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Guide des Bonnes Pratiques - la Plate-Forme pour le Commerce ...

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Un état <strong>des</strong> lieux <strong>des</strong> pratiques <strong>pour</strong> ouvrir <strong>le</strong>s débatsEN BREF4 Cf. MEMENTO 2008, Étude comparée dedifférents systèmes de garantie, PFCEDans <strong>le</strong> cadre de ce « chantier environnement », <strong>la</strong> PFCE a entrepris un état <strong>des</strong> lieux<strong>des</strong> pratiques et démarches environnementa<strong>le</strong>s de ses membres. Sur <strong>la</strong> base d’unquestionnaire thématique recouvrant <strong>le</strong>s principaux enjeux ou défis environnementauxdu commerce Nord-Sud (lutte contre <strong>le</strong> réchauffement, préservation <strong>des</strong> ressourcesnaturel<strong>le</strong>s, développement de <strong>la</strong> consommation responsab<strong>le</strong>), <strong>la</strong> PFCE adressé un premier bi<strong>la</strong>n de <strong>la</strong> prise en compte effective par <strong>le</strong>s acteurs français de <strong>la</strong>dimension environnementa<strong>le</strong> du commerce équitab<strong>le</strong>.Conçu à partir d’une approche concrète <strong>des</strong> pratiques <strong>des</strong> membres, ce guide traiteavant tout <strong>des</strong> engagements et actions que <strong>le</strong>s acteurs français du commerce équitab<strong>le</strong>ont pris ou peuvent prendre au Nord, <strong>le</strong>s aspects au Sud étant en grande partietraités dans <strong>le</strong>s c<strong>la</strong>uses environnementa<strong>le</strong>s <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges <strong>des</strong> différentssystèmes de garanties en vigueur 4 .Ainsi on s’aperçoit de <strong>la</strong> diversité <strong>des</strong> démarches entreprises par <strong>le</strong>s membres de <strong>la</strong>PFCE <strong>pour</strong> contribuer à l’amélioration de l’environnement : politiques de recyc<strong>la</strong>ge,économie d’énergie, mise en p<strong>la</strong>ce de diagnostics (bi<strong>la</strong>n carbone, calcul de l’empreinteécologique, pratiques de compensation…), traitement <strong>des</strong> déchets et <strong>des</strong> eaux usées,préservation <strong>des</strong> sols ou communication responsab<strong>le</strong>.Par ail<strong>le</strong>urs, il convient de noter que <strong>le</strong>s membres de <strong>la</strong> PFCE ont dans l’ensemb<strong>le</strong>une marge de manœuvre économique réduite, du fait de <strong>le</strong>ur petite tail<strong>le</strong> et de <strong>le</strong>ursengagements auprès de <strong>le</strong>urs fournisseurs du Sud (préfinancement <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>,contrats sur <strong>la</strong> durée, etc.). Malgré ces contraintes réel<strong>le</strong>s, ces PME ou ces associationsont décidé de s’engager p<strong>le</strong>inement et prouvent ainsi qu’il est possib<strong>le</strong> de changer <strong>le</strong>spratiques économiques <strong>pour</strong> construire un modè<strong>le</strong> de développement durab<strong>le</strong>Cet état <strong>des</strong> lieux sera enrichi dans <strong>le</strong>s mois à venir d’autres expériences et initiatives.Cette première édition permet néanmoins d’ouvrir <strong>le</strong> débat sur <strong>la</strong> construction dere<strong>la</strong>tions commercia<strong>le</strong>s internationa<strong>le</strong>s équitab<strong>le</strong>s alliant économie, environnement etsolidarité internationa<strong>le</strong>.La PFCE s’est adressée à ses membres au début de ce projet afin de col<strong>le</strong>cter une information fiab<strong>le</strong> et exhaustivesur <strong>le</strong>urs pratiques. Avec un taux de participation de plus de 80%, <strong>le</strong>s membres ont démontré que l’environnementfaisait partie de <strong>le</strong>urs préoccupations. L’environnement est plus ou moins intégré dans <strong>le</strong>urs démarches selon <strong>la</strong> conviction<strong>des</strong> fondateurs, <strong>le</strong> cœur de métier (l’importation, <strong>la</strong> distribution, <strong>la</strong> garantie, l’éducation et <strong>la</strong> sensibilisationdu public), <strong>le</strong>s filières et produits concernés : alimentaires, texti<strong>le</strong>s, artisanaux, cosmétiques, ou encore <strong>le</strong>s coûts etavantages économiques envisagés.Ainsi, inscrire cet objectif environnemental <strong>pour</strong> l’ensemb<strong>le</strong> du col<strong>le</strong>ctif nécessite un travail minutieux d’analyse, quiallie théories et pratiques et qui s’inscrit dans <strong>le</strong> temps. À ce stade, ce guide permet de re<strong>le</strong>ver un premier niveau deconnaissances <strong>des</strong> pratiques existantes et de mutualiser un certain nombre de résultats, que nous présentons ici defaçon synthétique.La responsabilité environnementa<strong>le</strong> <strong>des</strong> membres de <strong>la</strong> PFCESi l’environnement est inscrit dans toutes <strong>le</strong>s chartes et engagements <strong>des</strong> membres, seuls deuxont <strong>pour</strong> l’instant choisi d’avoir une personne spécifiquement chargée de l’environnement ausein de <strong>le</strong>ur organisation. En effet, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> plupart, l’environnement est porté par tous et nenécessite pas une personne dédiée, d’autant plus que <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong> membres marchandssont <strong>des</strong> petites et moyennes entreprises (5 membres seu<strong>le</strong>ment ont plus de 50 sa<strong>la</strong>riés).L’agriculture raisonnée et biologiqueTous <strong>le</strong>s membres importateurs de produits agrico<strong>le</strong>s, alimentaires (café, thé, choco<strong>la</strong>t...) ounon alimentaires (coton), proposent <strong>des</strong> produits issus de l’agriculture biologique ou en coursde conversion et s’engagent à augmenter <strong>le</strong>ur part dans <strong>le</strong>s gammes <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s années à venir.Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s <strong>la</strong>bels de commerce équitab<strong>le</strong> Max Have<strong>la</strong>ar, Bio Équitab<strong>le</strong> et Ecocert ESR(Équitab<strong>le</strong> Solidaire Responsab<strong>le</strong>), membres de <strong>la</strong> PFCE, intègrent dans <strong>le</strong>ur cahier <strong>des</strong> charges<strong>des</strong> critères environnementaux stricts. Ces systèmes de garanties encouragent <strong>des</strong> pratiquesagrico<strong>le</strong>s plus respectueuses de l’environnement (interdiction <strong>des</strong> OGM et de nombreuxpestici<strong>des</strong>). Dans <strong>le</strong> cas de Bio Équitab<strong>le</strong> et d’Ecocert ESR, <strong>le</strong>s produits qui portent <strong>le</strong>urs logosdoivent impérativement être issus de l’agriculture biologique.Le transportAfin de limiter <strong>le</strong>s émissions de gaz à effet de serre, <strong>le</strong>s membres de <strong>la</strong> PFCE s’attachent,dès que ce<strong>la</strong> est possib<strong>le</strong>, à éviter <strong>le</strong> transport aérien <strong>pour</strong> l’importation <strong>des</strong> produits ou<strong>des</strong> matières premières. Ils font aussi <strong>des</strong> efforts importants concernant <strong>le</strong> transport Nord-Nord, principal poste d’émissions en réalité. La plupart exprime une réel<strong>le</strong> volonté de réduirel’impact du transport au Nord, que ce soit <strong>pour</strong> <strong>le</strong> transfert <strong>des</strong> produits ou <strong>des</strong> personnes(covoiturage, remboursement <strong>des</strong> abonnements de location de vélos, mutualisation <strong>des</strong>moyens de transport, utilisation de voies alternatives moins polluantes, etc.).Fin de vie et recyc<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> produitsLa moitié <strong>des</strong> membres ayant répondu au questionnaire limitent <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>ges, utilisent <strong>des</strong>embal<strong>la</strong>ges éco-conçus ou optimisent ce support comme outil de sensibilisation <strong>des</strong> consommateurs.Les actions de réduction, à ce stade de <strong>la</strong> filière, méritent encore d’être développées,et ce dans <strong>le</strong> cadre de partenariats et d’actions de sensibilisation <strong>des</strong> consommateurs et <strong>des</strong>acteurs économiques.89


Évaluer ses impacts environnementauxÉvaluer ses impacts environnementauxficheLe Bi<strong>la</strong>n Carbone® d’Alter EcoCes résultats font ressortir deux principaux postes d’émissions : <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>ges et <strong>le</strong>transport.ficheActivité :Créée en 1999, Alter Eco est unesociété anonyme (SA) qui importeet commercialise <strong>des</strong> produitsalimentaires issus du commerceéquitab<strong>le</strong> (certification par FLO-Cert). El<strong>le</strong> dispose éga<strong>le</strong>mentd’un outil d’évaluation interne,<strong>le</strong> FTA 200 (Fair Trade Audit 200),appliqué à l’ensemb<strong>le</strong> de sesfilières.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Depuis 2003, avec <strong>le</strong>s premiersproduits fabriqués en agriculturebiologique (2/3 <strong>des</strong> produitscommercialisés par Alter Ecosont actuel<strong>le</strong>ment certifiés AB).Émissions d’Alter Eco par postes d’émissions (en tonneséquiva<strong>le</strong>nt Carbone), selon <strong>le</strong> Bi<strong>la</strong>n Carbone® d’Alter Ecoen 200810 Unité de mesure <strong>des</strong> émissions de GES, <strong>le</strong>carbone ayant été pris comme repère de cesgaz dont <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs diffèrent.Contexte de <strong>la</strong> démarcheLe souci d’un impact moins néfaste sur l’environnement est intégré dans <strong>la</strong> démarche d’AlterEco depuis 2003, avec <strong>le</strong>s premiers produits issus de l’agriculture biologique. Le respect del’environnement est réfléchi et conçu au sein d’une politique interne de management environnementalintégrée de façon transversa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s différents pô<strong>le</strong>s métiers d’Alter Eco.Un comité de pilotage regroupe ces pô<strong>le</strong>s métiers, évalue <strong>le</strong>s actions menées et fixe <strong>le</strong>s axesde progrès à suivre. En amont de ses filières, <strong>le</strong> premier objectif de <strong>la</strong> politique environnementa<strong>le</strong>d’Alter Eco est de faire passer tous <strong>le</strong>s produits en agriculture biologique d’ici 2010.Une démarche de diagnostic <strong>des</strong> émissions de GES servant de base aux actions de réductionet de compensation débute en 2005 avec un premier Bi<strong>la</strong>n Carbone ® au périmètre de calculréduit aux émissions directes d’Alter Eco en France. Un Bi<strong>la</strong>n Carbone ® global effectué en2008 porte sur <strong>le</strong>s émissions indirectes d’Alter Eco en 2007 conformément à <strong>la</strong> méthode del’ADEME. Ce dernier Bi<strong>la</strong>n Carbone ® inclut donc <strong>le</strong>s émissions engendrées en amont et enaval par l’activité d’Alter Eco.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheLa démarche d’Alter Eco vise à é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> niveau d’exigence environnemental tout au long <strong>des</strong>es filières : <strong>des</strong> techniques agrico<strong>le</strong>s à <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> déchets, en passant par <strong>le</strong> transport.Le Bi<strong>la</strong>n Carbone ® permet à Alter Eco d’apprécier <strong>le</strong>s domaines <strong>le</strong>s plus pertinents <strong>pour</strong> agir.Il a ainsi décidé de réduire son empreinte environnementa<strong>le</strong> via un programme de réductionet de compensation carbone en participant à un projet de reforestation au sein de l’une <strong>des</strong>coopératives partenaires nommée Acopagro.Résultats de <strong>la</strong> démarcheLe tab<strong>le</strong>au ci-<strong>des</strong>sous montre <strong>le</strong>s points sail<strong>la</strong>nts issus du Bi<strong>la</strong>n Carbone ® 2008.Postes d’émissionsÉmissions (en tonneséquiva<strong>le</strong>nt CO₂) 10Contributionau total (%)énergie interne 5 0coopératives et prestataires(énergie + procédés) 642 16transport <strong>des</strong> produits (de <strong>la</strong> coopérativeau foyer de consommation) 1 129 29dép<strong>la</strong>cements de personnes(sa<strong>la</strong>riés et visiteurs) 378 10matériaux entrants hors embal<strong>la</strong>ges 11 0embal<strong>la</strong>ges (fabrication et fin de vie) 1 438 37déchets directs et indirects (fin de vie) 17 0amortissements (ex. informatique) 15 0utilisation <strong>des</strong> produits (ex. cuisson du riz) 335 8Les embal<strong>la</strong>gesIls constituent <strong>le</strong> premier poste d’émissions dans l’activité d’Alter Eco. De <strong>la</strong> fabrication à <strong>la</strong> finde vie du produit, plus du tiers <strong>des</strong> émissions de CO 2 se fait à <strong>le</strong>ur niveau (37% du total).Le camembert ci-contre, qui répartit <strong>le</strong>s émissions de CO 2 par type d’embal<strong>la</strong>ge, montre <strong>la</strong>part importante du verre. Ce dernier représente 45% <strong>des</strong> émissions contre 27% <strong>pour</strong> <strong>le</strong> papier-cartonet 18% <strong>pour</strong> <strong>le</strong> p<strong>la</strong>stique.Le transportCe Bi<strong>la</strong>n Carbone ® 2008 d’Alter Eco met en lumière l’impact second du transportsur ses filières de commerce équitab<strong>le</strong>. Le tab<strong>le</strong>au ci-contre permet d’en affiner<strong>le</strong>s résultats. Il faut préciser ici que l’importation <strong>des</strong> produits se fait entièrement parbateau. Ainsi, <strong>la</strong> répartition montre <strong>la</strong> prépondérance <strong>des</strong> émissions du transport parcamion qui achemine en France <strong>le</strong> produit du stock au client.En 2008, l’optimisation <strong>des</strong> transports routiers qui a suivi, a permis une économie de300 000 € grâce à une mutualisation <strong>des</strong> transports avec d’autres acteurs économiques sur<strong>des</strong> trajets simi<strong>la</strong>ires.Axes de progrèsSur <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>gesLa totalité de <strong>la</strong> gamme jus, qui représente 13% <strong>des</strong> ventes d’Alter Eco, est conditionnée dansdu verre. Rapporté à sa forte proportion dans <strong>le</strong>s émissions <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges (près de <strong>la</strong> moitié<strong>des</strong> 37% de GES émis par l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges), <strong>le</strong> verre constitue <strong>la</strong> première pistedans <strong>la</strong> réf<strong>le</strong>xion d’un programme d’éco-conception. Pour être efficace cette démarche devrainclure une sensibilisation <strong>des</strong> distributeurs et <strong>des</strong> consommateurs.Une réf<strong>le</strong>xion est entamée d’abord chez Alter Eco au niveau logistique sur l’intégrationde l’embal<strong>la</strong>ge en brick, 4 fois moins polluant que <strong>le</strong> verre 12 . Puis au niveau culturel, <strong>pour</strong>remettre en cause <strong>la</strong> perception que se fait <strong>le</strong> consommateur du verre. Si on <strong>le</strong> considère dansl’ensemb<strong>le</strong> de son cyc<strong>le</strong> de vie, ce n’est pas l’embal<strong>la</strong>ge <strong>le</strong> plus écologique.Sur <strong>le</strong>s transportsLe transport routier étant <strong>le</strong> plus polluant, il doit continuer à être optimisé. Un travail <strong>des</strong>différents pô<strong>le</strong>s métiers en éco-conception devrait réhabiliter <strong>des</strong> moyens de transportsalternatifs jusque là jugés trop risqués (ex. casse trop importante sur <strong>le</strong> transport par barge).Le transport par barge, déjà utilisé par Veja 13 , ou <strong>le</strong> transport ferroviaire, sont <strong>des</strong> alternativesà retravail<strong>le</strong>r.À noter qu’Alter Eco informe <strong>le</strong> consommateur de sa démarche à travers l’usage d’un logo« Objectif zéro carbone 14 » indiquant <strong>le</strong>s acteurs ayant fait un Bi<strong>la</strong>n Carbone ® et travail<strong>la</strong>ntsur <strong>la</strong> réduction de <strong>le</strong>urs émissions. Ce logo n’est attribué qu’aux acteurs accompagnés par« Pur projet » 15 , une entreprise qui développe <strong>des</strong> diagnostics et propose <strong>des</strong> programmesde compensation.Répartition <strong>des</strong> émissions du posteEmbal<strong>la</strong>ges, selon <strong>le</strong> Bi<strong>la</strong>n Carbone® d’AlterEco en 2008métauxpapiers 10 %cartons27 % p<strong>la</strong>stiques18 %11 Outil de comptabilisation <strong>des</strong> émissionsde gaz à effet de serre de touteorganisation développé par l’ADEME.12 Analyse de Cyc<strong>le</strong> de Vie <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>gesmenée par Tetra pak, www.tetrapak.fr13 cf. Chapitre II14 cf. Objectif zéro carbone – Chapitre IV15 www.purprojet.comverre45 %Synthèse du Bi<strong>la</strong>n Carbone® Alter Eco 2008Types de transport%d’émissionstransport en camion 74transport en bateau 11transport au seinde <strong>la</strong> coopérative 10transport duconsommateur 5total 10012TOTAL 3 970 10025 13


Évaluer ses impacts environnementauxÉvaluer ses impacts environnementauxfiche* Comité Catholique contre <strong>la</strong> Faimet <strong>pour</strong> <strong>le</strong> Développement14Activité :Association loi 1901, reconnued’utilité publique, <strong>le</strong> CCFD - Terresolidaire aide et accompagne<strong>des</strong> projets de développementau Sud et sensibilise l’opinionpublique en France aux questionsde solidarité internationa<strong>le</strong>.Une structure permanente,à Paris et en région, est chargéede mettre en œuvre <strong>le</strong>s missionsdu CCFD. Créée en 1961, l’associationest membre fondateurde <strong>la</strong> PFCE (1997).Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Bi<strong>la</strong>n Carbone® en 2008CCFD* – Terre solidaire : Bi<strong>la</strong>n Carbone® et actions dedéveloppementContexte de <strong>la</strong> démarcheLe CCFD est une ONG de 170 sa<strong>la</strong>riés et d’un réseau de 15 000 bénévo<strong>le</strong>s en France,qui soutient 500 initiatives annuel<strong>le</strong>ment dans plus de 70 pays. Le commerce équitab<strong>le</strong> neconcerne qu’une partie <strong>des</strong> activités du CCFD. Son engagement se matérialise à traversses actions <strong>pour</strong> réformer <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du commerce mondial et via l’appui à ses partenaires auSud, parfois engagés dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>.Dans un souci de cohérence complète entre ses engagements, ses va<strong>le</strong>urs et ses activitésquotidiennes, <strong>le</strong> CCFD a engagé en 2008 une démarche de Bi<strong>la</strong>n Carbone ® en interne <strong>pour</strong>recenser <strong>le</strong>s émissions de gaz à effet de serre induites par son activité.Le Bi<strong>la</strong>n Carbone ® a constitué une démarche transversa<strong>le</strong>, pilotée par <strong>la</strong> Direction Généra<strong>le</strong>du CCFD et a fait l’objet d’un accompagnement par un prestataire licencié ADEME. Il a étél’occasion de sensibiliser <strong>le</strong>s sa<strong>la</strong>riés et bénévo<strong>le</strong>s à <strong>la</strong> thématique du changement climatiqueet d’amorcer une réf<strong>le</strong>xion sur <strong>la</strong> prise en compte de <strong>la</strong> dimension environnementa<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>spratiques de l’association.Objectif de <strong>la</strong> démarcheUn Bi<strong>la</strong>n Carbone ® a donc été réalisé sur l’année de référence 2007. Le périmètre de ce Bi<strong>la</strong>nCarbone ® couvre :– l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> activités de fonctionnement ;– l’activité d’accompagnement <strong>des</strong> partenaires, avec tous <strong>le</strong>s voyages que ce<strong>la</strong> représente(voyages professionnels, immersions <strong>des</strong> bénévo<strong>le</strong>s, visites <strong>des</strong> partenaires, etc.) ;– l’activité du réseau de bénévo<strong>le</strong>s. Au vu de l’étendue du réseau, <strong>la</strong> col<strong>le</strong>cte <strong>des</strong> données<strong>pour</strong> <strong>le</strong> Bi<strong>la</strong>n Carbone ® , n’a concerné qu’un échantillon représentatif comprenant 13 délégationsdépartementa<strong>le</strong>s sur un total de 99 et 3 régions sur 12.Résultats de <strong>la</strong> démarcheLe Bi<strong>la</strong>n Carbone ® <strong>des</strong> émissions de l’année 2007 révè<strong>le</strong> un total de 3 310 tonnes équiva<strong>le</strong>ntCO 2 émises. Le tab<strong>le</strong>au page suivante donne une représentation de <strong>la</strong> répartition par posted’émissions. Ces résultats font ressortir trois grands postes d’émissions :– <strong>le</strong>s dép<strong>la</strong>cements <strong>des</strong> sa<strong>la</strong>riés, <strong>des</strong> bénévo<strong>le</strong>s et <strong>des</strong> partenaires comptent <strong>pour</strong> 53% <strong>des</strong>émissions de CO 2 ;– <strong>le</strong>s matériaux entrants et <strong>le</strong> fret comptent <strong>pour</strong> 30% ;– <strong>le</strong>s activités de fonctionnement de l’association comptent <strong>pour</strong> 13%.Ces résultats confirment <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> prépondérant du transport, notamment <strong>pour</strong> une associationcomme <strong>le</strong> CCFD, dont l’activité est principa<strong>le</strong>ment <strong>la</strong> solidarité internationa<strong>le</strong> et l’éducationau développement. Les activités du CCFD reposent essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>des</strong> temps de rencontres,de partage et d’échange entre bénévo<strong>le</strong>s et avec <strong>le</strong>s partenaires du Sud. Or, <strong>le</strong>s transportsreprésentent <strong>la</strong> première p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> émissions de gaz à effet de serre. La mise en oeuvre d’unepolitique plus écologique devient dès lors très diffici<strong>le</strong>.Axes de progrèsLe principal axe de progrès qui ressort <strong>des</strong> résultats du Bi<strong>la</strong>n Carbone ® du CCFD porte sur<strong>la</strong> réduction <strong>des</strong> émissions dues aux dép<strong>la</strong>cements. Une réf<strong>le</strong>xion doit être menée sur <strong>le</strong>uroptimisation et éventuel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s mécanismes de compensation. Plus directement enlien avec l’objet social du CCFD, l’environnement <strong>pour</strong>rait éga<strong>le</strong>ment être intégré dans <strong>le</strong>spartenariats au Sud et devenir un thème d’éducation au développement.dépl. bénévo<strong>le</strong>s et partenairesGuayapi Tropical : une analyse comparative <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> detransportContexte de <strong>la</strong> démarcheGuayapi Tropical travail<strong>le</strong> sur <strong>des</strong> filières au Brésil, avec <strong>la</strong> tribu d’indiens Satéré Mawé dans<strong>la</strong> forêt amazonienne, et au Sri Lanka. Souhaitant avoir une démarche respectueuse de <strong>la</strong>biodiversité, Guayapi Tropical utilise <strong>le</strong>s certifications comme Forest Garden Products (FGP)sur <strong>la</strong> boite de warana poudre de 70g par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s <strong>la</strong>bels BIO et ECO de l’associationCOSMEBIO <strong>pour</strong> ses cosmétiques, ou encore <strong>le</strong> <strong>la</strong>bel AB <strong>pour</strong> <strong>le</strong> warana de l’Ascampa de50g 16 . Guayapi Tropical a éga<strong>le</strong>ment souhaité connaître l’impact carbone de ses activités et enparticulier celui de son produit phare : <strong>la</strong> boite de warana poudre de 70g.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheCette étude, contrairement aux deux premières mentionnées plus haut, a été faite eninterne et propose une comparaison <strong>des</strong> émissions selon l’option de transport prise <strong>pour</strong>l’importation (bateau ou avion). Ces options sont comparées via un logiciel en ligne disponib<strong>le</strong>sur <strong>le</strong> site : www.shipgreen.net, calcu<strong>la</strong>teur informatique <strong>des</strong> émissions <strong>des</strong> différents moyensde transport et sur plusieurs trajets. Même incomplète, cette évaluation est une premièreétape d’analyse <strong>des</strong> <strong>le</strong>viers environnementaux possib<strong>le</strong>s.Résultats de <strong>la</strong> démarchematériaux entrantsdépl. professionnelsénergie <strong>des</strong> locauxfretamortissementsservices achetésdépl. domici<strong>le</strong> > travailfin de vie <strong>des</strong> déchets directsclimatisation <strong>des</strong> locauxÉmissions par poste (tonnes équiva<strong>le</strong>nt CO₂)0928862172042400 200 400 600 800 1000 1200L’outil utilisé par Guayapi Tropical fait ressortir <strong>le</strong>s résultats en fonction du transport adopté(voir tab<strong>le</strong>aux page suivante). Le premier point d’émissions qui ressort est celui du transportpar camion en France de chez Guayapi Tropical au client :– lorsque l’importation se fait 100% par bateau, <strong>le</strong> transport par camion représente 81,74%du total <strong>des</strong> émissions.– lorsque l’importation se fait 100% par avion, <strong>le</strong> transport par camion représente 64,47% dutotal <strong>des</strong> émissions. Dans ce dernier cas, l’avion n’émet que 21,48% du total <strong>des</strong> émissions.6437671 115Émissions en tonnes équiva<strong>le</strong>nt carbone du CCFD - TerreSolidaireActivité :ficheL’entreprise importe et vend <strong>des</strong>compléments alimentaires et<strong>des</strong> produits cosmétiques notammentà base de warana. El<strong>le</strong>est créée en 1990, et membre de<strong>la</strong> PFCE depuis 2003.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Protection de <strong>la</strong> biodiversitéintégrée dès l’origine : <strong>la</strong>belAB, Cosmébio et Forest GardenProducts (FGP) et Bi<strong>la</strong>n Carbonepartiel effectué en 2007.16 cf. Chapitre IV25 15


Évaluer ses impacts environnementauxÉvaluer ses impacts environnementauxficheficheÉmissions en bateau en tonnes équiva<strong>le</strong>nt CO₂de Guayapi TropicalÉmissions en avion en tonnes équiva<strong>le</strong>nt CO₂ deGuayapi TropicalDémarches de progrèsCes résultats, malgré <strong>le</strong>ur périmètre limité d’analyse par rapport à un Bi<strong>la</strong>n Carbone ® comp<strong>le</strong>t,permettent toutefois de faire ressortir c<strong>la</strong>irement que <strong>le</strong> transport en camion est plusémetteur de CO 2 que ne l’est l’avion.Ainsi, à l’instar <strong>des</strong> autres acteurs, Guayapi Tropical peut travail<strong>le</strong>r l’optimisation <strong>des</strong> transportsroutiers en France via <strong>la</strong> recherche de nouvel<strong>le</strong>s alternatives, tel<strong>le</strong>s que <strong>la</strong> mutualisation<strong>des</strong> moyens de transports ou <strong>le</strong> transport par barge.Poste d’émissions<strong>pour</strong> l’avionPoste d’émissions<strong>pour</strong> l’avionDistance(en km)Distance(en km)Émissions (en tonneséquiva<strong>le</strong>nt CO₂)Émissions (en tonneséquiva<strong>le</strong>nt CO₂)Émissions(en %)pré-acheminement :Manaus > Belém (bateau) 1 600 0,0258 0,053transport principal :Belém > Paris (avion) 9 000 10,4241 21,48post-acheminement :Paris > Spinpack (camion) 7 800 1,1427 2,35Émissions(en %)pré-acheminement :Manaus > Belém (bateau) 1 600 0,0258 0,067transport principal :Belém > Le Havre (bateau) 9 000 0,1456 0,38post-acheminement :(camion) 180 0,0261 0,68Le Havre > Paris(stock de Guayapi) 180 0,0261 0,68Paris > sous-traitant7 800 (correspondant à(Spinnpack) 3 A/R par importation) 1,1427 2,98Paris > détail<strong>la</strong>nt± 15 boîtes de waranapar jour (260 jrs 31,2779 81,74ouvrab<strong>le</strong>s) à ± 500 kmconsommation énergétique<strong>des</strong> locaux de Guayapi 5,643 14,7486Total <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s 16 089 38,2611 100boîtes de waranapoudre 70 gÉthiquab<strong>le</strong>: une démarche d’Analyse de Cyc<strong>le</strong> de Vie (ACV)Contexte de <strong>la</strong> démarcheDans <strong>le</strong> cadre de sa démarche d’amélioration continue, <strong>la</strong> SCOP Éthiquab<strong>le</strong> s’est préoccupéede l’impact environnemental de son activité via deux axes : 1/ <strong>la</strong> réduction <strong>des</strong> impacts sur<strong>le</strong>s activités existantes (curatif) ; 2/ <strong>le</strong> développement de nouvel<strong>le</strong>s activités moins impactantes(préventif). Cette démarche est menée de façon transversa<strong>le</strong> dans toute l’entreprise.Grâce à l’appui de l’ADEME, il a été décidé de réaliser une Analyse de Cyc<strong>le</strong> de Vie, démarchejugée plus complète et apte à capter l’impact de l’activité d’Éthiquab<strong>le</strong> dans son ensemb<strong>le</strong>- el<strong>le</strong> est multicritère.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheL’objectif d’Éthiquab<strong>le</strong> est de réduire son empreinte environnementa<strong>le</strong> sans remettre encause <strong>la</strong> mission de l’entreprise ni <strong>le</strong>s principes du commerce équitab<strong>le</strong>. Il existe parfois certainescontradictions diffici<strong>le</strong>s à résoudre : par exemp<strong>le</strong>, <strong>la</strong> création de va<strong>le</strong>ur ajoutée au Sudn’est pas systématiquement en adéquation avec <strong>la</strong> réduction de l’impact environnemental.Si <strong>le</strong>s mo<strong>des</strong> de production agrico<strong>le</strong>s sont généra<strong>le</strong>ment peu polluants, <strong>la</strong> transformation et <strong>le</strong>conditionnement <strong>des</strong> produits au Sud, entraîne <strong>des</strong> coûts environnementaux dû au transport,plus importants.Résultats de <strong>la</strong> démarcheDans un premier temps, Éthiquab<strong>le</strong> a amorcé sa démarche environnementa<strong>le</strong> avec <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce de mesures concernant principa<strong>le</strong>ment son activité d’entreprise au Nord. Ces mesuresconcernaient :– <strong>la</strong> sensibilisation, l’information et <strong>la</strong> formation du personnel d’Éthiquab<strong>le</strong> ;– <strong>la</strong> systématisation de l’usage de papier recyclé ;– <strong>la</strong> mise en œuvre de <strong>la</strong> dématérialisation <strong>des</strong> documents papier (bons de commande, bonsde livraison, factures notamment) ;– l’instauration d’un système de tri <strong>des</strong> déchets généralisé (bureaux, entrepôts) avec col<strong>le</strong>ctepar <strong>des</strong> opérateurs du recyc<strong>la</strong>ge ;– <strong>le</strong> développement actif du ferroutage <strong>pour</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>des</strong> produits en France et dans <strong>le</strong>reste de l’Europe ;– <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de <strong>la</strong> flotte de véhicu<strong>le</strong>s par <strong>des</strong> véhicu<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>s moins polluants.L’action de diagnostic initiée en 2008 fut concrétisée par <strong>la</strong> réalisation d’une ACV en vued’orienter l’action préventive. Cette ACV a été réalisée sur deux famil<strong>le</strong>s de produits : <strong>le</strong> caféet <strong>le</strong> riz. Les impacts de toutes <strong>le</strong>s activités depuis <strong>la</strong> production agrico<strong>le</strong> jusqu’à <strong>la</strong> fin de vie duproduit fini ont été étudiés. Ces analyses ont porté sur <strong>le</strong>s 11 critères <strong>le</strong>s plus impactants (voirliste ci-contre). Dans <strong>le</strong> cas <strong>des</strong> 2 filières analysées, <strong>le</strong>s étapes <strong>le</strong>s plus impactantes sont :– <strong>la</strong> fabrication du produit et notamment <strong>la</strong> fabrication de l’embal<strong>la</strong>ge (<strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>gesreprésentant 23 à 28% de l’impact environnemental d’Éthiquab<strong>le</strong>) ;– <strong>le</strong>s transports ;– <strong>la</strong> fin de vie du produit (et notamment <strong>la</strong> <strong>des</strong>truction ou <strong>le</strong> recyc<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges).Activité :Conception, importation et distributionde produits d’épicerieissus du commerce équitab<strong>le</strong>.SCOP créée en 2003.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Démarche d’ACV depuis 2008Les 11 critères <strong>le</strong>s plus impactants :Épuisement <strong>des</strong> ressourcesnaturel<strong>le</strong>sChangement climatiqueDestruction de <strong>la</strong> couche d’ozoneToxicité humaine (à 100 ans)Écotoxicité aquatique eauxdoucesÉcotoxicité terrestreOxydation photochimiqueEutrophisation de l’eauAcidification atmosphériqueÉnergie consommée surl’ensemb<strong>le</strong> du cyc<strong>le</strong> de vieEau consommée sur l’ensemb<strong>le</strong>du cyc<strong>le</strong> de vie16post-acheminement :Paris > client (camion) 214 500 31,2779 64,47consommation énergétique<strong>des</strong> locaux de Guayapi 5,643 11,63Total <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s 16 089 boîtesde warana poudre 70 g 48,5135 100Démarches de progrèsLes axes de progrès qui ressortent de l’ACV concernent l’optimisation <strong>des</strong> transports(en améliorant notamment <strong>le</strong> coefficient de remplissage <strong>des</strong> unités logistiques et l’utilisation<strong>des</strong> transports <strong>le</strong>s moins impactants) et <strong>la</strong> diminution <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges et du surembal<strong>la</strong>ge.Un travail d’amélioration <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges doit intégrer l’utilisation de matériaux écogéréset <strong>le</strong>s aspects liés à <strong>le</strong>urs fins de vie. Enfin, Éthiquab<strong>le</strong> se donne <strong>pour</strong> objectif de passer aubiologique <strong>pour</strong> 96% de sa gamme dans <strong>le</strong>s deux années à venir.17


Évaluer ses impacts environnementauxRéduire ses impacts environnementauxPour conclureII. RÉDUIRE SES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUXCe chapitre sur <strong>le</strong>s pratiques de diagnostic met en exergue plusieurs démarchesnaissantes <strong>des</strong> acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> en matière d’environnement. Il fait ressortirune diversité de résultats en al<strong>la</strong>nt d’une démarche complète de Bi<strong>la</strong>n Carbone ®à une Analyse de Cyc<strong>le</strong> de Vie, en passant par une démarche d’auto‐évaluation.1. Favoriser <strong>le</strong>s énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>sSi <strong>le</strong> transport reste un important émetteur de GES, une étude détaillée <strong>des</strong> résultatsmontre <strong>des</strong> différences d’impact importantes selon <strong>le</strong> type de transport.Ainsi <strong>le</strong> transport aérien, fortement émetteur et médiatisé, n’est pas utilisé systématiquementpar nos membres. Certains utilisent même <strong>le</strong> bateau <strong>pour</strong> 100% de <strong>le</strong>ursimportations (cf. Chapitre II.2).Contrairement à l’intuition première, <strong>le</strong> transport international n’est pas nécessairement<strong>le</strong> premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre. Le circuit detransport dans <strong>le</strong>s pays du Nord peut avoir un impact plus important. Il est nécessaired’évaluer <strong>le</strong>s ordres de grandeur de ces impacts <strong>pour</strong> identifier <strong>le</strong>s postes <strong>le</strong>s plus intéressantssur <strong>le</strong>squels concentrer <strong>le</strong>s efforts. Des actions doivent donc être menées<strong>pour</strong> limiter l’impact du transport routier, notamment par un travail d’optimisation etde mutualisation <strong>des</strong> moyens de transport entre <strong>le</strong>s membres de <strong>la</strong> PFCE.L’autre poste majeur d’émissions de GES est l’embal<strong>la</strong>ge. Il constitue même dans certainscas l’essentiel <strong>des</strong> émissions calculées. L’éco-conception s’impose donc commeune démarche de progrès incontournab<strong>le</strong> afin de limiter l’impact environnemental<strong>des</strong> produits issus du commerce équitab<strong>le</strong>. Cet axe de progrès implique de sensibiliser<strong>le</strong>s distributeurs et <strong>le</strong>s consommateurs. En effet, ces résultats montrent que <strong>le</strong>ssolutions techniques ne suffisent pas : il convient d’insuff<strong>le</strong>r <strong>des</strong> changements à tous<strong>le</strong>s niveaux, de <strong>la</strong> conception du produit aux comportements <strong>des</strong> consommateurs.On appel<strong>le</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s énergies issues de sources non fossi<strong>le</strong>srenouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> vent (éolien), <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il (so<strong>la</strong>ire photovoltaïque), <strong>la</strong> cha<strong>le</strong>urde <strong>la</strong> terre (géothermie), <strong>la</strong> force de l’eau (hydroé<strong>le</strong>ctrique), <strong>le</strong>s marées (marémotrice)ou <strong>la</strong> croissance <strong>des</strong> végétaux (bioénergies). El<strong>le</strong>s permettent de produirede l’é<strong>le</strong>ctricité et de <strong>la</strong> cha<strong>le</strong>ur (cogénération) ou <strong>des</strong> agro carburants 17 . Leur utilisationest écologique car el<strong>le</strong>s émettent peu de déchets et de pollution. Ces énergiessont qualifiées d’énergies « flux » par opposition aux énergies « stocks » désignant <strong>le</strong>sénergies conventionnel<strong>le</strong>s constituées de gisements limités de combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s :pétro<strong>le</strong>, charbon, gaz et uranium.Contexte et cadre juridique en EuropeLe contexte actuel du marché de l’énergie, caractérisé par une forte dépendanceaux importations d’hydrocarbures, <strong>le</strong>s pics <strong>des</strong> prix <strong>des</strong> énergies fossi<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s défisdu changement climatique, et <strong>le</strong> cadre juridique européen, est en forte évolution.Le marché européen de l’é<strong>le</strong>ctricité et du gaz a été libéralisé en juin 2003. L’enjeuétait d’instaurer une libre concurrence entre <strong>le</strong>s opérateurs du marché européen àtravers :– <strong>la</strong> liberté de choix du fournisseur <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s consommateurs ;– <strong>la</strong> liberté d’établissement <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s producteurs ;Le chapitre qui suit s’attachera à mettre en évidence <strong>le</strong>s démarches de réduction<strong>des</strong> émissions de GES entreprises notamment sur <strong>le</strong>s deux postes d’émissions citésci-<strong>des</strong>sus. Ainsi, nous verrons <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s de pratiques de :– Ethos et gamme de vêtement entièrement éco-conçue ;– Veja et son alternative au camion avec <strong>le</strong> transport en barge ;– Peau Ethique qui n’importe ses produits que par bateau ;– IDEO qui développe <strong>des</strong> éco-boutiques.– <strong>le</strong> droit d’accès dans <strong>des</strong> conditions objectives, transparentes et non discriminatoires<strong>pour</strong> tous <strong>le</strong>s utilisateurs <strong>des</strong> réseaux de transport et de distributiond’énergie.Cette libéralisation ne concerne que <strong>le</strong>s activités de production et de commercialisationdu gaz et de l’é<strong>le</strong>ctricité. Le transport et <strong>la</strong> distribution restent sous monopo<strong>le</strong>public 18 .La libéralisation du marché <strong>des</strong> énergies ouvre une brèche favorisant potentiel<strong>le</strong>mentl’éclosion d’une offre d’énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s. Néanmoins, cette mise en concurrencene doit pas se limiter à un libre échange, tirant <strong>le</strong>s prix à <strong>la</strong> hausse, mais doit encourager<strong>le</strong>s énergies économes en ressources ou renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s. L’Union Européenne acertes affiché sa volonté d’atteindre 20% d’énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s dans son bouqueténergétique d’ici à 2020, mais aucun dispositif contraignant n’a <strong>pour</strong> l’instant été misen p<strong>la</strong>ce.17 Pour <strong>des</strong> précisions, voir Glossaire18Aujourd’hui, près de 24 fournisseurs alternatifs d’é<strong>le</strong>ctricité se partagent <strong>le</strong> marchéfrançais. Mais qui dit alternatif ne signifie pas obligatoirement « vert ». La majorité<strong>des</strong> offres sont en proportion et en qualité du « mix énergétique 19 » identiques àl’offre historique existante, à dominante nucléaire. Seuls deux opérateurs proposentune offre en grande partie issue <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s : Enercoop etDirect Energie.18 <strong>Guide</strong> écolo – watt : comparatif<strong>des</strong> fournisseurs d’é<strong>le</strong>ctricitéwww.greenpeace.org19 Mix énergétique : désigne l’ensemb<strong>le</strong><strong>des</strong> moyens de production àl’origine de l’é<strong>le</strong>ctricité fournie.19


Réduire ses impacts environnementauxRéduire ses impacts environnementauxParmi <strong>le</strong>s membres de <strong>la</strong> PFCE, quatre ont déjà fait <strong>le</strong> choix <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s<strong>pour</strong> <strong>le</strong>ur organisation en passant par l’opérateur Enercoop. Nous avons choiside présenter ici <strong>la</strong> démarche de cette coopérative <strong>pour</strong> plusieurs raisons : mutualiser<strong>le</strong>s pratiques <strong>des</strong> membres de <strong>la</strong> PFCE, mettre en avant un opérateur proposant un« mix énergétique » entièrement issu <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s, et dont <strong>le</strong> statutde SCIC (société coopérative d’intérêt col<strong>le</strong>ctif) recouvre <strong>le</strong>s mêmes va<strong>le</strong>urs portéespar <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> promotion de modè<strong>le</strong>s alternatifs de productionet de consommation.2. Des teintures écologiques <strong>pour</strong> <strong>le</strong> respect de <strong>la</strong> nature et<strong>des</strong> travail<strong>le</strong>ursLa PFCE regroupe 5 acteurs marchands du secteur l’habil<strong>le</strong>ment et chaussures :Ethos, Peau Ethique, Idéo, Althéane, Tudo Bom et Veja. Membres de réseaux tels quel’IFAT 20 ou l’AME 21 , ils sont aussi engagés sur <strong>le</strong> p<strong>la</strong>n environnemental notamment àtravers l’utilisation de matière première certifiée biologique (notamment <strong>le</strong> coton).Si certains ont toutes <strong>le</strong>urs col<strong>le</strong>ctions certifiées AB (Ethos, Peau Ethique, Idéo),d’autres <strong>le</strong> sont en partie et accompagnent <strong>le</strong>urs partenaires dans <strong>le</strong>ur conversionvers <strong>le</strong> bio (Althéane, Tudo Bom, Veja). Tous ont <strong>pour</strong> objectif de proposer à terme<strong>des</strong> gammes 100% bio au niveau de <strong>la</strong> matière première.focusFocus sur un fournisseur d’é<strong>le</strong>ctricité « verte » : EnercoopEnercoop, créée en 2005, compte parmi ses 3500 consommateurs actuels plusieurs membres de <strong>la</strong> PFCE :<strong>des</strong> magasins Biocoop, un magasin Artisans du Monde, Ecocert et Veja. D’autres membres commencent à s’intéresserà ces énergies (Peau Ethique).Société coopérative d’intérêt col<strong>le</strong>ctif (SCIC), Enercoop fournit une é<strong>le</strong>ctricité 100% d’originerenouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong> avec un « mix énergétique » réparti de <strong>la</strong> façon suivante :– 90% petit hydraulique– 7 % éolien– 2 % photovoltaïque– 1% biomasseAu point de vue environnemental, l’énergie produite <strong>pour</strong> Enercoop présente 7 fois moinsd’émissions de CO 2 que cel<strong>le</strong> produite traditionnel<strong>le</strong>ment par EDF. Ces émissions passent de65g de CO 2 émises <strong>pour</strong> 1 kWh «EDF» à 8,6g <strong>pour</strong> un kWh Enercoop.L’objectif d’Enercoop est de développer, une fois l’entreprise rentab<strong>le</strong>, un réseau de SCICloca<strong>le</strong>s produisant de l’énergie renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>. L’enjeu est de permettre aux citoyens <strong>des</strong>’approprier l’énergie, de s’impliquer dans <strong>la</strong> décision du paysage énergétique notamment par<strong>la</strong> relocalisation de <strong>la</strong> production d’énergie ; renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong> de préférence.Depuis fin 2005, Enercoop développe, une offre qui évolue positivement en nombre de producteurs(d’un seul producteur d’énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s à 33 producteurs) et en énergieproduite (de 189 MWh en 2006 à 28 238 MWh en 2008).Néanmoins, il reste deux principaux freins au développement <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s :<strong>le</strong> prix plus é<strong>le</strong>vé (en moyenne 5 à 10 € plus é<strong>le</strong>vé que l’offre conventionnel<strong>le</strong>) et <strong>le</strong> manqued’informations publiques sur <strong>la</strong> structure du marché et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce respective de chaqueopérateur.Néanmoins, l’enjeu du respect de l’environnement de <strong>la</strong> production de <strong>la</strong> matièrepremière à <strong>la</strong> fabrication dans <strong>le</strong> secteur du texti<strong>le</strong> et de <strong>la</strong> chaussure engendre plusieurscontraintes :– <strong>la</strong> contrainte de dé<strong>la</strong>is : une production respectueuse de l’environnement implique<strong>des</strong> dé<strong>la</strong>is de production plus longs.– <strong>la</strong> contrainte technique : établir un processus fabrication entièrement écologiqueimplique d’al<strong>le</strong>r au delà de l’utilisation de matière première bio. La phase de teinture,avec toutes <strong>le</strong>s étapes de traitement du texti<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> implique, ressort comme<strong>la</strong> première étape polluante <strong>pour</strong> l’homme et <strong>la</strong> nature dans ce secteur.Dans cette partie, nous présenterons l’initiative d’Ethos à travers sa col<strong>le</strong>ctionBotanic Impressions. Cette col<strong>le</strong>ction est entièrement pensée <strong>pour</strong> être respectueusede l’environnement tout au long de <strong>la</strong> filière et notamment dans <strong>le</strong>s colorants et <strong>le</strong>sfixateurs utilisés dans sa fabrication. Le partenariat établi en Inde a permis une innovationtechnique et <strong>le</strong> développement d’une filière 100% écologique.20 IFAT, devenue WFTO, organisation mondia<strong>le</strong><strong>des</strong> acteurs du commerce équitab<strong>le</strong>.Pour en savoir plus : www.wfto.com21 L’AME, Association de <strong>la</strong> Mode Éthique,regroupe <strong>des</strong> initiatives éthiquesdans <strong>le</strong> secteur de l’habil<strong>le</strong>mentet de <strong>la</strong> chaussure en France.2021


Réduire ses impacts environnementauxRéduire ses impacts environnementauxficheActivité :Importation de vêtements bioet équitab<strong>le</strong>s. Création en 2002.Aujourd’hui Ethos est engagéesur trois filières : <strong>le</strong> coton, <strong>le</strong>raphia et l’alpaga, matièrespremières produites en Inde, àMadagascar et en Bolivie.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :L’environnement est une motivationde départ d’Ethos.Ethos: Botanic Impressions, coton biologique et teinturesvégéta<strong>le</strong>sContexte de <strong>la</strong> démarcheAu delà de l’utilisation du coton biologique, <strong>la</strong> col<strong>le</strong>ction Botanic Impressions d’Ethos fait <strong>le</strong>pari de répondre à une <strong>des</strong> limites majeures de l’intégration de l’environnement dans l’universdu texti<strong>le</strong> et particulièrement de <strong>la</strong> mode éthique : cel<strong>le</strong> <strong>des</strong> teintures et de <strong>le</strong>ur fixation.En effet, <strong>la</strong> problématique de <strong>la</strong> pollution due aux teintures chimiques est à <strong>la</strong> base du retourà l’utilisation <strong>des</strong> teintures végéta<strong>le</strong>s. Cependant, cette alternative nécessite généra<strong>le</strong>mentune aide chimique <strong>pour</strong> <strong>le</strong> mordant et <strong>la</strong> fixation <strong>des</strong> cou<strong>le</strong>urs. Grace à son partenaire indien,Ethos utilise <strong>des</strong> teintures végéta<strong>le</strong>s et un procédé de fixation à base d’ingrédients naturelsn’utilisant pas de substances chimiques.Les teintures sont obtenues de <strong>la</strong> combinaison de p<strong>la</strong>ntes qui en plus de <strong>la</strong> coloration ont <strong>des</strong>propriétés médicina<strong>le</strong>s. Ces p<strong>la</strong>ntes sont : l’haritaki, <strong>le</strong> curcuma, l’indigo, <strong>la</strong> garance, <strong>la</strong> grenade,l’acacia et l’oignon. La préparation <strong>des</strong> teintures et <strong>le</strong> processus de teinte font l’objet d’unepréparation encore très manuel<strong>le</strong> du fait de <strong>la</strong> fragilité de <strong>la</strong> teinte naturel<strong>le</strong>. De même, <strong>la</strong>fixation est faite à base de pierre d’Alun.Résultats de <strong>la</strong> démarcheEthos travail<strong>le</strong> sur <strong>la</strong> col<strong>le</strong>ction Botanic Impressions depuis 2007. Les résultats auxquels el<strong>le</strong>arrive sont particulièrement encourageants <strong>pour</strong> une entreprise de cette tail<strong>le</strong> (moins de20 sa<strong>la</strong>riés) étant donné <strong>le</strong>s contraintes imposées par une tel<strong>le</strong> démarche. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>secteur de <strong>la</strong> mode éthique étant encore jeune et de tail<strong>le</strong> mo<strong>des</strong>te, Ethos fait figure depionnier.– à l’usage : <strong>le</strong>s conditions d’utilisation et d’entretien sont plus restrictives. La coloration par<strong>des</strong> teintures végéta<strong>le</strong>s est moins résistante aux agressions extérieures tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> <strong>la</strong>vage,<strong>la</strong> lumière ou <strong>le</strong>s liqui<strong>des</strong> aci<strong>des</strong> (jus de citron, pamp<strong>le</strong>mousse, etc.).Ces contraintes expliquent sans doute en partie <strong>le</strong> peu d’initiatives al<strong>la</strong>nt au delà de <strong>la</strong> certificationbio <strong>des</strong> matières premières dans un secteur où l’esthétique constitue un facteurconcurrentiel majeur, tout en devant tenir <strong>le</strong>s contraintes liées aux exigences du marchéau Nord.Démarche de progrès et conclusionGrâce à cette innovation inventée et mise en p<strong>la</strong>ce par son partenaire indien, Ethos parvient,petit à petit, à confectionner une col<strong>le</strong>ction texti<strong>le</strong> entièrement biologique. Dans unedémarche col<strong>le</strong>ctive de progrès, <strong>la</strong> PFCE encourage Ethos à :– continuer à étendre sa gamme biologique, son utilisation de teintures végéta<strong>le</strong>s, et sonprocessus de fixation et du mordant écologiques ;– à mutualiser ses pratiques avec <strong>le</strong>s autres acteurs de <strong>la</strong> mode éthique ;– à sensibiliser <strong>le</strong> consommateur sur sa démarche.Cet exemp<strong>le</strong> met en exergue, l’intégration croissante <strong>des</strong> matières « bio » dans <strong>le</strong> commerceéquitab<strong>le</strong> et plus particulièrement dans <strong>le</strong> secteur texti<strong>le</strong>. Il illustre <strong>la</strong> comp<strong>le</strong>xité del’intégration d’une tel<strong>le</strong> démarche à tous <strong>le</strong>s niveaux <strong>des</strong> filières selon <strong>le</strong>s secteurs. Loin debanaliser l’utilisation du coton biologique, qui reste une démarche naissante à encourager,l’exemp<strong>le</strong> <strong>des</strong> teintures végéta<strong>le</strong>s d’Ethos va plus loin que <strong>la</strong> simp<strong>le</strong> utilisation de matièrespremières biologiques en intégrant l’environnement dans <strong>le</strong> processus de fabrication.Dans <strong>le</strong> secteur de l’artisanat aussi, certaines organisations se <strong>la</strong>ncent dans l’intégration de processusde production écologiques comme en témoigne l’exemp<strong>le</strong> suivant avec Artisanat SEL.1/ Ce procédé évite <strong>le</strong>s externalités provenant de l’utilisation de produits chimiques. Cette teinture végéta<strong>le</strong> estpar exemp<strong>le</strong> moins nocive <strong>pour</strong> <strong>la</strong> santé <strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs, et émet <strong>des</strong> rejets qui ont moins d’impacts négatifs surl’environnement (<strong>la</strong> partie solide <strong>des</strong> rejets servant d’engrais, et <strong>la</strong> partie liquide récupérée, en partie potab<strong>le</strong>servant <strong>pour</strong> <strong>des</strong> usages domestiques). Cette alternative permet en outre l’économie d’énergies et de moyens<strong>pour</strong> un retraitement <strong>des</strong> déchets et <strong>des</strong> eaux.fiche22 Pour en savoir plus : www.skal.nl222/ Aujourd’hui <strong>le</strong> processus de fabrication <strong>des</strong> teintures et de fixation est certifié biologique par SKAL 22 et4 col<strong>le</strong>ctions Botanic Impressions sont déjà sorties. Ce partenariat a entrainé une évolution positive de l’activitéau niveau économique et social <strong>pour</strong> <strong>le</strong> partenaire indien de <strong>la</strong> col<strong>le</strong>ction qui s’occupe de l’achat de <strong>la</strong> matièrepremière, de <strong>la</strong> teinture végéta<strong>le</strong> et de <strong>la</strong> confection.3/ Le partenaire indien a développé son activité et crée 11 emplois (4 couturiers supplémentaires, une personneen plus chargée du marketing, 3 <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s teintures et 3 autres <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement de nouvel<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs).4/ Cette alliance entre <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> et l’environnement a aussi permis, au niveau technique et environnemental,l’attribution d’un brevet au processus de fabrication de <strong>la</strong> gamme de teintures proposée par <strong>le</strong> partenaireindien.5/ En deux ans, <strong>la</strong> gamme est passée de 10 à une trentaine teintes différentes. De plus, Ethos sort une nouvel<strong>le</strong>col<strong>le</strong>ction sur une nouvel<strong>le</strong> matière, <strong>la</strong> soie Ahimsa : 2 nouvel<strong>le</strong>s lignes Botanic Impressions sont prévues <strong>pour</strong>l’hiver 2009 et l’été 2010.L’utilisation de teintures végéta<strong>le</strong>s et d’un procédé de fixation sans substance chimiqueprésente cependant plusieurs contraintes :– <strong>pour</strong> <strong>la</strong> fabrication : <strong>le</strong>s dé<strong>la</strong>is de production s’allongent, <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs sont moins uniformeset plus fragi<strong>le</strong>s, et <strong>le</strong>s dé<strong>la</strong>is de séchage sont plus longs.Artisanat SELActivité : Créée en 1983, cette association loi 1901 importe et vend <strong>des</strong> produits alimentaires, texti<strong>le</strong>s et artisanaux,exclusivement issus du commerce équitab<strong>le</strong>.Démarche : Artisanat SEL soutient RC Marb<strong>le</strong>, un partenaire indien artisan du marbre, dans <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> santé<strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs face aux poussières de calcaire dans <strong>le</strong>s ateliers.Ce partenaire a investi depuis 2003 dans un nouvel atelier et dans un système d’évacuationde <strong>la</strong> poussière de pierre au moment de <strong>la</strong> découpe <strong>des</strong> blocs. Cet investissement lourd aété suivi avec <strong>le</strong> travail de l’organisation Asha Handicrafts (membre de WFTO et partenaired’Artisanat SEL depuis 26 ans) qui accompagne et suit <strong>le</strong>s porteurs de projets locaux dansl’é<strong>la</strong>boration, <strong>le</strong> financement et l’amélioration de <strong>la</strong> qualité de <strong>le</strong>ur production. De son côté,Artisanat SEL s’engage par ses achats, <strong>des</strong> dons dédiés et son appui technique, à développer<strong>le</strong>s revenus, <strong>le</strong>s instal<strong>la</strong>tions et <strong>le</strong>s compétences <strong>des</strong> artisans de RC Marb<strong>le</strong>.25 23


Réduire ses impacts environnementauxRéduire ses impacts environnementauxfiche3. Le tout bateau, c’est possib<strong>le</strong> !Peau Ethique : Nord-Sud 100% bateauLe changement climatique interpel<strong>le</strong> nos habitu<strong>des</strong> de production et de consommationqui doivent devenir moins émettrices de GES.Un <strong>des</strong> premiers efforts concerne <strong>le</strong> transport. En effet, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> membres de<strong>la</strong> PFCE travail<strong>le</strong>nt à l’international avec <strong>des</strong> moyens de transport c<strong>la</strong>ssés parmi <strong>le</strong>splus polluants (avion et transport routier). Face à cet enjeu, cette première étude sur<strong>le</strong>s pratiques environnementa<strong>le</strong>s <strong>des</strong> membres de <strong>la</strong> PFCE a permis de faire ressortir<strong>des</strong> initiatives intéressantes <strong>pour</strong> réduire ces impacts liés au transport comme parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> recours au bateau.Nous présenterons ici deux initiatives qui montrent qu’une alternative à l’avionest possib<strong>le</strong>. Ces deux exemp<strong>le</strong>s proviennent d’acteurs du secteur du texti<strong>le</strong> :Peau Ethique et Veja. Ce type de transport implique un travail en amont sur <strong>le</strong>s filièreset une meil<strong>le</strong>ure prévision <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>. La principa<strong>le</strong> contrainte est donc d’ordreéconomique et concurrentiel<strong>le</strong> : <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> dé<strong>la</strong>is n’est pas toujours compatib<strong>le</strong>avec <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> effectuées plusieurs mois à l’avance.Activité : Peau Ethique importe et vend <strong>des</strong> sous vêtements en coton biologique. Entreprise créée en 2004.Début de <strong>la</strong> démarche environnement : 2004Contexte de <strong>la</strong> démarchePeau Ethique a adopté depuis <strong>le</strong> début de son activité une démarche de transportpar bateau. Cel<strong>le</strong>-ci est permise par une organisation particulière.En effet, Peau Ethique, contrairement aux autres acteurs du secteur de <strong>la</strong> mode, ne développepas plusieurs col<strong>le</strong>ctions par an, mais une seu<strong>le</strong>. Cette particu<strong>la</strong>rité évite à Peau Ethique <strong>la</strong>contrainte <strong>des</strong> dé<strong>la</strong>is qui imposent un transport rapide aux autres acteurs texti<strong>le</strong>s.RésultatsAujourd’hui, 3 filières biologiques sont en p<strong>la</strong>ce en Turquie, en Inde et au Pérou. Une nouvel<strong>le</strong>filière de soie est initiée au Laos. Sur <strong>le</strong>s trois origines <strong>des</strong> produits bios, Peau Ethiquebénéficie de points de production ayant un accès direct à <strong>la</strong> mer sauf en Inde, où <strong>le</strong>s produitsproviennent du centre du pays.En moyenne, il faut compter 45 jours de transport supplémentaire sauf <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Turquie, dont<strong>la</strong> proximité n’entraine un retard que d’une semaine par rapport à l’avion.Actuel<strong>le</strong>ment, Peau Ethique transporte une cinquantaine de mètres cubes par an entièrementpar bateau. Faib<strong>le</strong>s volumes comparés à ceux de gran<strong>des</strong> entreprises, ils rendent cependantcompte du niveau d’engagement de cet acteur. Peau Ethique estime à 20% <strong>la</strong> réduction de sescoûts par rapport à un transport par avion.Conclusion et démarches de progrèsPeau Ethique présente une démarche aboutie de transport maritime du lieu de productionvers <strong>la</strong> France. Cette démarche démontre <strong>la</strong> possibilité d’une tel<strong>le</strong> alternative <strong>pour</strong> <strong>des</strong> petitesstructures souvent freinées par <strong>le</strong>ur manque de moyen, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du jeu de <strong>la</strong> concurrenceet <strong>la</strong> nécessité de pérenniser <strong>le</strong>ur activité. Une tel<strong>le</strong> réussite passe donc par une refontecomplète de son activité marchande ce qui rejoint après tout, l’objectif originel du commerceéquitab<strong>le</strong>.La démarche de Peau Ethique se limite jusqu’à présent au transport international et ne s’estpas encore attaquée au transport sur <strong>le</strong> territoire national, lieu <strong>des</strong> plus fortes émissions par<strong>le</strong> transport routier (cf. Chapitre I). Ce dernier moyen de transport constituera donc l’axe deprogrès majeur de Peau Ethique en matière d’environnement.2425


Réduire ses impacts environnementauxRéduire ses impacts environnementauxficheVeja : du port au stockage en barges4. Des distributeurs éco-responsab<strong>le</strong>sActivité : Veja est une SARL créée en 2004 qui vend <strong>des</strong> chaussures fabriquées en matières écologiques et issues ducommerce équitab<strong>le</strong>.Début de <strong>la</strong> démarche environnement : Transport en barges initié en 2007Contexte de <strong>la</strong> démarcheFace à l’amp<strong>le</strong>ur avérée <strong>des</strong> émissions de CO 2 du transport, Veja utilise <strong>des</strong> moyens de transportparmi <strong>le</strong>s moins polluants. Ainsi 95% du transport en provenance du Brésil se fait parfret maritime.En France, Veja, a développé une pratique origina<strong>le</strong> : <strong>le</strong> transport par barges. Certes limitée par<strong>le</strong>s possibilités géographiques, cette alternative a cependant une marge de progression et demutualisation encore <strong>la</strong>rge.Le lieu d’achat d’un produit équitab<strong>le</strong> constitue, vis-à-vis du consommateur, un indicec<strong>le</strong>f quant à l’engagement du distributeur. L’acte d’achat, surtout sur <strong>des</strong> secteurscomme <strong>la</strong> mode, prend tout son sens et s’inscrit dans <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs et dans l’image querenvoie ou défend <strong>la</strong> marque ou l’enseigne fréquentée. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> lieu de distributionconstitue <strong>le</strong> cadre qui permet de sensibiliser <strong>le</strong>s consommateurs au delà de <strong>la</strong>simp<strong>le</strong> action de vente du produit. Ce chapitre présente trois exemp<strong>le</strong>s de distributeursengagés : IDEO dans <strong>le</strong> secteur texti<strong>le</strong>, Alter Mundi qui développe un réseaude franchises et <strong>le</strong> réseau de boutiques Artisans du Monde. Tous ont engagés <strong>des</strong>démarches d’éco-conception de <strong>le</strong>urs boutiques.Résultats– Aujourd’hui, Veja transporte sa marchandise du port du Havre à son entrepôt en régionparisienne par barges. Trois navettes régulières sont faites par semaine.– La comparaison 23 faite chez Veja <strong>des</strong> deux moyens de transports, routier et fluvial,montre <strong>des</strong> émissions 2,5 fois moindres <strong>pour</strong> <strong>le</strong> transport par barge.Comparaison <strong>des</strong> 2 mo<strong>des</strong> de transport route et f<strong>le</strong>uve sur <strong>le</strong> trajet Le Havre > entrepôt <strong>pour</strong> VejaTypes detransportDé<strong>la</strong>isÉmissionkg de CO₂fluvial 48h 36,30routier 5h 95,33– Le transport par barge présente aussi un avantage économique puisque son coût estd’environ 10% moins cher qu’un transport routier en plus d’un tonnage de transport plusimportant : <strong>la</strong> comparaison faite <strong>des</strong> tractions route et bateau donnant respectivement610 euros et 550 euros de coûts à <strong>la</strong> tonne du Havre à l’entrepôt.23 Va<strong>le</strong>urs calculées <strong>pour</strong> une distance <strong>le</strong> Havre –entrepôt (220 km) et un tonnage de 5,5tDémarches de progrès et conclusionLa démarche de transport par barges présente donc un intérêt <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s acteurs de commerceéquitab<strong>le</strong>. Le transport par barges compte tenu d’une forte présence francilienne <strong>des</strong> membresde <strong>la</strong> PFCE (23 sur 40), offre un fort potentiel de mutualisation.Cette alternative, malgré <strong>le</strong>s avantages qu’el<strong>le</strong> représente, ne peut s’appliquer à toutes <strong>le</strong>sentreprises, <strong>le</strong>urs localisations ne s’y prêtant pas toujours et <strong>le</strong>s produits nécessitant <strong>des</strong>caractéristiques de stockage et de sécurité spécifiques. Ainsi cette alternative un tempsadoptée par Alter Eco fut abandonnée devant <strong>le</strong> fort taux de casse observé.2627


Réduire ses impacts environnementauxRéduire ses impacts environnementauxficheficheIDEOArtisans du Monde24 Label certifiant <strong>le</strong>s produits à faib<strong>le</strong> émissionde particu<strong>le</strong>s chimiques garantissantune qualité de l’air dans <strong>le</strong>s locaux. Pouren savoir plus : www.greenguard.org25 www.éco<strong>la</strong>bels.frActivité : Créée en 2002, IDEO importe et distribue <strong>des</strong> vêtements en coton biologique fabriqués selon <strong>le</strong>s principesdu commerce équitab<strong>le</strong>.Début de <strong>la</strong> démarche environnement : Utilisation du coton biologique depuis 2002 (origine : Pérou et Inde)Contexte de <strong>la</strong> démarcheDistribuée depuis sa création dans <strong>des</strong> boutiques spécialisées, IDEO a franchi une nouvel<strong>le</strong>étape en créant sa propre boutique dans <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> on retrouve son engagement en faveur del’environnement. Basée à Nantes, cette boutique offre depuis 2008, un espace éco-conçuprincipa<strong>le</strong>ment à trois niveaux:<strong>le</strong>s matériaux utilisés : <strong>la</strong> boutique IDEO a adopté <strong>des</strong> revêtements sols Nora en caoutchoucissus d’une entreprise certifiée ISO 14001. De <strong>la</strong> production, à <strong>la</strong> pose, ou lors de <strong>le</strong>urrecyc<strong>la</strong>ge en passant par <strong>le</strong>ur réaction en cas de sinistres, ces revêtements correspondent à<strong>des</strong> critères de compatibilité écologique et sont certifiés Greenguard 24 (qualité d’air dans <strong>le</strong>slocaux).<strong>la</strong> peinture : faite sans solvant et achetée dans une démarche de traçabilité et de cyc<strong>le</strong> de vie<strong>des</strong> produits à une entreprise ayant une maitrise de ses déchets (Alpina de Caparol).et l’éc<strong>la</strong>irage à l’iodure.Résultats et démarche de progrèsCette démarche d’IDEO montre l’intégration par <strong>la</strong> marque <strong>des</strong> enjeux écologiques auNord, dans ses nouvel<strong>le</strong>s activités de distributeur. L’ouverture de cette boutique éco-conçueest sans doute un plus vis-à-vis du consommateur, déjà sensib<strong>le</strong> à l’approche équitab<strong>le</strong> etécologique d’IDEO en amont de ses filières. L’objectif est de continuer à étendre <strong>le</strong> réseaude boutiques écoconçues. Ainsi, devant <strong>le</strong> peu de lieux de vente proposant <strong>des</strong> vêtementsà <strong>la</strong> fois biologiques et équitab<strong>le</strong>s, <strong>la</strong> création de nouveaux lieux de vente éco-conçus semb<strong>le</strong>être un axe de progrès principal.ConclusionDans <strong>le</strong> secteur du bâtiment, il existe de nombreux systèmes de garanties environnementa<strong>le</strong>s: <strong>la</strong> haute qualité environnementa<strong>le</strong> (HQE), haute performance énergétique ou bâtiment àénergie positive. Et de même <strong>pour</strong> <strong>la</strong> décoration (peinture, etc.), de nombreux produits avec<strong>des</strong> éco <strong>la</strong>bels se développent 25 . Il convient de <strong>le</strong>s utiliser au maximum dans <strong>la</strong> conception <strong>des</strong>nouvel<strong>le</strong>s boutiques.Activité : Vente de produits issus du commerce équitab<strong>le</strong> et éducation au développement. Création de <strong>la</strong> premièreboutique Artisans du Monde en 1974 et de <strong>la</strong> Fédération en 1981. Association loi 1901, el<strong>le</strong> anime et développe <strong>le</strong>réseau de boutiques Artisans du Monde. El<strong>le</strong> conçoit et coordonne <strong>des</strong> campagnes d’information et de sensibilisationau commerce équitab<strong>le</strong>, réalise <strong>le</strong>s outils pédagogiques et organise <strong>des</strong> formations et <strong>des</strong> rencontres.Début de <strong>la</strong> démarche environnement : La démarche d’éco-conception est initiée en 2006 en interne avec uneCharte d’aménagement interne. Aujourd’hui, <strong>la</strong> Fédération Artisans du Monde comprend 146 boutiques et une vingtainede membres re<strong>la</strong>is. El<strong>le</strong> tire ses origines dans l’action menée au début <strong>des</strong> années 70 par l’Abbé Pierre <strong>pour</strong> veniren aide au Beng<strong>la</strong><strong>des</strong>h, à travers <strong>la</strong> création de comités de jume<strong>la</strong>ges (U.CO.JU.CO) et de « boutiques Tiers-monde ».Contexte et objectifs de <strong>la</strong> démarcheS’appuyant sur un réseau <strong>la</strong>rge d’associations loca<strong>le</strong>s et de bénévo<strong>le</strong>s, <strong>la</strong> Fédération développe<strong>des</strong> boutiques vendant <strong>des</strong> produits issus du commerce équitab<strong>le</strong> et proposant <strong>des</strong> outils <strong>des</strong>ensibilisation et de p<strong>la</strong>idoyer. Ce réseau est devenu par conséquent <strong>le</strong> premier point où sesont manifestées <strong>le</strong>s actions d’éco‐conception de <strong>la</strong> Fédération Artisans du Monde. Cettedémarche est initiée en interne et débute en 2006 avec une charte d’aménagement interne.La Fédération se donne <strong>pour</strong> objectif <strong>la</strong> rénovation annuel<strong>le</strong> de 10 boutiques.Résultats de <strong>la</strong> démarcheAujourd’hui <strong>la</strong> Fédération Artisans du Monde compte 10 magasins qui sont engagés en partieou tota<strong>le</strong>ment dans sa charte d’aménagement. La démarche dans <strong>le</strong>s lieux de vente passe,comme dans <strong>le</strong> cas d’IDEO, par une conception basée sur <strong>des</strong> produits écologiques dans :– <strong>le</strong> revêtement du sol avec <strong>des</strong> sols en grès Céram certifié Eco <strong>la</strong>bel ;– l’éc<strong>la</strong>irage en fluo compact ;– <strong>la</strong> peinture faite avec de <strong>la</strong> Chaux colorée avec <strong>des</strong> pigments naturels ;– et l’utilisation d’énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s.Parmi <strong>le</strong>s 10 boutiques déjà engagées dans une démarche d’aménagement : à noter cel<strong>le</strong> deCrol<strong>le</strong>s dans l’Isère (38). Ce magasin est, depuis septembre 2006, consommateur d’é<strong>le</strong>ctricitéd’origine renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>, fournie par Enercoop. Cette démarche suit l’engagement environnementalde <strong>la</strong> Fédération.Démarche de progrès et conclusionTrois années après <strong>le</strong> démarrage, l’éco-conception <strong>des</strong> boutiques Artisans du Monderegroupe aujourd’hui moins de 10% du total <strong>des</strong> magasins. Le principal axe de progrèsest donc d’étendre <strong>la</strong> démarche à plus de magasins, l’objectif étant de proposer une offrerespectueuse de l’environnement sur l’ensemb<strong>le</strong> de <strong>la</strong> filière de <strong>la</strong> production jusqu’au pointde distribution.2825 29


Réduire ses impacts environnementauxLes pratiques de compensation carboneficheAlter MundiIII. LES PRATIQUES DE COMPENSATION CARBONEActivité : Réseau de franchises distribuant <strong>des</strong> produits issus du commerce équitab<strong>le</strong>. Créée en 2001, Alter Mundidébute l’activité commerce équitab<strong>le</strong> en 2004.Début de <strong>la</strong> démarche environnement : Démarrage du projet d’écoconception <strong>pour</strong> 2009.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheLe référencement <strong>des</strong> fournisseurs Alter Mundi se base sur <strong>le</strong> caractère équitab<strong>le</strong> <strong>des</strong>produits mais aussi sur <strong>des</strong> critères re<strong>la</strong>tifs au respect de l’environnement et de <strong>la</strong> biodiversité.Toute re<strong>la</strong>tion commercia<strong>le</strong> avec un fournisseur se fait sur <strong>la</strong> base de critères équitab<strong>le</strong>s,éthiques et environnementaux.Dans <strong>le</strong> cadre de création de franchises, Alter Mundi s’oriente vers <strong>des</strong> projets intégrant <strong>des</strong>boutiques éco-conçues autant que possib<strong>le</strong>. À cet effet, Alter Mundi travail<strong>le</strong> avec une agenced’architecture commercia<strong>le</strong>, AKDV. Cette col<strong>la</strong>boration devrait déboucher sur un projet deconcept de boutiques « vertes ». Le sol, <strong>le</strong> p<strong>la</strong>fond et <strong>le</strong>s murs seront repensés et constituésde matériaux écologiques.Au delà de l’éco-conception, Alter Mundi réfléchit à calcu<strong>le</strong>r l’impact carbone de ses boutiques.Le périmètre de ce calcul prendra en compte l’activité <strong>des</strong> boutiques et l’affluence <strong>des</strong>clients qu’el<strong>le</strong>s entraînent. Un rapport développement durab<strong>le</strong> sera publié par Alter Mundien 2010 <strong>pour</strong> rendre compte de l’avancée <strong>des</strong> projets mis en p<strong>la</strong>ce.Résultats attendus de <strong>la</strong> démarcheLe projet une fois mis en p<strong>la</strong>ce vise :– à définir un affichage sur l’action environnementa<strong>le</strong> d’Alter Mundi, principa<strong>le</strong>communication faite au consommateur ;– à ouvrir <strong>la</strong> première boutique éco-conçue en 2010. Ce projet sera mené sur <strong>la</strong> boutiquedu Chemin vert qui devrait déménager <strong>pour</strong> l’occasion et constituer <strong>la</strong> boutique pilotedu réseau.Le Protoco<strong>le</strong> de Kyoto de 1997 propose un ca<strong>le</strong>ndrier de réduction <strong>des</strong> émissions<strong>des</strong> 6 gaz à effets de serre (GES) <strong>pour</strong> 38 pays industrialisés. Il s’agit, <strong>pour</strong> ces États,de réduire globa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s émissions de GES de 5,8 % d’ici 2012 par rapport auxémissions de 1990. L’Union Européenne par exemp<strong>le</strong> s’est fixée un objectif col<strong>le</strong>ctifde réduction de 8%.Afin de faciliter <strong>la</strong> réalisation de ces objectifs de réduction, <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> de Kyotoinstaure <strong>la</strong> monétarisation et <strong>la</strong> création d’un marché <strong>des</strong> GES. Ainsi, selon <strong>le</strong> principede neutralité géographique, une quantité de CO 2 émise dans un endroit peut êtrecompensée par <strong>la</strong> réduction ou <strong>la</strong> séquestration d’une quantité équiva<strong>le</strong>nte de CO 2dans un autre lieu. Cette démarche doit toujours accompagner ou suivre <strong>la</strong> mise enœuvre de solutions énergétiques alternatives ou d’efforts de réduction <strong>des</strong> émissions.El<strong>le</strong> est donc pertinente en complément d’une politique de réduction, et ne peut sesuffire à el<strong>le</strong>-même.C’est dans ce cadre que <strong>des</strong> entreprises s’engagent volontairement à compenser <strong>le</strong>sGES qu’el<strong>le</strong>s émettent en achetant <strong>des</strong> Unités de Réduction d’Emissions Vérifiées(URVE) à <strong>des</strong> projets de réduction d’émission de GES ou de séquestration carbone.El<strong>le</strong>s font appel à <strong>des</strong> organismes de compensation qui jouent un rô<strong>le</strong> d’intermédiaireentre <strong>le</strong>s porteurs de projets et <strong>le</strong>s acheteurs finaux, en présentant un portefeuil<strong>le</strong> deprojets auprès de <strong>le</strong>urs acheteurs.Si <strong>le</strong> marché de <strong>la</strong> compensation souffre de limites liées notamment à l’absence derèg<strong>le</strong>s concernant <strong>la</strong> fixation du prix (chaque organisme de compensation fixe librement<strong>la</strong> va<strong>le</strong>ur de <strong>la</strong> tonne équiva<strong>le</strong>nt CO 2 ), <strong>la</strong> compensation permet à <strong>des</strong> entreprisesde financer <strong>des</strong> projets de développement, généra<strong>le</strong>ment promoteurs d’énergiesrenouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s pays en développement, et accompagnent <strong>le</strong>s organisations deproducteurs à travers l’amélioration de <strong>le</strong>urs outils de production, voire même engénérant <strong>des</strong> revenus supplémentaires.C’est dans ce cadre que quatre membres de <strong>la</strong> PFCE ont choisi ou projettent <strong>des</strong>outenir <strong>des</strong> projets de développement, afin de compenser <strong>le</strong>urs émissions de GES.Il s’agit d’Alter Eco, de Signaléthique, de Forest Peop<strong>le</strong> et d’Artisanat Sel. Pour <strong>le</strong>saccompagner dans cette démarche, ces membres travail<strong>le</strong>nt avec <strong>des</strong> organismesde compensation : <strong>le</strong> Groupe Énergies Renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s Environnement et Solidarités(GERES), l’entreprise Pur Projet et l’association Cœur de Forêt. Ces trois organisationssont signataires de <strong>la</strong> « Charte de <strong>la</strong> compensation volontaire <strong>des</strong> émissionsde gaz à effet de serre » mise en p<strong>la</strong>ce par l’ADEME. Cette charte vise à veil<strong>le</strong>r à <strong>la</strong>qualité <strong>des</strong> projets proposés par <strong>le</strong>s organismes de compensation 26 .26 http://www.compensationco2.fr/serv<strong>le</strong>t/KBaseShow?sort=-1&cid=21238&m=3&catid=212753031


Les pratiques de compensation carboneLes pratiques de compensation carboneficheficheSignaléthiqueForest Peop<strong>le</strong>Activité :Signaléthique est une EURLcréée en avril 2005, spécialiséedans <strong>la</strong> vente de cadeauxd’affaires issus du commerceéquitab<strong>le</strong> basée à Lyon.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Le projet « Activités génératricesde revenus <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s popu<strong>la</strong>tionsrura<strong>le</strong>s vivant dans <strong>le</strong> désertfroid de l’Hima<strong>la</strong>ya occidental »a démarré en avril 2005, et<strong>le</strong>s premières compensations deSignaléthique ont eu lieuen 2008.Contexte de <strong>la</strong> démarcheLa volonté de passer à <strong>des</strong> pratiques de compensation est motivée à l’origine du projetchez Signaléthique en 2007 par <strong>la</strong> part importante <strong>des</strong> transports de marchandises en avion(en 2008, 83% <strong>des</strong> produits sont acheminés en avion). Ce recours é<strong>le</strong>vé au transport par avionest dû aux dé<strong>la</strong>is impartis dans <strong>le</strong> secteur <strong>des</strong> objets promotionnels.Signaléthique travail<strong>le</strong> cependant à réduire cette part au profit du transport maritime. L’objectif<strong>pour</strong> 2009 est d’augmenter <strong>la</strong> part <strong>des</strong> importations en bateau de 30%.Objectif de <strong>la</strong> démarcheSignaléthique compense ses émissions de gaz à effet de serre en partenariat avec <strong>le</strong> GERESdans <strong>le</strong> cadre de son projet CO 2 Solidaire. Cette pratique de compensation est faite par <strong>le</strong>refinancement de projets favorisant <strong>le</strong>s énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s. Les compensations concernent<strong>le</strong>s transports de marchandises, du personnel (trajets professionnels mais aussitrajets maison- travail) ainsi que <strong>le</strong>s émissions du lieu de travail (tels que <strong>le</strong>s consommationsd’énergies, <strong>des</strong> consommab<strong>le</strong>s informatiques, é<strong>le</strong>ctroniques, etc.).Signaléthique a choisi de financer un projet de développement dans <strong>le</strong> Ladakh, un désert froidsitué dans l’Hima<strong>la</strong>ya indien. Ce choix est motivé par <strong>la</strong> proximité de Signaléthique avec l’Inde,où l’entreprise développe un partenariat commercial. Ce projet développe l’imp<strong>la</strong>ntation de500 serres so<strong>la</strong>ires passives dont 100 <strong>pour</strong> l’année 2008. Avec une couverture géographiquede 90 vil<strong>la</strong>ges.Ce projet, que Signaléthique cofinance avec <strong>le</strong>s compensations d’autres acteurs engagés dans<strong>la</strong> même démarche a <strong>pour</strong> objectifs :– d’améliorer <strong>la</strong> sécurité alimentaire <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions ;– de faciliter <strong>le</strong> développement d’activités artisana<strong>le</strong>s en hiver ;– de réduire <strong>la</strong> pression sur l’environnement (notamment sur <strong>le</strong>s ressources en bois) et deréduire <strong>le</strong>s émissions de CO 2 ;– de réduire <strong>la</strong> pénibilité du travail et accompagner <strong>le</strong>s groupements de femmes artisans ;– de constituer un réseau d’acteurs du développement, compétents sur <strong>le</strong> thème del’adaptation aux changements climatiques dans <strong>le</strong>s zones montagneuses.Résultats et démarche de progrèsContexte de <strong>la</strong> démarcheForest Peop<strong>le</strong> est engagée dans une démarche équitab<strong>le</strong> associée à <strong>des</strong> actions de préservationet de restauration de l’environnement depuis sa création. Pour ce<strong>la</strong>, el<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> avecl’association « Cœur de Forêt » sur <strong>la</strong> création de filières de commerce équitab<strong>le</strong> associéesà <strong>la</strong> reforestation. Aujourd’hui, cette démarche passe un cap avec un premier Bi<strong>la</strong>n Carbone ®en cours de consolidation qui servira de base <strong>pour</strong> <strong>la</strong> réduction et <strong>la</strong> compensation <strong>des</strong> émissionsgénérées par l’activité de Forest Peop<strong>le</strong>.Objectif de <strong>la</strong> démarcheL’objectif de « Cœur de forêt », est de créer une véritab<strong>le</strong> alternative économique à <strong>la</strong>déforestation. Cœur de forêt propose deux voies de lutte contre <strong>la</strong> déforestation : <strong>la</strong> reforestationet <strong>la</strong> compensation carbone. El<strong>le</strong> développe ainsi un modè<strong>le</strong> économique qui permetde préserver <strong>la</strong> forêt tropica<strong>le</strong> et ses habitants à travers :– <strong>la</strong> réalisation de p<strong>la</strong>ntations d’arbres sur <strong>des</strong> zones de forêt primaire ;– <strong>le</strong> développement de filières de commerce équitab<strong>le</strong> ;– <strong>la</strong> préservation de <strong>la</strong> biodiversité ;– <strong>la</strong> sauvegarde <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions forestières et de <strong>le</strong>urs cultures ;– <strong>la</strong> sensibilisation du grand public et <strong>des</strong> entreprises aux ressources forestières ;– <strong>la</strong> sensibilisation du grand public et <strong>des</strong> entreprises aux émissions de gaz à effet de serre.C’est dans <strong>le</strong> cadre <strong>des</strong> projets de « Cœur de forêt » que Forest Peop<strong>le</strong> compensera sesémissions de CO 2 . Ces projets proposent une compensation carbone « socia<strong>le</strong> » car ce sont<strong>des</strong> projets compensateurs mais aussi créateurs d’activités économiques avec <strong>le</strong>s popu<strong>la</strong>tionsloca<strong>le</strong>s.Résultats attendus de <strong>la</strong> démarcheForest Peop<strong>le</strong> prévoit, après consolidation de son Bi<strong>la</strong>n Carbone ® 2008, de mettreen p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> mesures de réduction de ses émissions et de <strong>le</strong>s compenser à travers <strong>le</strong>« Bouquet Carbone Social » de Cœur de Forêt. Ce « Bouquet » est composé de 3 projetscompensateurs: un projet forestier au Pérou à travers <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation d’arbres, et deux projetsd’efficacité énergétique en Indonésie et aux Philippines à travers l’instal<strong>la</strong>tion de cuiseurséconomes en bois.Activité :Créée en 2000, Forest Peop<strong>le</strong>vend <strong>des</strong> produits de beautébiologiques et équitab<strong>le</strong>s.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Création de l’association « Cœurde Forêt » en 2001.Deux actions concrètes sont menées sur <strong>le</strong> terrain : l’introduction du chauffage so<strong>la</strong>ire et <strong>le</strong>développement de serres et de séchoirs so<strong>la</strong>ires.Ce projet de compensation a permis à Signaléthique de compenser ses émissions en 2008.Les émissions compensées s’é<strong>le</strong>vaient à 17 tonnes équiva<strong>le</strong>nt CO 2 <strong>pour</strong> <strong>le</strong> premier semestrede 2008, et 49.30 tonnes équiva<strong>le</strong>nt CO 2 au second semestre. Signaléthique, face à <strong>la</strong> difficultéà réduire <strong>le</strong> transport par avion, a adopté une démarche de compensation. Cette dernièrefaite sur une base déc<strong>la</strong>rative <strong>des</strong> émissions directes de l’entreprise, devrait progresser etpasser par un diagnostic plus comp<strong>le</strong>t dans <strong>le</strong>s années qui viennent, notamment par <strong>la</strong> réalisationd’un Bi<strong>la</strong>n Carbone ® ou d’une ACV.Focus sur une ONG acompagnant <strong>le</strong>s compensationscarbone : <strong>le</strong> GERESLe Groupe Énergies Renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s, Environnement et Solidarités (GERES) 27 est une association loi 1901 qui,depuis 25 ans, promeut <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> tant au Nord qu’au Sud.focusAu Sud, el<strong>le</strong> soutient financièrement ou techniquement <strong>le</strong>s initiatives loca<strong>le</strong>s de développement,en favorisant l’utilisation <strong>des</strong> ressources loca<strong>le</strong>s et <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> <strong>le</strong>sbesoins locaux.Au Nord, el<strong>le</strong> favorise l’émergence <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s comme alternative aux énergiesfossi<strong>le</strong>s et nucléaire en apportant <strong>des</strong> solutions concrètes en termes de gestion et devalorisation <strong>des</strong> déchets.27 Pour en savoir plus : www.geres.eu3225 33


Les pratiques de compensation carboneInformer <strong>le</strong>s consommateursficheArtisanat SELIV. INFORMER LES CONSOMMATEURSActivité : Association loi 1901 créée en 1983 qui importe et vend <strong>des</strong> produits alimentaires, texti<strong>le</strong>s et artisanauxissus du commerce équitab<strong>le</strong>.Début de <strong>la</strong> démarche environnement : Projet NISARG initié par Asha Handicrafts1. Les embal<strong>la</strong>ges : réduire <strong>le</strong>s déchets et informer <strong>le</strong>s consommateursContexte de <strong>la</strong> démarcheArtisanat SEL travail<strong>le</strong> avec ses partenaires sur <strong>des</strong> projets de développements sociauxéconomiquesqui combinent création d’activités rémunératrices et préservation del’environnement. Aujourd’hui un projet ressort <strong>des</strong> partenariats d’Artisanat SEL: <strong>le</strong> projetNISARG initié en Inde par Asha Handicrafts.Objectif de <strong>la</strong> démarcheDans sa démarche de lutte contre <strong>le</strong> changement climatique, <strong>le</strong> projet NISARG <strong>pour</strong>suit2 objectifs principaux :– <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation de 700 arbres sur 5 ans afin de maintenir un équilibre écologique dans <strong>la</strong>région ciblée. Asha Handicrafts prévoit sur 5 ans de gérer l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> actions,de l’achat <strong>des</strong> terres aux campagnes de p<strong>la</strong>ntation ;– <strong>la</strong> promotion et <strong>la</strong> rémunération de démarches écologiques chez <strong>le</strong>s artisans soutenuspar Asha Handicrafts et dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s.En effet, <strong>la</strong> consommation d’arbres dans <strong>le</strong>s activités artisana<strong>le</strong>s entraine de <strong>la</strong> déforestationet <strong>des</strong> déchets. Le travail effectué avec Asha Handicrafts est orienté vers l’intégration durecyc<strong>la</strong>ge et de l’optimisation de l’utilisation du bois.L’action phare de ce projet est tournée vers <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation d’arbres dans l’environnementimmédiat <strong>des</strong> artisans. L’idée est d’amener <strong>le</strong>s acheteurs potentiels tels Artisanat SEL àreverser une contribution permettant de rep<strong>la</strong>nter l’équiva<strong>le</strong>nt de <strong>la</strong> consommation de boisqu’entraînent <strong>le</strong>urs comman<strong>des</strong>.Résultats attendus de <strong>la</strong> démarcheLe projet NISARG vise à conscientiser <strong>le</strong>s artisans, et <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> régions ciblées engénéral, sur l’impact de <strong>le</strong>ur activité sur <strong>le</strong>ur environnement et sur <strong>le</strong>s moyens de <strong>le</strong> réduire.Il prévoit de toucher environs 200 artisans qui seront sensibilisés à l’importance <strong>des</strong> arbresdans l’environnement et au recyc<strong>la</strong>ge. Après <strong>le</strong>s artisans, <strong>le</strong>s jeunes seront aussi sensibilisésaux enjeux de <strong>la</strong> situation environnementa<strong>le</strong> actuel<strong>le</strong> et à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> arbres dans l’équilibreécologique de <strong>le</strong>ur région. Une dizaine d’éco<strong>le</strong>s sont ciblées regroupant environs 250 élèves.La question de l’embal<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> produits issus du commerce équitab<strong>le</strong> est un sujetdélicat : d’un côté, comme <strong>pour</strong> toute autre activité, se pose <strong>le</strong> problème de fond de<strong>la</strong> réduction et du recyc<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges ; de l’autre, se pose celui de l’embal<strong>la</strong>gecomme outil d’information sur <strong>la</strong> démarche de commerce équitab<strong>le</strong>. L’embal<strong>la</strong>ge esten effet <strong>le</strong> support <strong>le</strong> moins coûteux, <strong>le</strong> plus accessib<strong>le</strong> et celui auquel est confronté<strong>le</strong> consommateur au moment de l’acte d’achat. Des étu<strong>des</strong> 28 ont révélé <strong>le</strong>s attentesspécifiques d’informations <strong>des</strong> consommateurs de produits issus du commerce équitab<strong>le</strong>.Ils sont prêts à concéder <strong>la</strong> différence de prix avec <strong>le</strong>s produits traditionnelsà condition qu’ils sachent à quoi sert concrètement <strong>le</strong>ur « achat responsab<strong>le</strong> ».De plus, ils sont intransigeants quant à <strong>la</strong> qualité <strong>des</strong> produits. Autrement dit,<strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> doivent informer <strong>le</strong>s consommateurs tout enétant exemp<strong>la</strong>ires dans l’effort de réduire l’empreinte écologique <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges.Jusqu’à récemment, <strong>la</strong> dimension socia<strong>le</strong> du commerce équitab<strong>le</strong> constituait <strong>le</strong> coeurde l’information mise à disposition par <strong>le</strong>s différents acteurs. Aujourd’hui, <strong>le</strong>s mo<strong>des</strong>de communication évoluent en même temps que <strong>le</strong>s attentes <strong>des</strong> consommateurs, deplus en plus sensib<strong>le</strong>s aux dimensions environnementa<strong>le</strong>s. C’est <strong>pour</strong>quoi <strong>le</strong>s acteursdu commerce équitab<strong>le</strong> donnent une plus grande visibilité à <strong>le</strong>urs démarches environnementa<strong>le</strong>ssur <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>ges <strong>des</strong> produits.D’abord réduire et recyc<strong>le</strong>rLa société de consommation dans <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> nous vivons produit un nombre toujoursplus considérab<strong>le</strong> de déchets. Une démarche de développement durab<strong>le</strong> impliquedonc un effort conséquent de réduction <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges et l’anticipation de <strong>le</strong>urfin de vie. Les acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> sont sensibilisés à <strong>la</strong> question et onpeut affirmer, à de rares exceptions près, que tous avancent dans ce sens. À ce titre,ils peuvent choisir parmi plusieurs options (voir logos page suivante).Les acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> prennent donc en compte, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> plupart,l’exigence de progrès en matière de réduction de l’empreinte écologique <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>gesen s’impliquant dans <strong>des</strong> démarches de recyc<strong>la</strong>ge. On remarque d’ail<strong>le</strong>urs,à cette occasion, l’importance <strong>des</strong> logos dans <strong>la</strong> communication aujourd’hui.Ne pouvant de toute façon pas supprimer tota<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>ges, il est c<strong>la</strong>ssiquede se servir de ce support <strong>pour</strong> communiquer et informer. Traditionnel<strong>le</strong>ment,<strong>le</strong>s messages sur <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>ges de produits de commerce équitab<strong>le</strong> portaient sur<strong>le</strong>s projets de développement soutenus au Sud, sur <strong>la</strong> situation <strong>des</strong> producteurs, afinde faire de l’acte d’achat un acte de solidarité internationa<strong>le</strong>. Cette dimension, liéeaux engagements fondamentaux du commerce équitab<strong>le</strong>, subsiste mais s’enrichitd’informations sur <strong>le</strong>s aspects environnementaux.28 « Le commerce équitab<strong>le</strong> en France en2007 », MAEE, PFCE, GRET, 20083435


Informer <strong>le</strong>s consommateursInformer <strong>le</strong>s consommateursficheEt optimiser l’embal<strong>la</strong>ge comme support d’informationPrésentation <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges d’Alter EcoUne obligation léga<strong>le</strong> de participer aurecyc<strong>la</strong>geComment communiquer autour de cet enjeu ? Le support de l’embal<strong>la</strong>ge est-il pertinent? Alter Eco et Guayapi Tropical ont à ce sujet <strong>des</strong> démarches intéressantes.Participer au programme Eco-Embal<strong>la</strong>geCe programme permet aux entreprises, en échange de <strong>le</strong>ur participation financière, d’apposersur <strong>le</strong>urs produits <strong>le</strong> logo Point vert, et de se mettre en accord avec <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tionqui <strong>le</strong>s oblige à participer au recyc<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges qu’el<strong>le</strong>s mettent sur <strong>le</strong> marché.Les fonds sont reversés aux col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s et servent à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du tri sé<strong>le</strong>ctif.De nombreux membres ont recours à <strong>la</strong> certification, comme Artisanat Sel (20% <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>gessont certifiés par Eco-Embal<strong>la</strong>ge) et Sageco (en plus du compactage).Contexte de <strong>la</strong> démarcheAlter Eco se positionne comme un acteur engagé dans l’approfondissement <strong>des</strong> engagementssociaux et environnementaux <strong>des</strong> acteurs du commerce équitab<strong>le</strong>. Dès 2002, l’entreprises’est engagée dans une démarche d’auto-évaluation de l’ensemb<strong>le</strong> de l’activité (amont, ava<strong>le</strong>t circuits d’importation) au regard de critères sociaux et environnementaux, puis dans unedémarche d’action à travers <strong>le</strong> recours depuis 2006 à <strong>la</strong> compensation carbone 29 . La dimensionenvironnementa<strong>le</strong> du commerce équitab<strong>le</strong> chez Alter Eco trouve une expression trèsforte dans <strong>le</strong>ur engagement en faveur du bio. Pour Alter Eco, « <strong>la</strong> complémentarité entre<strong>Commerce</strong> Équitab<strong>le</strong> et <strong>la</strong>bellisation biologique est évidente » 30 .Objectifs de <strong>la</strong> démarcheActivitéAlter Eco est une société anonyme(SA) créée en 1999. El<strong>le</strong>importe et distribue <strong>des</strong> produitsalimentaires issus du commerceéquitab<strong>le</strong> (certification parFLO-Cert). El<strong>le</strong> dispose éga<strong>le</strong>mentd’un outil d’évaluationinterne, <strong>le</strong> FTA 200, appliqué à<strong>le</strong>urs filières.Les possibilités de recyc<strong>la</strong>ge choisies par<strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong>Les logos utilisés sur <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>gesd’Alter EcoChoisir <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges déjà recyclés(au centre est inscrit <strong>la</strong> part de produits recyclés dans <strong>le</strong> produit) comme Li<strong>la</strong>h distributionou Artisanat Sel (80% de ses embal<strong>la</strong>ges sont en cartons recyclés).Choisir <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges recyc<strong>la</strong>b<strong>le</strong>scomme EthosPréférer <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges biodégradab<strong>le</strong>sPour obtenir <strong>le</strong> <strong>la</strong>bel OK Compost et répondre aux normes EN 13342 et 13432, <strong>le</strong> matériaudoit se composter sur une durée maxima<strong>le</strong> de 45 jours et répondre à un test d’écotoxicitéaprès compostage. Ce <strong>la</strong>bel est <strong>la</strong> seu<strong>le</strong> certification européenne existante <strong>pour</strong>l’instant. Peau Ethique s’est fixé comme objectif <strong>pour</strong> 2010 de passer aux embal<strong>la</strong>gesbiodégradab<strong>le</strong>s.Avoir recours tout simp<strong>le</strong>ment à <strong>la</strong> récupération.Chez Boutic Ethic, 95 % <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges sont de <strong>la</strong> récupération. Chez Althéane, <strong>le</strong>s sacsp<strong>la</strong>stiques sont réutilisés.Alter Eco commercialise <strong>des</strong> produits100% équitab<strong>le</strong>s, de tel<strong>le</strong> sorte que surtous ses embal<strong>la</strong>ges figure <strong>le</strong> logo deMax Have<strong>la</strong>ar.En ce qui concerne <strong>le</strong>s produits biologiques,<strong>le</strong> <strong>la</strong>bel AB apporte une bonnevisibilité aux produits d’Alter Eco.Pour communiquer sur son engagementen faveur de <strong>la</strong> lutte contre <strong>le</strong> changementclimatique et <strong>pour</strong> <strong>la</strong> protectionde <strong>la</strong> biodiversité, Alter Eco s’est engagédepuis 2008 dans <strong>le</strong> programme OZC(Objectif Zéro Carbone), projet pionnierde reforestation. Son engagementdans ce programme lui fournit un outilde communication : <strong>le</strong> logo OZC.La plus haute garantie du développement durab<strong>le</strong>L’objectif de <strong>la</strong> démarche est c<strong>la</strong>irement affiché : « nous cherchons continuel<strong>le</strong>ment à améliorernos pratiques environnementa<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s dans tous <strong>le</strong>s domaines de notre activité». C’est un projet d’entreprise fédérateur : « <strong>le</strong>s sa<strong>la</strong>riés et actionnaires d’Alter Eco ont tous<strong>des</strong> va<strong>le</strong>urs et motivations profon<strong>des</strong> qui <strong>le</strong>s ont rassemblées » autour de cette démarche.En ce qui concerne plus particulièrement l’engagement en faveur du bio, Alter Eco met enavant tour à tour <strong>la</strong> protection <strong>des</strong> terres et de <strong>la</strong> santé <strong>des</strong> producteurs, <strong>la</strong> préservationde l’autonomie <strong>des</strong> producteurs face aux grands groupes industriels (<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s semences),ou encore <strong>la</strong> perspective d’ouverture de nouveaux marchés plus valorisés. En un mot, <strong>la</strong> certificationbiologique participe à une logique de développement protectrice de l’environnement,c’est un modè<strong>le</strong> d’agriculture durab<strong>le</strong>.Les outilsSuite au travail mené avec <strong>des</strong> producteurs et <strong>des</strong> coopératives lors de <strong>le</strong>ur transition vers<strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de production biologiques, un <strong>des</strong> supports privilégiés de communication de cetengagement en faveur du respect/préservation de l’environnement est l’embal<strong>la</strong>ge du produit.La question étant : comment donner <strong>le</strong> maximum d’information sans saturer <strong>le</strong> consommateur? Les aspects esthétiques et ludiques facilitent <strong>la</strong> transmission du message. Il est essentielde donner au consommateur <strong>des</strong> points de repères qui permettent une identification rapidede <strong>la</strong> nature du produit et de son impact environnemental : équitab<strong>le</strong>, 100% équitab<strong>le</strong>, bio, etc.L’outil de cette identification est <strong>le</strong> logo dont l’usage pose <strong>la</strong> question de sa connaissancesupposée par <strong>le</strong> grand public, et de sa crédibilité – <strong>la</strong> multiplication <strong>des</strong> logos et certificationstroub<strong>le</strong> souvent <strong>le</strong> consommateur (voir <strong>le</strong>s logos utilisés par Alter Eco page précédente).Résultats de <strong>la</strong> démarcheEn septembre 2008, Alter Eco a <strong>la</strong>ncé sa gamme de choco<strong>la</strong>t présentant <strong>le</strong>s trois garanties :Biologique, Équitab<strong>le</strong> et Neutre en carbone. Nommé <strong>le</strong> Choco<strong>la</strong>t Parfait, il réunit sous <strong>la</strong> bannière<strong>la</strong> plus haute garantie du développement durab<strong>le</strong> <strong>le</strong>s trois logos sur <strong>le</strong> packaging <strong>des</strong>produits. En termes de communication, c’est une réussite, <strong>le</strong>s deux derniers logos sont désormaisre<strong>la</strong>tivement bien connus (un rappel de <strong>le</strong>ur signification figure au dos de l’embal<strong>la</strong>ge),quant à OZC, il fait explicitement référence aux questions climatiques mais appel<strong>le</strong> un complémentd’information. L’intérieur de l’embal<strong>la</strong>ge de <strong>la</strong> gamme OZC reprend donc l’historiquede l’engagement de l’entreprise ainsi qu’un graphique représentant l’empreinte carbone duproduit. Aujourd’hui <strong>la</strong> gamme <strong>des</strong> produits Alter Eco est bio à 65 %. L’initiative ObjectifZéro Carbone sera peut-être étendue à d’autres gammes de produits. La stratégie commercia<strong>le</strong>d’associer <strong>le</strong>s trois démarches (lutte contre <strong>le</strong> réchauffement climatique, promotiond’un modè<strong>le</strong> d’agriculture durab<strong>le</strong>, et aide au développement économique <strong>des</strong> producteursdu Sud) a donc une excel<strong>le</strong>nte visibilité dès l’embal<strong>la</strong>ge. Néanmoins, afin de renforcerson message, Alter Eco doit travail<strong>le</strong>r sa communication autour du logo OZC.Alter Eco communique par ail<strong>le</strong>urs sur cette démarche via son site internet et sa news<strong>le</strong>tter.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Depuis 2003, avec <strong>le</strong>s premiersproduits fabriqués en agriculturebiologique (2/3 de produits bioactuel<strong>le</strong>ment).29 cf. Chapitre III30 http://www.altereco.com/fr/3625 37


Informer <strong>le</strong>s consommateursInformer <strong>le</strong>s consommateursfichePrésentation <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges de Guayapi TropicalActivité : L’entreprise importe et vend <strong>des</strong> compléments alimentaires et <strong>des</strong> produits cosmétiques notamment àbase de warana. El<strong>le</strong> est créée en 1990, et membre de <strong>la</strong> PFCE depuis 2003.Le logo FGP représente <strong>le</strong> partenariat de Guayapi avec <strong>le</strong> « Forest Garden Products ».Il figure ainsi sur quasiment tous <strong>le</strong>s produits de <strong>la</strong> marque contenant <strong>le</strong>ur ingrédient phare,<strong>le</strong> warana. Le FGP 31 garantit <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> biodiversité à travers <strong>des</strong> programmesde reforestation et de protection <strong>des</strong> forêts.Les logos utilisés sur <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>ges deGuayapi TropicalDébut de <strong>la</strong> démarche environnement : Protection de <strong>la</strong> biodiversité intégrée dès l’origine (<strong>la</strong>bel AB, Cosmébioet Forest Garden Products (FGP)) et Bi<strong>la</strong>n Carbone partiel effectué en 2007.Contexte de <strong>la</strong> démarcheDepuis sa création en 1990, l’entreprise s’est fixée trois critères fondamentaux comme lignedirectrice de son activité commercia<strong>le</strong> : <strong>le</strong> critère environnemental (restauration <strong>des</strong> écosystèmes),<strong>le</strong> critère biologique et <strong>le</strong> critère social (engagement dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>).Guayapi Tropical se présente avant tout comme un acteur de <strong>la</strong> protection de l’environnementet de <strong>la</strong> biodiversité tout en oeuvrant <strong>pour</strong> l’amélioration <strong>des</strong> conditions de vie <strong>des</strong>producteurs au Sud. Son attachement à <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> forêt amazonienne en est <strong>la</strong> fidè<strong>le</strong>illustration.Le logo traditionnel AB fait bien sûr parti <strong>des</strong> outils de communication de Guayapi Tropical.Toute une gamme de produits est depuis peu doub<strong>le</strong>ment certifiée AB et FGP.Ce logo représente <strong>la</strong> marque « SATERE MAWE », du nom de <strong>la</strong> tribu d’Amazonie au Brésilqui récolte <strong>le</strong> warana. Pour Guayapi Tropical cette marque symbolise <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>,<strong>la</strong> réhabilitation ainsi que <strong>la</strong> participation au développement <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions loca<strong>le</strong>s.Ce logo et sa signification ne sont pas très connus <strong>des</strong> consommateurs.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheL’activité commercia<strong>le</strong> de Guayapi Tropical a <strong>pour</strong> condition <strong>la</strong> possibilité de préservation<strong>des</strong> richesses naturel<strong>le</strong>s de <strong>la</strong> forêt amazonienne. L’entreprise participe à sa protection ensoutenant <strong>le</strong> développement économique <strong>des</strong> petits producteurs afin de <strong>le</strong>s protéger de<strong>la</strong> main mise <strong>des</strong> grands <strong>la</strong>boratoires (par l’appropriation et <strong>le</strong> brevetage de <strong>la</strong> biodiversitéloca<strong>le</strong>). Là encore il faut trouver <strong>pour</strong> l’entreprise un moyen efficace de communiquer sur sesengagements sur un espace réduit, l’embal<strong>la</strong>ge. L’usage <strong>des</strong> logos est mis en avant, même si <strong>la</strong>stratégie marketing est moins marquée que dans l’exemp<strong>le</strong> d’Alter Eco.Ce logo signifie <strong>la</strong> reconnaissance du warana comme Produit Sentinel<strong>le</strong>, c’est-à-direcomme un trésor de l’Amazonie à préserver. Il est délivré par Slow Food, un mouvement internationalvisant à s’opposer à <strong>la</strong> culture du Fast Food en assurant <strong>la</strong> promotion <strong>des</strong> apportsde <strong>la</strong> biodiversité à l’homme.Les produits cosmétiques de Guayapi Tropical bénéficient d’une trip<strong>le</strong> reconnaissance :FGP, BIO et ECO. Son appartenance à l’association Professionnel<strong>le</strong> Française de <strong>la</strong> CosmétiqueEcologique et Biologique lui permet d’utiliser ces logos.Les outilsL’utilisation de logos est récurrente quelque soit <strong>le</strong> type de produits dont on par<strong>le</strong>.Chez Guayapi, <strong>le</strong>s logos utilisés sont particulièrement nombreux mais ne sont pas toujoursconnus du grand public (voir page suivante).Résultats de <strong>la</strong> démarcheL’utilisation <strong>des</strong> logos est aussi chez cet acteur du commerce équitab<strong>le</strong> un enjeu central de <strong>la</strong>conception de l’embal<strong>la</strong>ge. Pour s’en rendre compte il suffit de considérer l’embal<strong>la</strong>ge de <strong>la</strong>boîte de warana (poudre ou gélu<strong>le</strong>), où figurent <strong>le</strong>s deux associations de logos suivantes :À travers <strong>le</strong>s présentations de ces deux stratégies de communication, on perçoitl’intérêt et <strong>le</strong>s limites de l’utilisation <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges comme support. Les logos sontintéressants car ils témoignent de l’engagement de <strong>la</strong> démarche de l’entreprise etapportent une garantie aux consommateurs sur <strong>la</strong> nature <strong>des</strong> produits qu’ilss’apprêtent à acheter. Cependant, s’ils offrent une visibilité maxima<strong>le</strong> sur un minimumd’espace, <strong>le</strong>ur utilisation doit se faire avec discernement. Si certains <strong>des</strong> logos présentésici sont re<strong>la</strong>tivement bien connus du grand public, d’autres peuvent être porteursd’ambiguïté. La multiplication <strong>des</strong> logos peut éga<strong>le</strong>ment être source de confusion.Sur ce point, l’initiative d’Alter Eco d’associer trois logos, semb<strong>le</strong> une réussite marketing.La nécessité de communiquer désormais sur <strong>la</strong> dimension environnementa<strong>le</strong>du commerce équitab<strong>le</strong> pousse <strong>le</strong>s acteurs à revoir <strong>la</strong> conception de <strong>le</strong>urs embal<strong>la</strong>ges,et à refonder progressivement <strong>le</strong>ur stratégie d’information afin de répondre àl’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> attentes <strong>des</strong> consommateurs.38Les logos ne sont pas tous systématiquement présents, mais ils sont un outil précieux.La démarche de Guayapi est singulière en ce qu’el<strong>le</strong> a choisi d’associer aux logos <strong>des</strong> <strong>la</strong>belsAB et Max Have<strong>la</strong>ar, un logo de partenariat : celui de <strong>la</strong> marque <strong>des</strong> Sateré Mawé, spécifiqueau warana.Si l’embal<strong>la</strong>ge du produit est un support privilégié de communication <strong>pour</strong> <strong>le</strong>sentreprises de commerce équitab<strong>le</strong>, ce n’est pas <strong>le</strong> seul. La sensibilisation <strong>des</strong> consommateurs,l’éducation du grand public aux enjeux du commerce équitab<strong>le</strong> est une <strong>des</strong>composantes originel<strong>le</strong>s de <strong>la</strong> démarche de commerce équitab<strong>le</strong>. Ainsi, il est nécessairede communiquer par d’autres biais, qui <strong>la</strong>issent davantage de temps et d’espaceaux acteurs <strong>pour</strong> expliquer <strong>le</strong>ur démarche et <strong>le</strong>urs engagements respectifs en faveurde l’environnement. Pour faciliter <strong>la</strong> compréhension <strong>des</strong> <strong>la</strong>bels et logos, <strong>la</strong> PFCE apublié en 2008 un MEMENTO portant sur <strong>le</strong>s systèmes de garanties 32 .31 Cahier <strong>des</strong> charges de FGP : http://www.forestgardencertification.com/32 « Étude comparée de différentssystèmes de garantie » : http://www.commercequitab<strong>le</strong>.org/fi<strong>le</strong>admin/user_upload/gene/Memento_2008.pdf39


Informer <strong>le</strong>s consommateursInformer <strong>le</strong>s consommateursfiche2. De l’éducation au développementà l’éducation au développement durab<strong>le</strong>Artisans du Monde33 http://www.artisansdumonde.org/<strong>le</strong>gis<strong>la</strong>tion-commerce-equitab<strong>le</strong>.htm34 Les programmes officiels de l’ÉducationNationa<strong>le</strong> (B.O N°14 du 5 avril 2007,B.O. N° 19 du 10 mai 2007 ) et del’enseignement agrico<strong>le</strong> font référence<strong>la</strong>rgement à l’éducation au développementdurab<strong>le</strong> et l’éducation au développementet à <strong>la</strong> solidarité internationa<strong>le</strong>.40L’éducation au développement (EAD) est un <strong>des</strong> piliers du commerce équitab<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>décou<strong>le</strong> de ses va<strong>le</strong>urs fondatrices, de l’engagement à faire évoluer <strong>le</strong> commerceinternational, une va<strong>le</strong>ur inscrite dans <strong>la</strong> Charte de <strong>la</strong> PFCE, dans l’accord Afnor dejanvier 2006 33 et dans <strong>la</strong> définition de FINE. Les acteurs du commerce équitab<strong>le</strong>s’engagent à informer <strong>le</strong> citoyen sur <strong>le</strong>s dysfonctionnements du commerce internationa<strong>le</strong>t à <strong>le</strong> sensibiliser aux enjeux du commerce équitab<strong>le</strong>.Selon <strong>le</strong>s acteurs, <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> a une dimension politique plus ou moinsforte et assumée. Néanmoins, tous partagent l’idée fondamenta<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s principes dulibre-échange, sans régu<strong>la</strong>tion, creusent <strong>le</strong>s inégalités d’accès au développement. Ainsi,<strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> démontre que d’autres rapports Nord/Sud sont possib<strong>le</strong>s.Depuis <strong>le</strong>s années 2000, on note une évolution dans l’orientation <strong>des</strong> campagnes <strong>des</strong>ensibilisation du grand public et <strong>des</strong> institutions. Jusqu’ici, <strong>la</strong> raison d’être du commerceéquitab<strong>le</strong> était de réformer <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du commerce mondial en y intégrant<strong>des</strong> préoccupations d’ordre social et économique. Aujourd’hui <strong>le</strong>s préoccupationsenvironnementa<strong>le</strong>s ont éga<strong>le</strong>ment toute <strong>le</strong>ur p<strong>la</strong>ce. On par<strong>le</strong> alors d’éducation audéveloppement durab<strong>le</strong> (EADD).Les membres de <strong>la</strong> PFCE se sont engagés dans <strong>des</strong> actions d’éducation et de sensibilisationmettant en exergue <strong>la</strong> contribution du travail avec <strong>le</strong>s organisations deproducteurs au Sud dans <strong>le</strong> développement <strong>des</strong> moyens de productions écologiques.Quant à l’évolution de <strong>le</strong>ur discours au Nord, el<strong>le</strong> est <strong>pour</strong> <strong>la</strong> plupart significative.Les principaux mo<strong>des</strong> d’expression de l’EADD restent ceux de l’EAD : colloques,tab<strong>le</strong>s ron<strong>des</strong>, salons, campagnes d’affichage, expositions, pétitions, manifestations,sites Internet, conférences, interventions dans <strong>le</strong>s milieux sco<strong>la</strong>ires et étudiants 34 ,organisation de formations, rédaction et diffusion d’outils pédagogiques, etc.Les initiatives <strong>des</strong> membres de <strong>la</strong> PFCE dans ce sens sont nombreuses. Chacun à safaçon et selon ses moyens participe à l’EADD. Echoppe, avec sa boutique « Terre etTerroir », Biocoop et Alter Mundi, en tant que distributeurs, portent une attentionparticulière à <strong>la</strong> formation du personnel et <strong>la</strong> construction d’un discours commercia<strong>le</strong>nrichie d’un discours éducatif sur <strong>le</strong>s enjeux environnementaux. Sageco a choiside communiquer en éditant <strong>des</strong> livrets éducatifs : Le petit journal du développementdurab<strong>le</strong> à <strong>des</strong>tination d’un public jeune, et Votre livret du commerce équitab<strong>le</strong> à <strong>des</strong>tination<strong>des</strong> consommateurs. Artisal, en sus de son activité marchande, fédère un réseaude bénévo<strong>le</strong>s qui mène <strong>des</strong> actions de sensibilisation <strong>des</strong> consommateurs sur <strong>le</strong>senjeux environnementaux du commerce équitab<strong>le</strong>. Ingénieurs Sans Frontières (ISF),<strong>pour</strong> sa part, a publié un guide présentant <strong>le</strong>s bonnes pratiques à mettre en œuvreconcernant <strong>le</strong> transport et l’alimentation (produits équitab<strong>le</strong>s et/ou biologiques).De plus, depuis 2002, l’organisation a noué un partenariat avec Greenpeace sur <strong>la</strong>campagne « Génération So<strong>la</strong>ire » sur <strong>la</strong> question <strong>des</strong> Campus Verts. ISF mène éga<strong>le</strong>ment<strong>des</strong> actions de lobbying auprès <strong>des</strong> éco<strong>le</strong>s d’ingénieurs afin de promouvoir <strong>la</strong>mise en p<strong>la</strong>ce de modu<strong>le</strong>s de formation sur <strong>le</strong>s enjeux sociaux et économiques <strong>des</strong>problématiques énergétiques dans <strong>le</strong>s cursus d’ingénieurs.Progressivement, l’investissement <strong>des</strong> acteurs sur ces questions s’accroît. Les présentationsqui suivent permettent d’avoir un aperçu représentatif <strong>des</strong> différentes initiativesmenées par <strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> en matière d’éducation audéveloppement durab<strong>le</strong>.Activité : Vente de produits issus du commerce équitab<strong>le</strong> et éducation au développementDébut de <strong>la</strong> démarche environnement : Réalisation de brochures pédagogiques sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> incluant<strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> depuis 2006.Contexte de <strong>la</strong> démarcheS’appuyant sur un réseau <strong>la</strong>rge d’associations loca<strong>le</strong>s et de bénévo<strong>le</strong>s, une <strong>des</strong> actions principa<strong>le</strong>sde <strong>la</strong> Fédération Artisans du Monde est de développer <strong>des</strong> outils de sensibilisationet d’éducation au développement. Depuis 2006, l’association a développé une mal<strong>le</strong>ttepédagogique afin d’éduquer sur <strong>le</strong>s aspects sociaux, économiques et environnementaux querevêt <strong>la</strong> démarche de commerce équitab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> terrain.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheL’objectif de <strong>la</strong> démarche d’Artisans du Monde est :– d’informer <strong>le</strong>s citoyens sur <strong>le</strong>s dysfonctionnements du commerce international et de <strong>le</strong>ssensibiliser aux enjeux du commerce équitab<strong>le</strong> ;– d’informer sur l’intérêt de l’amélioration de <strong>la</strong> qualité socia<strong>le</strong> et environnementa<strong>le</strong> <strong>des</strong>produits et services ;– de mettre en exergue <strong>la</strong> contribution du travail avec <strong>le</strong>s organisations de producteurs auSud dans <strong>le</strong> recours à <strong>des</strong> moyens de productions écologiques et à une meil<strong>le</strong>ure prise encompte de <strong>le</strong>ur environnement et de <strong>le</strong>urs ressources.Depuis 2006, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ont été menées sur 4 filières : <strong>le</strong> riz au Laos, l’hui<strong>le</strong> d’olive enPa<strong>le</strong>stine, l’artisanat au Sénégal et <strong>le</strong> warana au Brésil. Ces étu<strong>des</strong> fournissent l’information à<strong>la</strong> base <strong>des</strong> mal<strong>le</strong>ttes pédagogiques.Chaque mal<strong>le</strong>tte pédagogique contient un DVD illustrant une de ces étu<strong>des</strong> de filières et unmanuel d’utilisation à l’intention de l’animateur. Ces mal<strong>le</strong>ttes sont ensuite distribuées et venduesdans tout <strong>le</strong> réseau de boutiques Artisans du Monde. El<strong>le</strong>s sont éga<strong>le</strong>ment utilisées <strong>pour</strong><strong>des</strong> animations en milieu sco<strong>la</strong>ire (principa<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> lycées).Résultats de <strong>la</strong> démarcheTrois <strong>des</strong> mal<strong>le</strong>ttes mettent l’accent sur <strong>le</strong> renforcement d’un développement durab<strong>le</strong> parl’engagement dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>. La quatrième montre <strong>le</strong>s aspects positifs de <strong>la</strong>filière hui<strong>le</strong> d’olive en commerce équitab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s popu<strong>la</strong>tions pa<strong>le</strong>stiniennes <strong>des</strong> territoiresoccupés.Démarche de progrèsLes axes de progrès principaux à suggérer à Artisans du Monde sont :– une extension <strong>des</strong> outils pédagogiques à d’autres filières– cib<strong>le</strong>r un public plus <strong>la</strong>rge, dépassant <strong>le</strong> cadre sco<strong>la</strong>ire.ConclusionCes mal<strong>le</strong>ttes, à travers une approche filière, permettent de poser <strong>le</strong>s enjeux sociaux,économiques et environnementaux auxquels sont confrontées <strong>le</strong>s popu<strong>la</strong>tions loca<strong>le</strong>s etmontrent l’apport du commerce équitab<strong>le</strong> dans l’évolution vers un développement durab<strong>le</strong>.À noter que <strong>la</strong> Fédération Artisans du Monde vient de publier un numéro d’Équité 36 consacréau commerce équitab<strong>le</strong> et à l’environnement suite au colloque organisé sur <strong>le</strong> même thèmeau mois de février 2009.La mal<strong>le</strong>tte Du développementdurab<strong>le</strong> au commerce équitab<strong>le</strong>,illustrée avec <strong>le</strong> cas de <strong>la</strong> filièreriz au Laos, montre l’intégration<strong>des</strong> 3 piliers du développementdurab<strong>le</strong> dans <strong>la</strong> culture du riz parl’association Lao Farmer Products,partenaire de <strong>la</strong> Fédération Artisansdu Monde. L’activité de productionintègre <strong>la</strong>rgement <strong>la</strong> dimension environnementa<strong>le</strong>: lutte contre <strong>la</strong> culturesur brûlis, développement deculture en rizière avec <strong>des</strong> barragesnaturels en gabion 35 , et intégrationde l’agriculture biologique.La mal<strong>le</strong>tte Les défis du warana a<strong>pour</strong> but de sensibiliser sur l’impactde <strong>la</strong> consommation et <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>des</strong>multinationa<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> marché duwarana; et de montrer commentune communauté parvient à re<strong>le</strong>ver<strong>le</strong>s défis environnementaux de sarégion, l’Amazonie : <strong>le</strong> maintien de<strong>la</strong> biodiversité et <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong>déforestation.La mal<strong>le</strong>tte Artisanat et <strong>Commerce</strong>équitab<strong>le</strong> s’appuie surl’Afrique de l’Ouest, <strong>pour</strong> illustrer<strong>le</strong>s enjeux de <strong>la</strong>filière artisanat, utilisant<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> alternatives etéconomes en énergie. L’utilisationde teintures naturel<strong>le</strong>s, <strong>la</strong> récupérationde matériaux <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s ateliersd’artisanat sont autant d’initiativesà encourager. L’introduction denouvel<strong>le</strong>s techniques comme <strong>la</strong>fabrication de combustib<strong>le</strong>s à basede détritus alimentaires (coquesd’arachi<strong>des</strong>) et <strong>le</strong> maraîchagebiologique constituent <strong>des</strong> réponsesau problème de <strong>la</strong> désertification.35 Casier, généra<strong>le</strong>ment de fil de fer, remplide pierres utilisé dans <strong>le</strong> bâtiment<strong>pour</strong> décorer ou construire un murde soutènement ou une berge.36 Équité, Bul<strong>le</strong>tin d’éducation au commerceéquitab<strong>le</strong>, n°12. Mars 200925 41


Informer <strong>le</strong>s consommateursInformer <strong>le</strong>s consommateursficheficheEqui'SolLa Ligue de l’enseignementActivité :Créée en 1996, l’associationEqui'Sol, basée à Lyon et àGrenob<strong>le</strong>, a <strong>pour</strong> mission <strong>la</strong> promotiondu commerce équitab<strong>le</strong>.L’équipe travail<strong>le</strong> à <strong>la</strong> formation,<strong>la</strong> sensibilisation et l’éducationde tous <strong>le</strong>s publics (étudiantset professionnels) ainsi qu’àl’animation et au développement<strong>des</strong> filières de commerceéquitab<strong>le</strong>.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :Equi'Sol cherche à prendre encompte depuis sa création <strong>la</strong>dimension environnementa<strong>le</strong>dans ses actions au quotidienet lors de ses interventionspubliques.37 www.educationequitab<strong>le</strong>.com42Contexte de <strong>la</strong> démarcheEqui'Sol est un acteur de référence <strong>pour</strong> l’information et l’accompagnement de col<strong>le</strong>ctivitéset de comités d’entreprises qui souhaitent inclure une dimension éthique dans <strong>le</strong>urspratiques. L’association soutien éga<strong>le</strong>ment <strong>des</strong> porteurs de projets désireux de créer uneactivité de commerce équitab<strong>le</strong> en Rhône-Alpes. Equi'Sol affiche c<strong>la</strong>irement son engagementà dépasser <strong>le</strong> cadre de l’éducation au développement « c<strong>la</strong>ssique », centrée sur <strong>le</strong>s questionséconomiques et socia<strong>le</strong>s, <strong>pour</strong> parvenir à une prise en compte de <strong>la</strong> dimension environnementa<strong>le</strong>.Pour l’association aujourd’hui, l’intégration <strong>des</strong> problématiques socia<strong>le</strong>s, éthiques etenvironnementa<strong>le</strong>s dans <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> entreprises nécessite l’acquisition de savoirs spécifiques<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s futurs professionnels. Pour Equi'Sol « <strong>le</strong>s enjeux de développement durab<strong>le</strong>sont devenus une priorité <strong>pour</strong> tous ».Objectifs de <strong>la</strong> démarcheL’approche d’Equi'Sol ne cib<strong>le</strong> pas uniquement <strong>le</strong>s consommateurs, mais l’ensemb<strong>le</strong> de <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion. Ainsi, l’association cherche à sensibiliser et convaincre <strong>le</strong>s cib<strong>le</strong>s clés qui feront<strong>la</strong> société de demain. Ce sont <strong>le</strong>s jeunes et <strong>le</strong>s acteurs économiques qui peuvent aujourd’huifaire évoluer <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du commerce international, d’abord par un acte d’achat responsab<strong>le</strong>,individuel ou col<strong>le</strong>ctif, puis par un engagement professionnel ou militant.Pour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> publics, l’objectif principal d’Equi'Sol est de développer <strong>des</strong> compétencesopérationnel<strong>le</strong>s ce qui présuppose une formation sur <strong>le</strong>s principes fondamentaux et <strong>le</strong>sacteurs du commerce équitab<strong>le</strong> et une connaissance <strong>des</strong> systèmes de garanties, de certificationset de <strong>la</strong> rég<strong>le</strong>mentation. Equi'Sol affiche sa volonté de lier <strong>le</strong>s problématiques et enjeuxdu commerce local et international aux effets sociaux et environnementaux de nos choix deconsommation.Résultats de <strong>la</strong> démarcheEqui’sol organise donc depuis sa création <strong>des</strong> animations et <strong>des</strong> formations sur <strong>le</strong>s enjeuxdu développement en y intégrant <strong>le</strong>s problématiques environnementa<strong>le</strong>s auprès <strong>des</strong> publicssco<strong>la</strong>ires du primaire au supérieur.En 2001, l’association créée une mal<strong>le</strong>tte pédagogique en partenariat avec <strong>la</strong> Mission ÉcologieUrbaine du Grand Lyon : Réfléchir à nos choix de consommation <strong>pour</strong> un développement durab<strong>le</strong>à travers <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>. La création et <strong>la</strong> diffusion d’outils et de supports pédagogiquesest une <strong>des</strong> activités de l’association. Réalisée récemment, l’exposition <strong>Commerce</strong> équitab<strong>le</strong> :quel coton fi<strong>le</strong>r ? 37 , montre, à partir de l’exemp<strong>le</strong> du coton, <strong>le</strong>s dysfonctionnements de notrep<strong>la</strong>nète et met en relief <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> que peut jouer <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong>. Equi'Sol a éga<strong>le</strong>mentmis en ligne trois sites internet : Equi'doc, centre de ressources spécialisé ; Achats publics équitab<strong>le</strong>s,à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s ; et Éducation équitab<strong>le</strong>, un centre de ressourcespédagogiques. Enfin, Equi’sol participe à l’organisation de tab<strong>le</strong>s ron<strong>des</strong> et d’évènements.Il est à l’initiative du Salon Européen du commerce équitab<strong>le</strong> dont <strong>la</strong> deuxième édition auralieu à Lyon en octobre 2009.Conclusion et démarche de progrèsActeur important de l’éducation au développement et de <strong>la</strong> promotion du commerce équitab<strong>le</strong>,Equi'Sol commence à mener <strong>des</strong> initiatives concrètes de sensibilisation aux enjeuxenvironnementaux. Par <strong>le</strong> travail effectué depuis plus de dix ans, et <strong>le</strong>s nombreux partenariatsdéveloppés avec <strong>la</strong> Région Rhône-Alpes, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s organisations de commerceéquitab<strong>le</strong> sur tout <strong>le</strong> territoire, l’association est devenue un acteur crédib<strong>le</strong> et reconnu<strong>pour</strong> son savoir-faire et ses compétences. Equi'Sol a intégré comme objectif l’éducation audéveloppement durab<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> cadre de <strong>la</strong> seconde édition du Salon Européen du <strong>Commerce</strong>Équitab<strong>le</strong>, deux conférences seront consacrées à l’environnement.Contexte de <strong>la</strong> démarcheLa Ligue de l’enseignement possède une expérience considérab<strong>le</strong> en matière de soutien etd’accompagnement <strong>des</strong> programmes éducatifs, de sensibilisation et d’information sur <strong>le</strong>senjeux qu’el<strong>le</strong> s’approprie. La Ligue mène <strong>des</strong> actions autour de nombreux thèmes : l’égalité,<strong>la</strong> <strong>la</strong>ïcité, <strong>la</strong> citoyenneté, <strong>la</strong> culture, <strong>la</strong> solidarité internationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> sport, etc. Depuis 1992, el<strong>le</strong>a fait <strong>le</strong> choix de s’engager résolument en faveur <strong>des</strong> questions environnementa<strong>le</strong>s et plusgénéra<strong>le</strong>ment du développement durab<strong>le</strong>. Son adhésion à <strong>la</strong> PFCE est au croisement de sonengagement envers <strong>la</strong> solidarité internationa<strong>le</strong> et <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>.Objectifs de <strong>la</strong> démarcheDès <strong>le</strong>s années 1990, La Ligue a introduit <strong>le</strong>s enjeux environnementaux dans ses actionsd’éducation et de sensibilisation. El<strong>le</strong> approfondit dans <strong>le</strong>s années 2000 sa démarche à l’éco<strong>le</strong>,dans <strong>le</strong>s centres de loisirs, dans <strong>la</strong> réalisation d’outils pédagogiques et dans <strong>des</strong> campagnesd’actions :À l’éco<strong>le</strong>Depuis 2004, l’éducation à l’environnement <strong>pour</strong> un développement durab<strong>le</strong> est unecomposante essentiel<strong>le</strong> de <strong>la</strong> formation initia<strong>le</strong> 40 . Or, <strong>la</strong> Ligue de l’enseignement possèdedéjà une expérience d’accompagnement de démarches « d’éco-établissements ».Pendant plusieurs années el<strong>le</strong> a été partenaire du projet Eco-Eco<strong>le</strong>, un programme internationald’éducation à l’environnement. Les élèves, <strong>le</strong>s enseignants, <strong>la</strong> direction et <strong>le</strong>s personnelstravail<strong>le</strong>nt successivement sur cinq thèmes prioritaires : l’alimentation, <strong>la</strong> biodiversité, <strong>le</strong>sdéchets, l’eau et l’énergie. Aujourd’hui que de nombreux établissements se mobilisent <strong>pour</strong>mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> Agendas 21, La Ligue propose de <strong>le</strong>s accompagner dans cette démarche.En centre d’accueil permanentAfin d’ancrer <strong>la</strong> notion de développement durab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s « esprits », dans <strong>le</strong>s structures etdans <strong>le</strong>s pratiques, <strong>la</strong> Ligue développe <strong>le</strong> <strong>la</strong>bel CED Citoyenneté - Environnement - Développement.Basé sur un cahier <strong>des</strong> charges qui s’appuie sur <strong>le</strong>s directives officiel<strong>le</strong>s, trois objectifsont été identifiés :– promouvoir <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> et <strong>des</strong> comportements col<strong>le</strong>ctifs et individuels citoyens ;– chaque centre CED s’engage à mettre en œuvre un programme de gestion écologique età l’utiliser comme support pédagogique dans ses activités ;– <strong>le</strong> centre CED est un acteur du développement durab<strong>le</strong> de son territoire en privilégiant<strong>le</strong> maintien d’activités loca<strong>le</strong>s, socia<strong>le</strong>s, économiques et culturel<strong>le</strong>s.À <strong>la</strong> Ligue el<strong>le</strong>-mêmeUn Agenda 21 a été mis à l’étude en 2004, puis adopté en Juin 2007. L’é<strong>la</strong>boration du p<strong>la</strong>nd’action a été réalisée en commun : direction, instances représentatives du personnel et partenairestels que l’ADEME et Eco-Embal<strong>la</strong>ges. La PFCE a participé éga<strong>le</strong>ment au démarrage duprojet. Trois gran<strong>des</strong> finalités guident ce p<strong>la</strong>n d’actions :– <strong>la</strong> réduction <strong>des</strong> émissions de gaz à effet de serre ;– l’amélioration qualitative et quantitative de <strong>la</strong> consommation ;– <strong>le</strong> développement de nouvel<strong>le</strong>s activités en cohérence avec <strong>la</strong> démarche de développementdurab<strong>le</strong>. Le premier agenda 21 de <strong>la</strong> Ligue a pris effet en 2007, et prendra finen 2010.Activité :Crée en 1886, <strong>la</strong> Ligue de l’enseignementest un mouvementd’éducation popu<strong>la</strong>ire qui invite<strong>le</strong>s citoyens à s’associer dans<strong>la</strong> lutte contre <strong>le</strong>s inégalités, àdébattre et à être acteurs dans<strong>la</strong> cité. El<strong>le</strong> est composée de102 fédérations avec 2 millionsd’adhérents.Début de <strong>la</strong> démarcheenvironnement :L’environnement et <strong>le</strong> développementdurab<strong>le</strong> sont <strong>des</strong>composantes du projet éducatifde <strong>la</strong> Ligue depuis 1992. Outreson adhésion à <strong>la</strong> PFCE, el<strong>le</strong>adhère au Col<strong>le</strong>ctif français<strong>pour</strong> l’éducation à l’environnementvers un développementdurab<strong>le</strong> 38 ainsi qu’à Comité 21 39 ,et au col<strong>le</strong>ctif De l’Éthique surl’Étiquette.38 http://www.cfeedd.org39 Le Comité 21 ou Comité français <strong>pour</strong>l’environnement et <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong>,est une association à but non lucratif née en1995 <strong>pour</strong> faire vivre en France l’Agenda 21.40 Extrait de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire N°2004-110 du8-7-2004 DESCO A11, parue au BO : « Comptetenu de sa spécificité, l’environnement<strong>pour</strong> un développement durab<strong>le</strong> doitreposer sur <strong>des</strong> démarches pédagogiquesdiversifiées privilégiant <strong>des</strong> situationsconcrètes qui développeront chez <strong>le</strong>s élèves<strong>la</strong> sensibilité, l’initiative, <strong>la</strong> créativité, <strong>le</strong> sens<strong>des</strong> responsabilités et de l’action. Les sortiessco<strong>la</strong>ires sous toutes <strong>le</strong>urs formes (y compris<strong>le</strong>s c<strong>la</strong>sses de mer, de neige, <strong>le</strong>s c<strong>la</strong>ssesvertes…) constituent dans cette optiqueun cadre particulièrement favorab<strong>le</strong>. »25 43


Informer <strong>le</strong>s consommateursficheLa Ligue de l’enseignement (suite)Demain…Résultats de <strong>la</strong> démarcheLe programme CED Citoyenneté - Environnement - Développement a permis, <strong>la</strong> réalisation et <strong>le</strong>développement de partenariats et <strong>la</strong> <strong>la</strong>bellisation d’une quarantaine de centres d’accueil dec<strong>la</strong>sses et de séjours de découverte. La Ligue re<strong>la</strong>ie par ail<strong>le</strong>urs à l’éco<strong>le</strong> l’appel <strong>des</strong> enfants<strong>pour</strong> l’environnement 2008-2009, concours organisé par <strong>le</strong> WWF - France dans <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>sprimaires.La Ligue a réalisé ou diffusé, en partenariat avec d’autres structures, un certain nombre d’outilspédagogiques. Avec <strong>le</strong> WWF et <strong>le</strong> soutien <strong>des</strong> ministères de l’Education et de <strong>la</strong> Jeunesse,el<strong>le</strong> a créé un kit pédagogique sur l’empreinte écologique : P<strong>la</strong>nète enjeux, disponib<strong>le</strong> en Juin2009. La Ligue diffuse aussi, dans <strong>le</strong> cadre de son partenariat avec l’association GoodP<strong>la</strong>net,aux établissements de l’enseignement agrico<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Kit Posters de l’exposition Énergie soutenuepar <strong>le</strong> ministère de l’Éducation nationa<strong>le</strong> et <strong>le</strong> ministère de l’Écologie. Chaque kit est composéde 20 posters grand format avec <strong>des</strong> photographies accompagnées de légen<strong>des</strong> axées sur <strong>le</strong>squestions écologiques et socia<strong>le</strong>s.Enfin, <strong>la</strong> Ligue <strong>la</strong>nce <strong>des</strong> campagnes d’actions en partenariat. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>la</strong> campagne« Urgence climatique : chauffe qui peut ! » organisée par Agir <strong>pour</strong> l’environnement, dont<strong>la</strong> Ligue de l’enseignement est partenaire, avait en 2007-2008 <strong>pour</strong> ambition d’obtenir unerég<strong>le</strong>mentation contraignante limitant drastiquement <strong>le</strong>s émissions de CO 2 <strong>des</strong> véhicu<strong>le</strong>s particulierscommercialisés dès 2012 en Europe. La Ligue s’est aussi associée au WWF <strong>pour</strong>l’opération Earth Hour. L’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> citoyens de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète était invité à éteindre seslumières entre 20h30 et 21h30 <strong>le</strong> 28 mars 2009.Conclusion et démarche de progrèsLe <strong>la</strong>bel CED se développe et <strong>le</strong>s centres d’accueils permanents indépendants sont invités àdéposer <strong>des</strong> projets de <strong>la</strong>bellisation. La Ligue el<strong>le</strong>-même s’est fixée <strong>des</strong> objectifs de progrès.El<strong>le</strong> souhaite faire en sorte que <strong>le</strong> développement durab<strong>le</strong> et l’environnement soient mieuxintégrés au projet politique : « parce qu’ils ont <strong>le</strong>ur p<strong>la</strong>ce dans notre culture d’éducationpopu<strong>la</strong>ire, parce qu’ils permettent <strong>des</strong> pratiques de responsabilité active, soit à <strong>la</strong> Ligue, soiten partenariat avec d’autres, mais aussi, parce qu’ils font appel aux solidarités, tant dans notrepays, qu’entre <strong>le</strong> Nord et <strong>le</strong> Sud. (…) C’est éga<strong>le</strong>ment avoir l’ambition de généraliser <strong>des</strong> pratiqueset comportements internes à notre mouvement afin de ne pas s’en tenir seu<strong>le</strong>ment à<strong>des</strong> projets alibis ou exemp<strong>la</strong>ires <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s autres : choix énergétique, tri, fournisseurs restauration<strong>pour</strong> nos propres usages, dans <strong>la</strong> totalité de nos équipements. » La PFCE encourage etsoutien cette démarche et cette volonté d’approfondir <strong>le</strong>s engagements.Les défis sou<strong>le</strong>vés par <strong>la</strong> lutte contre <strong>le</strong> changement climatique, <strong>la</strong> préservation de<strong>la</strong> biodiversité ou encore <strong>le</strong> développement de l’agriculture biologique dépassent <strong>le</strong>sambitions du commerce équitab<strong>le</strong>. Néanmoins, cet état <strong>des</strong> lieux montre, en brisantcertaines idées reçues, que <strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> peuvent, à <strong>le</strong>ur échel<strong>le</strong>,contribuer à préserver notre environnement tout en soutenant <strong>le</strong> développementéconomique et humain.Lutter contre <strong>le</strong> changement climatiqueSi <strong>le</strong> transport aérien reste une problématique du commerce international en général,<strong>le</strong>s étu<strong>des</strong> de cas qui précèdent montrent qu’il existe <strong>des</strong> alternatives crédib<strong>le</strong>s tel<strong>le</strong>sque <strong>le</strong> bateau. El<strong>le</strong>s montrent que <strong>le</strong>s efforts de réduction doivent aussi porter surl’usage du transport routier, au Nord comme au Sud. Les acteurs ont aujourd’huiconscience que <strong>le</strong> principal poste d’émissions est <strong>le</strong> transport Nord-Nord. Ainsi,<strong>le</strong> choix <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de transport doit être au cœur de <strong>la</strong> réf<strong>le</strong>xion col<strong>le</strong>ctive <strong>pour</strong>tous <strong>le</strong>s acteurs <strong>des</strong> filières équitab<strong>le</strong>s.Réduire <strong>le</strong>s embal<strong>la</strong>gesL’impact environnemental de <strong>la</strong> fin de vie <strong>des</strong> produits - en particulier de <strong>le</strong>ursembal<strong>la</strong>ges - doit être pris en compte dès <strong>le</strong> stade de <strong>la</strong> conception. Cel<strong>le</strong>-cidoit comporter une phase de concertation de l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> parties prenantes(producteur, importateur, distributeur et consommateur) afin de <strong>le</strong>s responsabilisertout en répondant à <strong>le</strong>urs attentes. La réduction <strong>des</strong> embal<strong>la</strong>ges nécessite donc derepenser <strong>le</strong>s habitu<strong>des</strong> de consommation. L’amélioration de l’information <strong>des</strong>consommateurs, reste un enjeu crucial auquel doivent contribuer <strong>des</strong> politiquespubliques en faveur de <strong>la</strong> consommation responsab<strong>le</strong>.Protéger l’homme et son environnementLa protection de l’environnement implique tout autant <strong>le</strong> respect de <strong>la</strong> nature quede l’homme. Ainsi, de nombreuses initiatives montrent l’attachement du commerceéquitab<strong>le</strong> à intégrer <strong>la</strong> protection de <strong>la</strong> santé <strong>des</strong> travail<strong>le</strong>urs et <strong>des</strong> producteursdans sa démarche. L’utilisation de produits respectueux de <strong>la</strong> biodiversité et nonnocifs <strong>pour</strong> <strong>la</strong> santé humaine est un axe de progrès <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s acteurs du commerceéquitab<strong>le</strong>.Innover ensemb<strong>le</strong>Enfin, cet état <strong>des</strong> lieux montre que <strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong>, <strong>pour</strong> êtreplus efficaces, et proposer un modè<strong>le</strong> de développement durab<strong>le</strong>, doivent approfondir<strong>le</strong>s enjeux environnementaux. De nombreuses associations et institutions de <strong>la</strong>sphère publique et privée accompagnent déjà <strong>le</strong>s membres de <strong>la</strong> PFCE dans <strong>le</strong>ursdémarches de progrès.4445


En effet, c’est grâce à <strong>des</strong> partenariats fructueux, <strong>des</strong> mutualisations de moyens et <strong>des</strong>échanges de bonnes pratiques que nous innoverons ensemb<strong>le</strong> <strong>pour</strong> un développementdurab<strong>le</strong>.V. GLOSSAIREBiocoopLe réseau <strong>des</strong> magasins Biocoop, membre de <strong>la</strong> PFCE depuis 2003, a été créé il y a plusde 20 ans à l’initiative de consommateurs. Les magasins fonctionnent sous forme decoopératives et proposent <strong>des</strong> produits entièrement issus de l’agriculture biologique.Concernant <strong>le</strong> référencement de produits équitab<strong>le</strong>s, tous <strong>le</strong>s cafés et sucres sont bioet équitab<strong>le</strong>s.Afin de limiter <strong>le</strong>s impacts du transport aérien, Biocoop respecte <strong>la</strong> saisonnalité et <strong>la</strong> relocalisation<strong>des</strong> approvisionnements. Concernant <strong>le</strong> transport routier, <strong>le</strong> réseau disposede ses propres camions équipés de procédés de réfrigération Frigoblock qui permettentde réduire <strong>le</strong>s émissions de CO 2 par rapport aux camions frigorifiés traditionnels. Lesfilières d’approvisionnement utilisent <strong>le</strong>s énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s et <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> produitssont proposés en vrac, sans embal<strong>la</strong>ges.Un modè<strong>le</strong> <strong>pour</strong> demain ?AgrocarburantsCarburants qui proviennent de végétaux. Ils peuvent être un carburant alternatif(ex : éthanol, bio diesel) ou être mé<strong>la</strong>ngés aux carburants fossi<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> en réduire<strong>la</strong> consommation. Ils font l’objet de critiques sur <strong>le</strong>ur concurrence en termes deconsommation d’espace avec <strong>des</strong> productions vivrières nécessaires à l’alimentation.Analyse de cyc<strong>le</strong> de vieMéthode normalisée (ISO 14040) qui permet d’évaluer <strong>le</strong>s impacts environnementauxpotentiels d’un produit tout au long de son cyc<strong>le</strong> de vie : extraction ou production<strong>des</strong> matières premières, transformation, distribution, utilisation, fin de vie, et<strong>le</strong> transport entre chacune de ces étapes.BiodiversitéIssue de milliards d’années d’évolution, <strong>la</strong> biodiversité est l’interaction de l’ensemb<strong>le</strong><strong>des</strong> éléments du vivant (écosystèmes, espèces, gènes). El<strong>le</strong> est en érosion rapide, etau rythme de 27 000 espèces éliminées chaque années, 30 % auront disparuesd’ici 2050. Une convention internationa<strong>le</strong> sur <strong>la</strong> diversité biologique a été signée à Rioen 1992. La France a adoptée une stratégie nationa<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> biodiversité en 2004.Changement climatiqueL’utilisation de combustib<strong>le</strong>s fossi<strong>le</strong>s (pétro<strong>le</strong>, gaz, charbon) a multiplié par deux <strong>le</strong>sémissions de gaz à effet de serre (GES) au cours du XX e sièc<strong>le</strong>, entraînant un changementclimatique, qui <strong>pour</strong>rait être de 3°C en moyenne avant 2100. Les pays signataires<strong>des</strong> protoco<strong>le</strong>s de Kyoto (1997) s’engagent à réduire <strong>le</strong>urs émissions de GES de 5,2%par rapport à 1990. La France a <strong>pour</strong> objectif de <strong>le</strong>s diviser par deux d’ici 2050.46Energie Renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>Les 5 famil<strong>le</strong>s <strong>des</strong> énergies renouve<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s sont :– l’énergie so<strong>la</strong>ire (<strong>le</strong> so<strong>la</strong>ire photovoltaïque : production d’é<strong>le</strong>ctricité à partir de <strong>la</strong>lumière du so<strong>le</strong>il ; <strong>le</strong> so<strong>la</strong>ire thermique : production d’eau chaude sanitaire, utilisation<strong>pour</strong> <strong>le</strong> chauffage essentiel<strong>le</strong>ment) ;– l’énergie éolienne (el<strong>le</strong> peut être utilisée de deux manières : soit par <strong>la</strong> conservationde l’énergie mécanique ; soit par <strong>la</strong> transformation en énergie é<strong>le</strong>ctrique) ;– l’énergie hydraulique (l’énergie mise en jeu lors du dép<strong>la</strong>cement ou de l’accumu<strong>la</strong>tiond’un fluide incompressib<strong>le</strong> tel<strong>le</strong> que l’hui<strong>le</strong>, l’eau douce ou l’eau de mer) ;– <strong>la</strong> géothermie (production d’énergie par <strong>la</strong> cha<strong>le</strong>ur du sous-sol, pouvantservir au chauffage ou à <strong>la</strong> production d’é<strong>le</strong>ctricité) ;47


41 www.manicore.com/documentation/serre/gaz.htlm de Jean-Marc JancoviciDéfinitions d’Adéquations : www.adequations.org/spip.php?rubrique20– et <strong>la</strong> biomasse (regroupe <strong>le</strong> bois énergie, <strong>la</strong> biogaz et <strong>le</strong>s biocarburants).Ce dernier moyen fait l’objet récemment de critiques sur l’impact qu’une tel<strong>le</strong> méthodeentraîne sur <strong>la</strong> production de ces végétaux au détriment <strong>des</strong>productions vivrièresnécessaire à <strong>la</strong> sécurité alimentaire <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions mais n’ayant pas <strong>la</strong> mêmeattractivité commercia<strong>le</strong>.Empreinte écologiqueEl<strong>le</strong> calcu<strong>le</strong> <strong>la</strong> pression qu’exercent <strong>le</strong>s humains sur <strong>la</strong> biosphère, en mesurant <strong>la</strong>surface productive nécessaire à une popu<strong>la</strong>tion <strong>pour</strong> sa consommation de ressourceset l’absorption <strong>des</strong> déchets qu’el<strong>le</strong> produit. La p<strong>la</strong>nète a une capacité de productionmoyenne disponib<strong>le</strong> de 1,8 hectare par humain (<strong>pour</strong> une popu<strong>la</strong>tion de6,5 milliard de personnes), alors que l’empreinte écologique moyenne dépasse 2,3 ha.Un Européen consomme 5 ha, un Nord-Américain près de 10 ha, un Sahélien moinsde 0,7 ha.Gaz à Effet de Serre 41Un gaz à effet de serre est un gaz présent dans l’atmosphère terrestre et qui intercepte<strong>le</strong>s infrarouges émis par <strong>la</strong> surface terrestre. Les deux principaux gaz responsab<strong>le</strong>sde l’effet de serre sont <strong>la</strong> vapeur d’eau (H 2 O) et <strong>le</strong> gaz carbonique (CO 2 ).Il en existe beaucoup d’autres. Ces gaz ont <strong>des</strong> sources naturel<strong>le</strong>s mais l’hommeajoute sa part et a augmenté <strong>le</strong>ur concentration dans l’air de manière significative.C’est du reste <strong>pour</strong> ce<strong>la</strong> que, comme <strong>pour</strong> <strong>le</strong> CO 2 , <strong>le</strong> méthane et <strong>le</strong> protoxyde d’azotesont pris en compte dans <strong>le</strong>s accords internationaux et <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> de Kyoto.Publications de <strong>la</strong> PFCE ou de ses membresVI. BIBLIOGRAPHIE<strong>Commerce</strong> équitab<strong>le</strong> et environnement, n°12 de mars 2009 d’Équité, bul<strong>le</strong>tind’éducation au commerce équitab<strong>le</strong> de <strong>la</strong> Fédération Artisans du Monde.Mémento 2008, Étude comparée de différents systèmes de garantie, Ma<strong>la</strong>ndain Eugénie,Parmentier C<strong>la</strong>ire et Pons Benoit-Joseph , avril 2008, PFCE.Sites InternetProgramme <strong>des</strong> Nations Unies <strong>pour</strong> <strong>le</strong> Développement :http://www.undp.org/french/Programme <strong>des</strong> Nations Unies <strong>pour</strong> l’Environnement : http://www.unep.orgSite officiel de <strong>la</strong> Commission Européenne : http://ec.europa.eu/index_en.htmSite officiel du GIEC : http://www.ipcc.ch/Site officiel du FMI : http://www.imf.org/Site officiel de l’OMS : http://www.who.int/Site officiel de l’OMC : http://www.wto.org/Site officiel de WWF : http://www.wwf.fr/Portail de l’action du PNUD <strong>pour</strong> <strong>le</strong> changement climatique :http://www.undp.org/climatechange/Site officiel de <strong>la</strong> CCNUCC : http://unfccc.int/Publications officiel<strong>le</strong>s en ligne4ème rapport du GIEC : http://www.ipcc.ch/ipccreports/ar4-wg3.htmTexte de <strong>la</strong> CCNUCC, version française :http://unfccc.int/resource/docs/convkp/convfr.pdfTexte du protoco<strong>le</strong> de Kyoto, version française :http://unfccc.int/portal_francophone/essential_background/kyoto_protocol/status_of_ratification/items/3346.phpRapport mondial sur <strong>le</strong> développement humain2007/2008 du PNUD :http://hdr.undp.org/en/media/hdr_20072008_fr_overview8.pdfAutresDéveloppement durab<strong>le</strong> et solidarité internationa<strong>le</strong>, Yveline Nico<strong>la</strong>s, juin 2006,Adéquations.<strong>Guide</strong> <strong>Bonnes</strong> <strong>Pratiques</strong>, GERES, novembre 2008.Le commerce équitab<strong>le</strong> en France en 2007, GRET, PFCE, MAEE, 2008.4849


P<strong>la</strong>te-<strong>Forme</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong> Équitab<strong>le</strong>La P<strong>la</strong>te-<strong>Forme</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong> (PFCE) est une association de loi 1901à but non lucratif, col<strong>le</strong>ctif national de concertation visant à défende et àpromouvoir <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> en France.Créé en 1997, <strong>la</strong> PFCE regroupe aujourd’hui une quarantaine d’organisationsd’envergure nationa<strong>le</strong> engagées dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> qui souhaitent construireensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong> secteur, <strong>le</strong> développer tout en préservant <strong>le</strong>s engagements fondamentauxdu commerce équitab<strong>le</strong>. Parmi ces organisations, on distingue <strong>des</strong> importateursgrossistes et détail<strong>la</strong>nts, <strong>des</strong> réseaux de distributeurs, <strong>des</strong> associationsde promotion et de certification, <strong>des</strong> ONG d’appui au Sud et de p<strong>la</strong>idoyer et <strong>des</strong>opérateurs de tourisme équitab<strong>le</strong>. Les membres de <strong>la</strong> PFCE participent à <strong>la</strong> créationet au développement de nouvel<strong>le</strong>s filières économiques avec <strong>des</strong> organisations deproducteurs dans <strong>le</strong>s pays du Sud. Par <strong>le</strong>urs réseaux respectifs, ils représentent plusde 600 structures dans toute <strong>la</strong> France.Les acteurs économiques regroupés au sein de <strong>la</strong> PFCE sont <strong>des</strong> organisations spécialiséesen commerce équitab<strong>le</strong> (100% <strong>des</strong> activités d’importation, de vente ou <strong>des</strong>ervices) et/ou engagés dans <strong>des</strong> champs complémentaires (agriculture biologique).Toutes <strong>le</strong>s organisations membres du col<strong>le</strong>ctif s’engagent à respecter <strong>le</strong>sprincipes fondamentaux du commerce équitab<strong>le</strong> énoncés dans <strong>la</strong> charte de <strong>la</strong>PFCE et à faire évaluer <strong>le</strong>urs pratiques régulièrement par <strong>le</strong>urs pairs.Les membres de <strong>la</strong> PFCE sont :Alter EcoAlter MundiAlthéaneArtisal-AspalArtisanat SelArtisans du So<strong>le</strong>il – EchoppeBiocoopBio Equitab<strong>le</strong>Boutic EthicForest Peop<strong>le</strong>CCFD-Terre SolidaireChrétiens en Monde RuralCroq’NatureEcocertEqui’solEthnik.orgEthiquab<strong>le</strong>EthosEquitéEquiTerreFair P<strong>la</strong>net (Tudo Bom et Ethishirt)Fédération Artisans du MondeGuayapi TropicalHandicap InternationalIdeoIngénieurs sans frontièresLa Compagnie du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>La Ligue de l’enseignementLa Route <strong>des</strong> SensLi<strong>la</strong>h DistributionLycée Saint FélixMax Have<strong>la</strong>ar FrancePeau EthiqueSagecoSignaléthiqueSira KuraSolidar’MondeTourisme et Développement SolidaireVejaYamana50


illustrations et graphisme © amélie clément www.lilichkaia.com<strong>Commerce</strong> équitab<strong>le</strong> et environnement :une alliance <strong>pour</strong> un développement durab<strong>le</strong>Pour plus d’informations :P<strong>la</strong>te-<strong>Forme</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong> Équitab<strong>le</strong>www.commercequitab<strong>le</strong>.orgp<strong>la</strong>te-forme@commercequitab<strong>le</strong>.orgCette publication a été financée avec <strong>la</strong> participationde l’ADEME et de <strong>la</strong> Fondation du Crédit CoopératifImprimé sur papier 100% recycléP<strong>la</strong>te-<strong>Forme</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong> Équitab<strong>le</strong>61 rue de <strong>la</strong> Chapel<strong>le</strong>, 75018 Paris

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