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LA RECUPERATION DE CHALEUREN AVICULTURERETOUR D’EXPERIENCED’ELEVEURS UTILISATEURSCe rapport présente <strong>le</strong>s principaux résultats issus d’enquêtes menées auprès d’aviculteurs :- L’enquête posta<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> conduite d’avril à juil<strong>le</strong>t 2012 par l’ITAVI, et <strong>le</strong>s Chambresd’agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire et <strong>de</strong> Bretagne sur <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>vages équipés <strong>de</strong> récupérateurs<strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur.- L’enquête annuel<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s résultats technico-économiques <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>vages <strong>de</strong> volail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chairpar <strong>le</strong>s chambres d’agriculture du Grand-Ouest.Dylan CHEVALIER, Christian NICOLAS, Gérard AMAND,Marie-Laure CLOAREC, Antoine DE LA MORINIERE et Elodie DEZAT


LE DEVELOPPEMENT DES RECUPERATEURS DE CHALEUR EN AVICULTURE,UNE HISTOIRE RECENTELa hausse du prix <strong>de</strong> l’énergie est <strong>de</strong>venue une réel<strong>le</strong> problématique <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs <strong>de</strong> volail<strong>le</strong>s.Le prix du propane rendu é<strong>le</strong>vage a atteint rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s niveaux é<strong>le</strong>vés passant <strong>de</strong> 600 € en2006 à plus <strong>de</strong> 900 €/t en 2012. Utilisé <strong>pour</strong> <strong>le</strong> chauffage <strong>de</strong>s bâtiments, cette source d’énergiefossi<strong>le</strong> constitue en effet à présent <strong>le</strong> premier poste <strong>de</strong> charge variab<strong>le</strong> <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>veurs, avec <strong>de</strong>sdépenses pouvant atteindre jusqu’à 35% du total <strong>de</strong>s coûts opérationnels. La consommationmoyenne <strong>de</strong> propane en production <strong>de</strong> volail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chair standard et certifiées est d’environ7,6 kg/m²/an, soit une dépense <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20.000 € par an <strong>pour</strong> un é<strong>le</strong>vage <strong>de</strong> 3.000 m².La récupération <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur par échangeur air-air permet <strong>de</strong> diminuer sensib<strong>le</strong>ment la factureénergétique, tout en améliorant <strong>le</strong>s conditions d’é<strong>le</strong>vage <strong>de</strong>s volail<strong>le</strong>s. Beaucoup d’é<strong>le</strong>veurs ont ainsifait <strong>le</strong> choix d’investir, souvent accompagnés financièrement par <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s publiques voire privées,<strong>pour</strong> équiper <strong>le</strong>urs bâtiments <strong>de</strong> ses systèmes. Parallè<strong>le</strong>ment, <strong>de</strong> nouveaux appareils fontprogressivement <strong>le</strong>ur apparition sur <strong>le</strong> marché. Au final on estime aujourd’hui que 20% du parcnational <strong>de</strong> bâtiments <strong>de</strong> volail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chair standard et certifiées sont équipés.Retour sur <strong>le</strong>s éléments marquants du développement <strong>de</strong> ces systèmes :2008-2009 : Diffusion <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s essais auprès <strong>de</strong> la filière :artic<strong>le</strong>s, plaquettes et organisation <strong>de</strong> portes-ouvertes au sein <strong>de</strong>sé<strong>le</strong>vages équipés <strong>le</strong>s premiers essais montrent une économie <strong>de</strong>gaz qui peut atteindre 25%. Début du développement <strong>de</strong>srécupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur sur <strong>le</strong> terrain. L’ITAVI et <strong>le</strong>s chambresd’agriculture du Grand-Ouest mettent en place une enquête <strong>de</strong> suivi<strong>de</strong>s prix en é<strong>le</strong>vage.2012 : réalisation <strong>de</strong>l’enquête posta<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>auprès <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>veurs équipés.Hausse majeure du prix dupropane.2006 2007 2008 2009 2010 2011 20122006-2007 : Lancement <strong>de</strong>s premiers essais enFrance <strong>de</strong> récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur en é<strong>le</strong>vages<strong>de</strong> volail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chair par l’équipe d’ingénieursavico<strong>le</strong>s CRAPL-CRAB-ITAVI sur prototypesSystel. Publication d’un premier référentiel sur <strong>le</strong>sconsommations d’énergie directes et indirectes<strong>de</strong>s bâtiments avico<strong>le</strong>s.2009 : lancement du programme d’ai<strong>de</strong> publiquePPE et développement <strong>de</strong>s plans d’ai<strong>de</strong>s privéesau sein <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> production avico<strong>le</strong>sfrançaises. Arrivée progressive sur <strong>le</strong> marché <strong>de</strong>nouveaux modè<strong>le</strong>s <strong>de</strong> récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>urLE FONCTIONNEMENTEn phase <strong>de</strong> démarrage, <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment d’airminimum nécessaire <strong>pour</strong> évacuer l’humidité et <strong>le</strong>s gazproduits se situe entre 0,5 et 1 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif.Cette opération, particulièrement l’hiver, refroiditl’ambiance, et <strong>le</strong> chauffage est souvent sollicité <strong>pour</strong>maintenir la température. Ainsi, pendant <strong>le</strong>s 10 premiersjours d’é<strong>le</strong>vage, <strong>pour</strong> 30.000 poussins, une températureextérieure <strong>de</strong> 10°C et un renouvel<strong>le</strong>ment d’air <strong>de</strong> 0,7 m3/h/kg, la cha<strong>le</strong>ur dissipée par la ventilation minimum estestimée à 4.100 kWh, soit l’équiva<strong>le</strong>nt <strong>de</strong> 300 kg <strong>de</strong>propane.


L’utilisation d’un système <strong>de</strong> récupération <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur par échangeur d’air permet <strong>de</strong> limiter cesdéperditions d’énergie <strong>pour</strong> réchauffer l’air frais extérieur avant <strong>de</strong> l’introduire dans <strong>le</strong> bâtiment. Lerenouvel<strong>le</strong>ment d’air minimum du bâtiment est alors assuré par l’échangeur(s) en pré<strong>le</strong>vant unepartie <strong>de</strong> la cha<strong>le</strong>ur contenue dans l’air extrait du poulail<strong>le</strong>r, <strong>pour</strong> la transférer à l’air neuf entrant.Un poulail<strong>le</strong>r statique équipé d’échangeurs récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur se comporte alors endémarrage comme un bâtiment dynamique. Si l’échangeur est installé sur un bâtiment à ventilationdynamique, il est dans ce cas intégré dans <strong>le</strong>s groupes <strong>de</strong> ventilation classiques en fonction <strong>de</strong> sacapacité à renouve<strong>le</strong>r (débit). L’air neuf est réchauffé par la conjonction <strong>de</strong> 2 phénomènes : lacha<strong>le</strong>ur sensib<strong>le</strong> (<strong>le</strong> transfert <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur se fait par convection au travers <strong>de</strong>s parois d’échange <strong>de</strong>l’appareil (plaques ou tubes). A noter qu’il n’y a pas<strong>de</strong> contact direct ou <strong>de</strong> mélange entre <strong>le</strong>s 2 massesd’air), et <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsation (ilspeuvent se produire en sortie d’échangeur, selon <strong>le</strong>sconditions <strong>de</strong> température interne et externe, et lacharge en eau <strong>de</strong> l’air intérieur. L’eau en passant <strong>de</strong>l’état gazeux à l’état liqui<strong>de</strong> libère alors <strong>de</strong>s calories).On distingue <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> récupérateurs <strong>de</strong>cha<strong>le</strong>ur : <strong>le</strong>s échangeurs à plaques (<strong>le</strong>s plusrépandus actuel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> secteur avico<strong>le</strong>) et <strong>le</strong>séchangeurs à tubes.Fonctionnement d’un échangeur <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur air/airL’efficacité thermique d’un échangeur <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur est souvent calculée sur la cha<strong>le</strong>ur sensib<strong>le</strong> parsouci <strong>de</strong> simplicité en utilisant la formu<strong>le</strong> : (air neuf réchauffé – air frais extérieur) / (air ambiantdans <strong>le</strong> bâtiment – air frais extérieur). Par exemp<strong>le</strong>, <strong>pour</strong> une température ambiante (air viciéévacué) <strong>de</strong> 30°C, une température extérieure (air neuf aspiré) <strong>de</strong> 2°C, et une température d’airneuf réchauffé <strong>de</strong> 18°C, <strong>le</strong> ren<strong>de</strong>ment <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s débits air vicié et air neuf i<strong>de</strong>ntiques est <strong>de</strong> (18 – 2)/ (30 – 2) = 57%.Pour é<strong>le</strong>ver d’un °C la température d’un m 3 d’air, il faut 0,34 W. Il est ainsi possib<strong>le</strong> <strong>de</strong> calcu<strong>le</strong>rl’énergie restituée dans <strong>le</strong> poulail<strong>le</strong>r par un échangeur(s) <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>pour</strong> un débitconstant <strong>de</strong> 6.000 m 3 /h (entrée air neuf) et un gain <strong>de</strong> température <strong>de</strong> 15°, l’énergie restituée sur24 heures <strong>de</strong> fonctionnement est <strong>de</strong> 735 kWh, soit l’équiva<strong>le</strong>nt <strong>de</strong> 52 kg <strong>de</strong> propane. De cetteéconomie <strong>de</strong> propane, il faut déduire la consommation é<strong>le</strong>ctrique du système. Dans ces conditions, 1kWh é<strong>le</strong>ctrique consommé permet <strong>de</strong> restituer environ 33 kWh sous forme <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur.Les facteurs d’efficacité <strong>de</strong>s récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur sont <strong>le</strong>s suivants :• La surface d’échange (dimension du bloc et écartement entre plaques en sortie et en entrée)• La vitesse <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> l’air : plus <strong>le</strong> débit augmente<strong>pour</strong> une même surface d’échange, plus faib<strong>le</strong> est <strong>le</strong>gain <strong>de</strong> température• Les turbu<strong>le</strong>nces <strong>de</strong> l’air dans l’échangeur (forme <strong>de</strong>splaques ou <strong>de</strong>s tubes)• L’encrassement par <strong>le</strong>s poussières (filtre en sortie airvicié et lavage régulier en cours <strong>de</strong> lot sont préconisés)• L’épaisseur du matériau et sa conductivité thermique(en W/(K.m) : cuivre 390, aluminium 237, acier 60 etPVC 0,17.Dispositifs d’ai<strong>de</strong> publique :Le Plan <strong>de</strong> Performance Energétique 2009-2013 accompagne <strong>le</strong>s investissements d’économie et <strong>de</strong>production d’énergie. Les récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur peuvent bénéficier d’une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 40% dumontant HT investi sous réserve <strong>de</strong> réaliser en amont un diagnostic énergétique <strong>de</strong> l’exploitation et<strong>de</strong> déposer un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong> comp<strong>le</strong>t au cours <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d’appels à projets définisdans chaque région. Pour tout renseignement, contactez <strong>le</strong>s services <strong>de</strong> la DDT(M) <strong>de</strong> votredépartement et/ou vos conseil<strong>le</strong>rs <strong>de</strong>s chambres d’agriculture et <strong>de</strong> l’ITAVI.


LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUETE ANNUELLE DES CHAMBRESD’AGRICULTURE DU GRAND-OUESTQue dit l’enquête avico<strong>le</strong> ? Diminution <strong>de</strong>sdépenses <strong>de</strong> chauffage : oui. Amélioration<strong>de</strong>s performances : pas si net.Une extraction <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’enquêteavico<strong>le</strong> 2010/2011 a été réalisée <strong>pour</strong>observer l’impact <strong>de</strong>s échangeurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ursur <strong>le</strong>s performances <strong>de</strong>s volail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chair. 46bâtiments ont été renseignés comme étantéquipés d’échangeurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur. Ils sontsitués en Bretagne, Pays <strong>de</strong> la Loire, Deux-Sèvres et dans l’Orne. Les échangeurs ont étéprincipa<strong>le</strong>ment mis en service en 2009 et2010.1. Comparaison <strong>de</strong>s bâtimentséquipés aux bâtiments non équipésDe nombreuses combinaisons d’équipementssont rencontrées. Afin d’étudier <strong>le</strong>sperformances technico-économiques, <strong>le</strong>sbâtiments ont été regroupés en gran<strong>de</strong>scatégories et comparés « toutes choses éga<strong>le</strong>spar ail<strong>le</strong>urs », en production <strong>de</strong> pou<strong>le</strong>t(bâtiment à ventilation monolatéra<strong>le</strong> Coloradoavec canons intérieurs et pipettes) et enproduction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (bâtiment statique àlanterneau, avec radiants régulab<strong>le</strong>s etpipettes).Pou<strong>le</strong>t standard, bâtiment ColoradoDans l’échantillon, 35 lots ont été conduitsavec échangeurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur. L’âge moyen <strong>de</strong>sbâtiments est <strong>de</strong> 20 ans <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s bâtimentsavec échangeurs et 16,5 ans <strong>pour</strong> <strong>le</strong>sbâtiments non équipés. Nous ne notons pas <strong>de</strong>différence significative <strong>de</strong>s performancestechniques liées aux échangeurs dans notreéchantillon. Par contre, une diminution <strong>de</strong>22% <strong>de</strong>s consommations <strong>de</strong> gaz est bienobservée.Din<strong>de</strong>, bâtiment statiqueLa production <strong>de</strong> din<strong>de</strong> est étudiéeuniquement dans <strong>le</strong>s bâtiments <strong>de</strong> typestatique à lanterneau avec 20 lots conduitsavec échangeurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur. L’âge moyen <strong>de</strong>sbâtiments est <strong>de</strong> 26 ans dans <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux cas.Nous ne notons pas non plus <strong>de</strong> différencesignificative <strong>de</strong>s performances techniques liéesaux échangeurs dans notre échantillon.Comme <strong>pour</strong> l’exemp<strong>le</strong> précé<strong>de</strong>nt, nousobservons une diminution <strong>de</strong> 32% du postegaz en quantité et en dépense.Marge poussin aliment (base 100: enquête avico<strong>le</strong>)2. Evolution <strong>de</strong>s performances dans<strong>le</strong>s bâtiments équipésPour chaque bâtiment, <strong>le</strong>s performances <strong>de</strong>slots abattus entre 2008 et 2011 ont étécomparées aux données <strong>de</strong> l’enquête avico<strong>le</strong>en base 100. Les performances ont ainsi étépositionnées avant et après mise en place <strong>de</strong>séchangeurs, et <strong>le</strong>ur évolution observée. Lesbâtiments sé<strong>le</strong>ctionnés sont ceux <strong>pour</strong><strong>le</strong>squels suffisamment <strong>de</strong> lots sont répertoriésavant et après mise en place <strong>de</strong> l’échangeur.Seu<strong>le</strong>ment 16 bâtiments ont ainsi pu êtreétudiés.Il est globa<strong>le</strong>ment diffici<strong>le</strong> d’observer unimpact <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> l’échangeur sur<strong>le</strong>s performances. Ainsi, dans l’échantillon 9bâtiments voient la marge poussin alimentdiminuer et 7 <strong>le</strong>ur marge augmenter. Laprincipa<strong>le</strong> difficulté <strong>pour</strong> analyser <strong>le</strong>s résultatsvient du fait que <strong>de</strong> nombreux autres facteursont une influence : changement <strong>de</strong> souche,alourdissement <strong>de</strong>s carcasses, modification <strong>de</strong>contrat… Néanmoins, nous pouvons dire quenous ne voyons pas d’amélioration ou <strong>de</strong>dégradation significative <strong>de</strong>s résultats.1601401201008060402001 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16Evolution <strong>de</strong> la marge poussin aliment <strong>de</strong> seizebâtiments, avant et après mise en placed’échangeurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>urConclusionSi la diminution <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>chauffage est bien observée lorsque <strong>le</strong>sbâtiments sont équipés <strong>de</strong> récupérateurs <strong>de</strong>cha<strong>le</strong>ur, nous n’observons néanmoins pasd’amélioration flagrante <strong>de</strong>s résultatstechnico-économiques <strong>de</strong>s volail<strong>le</strong>s. Leséchantillons étant réduits, il est nécessaire <strong>de</strong>considérer ces observations comme <strong>de</strong>s points<strong>de</strong> repère. L’échantillon <strong>de</strong>viendraprobab<strong>le</strong>ment plus important dans <strong>le</strong>s annéesqui viennent avec <strong>le</strong> développement dunombre <strong>de</strong> bâtiments équipés dans l’enquête,ce qui permettra sans doute <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>stendances.AvantAprès


LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUETE NATIONALE CHAMBRESD’AGRICULTURE/ITAVIUne enquête posta<strong>le</strong> a été réalisée entre avri<strong>le</strong>t juil<strong>le</strong>t 2012 auprès <strong>de</strong>s aviculteurs françaiséquipés <strong>de</strong> récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur. L’objectifétait <strong>de</strong> réaliser un premier bilan d’utilisation<strong>de</strong> ces systèmes en France, d’évaluer <strong>le</strong>urseffets sur <strong>le</strong>s économies d’énergie, l’ambiance,la litière et <strong>le</strong>s performances techniques, et <strong>de</strong>faire <strong>le</strong> point sur <strong>le</strong>s conditions d’usage etproblèmes rencontrés. L’enjeu était <strong>de</strong>disposer <strong>de</strong> références sur l’efficacité <strong>de</strong> cessystèmes mais aussi d’envisager <strong>de</strong>saméliorations <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur installation et/ou <strong>de</strong> <strong>le</strong>urutilisation.tout <strong>le</strong> territoire français (37 départementsconcernés), mais avec une dominance sur <strong>le</strong>Grand-Ouest <strong>de</strong> la France en touteconcordance avec la réalité <strong>de</strong> la localisation<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>vages avico<strong>le</strong>s (notamment en volail<strong>le</strong>s<strong>de</strong> chair).Situationgéographique<strong>de</strong>sexploitationsenquêtéesLa méthodologie employée :La métho<strong>de</strong> choisie consistait à enquêter <strong>de</strong>sé<strong>le</strong>veurs ayant plus <strong>de</strong> 6 mois <strong>de</strong> recul. Unéchantillon <strong>de</strong> 795 é<strong>le</strong>vages équipés a pu êtreconstitué grâce aux données issues <strong>de</strong>senquêtes <strong>de</strong>s chambres d’agriculture duGrand-Ouest et <strong>de</strong> l’ITAVI, et avec <strong>le</strong> concours<strong>de</strong>s équipementiers Lead Leroy Concept,Systel, Elva et Big Dutchmann. Unquestionnaire comportant 138 questions aainsi été réalisé puis envoyé par courrier aumois d’avril 2012. Une relance posta<strong>le</strong> a étéeffectuée en mai et juil<strong>le</strong>t <strong>pour</strong> augmenter <strong>le</strong>taux <strong>de</strong> retour. Plus <strong>de</strong> 50 appelstéléphoniques ont éga<strong>le</strong>ment été passés <strong>pour</strong>compléter <strong>de</strong>s questionnaires remplispartiel<strong>le</strong>ment. Le questionnaire comprenaitplusieurs chapitres <strong>pour</strong> décrire <strong>le</strong>sinstallations (exploitation, bâtiment,récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur, éléments <strong>de</strong>sécurité, types d’accessoires, coûts…) puiscaractériser <strong>le</strong> niveau d’efficacité <strong>de</strong>s appareils(énergie, ambiance, résultats techniques,comportement <strong>de</strong>s animaux, charges…), enpréciser <strong>le</strong>s modalités d’utilisation (pilotage,mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement, nettoyage) etévaluer <strong>le</strong> niveau <strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>veurs(problèmes rencontrés, appréciations…). Lelogiciel d’enquêtes SPHINX a été utilisé <strong>pour</strong>saisir <strong>le</strong>s données et réaliser <strong>de</strong>s analysessimp<strong>le</strong>s (croisements <strong>de</strong> critères 2 à 2,moyennes, fréquences et répartitions). Lelogiciel <strong>de</strong> statistiques R a éga<strong>le</strong>ment étéutilisé <strong>pour</strong> effectuer <strong>de</strong>s analyses multivariées(effet <strong>de</strong> l’interaction <strong>de</strong> plusieursvariab<strong>le</strong>s).Les caractéristiques <strong>de</strong> l’échantillon :Au final <strong>le</strong> taux <strong>de</strong> retour a atteint 25%,soit 201 questionnaires exploitab<strong>le</strong>s.Cette tail<strong>le</strong> d’échantillon permet <strong>de</strong> dégager<strong>de</strong>s résultats statistiquement fiab<strong>le</strong>s. Il estconstitué <strong>de</strong> 197 exploitations réparties surCes exploitations hébergent au total 470bâtiments dont 331 sont équipés <strong>de</strong>récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur, soit 70%. Lesbâtiments équipés sont plutôt vétustes(moyenne d’âge <strong>de</strong> 19 ans) mais <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veursenquêtés ont jugé la qualité <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur étanchéitéet <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur isolation comme bonne à excel<strong>le</strong>ntedans 82% <strong>de</strong>s cas.17% <strong>de</strong>s bâtiments ont moins <strong>de</strong> 10 ans.Par ail<strong>le</strong>urs, 53% <strong>de</strong>s bâtiments présententune ventilation <strong>de</strong> type dynamique, et 42%sont <strong>de</strong> type statique (5% non renseignés).Plus <strong>de</strong> 24% <strong>de</strong>s bâtiments ont bénéficié d’unerénovation énergétique dans <strong>le</strong>s 4 <strong>de</strong>rnièresannées (amélioration <strong>de</strong> l’étanchéité, <strong>de</strong>l’isolation, du chauffage et/ou dynamisation <strong>de</strong>la ventilation) avec <strong>le</strong> soutien <strong>de</strong>s plansd’ai<strong>de</strong>s publiques (PPE) et privées(organisations partenaires). Ces différentsconstats suggèrent que la majeure partie <strong>de</strong>sbâtiments <strong>de</strong> l’échantillon s’avèrent en effetplutôt bien isolés et étanches, et viennentconfirmer <strong>le</strong>s réponses <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>veurs.


Les récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur sontaujourd’hui présents au sein <strong>de</strong>sdifférents secteurs <strong>de</strong> production(volail<strong>le</strong>s futures reproductrices,volail<strong>le</strong>s reproductrices enmultiplication, volail<strong>le</strong>s <strong>de</strong> chairstandard, certifiées et label, canardsprêts à gaver) et <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>sespèces avico<strong>le</strong>s. L’échantilloncomporte 49% <strong>de</strong> pou<strong>le</strong>ts, 41% <strong>de</strong>din<strong>de</strong>s, 5% <strong>de</strong> canards et 4% <strong>de</strong>pinta<strong>de</strong>. Ceci indique que <strong>le</strong>séchangeurs air-air ont été plébiscités<strong>pour</strong> répondre aux différentessituations et problématiques d’é<strong>le</strong>vagemême dans <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> bâtiments nonchauffés.Plusieurs modè<strong>le</strong>s et marques <strong>de</strong>récupérateurs ont été re<strong>le</strong>vés dansl’échantillon (ERC, PRC 180, PRC 31, LLC,ELVA, AGROSUPPLY, PLETTENBURG etEARNY). Il ressort que <strong>le</strong>s 3 appareils ERC500, PRC 180 et LLC sont <strong>le</strong>s plus représentésavec respectivement 37%, 35% et 21% <strong>de</strong>l’échantillon. Ces modè<strong>le</strong>s ont donc uneinfluence accrue sur <strong>le</strong>s résultats générauxobtenus. Il existe <strong>de</strong>s écarts <strong>de</strong> performancesentre modè<strong>le</strong>s. Toutefois, <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s raisonsévi<strong>de</strong>ntes <strong>de</strong> respect <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>sdonnées commercia<strong>le</strong>s, nous avons fait <strong>le</strong>choix dans ce <strong>document</strong>, <strong>de</strong> ne présenter <strong>le</strong>sdonnées que <strong>pour</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’échantillon,sans distinction <strong>de</strong>s résultats <strong>pour</strong> chaquemodè<strong>le</strong>.La plupart <strong>de</strong>s systèmes étudiés dansl’enquête ont été installés en 2011 (49%). Ilressort que <strong>de</strong>puis 2009, <strong>le</strong> nombred’installation a fortement progressé.Le dimensionnement <strong>de</strong>s récupérateurs peutêtre défini selon <strong>de</strong>ux indicateurs : <strong>le</strong> débitd’air et la surface d’échange installés. Dansnotre échantillon <strong>le</strong> dimensionnement moyenavoisine respectivement 10 m 3 /h par m² <strong>de</strong>bâtiment, et 0,26 m² par m² <strong>de</strong> bâtiment. Desdisparités relatives existent entre productionsselon notamment <strong>le</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>bâtiment. A noter que <strong>le</strong> dimensionnement <strong>de</strong>srécupérateurs installés dans <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>vages <strong>de</strong>volail<strong>le</strong>s label <strong>de</strong> notre échantillon est trèsfaib<strong>le</strong> (attention : effectif restreint <strong>de</strong>seu<strong>le</strong>ment 4 é<strong>le</strong>vages). La raison est simp<strong>le</strong> :un seul échangeur était installé dans un <strong>de</strong>spignons du bâtiment.Catégories <strong>de</strong> productions avico<strong>le</strong>s rencontrées dansl’échantillon et répartition en %Dimensionnement <strong>de</strong>s récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur sur<strong>le</strong>s bâtiments avico<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’échantillon : répartition<strong>de</strong>s débits (en m 3 /h) et surfaces d’échange (m²)installés par productionNous avons choisi <strong>de</strong> retenir <strong>pour</strong> notre calcul<strong>de</strong> débit, <strong>le</strong> débit théorique <strong>de</strong>s ventilateursqui font entrer l’air réchauffé à l’intérieur dubâtiment. Concernant la surface d’échange,nous avons considéré qu’il s’agissait <strong>de</strong> lasurface <strong>de</strong> matériau d’échange (surfaced’un(e) plaque/tube multiplié(e) par <strong>le</strong> nombre<strong>de</strong> plaques/tubes). Il est à souligner que, <strong>pour</strong><strong>le</strong>s équipementiers qui mentionnent cetteindication, notre métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul confirme<strong>le</strong>s surfaces d’échange indiquées sur <strong>le</strong>splaquettes commercia<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s constructeursconcernés.


Les principaux résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> :L’enquête a permis <strong>de</strong> dégager la perceptionque peuvent avoir <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs utilisateurs, <strong>de</strong>l’évolution <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs consommations d’énergie,<strong>de</strong>s conditions d’ambiance et <strong>de</strong>s résultatstechnico-économiques après installation <strong>de</strong>séchangeurs. La question posée était lasuivante : « <strong>de</strong>puis que vous avez mis enplace vos récupérateurs c’est moins bien,stab<strong>le</strong> ou mieux ». Puis lorsqu’il était possib<strong>le</strong><strong>de</strong> répondre, <strong>le</strong> questionnaire <strong>de</strong>mandait unchiffrage <strong>de</strong>s évolutions à la baisse ou à lahausse <strong>de</strong> ces différents indicateurs.L’impact <strong>de</strong>s récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur sur<strong>le</strong>s consommations <strong>de</strong> gazConcernant <strong>le</strong> gaz, on observe que 88% <strong>de</strong>sé<strong>le</strong>veurs ont constaté une diminution <strong>de</strong> <strong>le</strong>urconsommation <strong>de</strong> gaz après installation <strong>de</strong>ssystèmes.Beaucoup d’é<strong>le</strong>veurs ont effectué unerénovation <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs bâtiments dans <strong>le</strong>s 4<strong>de</strong>rnières années avec <strong>de</strong>s conséquencesprobab<strong>le</strong>s sur la maîtrise <strong>de</strong>s consommations<strong>de</strong> gaz. Réalisés au cours <strong>de</strong> la même pério<strong>de</strong>que l’installation <strong>de</strong> récupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur,ces travaux <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la coque, duchauffage ou <strong>de</strong> la ventilation, pouvaientlimiter considérab<strong>le</strong>ment la précision <strong>de</strong>sévolutions chiffrées indiquées par <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veursenquêtés, et notamment surestimer l’effet <strong>de</strong>srécupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur. Le questionnaire adonc été réalisé <strong>de</strong> tel<strong>le</strong> sorte que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurspuissent décrire <strong>le</strong>urs travaux, et nous <strong>le</strong>uravons en outre <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> séparer autantque possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s données issues <strong>de</strong>srécupérateurs <strong>de</strong> cha<strong>le</strong>ur seuls. On constateau final un écart très faib<strong>le</strong>, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 3%,entre <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux groupes, qui indique <strong>le</strong> bonniveau <strong>de</strong> fiabilité <strong>de</strong>s données col<strong>le</strong>ctées surcet indicateur <strong>de</strong> performance.Indication du sens <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>sconsommations <strong>de</strong> gaz par <strong>le</strong>s utilisateurs selon laproduction (fréquence <strong>de</strong>s réponses)Si on considère l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s réponses« stab<strong>le</strong> » (chiffrage à 0) et <strong>le</strong>s réponses« mieux » avec chiffrage, <strong>le</strong>s évolutions <strong>de</strong>consommation <strong>de</strong> gaz après installation<strong>de</strong>s échangeurs correspon<strong>de</strong>nt enmoyenne à -28%.Effet <strong>de</strong> la rénovation énergétique sur <strong>le</strong>sconsommations <strong>de</strong> gazEn complément, si on élimine <strong>le</strong>s réponses« stab<strong>le</strong>s » <strong>pour</strong> ne considérer que <strong>le</strong>sé<strong>le</strong>veurs ayant pu chiffrer <strong>le</strong>urs économies,l’évolution moyenne <strong>de</strong> la consommations’établit alors à -32%.Appréciation <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s consommations <strong>de</strong>gaz par <strong>le</strong>s utilisateurs classés par productionAppréciation <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s consommations <strong>de</strong>gaz par <strong>le</strong>s utilisateurs ayant répondu « mieux »,classés par production


Merci aux équipementiers et aux é<strong>le</strong>veurs ayant répondu aux enquêtes, ainsi qu’auxcollègues <strong>de</strong>s chambres d’agriculture du Grand-Ouest et <strong>de</strong> Bourgogne, et <strong>de</strong> l’ITAVI Sud-Estet Sud-Ouest. Merci à la DRAAF <strong>de</strong> Bretagne <strong>pour</strong> son appui. Merci à Marie-Laure CLOAREC etAntoine DE LA MORINIERE qui ont réalisé la saisie <strong>de</strong>s données et <strong>le</strong>ur analyse dans <strong>le</strong> cadre<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs stages en entreprise.Avec <strong>le</strong> soutien financier <strong>de</strong> : Crédits photos :CRAPL, CRAB, ITAVI, Equipementiers et Avipô<strong>le</strong> FormationRéalisation : Chambre régiona<strong>le</strong> d’agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire. Edition : Septembre 2012

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