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Hommes/ femmes, mode d'emploi... Les Business Angels: ils font ...

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Paul Kumpen: “Je ne crois pas dans les business angelsqui ne viennent que pour l’argent.”Paul Kumpen est à la tête du groupe Kumpen, une entreprise de construction traditionnelle(bâtiments, construction industrielle, routes) avec une division spécialisée en tunnels. PaulKumpen est aussi président de la Chambre Flamande de Commerce et d’Industrie et membre ducomité de direction de la Vlaams Economisch Verbond, dont il a été vice-président pendant huitans. Il y a un an et demi, Paul Kumpen a décidé de devenir business angel dans un entrepriselimbourgeoise qui produit des cadres pour vélo. Il s’est engagé avec passion dans sa nouvellemission. Avec enthousiasme, il nous raconte les changements qu’il a contribué à apporter.Paul Kumpen: “Le jeune entrepreneur avec qui je collabore est un vrai self-made-man, qui, àl’âge de 28 ans, dirige une entreprise de 23 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 100millions de BEF. L’entreprise dispose d’une base solide, grandit rapidement et présente de bellespossibilités de croissance. Avant mon arrivée, elle n’était pas particulièrement en demande demoyens supplémentaires. L’entreprise présentait cependant un certain nombre de points faibles.Son approche commerciale n’était pas optimale et elle manquait de stratégie d’avenir claire. Bref,il fallait adopter une approche plus professionnelle.” Quels changements l’entreprise a t-elleconnus depuis l’arrivée du business angel? Paul Kumpen: “ Nous avons mis sur pied un planstratégique pour être présents sur les marchés suivants: le Benelux, la France, l’Europegermanophone, la Scandinavie, la Grande-Bretagne et l’Irlande. Deuxièmement, nous avonsdécidé d’améliorer notre notoriété et de donner plus de rayonnement à notre produit par unlogo et une couleur de base uniforme. J’ai immédiatement établi un lien avec mon équipe devoitures de courses et couplé les deux. <strong>Les</strong> couleurs de base des vélos et celles de l’équipe decourse sont les mêmes. Nous sponsorisons une équipe de coureurs cyclistes aux mêmescouleurs... Voici plusieurs projets sur lesquels, en tant que business angel, je peux apporter unevaleur ajoutée.”N’y a-t-il donc pas eu d’apport financier? Paul Kumpen: “Non, ce jeune entrepreneur avaitsurtout besoin qu’on le sécurise et qu’on le soutienne. Il voulait avoir quelqu’un d’expérience àses côtés, quelqu’un qui pouvait réfléchir avec lui, construire avec lui, et, de cette façon, luidonner une assurance supplémentaire. Lors d’une décision importante, une deuxième opinionapporte toujours plus de sécurité.”L’apport le plus important de Paul Kumpen se situe sur le plan du conseil et du management.Paul Kumpen: “Nous nous sommes attachés tout à la fois aux structures de l’entreprise, à sonadministration et à sa logistique. Nous avons aussi adapté la production et engagé toute une sériede personnes. Mais il faut aborder les choses avec beaucoup de prudence, sans perdre de vue lesaspects sociaux et psychologiques. Mon conseil est le suivant: ne pas taper sur l’homme, mais surle ballon! Vous devez partir d’une approche de groupe et ensuite seulement aborder lespersonnes de façon individuelle, répartir les responsabilités... Cela n’est pas toujours facile. Vousne devez pas oublier que vous avez affaire à une entreprise familiale qui, il y a cinq ans, réalisaitun chiffre d’affaires de 15 millions. Avec la croissance, les règles du jeu deviennent de plus enplus complexes. Autrefois, les particuliers se promenaient dans l’atelier de production. Cela n’estévidemment plus possible! Nous nous sommes aussi occupés de l’adaptation de l’infrastructure:une salle d’exposition dans les couleurs de l’entreprise, un agrandissement de notre atelier deproduction, la construction de nouveaux bureaux, une salle de réunion, l’aménagement d’unparking... En outre, j’ai appris à mon partenaire à dire “non”, même pour des projets importants,quand nous n’étions pas encore prêts. La croissance doit se faire de façon contrôlée.”Quelle structure a-t-elle été choisie? Paul Kumpen: “Nous avons fondé une société de gestion,intégrant une unité de production et une unité commerciale. Cette dernière est pour 50% entreles mains de la société de gestion et pour l’autre moitié dans celles de deux autres business angels,qui à leur tour pourront apporter leur savoir-faire, leurs contacts...”Paul Kumpen est clairement un passionné. ”Si vous n’êtes pas passionné, ce n’est pas la peined’être business angel.” ajoute-t-il. “Un business angel qui ne se soucie que de ce qu’il peut gagnerest condamné à échouer... On doit apporter une valeur ajoutée et jouer le rôle d’un conseillerqui ne coûte pas cher à l’entreprise. Pourquoi ne partageriez-vous pas tout votre savoir-faire ettoute votre expérience? Cela ne peut que faire le plus grand bien à votre investissement.”Un business angelqui ne se soucie quede ce qu’il peutgagner est condamnéà échouer.7BBL Entreprise - N°133 - juin 2001

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