest qu'au cœur <strong>de</strong> tout projet <strong>de</strong> coopération hospitalière, il fautun projet médical : la motivation <strong>de</strong> développer les relationsinternationales et l'approche administrative ne suffisent pas39Un nouveau site internetRémi HEYM10 ans après la création <strong>de</strong> son siteFiable : 8 groupes <strong>de</strong> travail, composés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 pro-Internet, le <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>lance une version <strong>de</strong> son site Internetentièrement repensée dans son contenurédactionnel comme dans son approcheergonomique et graphique.fessionnels <strong>de</strong> tous horizons ainsi que <strong>de</strong> d'usagers et d'étudiants,ont travaillé durant plus d'un an au contenu et àl'organisation <strong>de</strong>s infos. Au final, 40 rédacteurs (mé<strong>de</strong>cins,soignants, administratifs et personnels techniques) ontrédigé plus <strong>de</strong> 200 articles, disponibles selon 400 cheminsd'accès différents !www.chu-rouen.fr nouvelle formule a pour objectifs <strong>de</strong>répondre aux attentes pratiques <strong>de</strong> tous les publics du <strong>CHU</strong> etd'afficher clairement ses missions <strong>de</strong> soins, d'enseignement et<strong>de</strong> recherche au niveau régional, national et international. Lafacilité d'accès aux informations en fait un outil simple d'utilisation.Son contenu rédactionnel est volontairement concis pourêtre clair et précis. Ce site, en constante évolution, porte lesvaleurs, les engagements et les réalisations qui font l'image du<strong>CHU</strong> <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>.Utile : Dès la page d'accueil, l'internaute est orienté, en fonction<strong>de</strong> son profil (patient et visiteur, professionnel <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong>l'enseignement et <strong>de</strong> la recherche, journaliste, institution, futuremployé et fournisseur), vers le type d'information qui leconcerne plus particulièrement.Convivial : 2 webmistresses, animent le site Internet. Ellessont en charge <strong>de</strong> la hiérarchisation <strong>de</strong>s informations et dugraphisme dans le respect <strong>de</strong> la charte graphique. Le pro -cessus d'approbation <strong>de</strong>s contenus et la ligne éditorialesont liés directement à la politique <strong>de</strong> communication du<strong>CHU</strong>. Techniquement, ce site a nécessité la mise en placed'un outil <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> contenu (Microsoft ©) et <strong>de</strong> développementsréalisés en interne par les équipes <strong>de</strong> laDirection <strong>de</strong> l'Informatique et <strong>de</strong>s Réseaux.Une démarche qualité a été mise en place au travers d'uneauto-évaluation par le Net Scoring et une I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>spoints d'amélioration constante.<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Regards vers l’extérieur


4041Instances<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


Les instances, les comités et leurs rôles au 31 décembre 2005Le comité stratégique au 31 décembre 2005Conseil d’administrationComité stratégiqueCommission médicale d’établissementComité technique d’établissementCommission administrativeparitaire localeComité d’hygiène, sécuritéet conditions <strong>de</strong> travailComité <strong>de</strong> lutte contreles infections nosocomialesCommission <strong>de</strong>s soinsOrientations générales <strong>de</strong> l’hôpitalVote du budget et <strong>de</strong>s investissementsAssure notamment la préparation, la coordination et le suivi <strong>de</strong>l’élaboration et <strong>de</strong> la mise en oeuvre du Projet d’Etablissement,du CPOM et du Projet MédicalDélibérations <strong>de</strong>s choix médicauxQuestions relatives au fonctionnement <strong>de</strong> l’hôpitalCarrière <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cinsOrganisation et fonctionnement <strong>de</strong>s services : effectifs,conditions <strong>de</strong> travail, formation continue, budgetQuestions à caractère individuel : titularisation,avancement d’échelon et <strong>de</strong> gra<strong>de</strong>, notation,procedure disciplinaire, licenciement...Toutes questions relatives à l’hygiène, la sécuritéles conditions <strong>de</strong> travailUn CHSCT central et <strong>de</strong>s CHSCT locaux.Surveillance <strong>de</strong>s infections contractées par lesmala<strong>de</strong>s hospitaliers et le personnelLutte et prévention <strong>de</strong> ces infectionsDonne son avis sur l’organisation <strong>de</strong>s soinsChristian PAIRE, Prési<strong>de</strong>ntDr Françoise ALIBERTPr Eric BERCOFFDr Erick CLAVIERChristophe GOTPr Jean-François LEMELANDPr Eric LEREBOURSAlain LOSCHIDominique PERRIERRaoul PIGNARDPr Christian THUILLEZPascale TICOSLa commission médicale d’établissement au 31 décembre 20054243Le conseil d’administration au 31 décembre 2005Prési<strong>de</strong>ntPierre ALBERTINI - Député-Maire <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>Prési<strong>de</strong>nt suppléantGérard CHABERT - Conseiller MunicipalConseil municipalJean-Michel GUYARDMarie-José PERPIGNANFrançoise PELTIERCommunes <strong>de</strong> l’agglomérationMarc MASSION - Grand-QuevillyPhilippe SCHAPMAN - Saint-Etienne-du-RouvrayBernard LAWDAY - Sotteville-lès-<strong>Rouen</strong>Conseil généralYvon ROBERTHubert WULFRANCConseil régionalValérie FOURNEYRONJean-Paul LECOCQCommission Médicale d’EtablissementPr Eric BERCOFFDr Erick CLAVIERDr Françoise ALIBERTPr Philippe DENISDr Jean-Pierre LOUVELPr Bernard PROUSTCommission <strong>de</strong>s soins infirmiersFrançoise DELAIREReprésentants <strong>de</strong>s personnels titulairesAndrée RENOIR - Syndicat CFDTLudovic HELUIN - Syndicat CFDTMichelle PETITEVILLE - Syndicat SudGuy SAVARY - Syndicat FOJean-Pierre LOUTREL - Syndicat CGTPersonnalités qualifiéesJean-Marc BRASSEUR - Mé<strong>de</strong>cin non hospitalierEn cours <strong>de</strong> désignation - Professions paramédicales nonhospitalierEn cours <strong>de</strong> désignation - Un membreDoyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine et <strong>de</strong> PharmacieChristian THUILLEZReprésentants <strong>de</strong>s usagersPierre DAFFNIETEn cours <strong>de</strong> désignation - 2 représentantsReprésentant <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong> long séjourEn cours <strong>de</strong> désignationPrési<strong>de</strong>ntPr Eric BERCOFF - AdministrateurVice-Prési<strong>de</strong>ntDr Erick CLAVIER - AdministrateurMembre du bureauDr Françoise ALIBERT - AdministrateurPr Philippe DENIS - AdministrateurPr Franck DUJARDINPr Bertrand DUREUILDr Philippe LEMARCHANDPr Eric LEREBOURSDr Jean-Pierre LOUVEL - AdministrateurPr Eric MALLETPr Bernard PROUST - AdministrateurMmes et MM. les ProfesseursPr Bruno BACHYPr François CARONPr Danièle DEHESDINPr Annie LAQUERRIÈREPr Alain LAVOINNEPr Jean-François LEMELANDPr Hervé LEVESQUEPr Loïc MARPEAUPr Bruno MIHOUTPr Jean-François MUIRPr Christian PFISTERPr Didier PLISSONNIERPr Jacques THIEBOTMmes et MM. les DocteursDr Jacques BERNETDr François BOUCHARTDr Patricia COMPAGNONDr Pascal DELMONDr Bernard DIEUDr Noëlle FRÉBOURGDr Catherine HAAS-HUBSCHERDr Serge JACQUOTDr Joël LADNERDr Olivier LANGLOISDr Isabelle LE BLANCDr Jean-François MANGEZDr Yannick MEUNIERDr Jean-Michel MULLERDr Francis ROUSSELDr Christophe TRONReprésentants <strong>de</strong>s personnels temporairesou non titulairesDr Vincent GOEBDr Véronique VERSPYCKReprésentants les mé<strong>de</strong>cins attachésDr Jean-François GUILLARDDr Jean-Clau<strong>de</strong> SOUBRANESage-femme, cadre <strong>de</strong> secteurCatherine OBINReprésentant <strong>de</strong>s internes en pharmacieGwenaëlle CADIOUReprésentant <strong>de</strong>s internes en mé<strong>de</strong>cineBenoît DELAS<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>


Le comité technique d’établissement au 31 décembre 2005RemerciementsCFDTCollège A : Titulaires - Catherine PÉCARD, Myriam BARBOTSuppléants - Françoise FIZET, Josette TESSONCollège B : Titulaires - Andrée RENOIR, Colette MALIVOIRSuppléants - Sandrine DOUNAR, Lise SEBIRECollège C : Titulaires - Nathalie ALCINELLA, Philippe DUVALSuppléants - Eléonore JANIS, Pascale VANNIER-THIERRYCGTCollège B : Titulaire - Jean-Pierre LOUTRELSuppléant - Bernard CHOLETCollège C : Titulaires - Nicole POUPONNEAU, EvelyneBOURGEOIS, Gérard JAUNEAUSuppléants - Dominique CAUPAIN, Clau<strong>de</strong>MARUITTE, Nicolle TERRIERFOCollège B : Titulaires - Guy SAVARY, Véronique LEHECQSuppléants - Marianne PELLERIN, Christian PATTECFTCCollège B : Titulaire - Anne-Marie LACOLOMBERIESuppléant - Brigitte GIBONCollège C : Titulaire - Philippe FOUETSuppléant - Christian JOUISSESNCHCollège A : Titulaire - Catherine DELAMARESuppléant - Frédéric DANTANSUDCollège B : Titulaire - Christelle TORRESuppléant - Christine GAUCHETCollège C : Titulaires - Sylvie BREDEMUS, Philippe HAVELSuppléants - Malika ZALILA, Laurent DODELINChristian Paire, directeur général du <strong>CHU</strong>-Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>, Christophe Got, secrétairegénéral et Rémi Heym, Délégué à la Communication tiennent à remercier <strong>de</strong> leurcollaboration toutes les personnes qui directement ou indirectement ont participé à laréalisation <strong>de</strong> ce document et plus particulièrement pour leur contribution à la rédaction<strong>de</strong>s articles.Philippe ABBOUDHélène ARRIUMOURTKrystyna ASTIERPatrick BARTOLUCCIFabrice BAUERHélène BINECHERValérie BLIEZFrançoise BLONDELFrançoise BORSA-LEBASFrançois CARONAlain DARAGONBertrand DEBONOPierre DÉCHELOTTEPhilippe DE LORMEBernard DIEUJean-François DOUSSONEve DREVONThierry FRÉBOURGFranck GAILLARDVéronique GAILLARDIsabelle GENDREPriscille GÉRARDINMarc GUERRIERJacqueline LAMACHEDamien LANCIAULaura LEFRANCPhilippe LEMARCHANDXavier LE LOËTAlain LOSCHILoïc MARPEAUFrance-Isabelle MONTAIGUJean PETITChristian PFISTERHorace ROMANAlain-Michel ROZIERSabine SIONVILLECrédits photos :Bruno MAUREYAtelier audiovisuel :Marc LEBLANC& Carlos BALDOPhoto page 19 :SiemensPhoto page 20 :Fondation WYETHPhoto IBC pages 30-31 :Société GEKOCollège C : Titulaires - Brigitte BOIVIN, Thierry STOMBOLISuppléants - Françoise GUEROULT , Sylvie GERICS4445 L’équipe <strong>de</strong> direction au 2 décembre 2005NotesCabinetVéronique GAILLARD, Chef <strong>de</strong> CabinetFrançoise BLONDEL, Déléguée à la DocumentationMarie CASTETS, Chef <strong>de</strong> projetPôle Stratégie Financière MédicaliséeLydie CORNIBE, DirecteurDépartement du Contrôle <strong>de</strong> GestionBernard REY, DirecteurDirection <strong>de</strong>s FinancesPascale TICOS, DirecteurFranck GAILLARD, Directeur adjointPôle InvestissementJean-François DOUSSON, DirecteurDirection <strong>de</strong>s Travaux et <strong>de</strong>s ServicesTechniquesPatrick BARTOLUCCI, DirecteurJean-Clau<strong>de</strong> LECOCQ, Adjoint au DirecteurDirection <strong>de</strong> l’Informatique et <strong>de</strong>s RéseauxIsabelle GENDRE, DirecteurJean-Michel GOBE, Directeur adjointDépartement <strong>de</strong> l’Ingénierie BiomédicaleMourad GHOMARI, Ingénieur en chefChristian PAIREDirecteur GénéralChristian FRIEDMANN, Adjoint au Directeur GénéralChargé <strong>de</strong>s relations avec le G4Christophe GOT, Secrétaire GénéralRémi HEYM, Délégué à la CommunicationDirection <strong>de</strong> la FormationAlain-Michel ROZIER, Directeur par interimPôle Stratégie MédicaleDirection <strong>de</strong> l’Analyse, <strong>de</strong> la Prospectiveet <strong>de</strong>s Activités MédicalesDominique PERRIER, DirecteurMagali GUERDER, Directeur adjointDirection <strong>de</strong>s Affaires MédicalesVéronique CELLES, DirecteurDirection <strong>de</strong> la Rechercheet <strong>de</strong> l’InnovationJoëlle VIDAL, DirecteurDirection <strong>de</strong>s SoinsAlain LOSCHI, Coordonnateur Général <strong>de</strong>s SoinsBéatrice BEAUCHAMPS, Directeur <strong>de</strong>s SoinsValérie BLIEZ, Directeur <strong>de</strong>s SoinsAmélia BONATO, Directeur <strong>de</strong>s SoinsJocelyne CHARTIER, Directeur <strong>de</strong>s SoinsGeneviève DELACOURT, Directeur <strong>de</strong>s SoinsDirections <strong>de</strong> siteFrançoise DOTTIN, Oissel & BoucicautChristophe GOT, Bois-GuillaumeAlain-Michel ROZIER, Charles-NicolleDirecteur Général AdjointRaoul PIGNARDPôle RessourcesDirection <strong>de</strong>s Ressources HumainesChristiane MONSCOURT, DirecteurDamien LANCIAU, Directeur adjointDirection <strong>de</strong>s Affaires Juridiques et FoncièresRobert BERNIER, DirecteurÉdouard SOUTOUL, Directeur adjointDirection <strong>de</strong>s Services Economiqueset <strong>de</strong> la LogistiqueEve DREVON, DirecteurBruno DRYACKI, Unité Centrale <strong>de</strong> ProductionJean-Louis RABAEY, BlanchisserieDirection <strong>de</strong> la QualitéJean PETIT, DirecteurPôle QualitéJean Petit, DirecteurDirection <strong>de</strong> la Clientèleet du Droit <strong>de</strong>s PatientsLaura LEFRANC, DirecteurDirection <strong>de</strong>s Affaires InternationalesPhilippe DE LORME, DirecteurKrystyna ASTIER, Adjoint au Directeur<strong>Rapport</strong> d’activité 2005 du <strong>CHU</strong> - Hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Rouen</strong>

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