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Cliquez - Institut Technique de l'AVIculture

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VolailleSVers une gestion efficace<strong>de</strong>s litières,<strong>de</strong> l’approvisionnementaux techniques d’élevage avicoleCHAMBRE D'AGRICULTUREBRETAGNECHAMBRE D'AGRICULTUREPAYS PAYS DE DE LA LA LOIRE LOIRECHAMBRE D'AGRICULTUREAQUITAINE


lever les truies en groupes sur litièrevec lobligation <strong>de</strong> loger les truiesgestantes en groupes, les btimentsavec litière paillée ont repris <strong>de</strong> lintért Des aménagements récentspermettent doptimiser les conditions <strong>de</strong> travailLa litière s’associe avec les principauxmo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conduite et d’alimentation<strong>de</strong>s truies (taille <strong>de</strong>s groupes, équipementsd’alimentation). Dans les réalisationsrécentes, la prise en compte<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail a influencé<strong>de</strong>s choix techniques pour faciliter lepaillage et le curage. Logement <strong>de</strong>s truiesen groupes sur litièrelimentation lauge, petits groupesvec un batanc, les truies sont séparées lauge au moment du repasLa longueur du batanc est variable ici batanc long vec cet aménagement,il est nécessaire <strong>de</strong> pouvoir bloquer les truies pendant le raclageRéfectoirecouretteL’alimentation <strong>de</strong>s truies à l’augedans <strong>de</strong>s bâtiments paillés, en petits Le logement réfectoire-courette surgroupes avec une séparation par <strong>de</strong>s litière s’accommo<strong>de</strong> principalementbat-flanc est un sys-tème peu développédans <strong>de</strong>s projets récents. On Avec ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> logement, les truiesd’une disposition sur un seul rang.peut rencontrer ce type d’équipement sont classiquement divisées en 2 à 3dans <strong>de</strong>s bâtiments anciens.groupes par ban<strong>de</strong>. (schéma 1)SCHMA 1 : DENN DE CE LLE DE E RECRECREE ©CRABRéglementation bientre et litièrepour les truiesLa réglementation fournit <strong>de</strong>s éléments générau pour lélevage <strong>de</strong>s truiesen groupes, complétés ou précisés par <strong>de</strong>s documents du ministère <strong>de</strong>lagriculture notes <strong>de</strong> service, va<strong>de</strong>mecum La réglementation ne spécifie pas<strong>de</strong> mesures particulières pour lélevage sur litière, les dispositions minimalesdurée <strong>de</strong> présence en groupe, surface par animal, sappliquant au mme titreque pour le logement sur caillebotisuelques dispositions sont essentielles pour la conception du btiment :} Les truies et les cochettes sont élevées en groupe pendant une pério<strong>de</strong>débutant quatre semaines après la saillie et sachevant une semaine avant ladate prévue pour la mise bas} La superficie minimale totale <strong>de</strong>space libre est <strong>de</strong> , mcochette et, mtruie Lorsque la taille <strong>de</strong>s groupes est <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> si individus, lasuperficie <strong>de</strong>space libre doit tre accrue <strong>de</strong> ais elle peut tre réduite<strong>de</strong> pour <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> quarante individus ou davantage Lélevagesur litière permet doffrir, par la seule présence <strong>de</strong> la paille, les matièresmanipulables qui sont réglementairement obligatoires pour les truies etcochettes en groupesLes réfectoires sont disposés sur unegran<strong>de</strong> longueur afin <strong>de</strong> limiter lenombre <strong>de</strong> rangées nécessaires, etfaciliter la manipulation <strong>de</strong> la litière.Des barrières divisent la travée enautant <strong>de</strong> cases que nécessaire.La zone paillée est un couloir <strong>de</strong> 3 à 4mètres <strong>de</strong> large. La hauteur du quaisur lequel sont situés les réfectoirespar rapport au sol <strong>de</strong> la zone pailléeest compris entre 25 et 50 cm, selonle mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la litière.Le paillage est réalisé entre 2 fois parsemaine et une fois toutes les 2 semaines.La fréquence <strong>de</strong> curage du fumierest variable. On distingue <strong>de</strong>ux situations:} le système est utilisé uniquementen verraterie : le fumier sera accumulépendant toute la durée <strong>de</strong> présence<strong>de</strong>s truies (généra-lement 3à 4 semaines), ou curé une fois pendantcette pério<strong>de</strong>.} le système est utilisé en verrateriegestanteou uniquement en gestante: la fréquence moyenne <strong>de</strong> curageest <strong>de</strong> 30 jours, avec cependant unevariabilité importante entre 7 et 90jours entre chaque évacuation dufumier.DC, distributeurautomatique <strong>de</strong>concentréPlusieurs aménagements récents ontcombiné l’alimentation au DAC avecla litière. La conduite <strong>de</strong>s truies associéeavec ce mo<strong>de</strong> d’alimentationconsiste à loger <strong>de</strong> grands groupes,classiquement <strong>de</strong> 60 à 250 truies.Une station d’alimentation est utiliséepour 40 à 60 truies. La conduite peutêtre en groupe « statique » et dansDans le cadre <strong>de</strong> ce projetun document similairea été rédigé pourla production porcine,n’hésitez pasà le comman<strong>de</strong>r auprès<strong>de</strong> l’ifip@ifip.asso.frwww.ifip.asso.frou <strong>de</strong>s Chambresd’agriculture <strong>de</strong> Bretagneet <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire(voir comité <strong>de</strong> rédactionen fin <strong>de</strong> la brochure).ce cas, un groupe <strong>de</strong> truies correspondgénéralement à une ban<strong>de</strong>. Letroupeau peut être conduit en groupe© CRAB©CRABEn réfectoirecourette, les truies peuvent sisoler dans le réfectoireCeluici sert préférentiellement <strong>de</strong> zone <strong>de</strong> couchage La hauteur du quai dépend du type <strong>de</strong> litière : accumulée ou racléeone <strong>de</strong> repos, aire <strong>de</strong> déection raclée, stations dalimentation,les zones <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> lanimal sont séparéesListe <strong>de</strong>s abréviations :CH 4 : méthaneCO 2 : dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carboneEPC : Effluents Peu Chargés°F : <strong>de</strong>gré Français qui exprime la dureté <strong>de</strong> l’eauGMQ : Gain Moyen QuotidienH 2 S : hydrogène sulfuréIC : Indice <strong>de</strong> ConsommationItavi : <strong>Institut</strong> <strong>Technique</strong> <strong>de</strong> l’AvicultureK 2 O : potasseLux : unité <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l’éclairementMS : Matière SècheN, P, K : azote, phosphore, potassiumNa : sodiumNH 3 :ammoniacNH 4+: ammoniumP 2 O 5 : phosphateTH : Titre Hydrotimétrique ou dureté <strong>de</strong> l’eauVMC : Ventilation Mécanique ContrôléeCrédits photos : Chambres d’agriculture <strong>de</strong> Bretagne (CRAB), <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire (CRAPL), <strong>de</strong> Dordogne, <strong>de</strong> l’Eure et Loire (CA 28), <strong>de</strong> Vendée (CA 85) ; ITAVIEdition septembre 2012 – La reproduction totale ou partielle <strong>de</strong> ce document sans autorisation préalable est interdite.


SommaireLes litières : contexte2[ approviSionnement ]Substrats utilisés comme litière, disponibilité et besoins 3Fiche1Fiche2Fiche3Fiche4Fiche5Fiche6Fiche7Quels approvisionnements privilégier pour assurer son autonomie en litière ?9Les pailles11récupérer les menues pailles13Les copeaux et sciures 14Utiliser du miscanthus15autres matériaux alternatifs17echange paille/fumier 19 [ Sanitaire ]Fiche8Fiche9Fiche10Fiche11La litière21La qualité du poussin et <strong>de</strong> l’aliment 23prévenir les troubles digestifs pour maîtriser la dégradation <strong>de</strong>s litières25Décontamination du bâtiment et mesures <strong>de</strong> biosécurité 29Qualité et consommation <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> boisson en aviculture33[ aDDitifS ]Fiche12Des produits additifs pour améliorer la tenue <strong>de</strong>s litières ?35[ Bâtiment ]Fiche13Fiche14Fiche15Gestion <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluie et <strong>de</strong> lavage39Dites non à l’humidité <strong>de</strong>s litières en optimisant la régulation <strong>de</strong> l’ambiance 41economiser la litière en bétonnant le sol 44[ travaiL ]Fiche16mise en place et ajout <strong>de</strong> litières47Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire1


LLes litières :contextealitièreutiliséeenélevageapourrôleprincipald’assurerleconfort<strong>de</strong>sanimauxparl’isolationthermique,l’absorption<strong>de</strong>l’humiditéetlaprévention<strong>de</strong>spathologiesElleintervientégalementsurlecomportementanimal;sescaractéristiquesjouentunrôleimportantsurlesperformances<strong>de</strong>sanimaux,laqualité<strong>de</strong>l’airetletravail<strong>de</strong>l’éleveurLesprincipauxutilisateurssontlesfilièresavicolesetbovines,etdansunemoindremesurelafilièreporcineCecipeutentraîner<strong>de</strong>sconcurrencesentrefilières,parfoisausein<strong>de</strong>lamêmeexploitationDanslafilièreavicole,<strong>de</strong>sinquiétu<strong>de</strong>squantàl’approvisionnementenlitièrese font sentir En effet, les copeaux sont <strong>de</strong> plus en plus réutilisés dans lesfilièresbois-énergieLapaille,dontlesren<strong>de</strong>mentspeuventêtrepénalisésparlesaléasclimatiquesvoient<strong>de</strong>plusenplussedévelopperd’autresutilisations:enfouissementdanslessols,combustiondans<strong>de</strong>schaudièresàbiomasse,utilisationcommematériauxd’isolationdanscertainesconstructionsCeciengendreàlafois<strong>de</strong>sproblèmesd’approvisionnementet<strong>de</strong>coûtpourleséleveurs,d’autantplusquelesgisements<strong>de</strong>paillesontparfoiséloignés<strong>de</strong>slieuxd’utilisationcommelitièreFaceàcesconsidérations,ilestnécessaire<strong>de</strong>répondreàlaquestionsuivante:comment mieux gérer les litières avec moins <strong>de</strong> matériaux, tout en maîtrisantles dégagements gazeux, le bien-être, les pathologies <strong>de</strong>s animaux et la gestiondu travail sur l’atelier.©CA85Différents matériaux peuvent constituer les litières avicoles2Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ approvisionnement ]Substrats utilisés comme litière, disponibilitéetbesoinsLes productions avicoles et porcinessontutilisatrices<strong>de</strong>litière,à<strong>de</strong>s<strong>de</strong>grésdiversDesinquiétu<strong>de</strong>ssefontaujourd’hui sentir quant à l‘approvisionnement<strong>de</strong> matériaux pour leslitières,notammentdansl’OuestLes raisons en sont les suivantes :paille : pénuries conjoncturelles(aléasclimatiques),utilisationdanslesfilièresénergétiquesouenfouissementpour maintenir le taux <strong>de</strong>matièreorganique<strong>de</strong>ssols De plus, un certain nombre d’éleveursne disposent pas <strong>de</strong>s surfacessuffisantesencéréalesàpailleetsontdonccontraints<strong>de</strong>s’approvisionneràl’extérieurCopeaux et sciures : utilisationdanslesfilièresénergétiquesDes problèmes d’approvisionnementet <strong>de</strong> coût semblent ainsi se profilerpourleséleveurs,d’autantplusquelesgisements <strong>de</strong> matériaux sont parfoiséloignés<strong>de</strong>slieuxd’utilisationcommelitière Ces dix <strong>de</strong>rnières années, lecoûtdupostelitièreadoubléLes matériaux utilisésLes paillesLespailles <strong>de</strong> céréalesconstituentlapremièresource<strong>de</strong>litièreEllessontle plus souvent disponibles localement,maispeuventégalementvenird’autres régions voire <strong>de</strong> l’étranger,et apportées entières ou broyéesElles sont majoritairement utiliséesenélevage<strong>de</strong>porcs,oùlespailles<strong>de</strong>blé,d’orgeet<strong>de</strong>triticalereprésententprès <strong>de</strong> 80 % <strong>de</strong>s substrats utilisés(tableau1)Des pailles <strong>de</strong> pois, avoine, colza oumaïs peuvent également être utilisées,mais elles le sont toujours enassociationavec<strong>de</strong>lapaille<strong>de</strong>bléLes pailles <strong>de</strong> colza sont assez peuutiliséescommelitière,bienquecelasoittechniquementpossible Elles présentent une moins bonne<strong>de</strong>nsitéquelespailles<strong>de</strong>céréales Lemo<strong>de</strong><strong>de</strong>récoltepeutêtreunensilage<strong>de</strong>sfanessèches;ledélaid’attentepeutêtreassezlongpourbienlaissersécherlestiges(3semainesselonlesconditionsmétéorologiques)> Fiche 2 - PaillesLa menue paille est constituée <strong>de</strong>déchets rejetés par les grilles <strong>de</strong> lamoissonneuse-batteuseCelle-cidoitêtreéquipéed’unmatérielspécifiquepour récupérer les menues paillesCematérielestcoûteux,etaugmenteladuréeduchantier<strong>de</strong>moissonCependant,cematériausemblebienadapté à l’utilisation comme litière,notammentpourlesvolailles> Fiche 3 - Menues paillesporcs sur pailleen début d’engraissementTABLEAu1: renDementS moyenS en paiLLeDe DiverSeS CULtUreSCultureLes résidus du boisLatransformationduboisgénère<strong>de</strong>scoproduits:écorce,grume,plaquette,sciure, copeaux… La production <strong>de</strong>produitsconnexesestimportante:en2008,celareprésentait8,7millions<strong>de</strong>tonnesutiliséesdansl’industrie<strong>de</strong>latrituration(5millions<strong>de</strong>tonnes),leschaufferies collectives et individuelles(autour<strong>de</strong>2millions<strong>de</strong>tonnes);ren<strong>de</strong>ment (tmS/ha)Blé(paille) 5Orge(paille)Triticale(paille)Colza(paille)Blé,colza(menuepaille)3à46à72à51à2Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire©CRAPL3


[ approvisionnement ]©CRAPAysDELALOIRESource : enquête avicole 2007 et porcineUne diversité <strong>de</strong> litière utiliséeen aviculturel’utilisation comme litière animale(copeaux et sciure) est donc en faitassezmo<strong>de</strong>steune attention particulière doit êtreportéeaudépoussiéragedumatériau,ainsiqu’àl’absence<strong>de</strong>traitementduboisEn production bovine par exemple,les particules trop fines <strong>de</strong>s sciurescollentàlamamelleetentraînentlaprolifération <strong>de</strong> coliformes ainsi quel’apparition<strong>de</strong>mammitescliniquesLa plupart <strong>de</strong> ces matériaux possè<strong>de</strong>ntunebonnecapacitéd’absorption,ainsi qu’un pouvoir abrasif intéressantenproduction<strong>de</strong>volaillespourlaqualité<strong>de</strong>spattesDestraitementspeuventêtreréaliséssurcescoproduits:Le bouchonnage;lesbouchonsontunebonnecapacitéd’absorption> Fiche 6 - Autres matériaux Les ensemencements (micro-organismes) pour orienter lespopulationsbactériennesetlesfermentations> Fiche 4 - Copeaux et SciuresEnélevage<strong>de</strong>porcs,lasciureestplusrarementutilisée Ellepeutl’êtreencoucheprofon<strong>de</strong>oufineDesdifficultés,liéesàlagran<strong>de</strong>diversité<strong>de</strong>sproduits,sontparfoisrencontrées:ainsi,letaux<strong>de</strong>matièresèchepeutvarier<strong>de</strong>50à90%GRAPhIquE1: prinCipaLeS LitièreS UtiLiSéeS100 %80 %60 %40 %20 %0 %Din<strong>de</strong>Porc charcutierLin et chanvreBouchonsSciureCopeauxPailleautres substratsD’autresmatériauxpeuventêtreutilisés,enfonction<strong>de</strong>leurdisponibilitéà proximité <strong>de</strong>s élevages Ils le sontleplussouventenproductionavicole,oùlesvolumesnécessairesparateliersontmoinsimportantsqu’enproductionbovineouporcineLessousproduits<strong>de</strong> plantes textiles ou <strong>de</strong> lapapeteriepeuventêtre<strong>de</strong>sanas<strong>de</strong>linou chènevottes <strong>de</strong> chanvre, qui correspon<strong>de</strong>ntauxrésidus<strong>de</strong>différentesétapesdutraitement<strong>de</strong>splantes Le pouvoir d’absorption <strong>de</strong> ces litièresestélevé,maislecoûtpeutlimiterleurutilisation> Fiche 6 - Autres matériauxLe miscanthus est une graminéepérenne(15à20ans),utiliséecommebiocombustible, pouvant égalementservir <strong>de</strong> litière Le ren<strong>de</strong>ment est<strong>de</strong>15tMs/haàpartir<strong>de</strong>la5 e annéeL’implantation est coûteuse, ce quilimitesonutilisationLepanicérigé,ou switchgrass, est cultivé pour lesmêmes<strong>de</strong>stinations> Fiche 5 - MiscanthusBesoins etdisponibilitéLes besoins en litièreLesproductionsavicolesconcernéespar l’utilisation <strong>de</strong> litière sont lesvolailles <strong>de</strong> chair, les poulettes etpoules pon<strong>de</strong>uses plein air, les palmipè<strong>de</strong>sen prégavage ainsi que lesvolaillesreproductricesContrairementauxautresproductionsanimales,ilexisteunegran<strong>de</strong>diversitédanslesmatériauxutiliséscommesupport<strong>de</strong>litièreenavicultureEn production avicole (tableau 2), lapaillebroyéeestmajoritairementutiliséeet les copeaux sont égalementtrèsconsommésLes autres litières alternatives sontutilisées<strong>de</strong>manièreplusanecdotiqueEn production porcine (tableau 3),l’élevage sur litière est assez peu4 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


présent En post-sevrage, lesplacessurlitièreaccumuléesontpassées<strong>de</strong>12%à7%entre2001et2008En engraissement, 7 % <strong>de</strong>s placessontsurlitièreunregaind’intérêtestcependant constaté pour les truiesgestantes, où la mise aux normesbien-être<strong>de</strong>struies,quisetraduitparlamiseengroupe<strong>de</strong>struiesgestantes,permetplusfacilementd’utiliser<strong>de</strong>ssystèmesavecpailleTABLEAu2: BeSoinS en Litière en proDUCtionDe voLaiLLeS De Chair en kG/m²/LotproductionpouletstandardDin<strong>de</strong>médiumpoulet labelPaillebroyée 4,5kg/m²/lot 9,8 6,8Copeaux 5,9 10,5 /Paillebroyée+copeaux4,9et2,2 6,1et6,4 /pinta<strong>de</strong>standard6(5,8kgenpailleentière)source:enquêteavicoleLes productions herbivores sontfortes consommatrices en litièresLesbovinsconsommentenmoyenne760 kg par animal et par an, 87 %d’entreeuxsontélevéssurlitièreLesmatériauxutiliséscommelitièresont majoritairement <strong>de</strong>s pailles <strong>de</strong>céréalesL’élevagesursciureencoucheprofon<strong>de</strong>aquasimentdisparudupaysage<strong>de</strong>sbâtimentsporcinsquelquesbâtimentsaveccouchefine<strong>de</strong>sciureontétéaménagésaudébut<strong>de</strong>s années 2000, essentiellementdans<strong>de</strong>sélevagesayantunproblème<strong>de</strong>gestion<strong>de</strong>seffluentsLa sciure permet en effet un abattement<strong>de</strong> l’azote important dès lebâtimentd’élevage,etproduitunfumierfacilementexportablePrèsdutiers<strong>de</strong>sexploitationslaitièresfrançaisessesituentenBretagneetPays<strong>de</strong>laLoireLalitièreestutiliséepour le logement <strong>de</strong>s animauxaux différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> productionDesvariationsdanslesquantités<strong>de</strong>litièreutiliséesdépen<strong>de</strong>ntdutype<strong>de</strong>logement, <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déjectionsainsiquedutempspasséenbâtimentLapaillepeutégalementêtreutiliséedansl’alimentation<strong>de</strong>sanimauxIl faut enfin prendre en compte lespetits ruminantsLessystèmescaprinsduGrandOuestsont caractérisés par <strong>de</strong>s troupeauxayant <strong>de</strong>s tailles supérieures à lamoyennenationaleLeschèvresontpeuaccèsàl’extérieuretsontdoncfortementconsommatrices<strong>de</strong>paille,bienqu’unregaind’intérêtpourlepâturagesoitobservéTABLEAu3: QUantitéS moyenne De paiLLepar animaL en proDUCtion porCineLitièreaccumuléetruie gestantekg/truie/100j237(<strong>de</strong>166à309)En production ovine, la pério<strong>de</strong>d’agnelage est consommatrice enpaille, avec un paillage quotidienpourassurerunebonnehygièneainsiqu’unconfort<strong>de</strong>sanimaux Les quantités moyennes observéessont<strong>de</strong>130kgparovinet315kgparcaprinLesdifférencessefontprincipalementselonladuréed’hébergementporc charcutierkg/porc/110j96(<strong>de</strong>63à130)Litièreraclée 121(<strong>de</strong>88à155) 54(<strong>de</strong>31à77)CARTE1:Le DifférentieL entre DiSponiBiLitéet BeSoin en paiLLeS eSt trèS ContraStéSeLon LeS réGionSRégions :autosuffisantesen paillestout juste autosuffisantesen paillesdéficitairesen paillesSource : Agreste 2009La consommation <strong>de</strong> pailles pour l’élevage en Bretagne et pays <strong>de</strong> la Loireest estimée à 3 millions <strong>de</strong> tonnes.Source : Agreste 2009Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire5


[ approvisionnement ]©FAuRE*source:Agreste2009agneaux Label rougeEn plus, il est nécessaire <strong>de</strong> prendreen compte la consommation <strong>de</strong>copeauxetautresmatériauxpourleslitièresLes besoins totaux sont importantset certaines régions sont tout justeautosuffisantesenpaille,notammentdansleGrandOuest(carte1)Les gisements<strong>de</strong> litièreTABLEAu4: QUantitéS De paiLLepotentieLLement réCoLtaBLeS en BretaGneet payS De La LoireCultureSurface (ha)*ren<strong>de</strong>ment pailleretenu (tmS/ha)Gisementrécoltable (t)Blé 666900 5 3334500seigle 1870 7 13090Orge 136050 3,5 476175Avoine 19050 3 57150Triticale 104120 7 728840totaL céréales 927 990 4 609 755Colza 87385 3 262155La production <strong>de</strong> paillesLessurfacesencéréalesimplantéesserépartissentmajoritairemententrele blé (72%), l’orge (15%) et le triticale(11%)Engisementrécoltable,lapaille<strong>de</strong>bléreprésente72%,letriticale16%etl’orge10%silegisement<strong>de</strong>paillespotentiellementrécoltablesapuêtreestimé(tableau4),ilestdifficile<strong>de</strong>connaîtrelapartréellementrécoltéeIl est raisonnable <strong>de</strong> penser que larécolte<strong>de</strong>lapaillesesitueautour<strong>de</strong>80 à 95 % <strong>de</strong>s surfaces dans nosrégionsCecireprésenterait<strong>de</strong>3,7à4,4millions<strong>de</strong>tonnes<strong>de</strong>paillesLa fourniture encopeaux et sciureCemarchéestassezpeustructuré,lerecensementdugisementdifficile,etlenombred’interlocuteursimportantAuniveau<strong>de</strong>l’approvisionnement,laforêtprivéeesttrèsmorceléeEn2001,1,1million<strong>de</strong>propriétairespossédaient au moins 1 ha <strong>de</strong> forêtL’offre<strong>de</strong>coproduitsduboisesttrèsliéeàla<strong>de</strong>man<strong>de</strong>enboisLes produits connexes <strong>de</strong> scierie et<strong>de</strong>sindustriesduboissontconstitués<strong>de</strong>s écorces, sciures, copeaux, plaquettes…Certainsproduitspeuventparailleurscontenir<strong>de</strong>sadjuvantschimiquesL’agriculture n’est pas le principaldébouché<strong>de</strong>sconnexes<strong>de</strong>scierie,etlesfilièresbois-énergies’intéressent<strong>de</strong>prèsàcegisementC’est l’évolution <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>quipourraitimpacterl’approvisionnementenlitièreD’aprèslebilanduplanboisénergieBretagne, la consommation <strong>de</strong> boispourraitpasser<strong>de</strong>150000tenvironen2011àplus<strong>de</strong>350000ten2014avec une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> très importante<strong>de</strong>s besoins pour les collectivitésLesprojets<strong>de</strong>chaufferiescollectives,notamment, pourraient connaître unfortdéveloppement;cesprojetssontd’ailleurssouvent<strong>de</strong>gran<strong>de</strong>sdimensionsLegisementbretonestévaluéà550000t<strong>de</strong>bois,dont155440t<strong>de</strong>connexes<strong>de</strong>scieries6 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


TABLEAu5:hypothèSeS De variation DU BeSoin en paiLLeproduction Bovins lait Bovins vian<strong>de</strong> porcins volaillesConsommation<strong>de</strong>pailleen2008750000t 300000t 140000t 210000thypothèsed’évolution2015Variation<strong>de</strong>sbesoinsenpaille+5% -5% -5% -3% -7%37500t -37500t -15000t -4200t -14700thypothèsesd’évolutionà court termeL’évolution <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong>matériauxutiliséscommesource<strong>de</strong>litière dépendra en premier lieu <strong>de</strong>l’évolution<strong>de</strong>sproductionsanimalesL’exempledansletableau5concernelarégionBretagneLa plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s prospectiveséconomiques prévoient une diminution<strong>de</strong>s productions <strong>de</strong> volailles,porcs et bovins vian<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grésdivers En partant <strong>de</strong> l’hypothèseque les conditions <strong>de</strong> logement nechangentpas,cela<strong>de</strong>vraitlimiterlesbesoins en litière pour ces productionsEn2012,l’incertitu<strong>de</strong>portedoncsurl’évolution<strong>de</strong>laproductionlaitièrequiimpacterafortementla<strong>de</strong>man<strong>de</strong>enlitières,surtoutpourlapailleun exemple, partant <strong>de</strong> différenteshypothèses bretonnes, a servi pourillustrer<strong>de</strong>uxévolutionspossibles<strong>de</strong>sbesoins en paille pour le logement<strong>de</strong>s animaux Les évolutions prisesencomptedanslesétu<strong>de</strong>sprospectivesontétéchoisiespourlesbovinsvian<strong>de</strong>,porcsetvolailles Pour la production <strong>de</strong> bovins lait,<strong>de</strong>uxhypothèsescontrastéesontététestées:+5et–5%<strong>de</strong>production<strong>de</strong>laitOn suppose que le besoin en litièrevarieradanslesmêmesproportionsEn fonction <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la productionlaitière,la<strong>de</strong>man<strong>de</strong>enpaillepourrait augmenter légèrement(3500t),oureculertrèsfortementpour en savoir plusAgreste. 2010. Récolte <strong>de</strong> bois et production <strong>de</strong> sciages en 2008. Chiffres et DonnéesSérie Agroalimentaire n°170, mars 2010. 80p.Agreste. 2011. Des équilibres régionaux fragiles pour l’approvisionnement en paille <strong>de</strong>slitières animales. Agreste Synthèses – Animaux <strong>de</strong> Boucheries n° 2011/138. 4p.Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> Bretagne, CER France Bretagne et GIVCB. 2006.Avenir <strong>de</strong>s exploitations avicoles <strong>de</strong> chair bretonnes à l’horizon 2015. 100p.Chambres d’Agriculture Grand Ouest. 2009. Résultats <strong>de</strong> l’enquête avicole 2008-2009. 50p.Huchon J.-C. 2007. Pénurie <strong>de</strong> paille <strong>de</strong> céréales. Que faire ? Evaluation <strong>de</strong>s besoins,économies possibles, matériaux <strong>de</strong> substitution. Chambre d’Agriculture <strong>de</strong> Loire-Atlantique.8p.Observatoire économique <strong>de</strong>s IAA, Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> Bretagne. 2009.Analyse <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> la filière porcine bretonne. Rapport d’étu<strong>de</strong>s. 202p.Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire7


[ approvisionnement ]Fiche n° 1Quels approvisionnements privilégierpourassurersonautonomieenlitière?sChéMA1: Se poSer LeS BonneS QUeStionS poUr Un approviSionnementen Litière réfLéChiouiautoproductionRécupérer les pailles <strong>de</strong> colzaRécupérer les menues paillesfiche 2fiche 3Possé<strong>de</strong>z-vous déjà<strong>de</strong>s surfaces en cultures ?nonfourniture à l’extérieurImplanter du MiscanthusMettre en place un échange paille-fumierAcheter <strong>de</strong> la litière à l’extérieurPailles Copeaux, Sciure AutresMenue-pailles Miscanthusfiche 5fiche 7fiche 2 à 6La qualité et la nature du matériau utiliséLes conditions <strong>de</strong> culture, <strong>de</strong> récolte et <strong>de</strong> préparation du matériau doiventpermettre d’obtenir un support <strong>de</strong> litière présentant certaines qualités.isolant thermiqueparrapportaufroidgénéré par le sol du bâtiment pourobtenirplusaisémentunetempératureambianteadaptéeauxexigencesbioclimatiques<strong>de</strong>svolaillesLacapacitéd’isolationd’unelitièredépend<strong>de</strong>sanatureet<strong>de</strong>sonépaisseurabsorbeur d’humidité provenant <strong>de</strong>sfientes et <strong>de</strong> la respiration <strong>de</strong>s animaux,principalementpartempsdouxet humi<strong>de</strong> lorsque la ventilation dubâtimentestinsuffisantepourévacuerlesexcèsd’eauLebroyagepermetparexempled’éclaterlestigesrigi<strong>de</strong>s<strong>de</strong>lapaille,augmentantainsilepouvoir<strong>de</strong>rétentiond’eaudumatériaupeu poussiéreuxpouréviterlesproblèmesrespiratoiresLespoussièrespeuvent également être vectrices<strong>de</strong> nombreux agents pathogènes etprovoquer elles-mêmes <strong>de</strong>s pathologiesrespiratoiresparleurpropriétésirritantesunelitièrebroyéetropfinement(moins<strong>de</strong>5cm),et(ou)lebroyage <strong>de</strong> la paille à l’intérieur dubâtiment d’élevage génèrent égalementbeaucoup<strong>de</strong>poussièresSouplepourassurerleconfortphysique<strong>de</strong>sanimaux,etlimiterledéveloppement<strong>de</strong> lésions au niveau <strong>de</strong>spâtes et du bréchet, généralementfavoriséesparunelitièredure,croutéeet humi<strong>de</strong> une litière soupleet homogène sera généralementobtenue à partir d’un support assezfin que les volailles pourront facilementgratteretretournerChoisir un matériau <strong>de</strong> qualitépour une litière sèche et friable.Sainafin<strong>de</strong>nepasêtrelesupport<strong>de</strong>développement d’agents pathogènes(virus, bactéries, champignons…)Les germes portés par la litièreelle-même peuvent être responsables<strong>de</strong> troubles digestifs entrainantsadégradationLespaillesrécoltéeshumi<strong>de</strong> ou réhumidifiées favorisentle développement <strong>de</strong> moisissures(notamment Aspergillus) dont lestoxines peuvent provoquer <strong>de</strong>s troublesgraveschezlesanimauxcommechezl’homme©CRABItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire9


[ approvisionnement ]Fiche n° 1La conception dubâtiment <strong>de</strong> stockageElledoitpermettre<strong>de</strong>conserverlesqualitésdumatériauquiserautilisépourlalitièreIldoitêtreconçu<strong>de</strong>façon la plus hermétique possibleafin:d’empêcher l’accès <strong>de</strong>s oiseaux et<strong>de</strong>s rongeurs au matériau stocké,dont les déjections peuvent êtrevectrices d’agents contaminantssusceptibled’êtreintroduitsparlasuitedanslepoulailler Il est par ailleurs préférable <strong>de</strong>dératiserenpermanencepouréviterl’introduction<strong>de</strong>rongeurs<strong>de</strong> conserver la litière à l’abri <strong>de</strong>l’humidité, qui est favorable audéveloppement <strong>de</strong> moisissures, etbactéries©CA85Stocker le matériau à l’abri <strong>de</strong> l’humidité pour une litière <strong>de</strong> qualité.Economies <strong>de</strong> litière en aviculturEdisponible en téléchargement surwww.synagri.com ou surwww.agrilianet.com10 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ approvisionnement ]Fiche n° 2Les pailles,doyennes<strong>de</strong>slitièresLa paille est la première source <strong>de</strong>litière utilisée pour le logement <strong>de</strong>svolaillesLespaillessontlesrésidus<strong>de</strong>récoltes;ellesproviennentprincipalement<strong>de</strong>scéréalesmaispasseulement!Ainsilapaille<strong>de</strong>colzapeutégalementêtreutiliséeEn<strong>de</strong>horsdupaillage,lesutilisations<strong>de</strong>spaillessontnombreuses:alimentation<strong>de</strong>sbovins,utilisationénergétique,pâte à papier…sans compterqu’environ un tiers <strong>de</strong> la production<strong>de</strong>pailleestenfouiedanslesolLes pailles peuvent être utiliséesentièresoubroyées,cequiestlapréconisationactuelleEn effet, le broyage augmente lasurface <strong>de</strong> contact entre la paille etleliqui<strong>de</strong>:lepouvoirabsorbants’entrouve amélioré Le broyage peutcependant être accompagné d’uneaugmentation<strong>de</strong>spoussièresLapaillepeutégalementêtredéfibrée,c'est-à-dire«hachée»danslesens<strong>de</strong>lalongueurLepouvoirabsorbantestégalementamélioré,notammentpourlespaillesépaissesEn plus <strong>de</strong>s pailles <strong>de</strong> céréale, ungisementmoinsexploitéestcelui<strong>de</strong>lapaille<strong>de</strong>colzasarécolteestmoinsfacile Alors que pour récolter lagraineilfautcouperleplushautpossible,la récolte <strong>de</strong> paille nécessited’abaisser la coupe tout en limitantaumaximumlespertesetlesimpuretésIlfautensuitelaissersécherlespaillesauchampcarletauxd’humiditéestsouventtropélevé(70à75%à la récolte) une autre solution estd’ensilerlapaillesèchepourqu’ellesoitcassantesuiteàl’ensilageLa paille <strong>de</strong> blé, un grand classiqueCaractéristiquespaille céréales pouvoir absorbant :<strong>de</strong> 3 à 4 fois le poids brut Densité : 100 kg m³GRAPhIquE2:proportion De LotS De voLaiLLeSayant reçU De La paiLLe en tant QUe LitièrePinta<strong>de</strong> LabelPoulet LabelPoulet standardPoulet lourdDin<strong>de</strong>Paille broyée0 20 40 60 80 100% <strong>de</strong>s lotsPaille entièresource:enquêteAvicoleduGrandOuest©CADORDOGnETABLEAu6: SUrfaCeS en CéréaLeS à paiLLe et CoLzaCulturefranCe 2011 BretaGne 2011 payS De La Loire 2011Surface en haSurface en ha% <strong>de</strong> la surfacefrançaiseSurface en ha% <strong>de</strong> la surface françaiseBlétendre 5013000 297578 (5,9%) 372800 (7,4%)Blédur 417000 0 28740 (6,9%)Orge 1555000 69480 (4,5%) 43650 (2,8%)Avoine,seigle 112000 10455 (9,3%) 3660 (3,3%)Triticale 392000 52254 (13,3%) 57310 (14,6%)Colza 1555000 38404 (2,5%) 61150 (3,9%)source:Agreste2009Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire11


[ approvisionnement ]Fiche n° 2©CRAPLsource:Chambred’Agriculture<strong>de</strong>Bretagne2003La paille s’utilise aussi en mélange :exemple <strong>de</strong> paille défibréeavec du copeau.Les volailles lour<strong>de</strong>s ont tendance às’enfonceraveclapaille<strong>de</strong>colza Ilestégalementpossible<strong>de</strong>l’utiliseruniquementensous-coucheorigine <strong>de</strong> la pailleLa paille peut avoirtrois provenances production <strong>de</strong> paille sur l’exploitation;cecasestleplussimpleMalgré tout, l’autonomie peut nepas être assurée à 100%, notammentlorsqued’autresateliersanimauxsontprésentsGRAPhIquE3:variaBiLité DU poUvoir aBSorBantDeS paiLLeS De CéréaLeS SUr proDUit SeC543210BLÉORGEPaille entièrePaille ensiléePaille broyéepaille obtenue dans le cadre d’unéchangepaille/fumier:permet<strong>de</strong>s’assurer l’approvisionnement enpailleetsécuriselepland’épandage> Fiche 7 - échange paille / fumierpailleachetéeà<strong>de</strong>stiersDanscecas,attentionencas<strong>de</strong>conjoncturedéfavorable <strong>de</strong> bien pouvoir êtrelivréintérêts et limitesLe broyage <strong>de</strong> la paille entraîne dutravailsupplémentaireparrapportàl’achatd’unematièrepremière«prêteàutiliser»Deplus,ilfautdisposerd’unesurface<strong>de</strong>stockagesuffisanteAttention également aux règles <strong>de</strong>sécuritépourlebroyage<strong>de</strong>lapailleetauxrisquesd’incendieCoûtMême si la paille est autoproduite,elleauncoût!Ilfautcompter:le coût <strong>de</strong> l’andainage, du pressagele coût du broyagele coût du transportle temps <strong>de</strong> travailpour en savoir plus Chambres d’Agriculture<strong>de</strong> Bretagne. Le paillage<strong>de</strong>s poulaillers : gestion <strong>de</strong>s litièresen élevage <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s.Rapport d’étu<strong>de</strong>, 22p., juin 2003. Chambre d’Agriculture <strong>de</strong> l’Allier.Pailles <strong>de</strong> colza, à envisageren litière ou affouragement ensituation <strong>de</strong> pénurie. Article, 2p.12 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ approvisionnement ]Fiche n° 3récupérer les menues paillesungisementpresquegratuitLes menues pailles sont les débris<strong>de</strong>paille,d’enveloppesentourantlesgraines et également <strong>de</strong>s éclats <strong>de</strong>grainesainsique<strong>de</strong>sparties<strong>de</strong>mauvaisesherbesLa menue paille est généralementlaisséeausolàlamoissonLa récupération <strong>de</strong>s menues paillessefaitparunachat<strong>de</strong>matérielspécifiqueouuneadaptation<strong>de</strong>lamoissonneuselors<strong>de</strong>larécolte<strong>de</strong>céréalesouducolzaLaquantité<strong>de</strong>menuepaillerécoltéevarie<strong>de</strong>1à1,5t/haLa récolteLarécupération<strong>de</strong>menuepaillepeutintéresserleséleveursayant<strong>de</strong>ssurfaces<strong>de</strong>cultureoupouvantsefourniràproximitéIl est nécessaire d’avoir le matérieladapté pour son ramassage, ouqu’uneCuMAouuneETAproche<strong>de</strong>l’exploitationsoitéquipée C’estcepointquifreineactuellementledéveloppement<strong>de</strong>cettetechniqueEnfin, il faut prévoir une surface <strong>de</strong>stockage suffisante pour entreposerlesmenuespaillesil existe <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s principalespour récupérer les menues pailles :adapter la moissonneuse puisrediriger les menues pailles versl’andain <strong>de</strong> paille Dans ce cas,c’est un mélange pailles/menuespaillesquiestpresséOnrécupèredanscecasautour<strong>de</strong>20%<strong>de</strong>pailleenplusmettre en place un caisson <strong>de</strong>rrièrela moissonneuseDanscecas,ilfautvidangerplusieursfoislecaissondurant le chantier et ensuitestockerlematériauLechantier<strong>de</strong>récoltes’entrouveallongéL’utilisationen élevageVisuellement,lalitièreissue<strong>de</strong>menuespailles se situe entre la paillebroyéeetlecopeauElle présenterait l’avantage d’inciterlesvolaillesàgratterlalitière,enseservant<strong>de</strong>leurcomportementexploratoirepourpicorerlesgrainesprésentesdanslalitièreintérêts et limitesLe principal intérêt agronomique duramassage <strong>de</strong>s menues pailles est<strong>de</strong>limiterleretourausol<strong>de</strong>grainesd’adventices,cequilimitel’utilisationd’herbici<strong>de</strong>sIlfautcependantnuancercetteaffirmation:letaux<strong>de</strong>récupération<strong>de</strong>sgraines est variable selon l’humiditéetlesta<strong>de</strong><strong>de</strong>récolteDesban<strong>de</strong>s<strong>de</strong>mauvaisesherbespeuventégalementsedéveloppersouslesandainsLa récupération <strong>de</strong>s menues paillespeutégalementralentirlechantier<strong>de</strong>moisson ; cela est particulièrementvrai si les ren<strong>de</strong>ments sont importantsou si la culture est humi<strong>de</strong> cequipeutentraîner<strong>de</strong>sbourrages<strong>de</strong>lamachineAttention également à l’humidité duproduitrécoltéetàsonstockage:lesrisques sont que le produit prennefeu, ou qu’il soit inutilisable en tantque litière (développement d’aspergilloseparexemple)Ilfautenfinbiencomposterlefumierafind’évitertouterepoussed’adventicesquin’auraientpasétéingéréesparlesanimauxDescas<strong>de</strong>repoussesont été observés, entraînant lesrepreneurs à refuser du fumier issud’élevagesurmenuespaillesLa moissonneuse peut s’adapterà la récolte <strong>de</strong>s menues pailles.Caractéristiques pouvoir absorbant : 3 fois son poidsbrut poids spécifique : <strong>de</strong> 80 à 100 kg/m 3CoûtLeprixd’achatducaissonvarieentre25000et30000€Ilestégalementpossible<strong>de</strong>travaillersoi-mêmeàuneadaptation<strong>de</strong>lamoissonneusepour en savoir plusLe point sur la récupération<strong>de</strong>s menues pailles,article Terra n° 328p. 42-43 – juin 2012.Decoopman BertrandItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire©CA2813


[ approvisionnement ]Fiche n° 4Les copeaux et sciuresuneutilisationbienconnue©CRABsource:enquêteavicoleduGrandOuestLes sciures, moins utiliséesque les copeauxCaractéristiquesCopeauxpouvoir absorbant 4,5taux d’humidité < 30%Sciuretaux d’humidité < 15%Les copeaux et sciures sont <strong>de</strong>sdéchets<strong>de</strong>scierieC’estlataille<strong>de</strong>sparticulesquidifférencieces<strong>de</strong>uxmatériauxLeurutilisationcommelitièredépend<strong>de</strong>laqualitédumatériau:pas<strong>de</strong>traitementdubois,produitdépoussiéréCertainsfournisseursprésentent<strong>de</strong>sgarantiessupplémentairesLes copeaux sont utilisés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>nombreusesannées,surtoutenproduction<strong>de</strong> din<strong>de</strong>s L’utilisation <strong>de</strong> lasciure s’est développée dans certainssecteursoù<strong>de</strong>sfournisseurs<strong>de</strong>sciure biomaîtrisée fournissaient uncontrat<strong>de</strong>reprisedufumierUtilisation en élevageLasciureetlescopeauxpeuventêtreutilisésseuls,enmélangeouuniquementpourlesajoutsencours<strong>de</strong>lotLa quantité <strong>de</strong> copeaux à apportersur sol en terre battue, varie <strong>de</strong>3à7kg/m²enpouletetestenmoyenne<strong>de</strong>10kg/m²endin<strong>de</strong>autotalsurunlotLes facteurs <strong>de</strong> variation sont plusimportants avec la sciure, le minimumpour une litière totalement ensciureétant<strong>de</strong>7kg/m²enpouletet10kg/m²endin<strong>de</strong>GRAPhIquE4: UtiLiSation DeS CopeaUx et SCiUreen voLaiLLeS De ChairDin<strong>de</strong>Poulet standardPoulet exportastuce pour réduire les coûts,certains éleveurs mettent en placeune couche <strong>de</strong> paillesur laquelle ils ajoutentune couche <strong>de</strong> copeaux.0 10 20 30 40 50 60 70 80 90% <strong>de</strong> lots ayant reçu <strong>de</strong>s copeauxou <strong>de</strong>s sciures comme litièreCopeauxSciuresintérêts et limitesAvec un faible taux d’humidité, leslitières <strong>de</strong> copeaux et <strong>de</strong> sciure ontl’avantage d’être très absorbantesLescopeauxontégalementuncertainpouvoirabrasifquiaunimpactpositifsurlaqualité<strong>de</strong>scoussinetsplantairesEneffet,ennettoyantlespattes<strong>de</strong>s volailles, les copeaux limitentl’apparition<strong>de</strong>lésionssurces<strong>de</strong>rnièresLalitière<strong>de</strong>copeauxest<strong>de</strong>venueincontournablepourréussirunlot<strong>de</strong>din<strong>de</strong>ssilescopeauxetlessciuressontunproduit<strong>de</strong>qualité,ilnefautpasnégligerleurstockage> Fiche 1 - Approvisionnement,et Fiche 7 - SanitaireLa gestion <strong>de</strong>s déjections est parfoisplus délicate avec <strong>de</strong>s copeauxque<strong>de</strong>lapaillebroyéeParexemple,danslecadre<strong>de</strong>laméthanisation,lescopeauxressortentsouventintactdudigesteur Dans certains projets <strong>de</strong>méthanisation,lefumier<strong>de</strong>volaillesélevées sur copeaux ne sera pasrepris…Ilfautdoncprendreencompteàlafoisgestiontechnique<strong>de</strong>l’élevageet<strong>de</strong>stination<strong>de</strong>sdéjectionsCoûtLes coûts sont bien entendu trèsvariablesenfonction<strong>de</strong>lalocalisation<strong>de</strong>l’élevageet<strong>de</strong>laconjoncture Latonne<strong>de</strong>copeauxvarie<strong>de</strong>100à200€/t14 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ approvisionnement ]Fiche n° 5Utiliser du miscanthusuneplantequimonteLemiscanthusestunegraminéepérenne: les plus anciennes culturesontplus<strong>de</strong>20ansetproduisenttoujoursunren<strong>de</strong>mentmaximalLamultiplicationsefaitparrhizomeIlestrécoltéunefoisparan,leplussouventlorsqu’ilestsecsurpied,versmars/avrilIlestgénéralementutilisécommebiocombustibleetpeutégalementservir<strong>de</strong>litièreLa litière <strong>de</strong> miscanthus peut êtreproduitesurl’exploitationouachetéeàl’extérieurrécolteLe cycle normal du Miscanthus estune croissance au cours du prin-temps-été, puis il sèche sur pieddurantl’hiverEntantquelitière,lemiscanthus<strong>de</strong>vraêtreleplussecpossibleIlestdoncrecommandé<strong>de</strong>lerécolteràl’issue<strong>de</strong>l’hiver,enmars/avril,aprèsplusieursjours<strong>de</strong>tempssecLapremièrerécoltepeutavoirlieuàl’issuedu3 ème hiverCultureLa culture s’adapte à <strong>de</strong> nombreuxtypes <strong>de</strong> sols.L’optimum est le suivant :Sol profond, bien alimenté en eau(750 à 800 mm).ph <strong>de</strong> 5,5 à 7,5.éviter les sols hydromorphes,séchants ou sableux.Lors <strong>de</strong> la plantation, l’humidité dusol doit être <strong>de</strong> 15%, sa température<strong>de</strong> 8 à 10°C.L’étape <strong>de</strong> l’implantation est cruciale:ellesefaitenmars/avrillorsquela température du sol est supérieureà 10°C Le sol doit être travailléfinement sur 10/15 cm d’épaisseurL’implantations’apparenteàcelledumaïs,avecune<strong>de</strong>nsité<strong>de</strong>10à15000pieds/ha Même si cette culture estrésistante, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> peu d’entretien,son ren<strong>de</strong>ment sera amélioréparl’ajoutrégulier<strong>de</strong>fertilisantDurant les <strong>de</strong>ux premières annéesun désherbage rigoureux doit êtreréaliséAprès plusieurs années (minimum5 ans), et un apport en eau satisfaisant,le ren<strong>de</strong>ment maximal espérépeut-être<strong>de</strong>15à20tonnes<strong>de</strong>matièresècheparha,avecuntauxd’humiditérelativementfaible(15-20%)Le matériel utilisé pour la récolteest une ensileuse type maïs, qui,en conservant tous les couteaux,pourra broyer finement le miscanthusL’idéalestd’avoirunegranulométrieinférieureà25-30mmpouruneutilisationenlitièreAprès récolte il peut être stocké envracGestion <strong>de</strong> la litièreLa litière peut s’utiliser seule, avec<strong>de</strong>s quantités à apporter variant <strong>de</strong>6à8kg/m²enpouletà12kg/m²endin<strong>de</strong>sursolbéton,compterautour<strong>de</strong>4kg/m²Lesquantitéssontéquivalentesvoire un peu plus faiblesqu’avec<strong>de</strong>scopeauxCulture <strong>de</strong> miscanthus,une plante pérenneCaractéristiques Densité : 126kg/m 3 taux d’humidité : autour <strong>de</strong> 9% pouvoir absorbant : <strong>de</strong> 2,3 à 2,8 foisle poids brut pouvoir calorifique : 3400 kcal/kg©CRAPL©CA85miscanthus séché sur pieds,avant récolte annuelle à l’ensileuseItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire15


[ approvisionnement ]Fiche n° 5©CRAPLUne litière intéressante,le miscanthus ensiléintérêts et limitesLalitière<strong>de</strong>miscanthusprésenteunbon pouvoir absorbant et est plutôtfacileàtenirEllepossè<strong>de</strong>unbonpouvoirabrasifquinettoiecorrectementlespattes<strong>de</strong>sanimaux,etcontribuedoncàlimiterl’apparition<strong>de</strong>lésionssurlescoussinetsplantairesConcernantl’implantationdumiscanthus,les limites sont la disponibilitéensurfacepourcetteculture,quipeutentrer en concurrence avec le maïspar exemple L’investissement initialestélevéetlesbesoinsenmécanisationsontspécifiques(contreboisàbrûler:environ50€/t),enlitière(contrecopeaux:<strong>de</strong>100à200 €/t), ou encore en paillage pourles paysagistes ou les collectivités :environ250€/tunautrefreinàsonimplantationestla<strong>de</strong>struction<strong>de</strong>laplante:pourlemoment,lestechniquessontencours<strong>de</strong>validationEnfin,ilfautpouvoirstocker<strong>de</strong>grosvolumesannuelsCoûtL’implantation du miscanthus coûteenviron3000à3500€/hapour en savoir plusChambres d’agriculture<strong>de</strong> Bretagne. Le Miscanthus , 4p,avril 2009.Mais dans le calcul du retour surinvestissement <strong>de</strong> multiples paramètressont à prendre en compte :la pérennité <strong>de</strong> cette culture, sonfort ren<strong>de</strong>ment, et les différentesvalorisationspossibles:enbiomasseRMT Biomasse.L’implantation du Miscanthus,10 p., février 2012.16 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ approvisionnement ]Fiche n° 6autres matériaux alternatifsunediversité<strong>de</strong>produitsDenombreuxmatériauxpeuventêtreutilisés comme litière en avicultureC’estleurdisponibilitésurlesterritoiresqui permettra le développement<strong>de</strong>ceslitièresalternatives Maisattention,toutnepeutpasêtreutilisécommelitière!Granulés <strong>de</strong> sciureLeproduitestobtenuaprèsséchageetpressage<strong>de</strong>lasciure,avecadjonction<strong>de</strong>vapeurLa<strong>de</strong>nsitéest<strong>de</strong>350kg/m 3 ,etlegranulécontientmoins<strong>de</strong>5%d’humiditéLes granulés peuvent être utilisésseulsouenmélangeCetype<strong>de</strong>litièreestassezpratiquepourlesajouts,notammentautour<strong>de</strong>sabreuvoirs Pointpositif:lamontéeentempératuredugranulépermettraitd’hygiéniserlematériauaumoinsensurfaces’il est stocké dans <strong>de</strong>s conditionssanitaires satisfaisantes, il garantit<strong>de</strong>sajoutssainsencours<strong>de</strong>lotBouchons <strong>de</strong> pailleLa paille est finement broyée puisrecompactée sous forme <strong>de</strong> bouchonsDesadditifspeuventêtreajoutéslors<strong>de</strong>ceprocédéLamiseenplacepeutfacilementêtrefaiteparsoufflerieCommepourlesgranulés <strong>de</strong> sciure, ils peuvent êtreutilisés dès le démarrage mais sontsurtout pratiques pour les ajouts,notammentautour<strong>de</strong>sabreuvoirsanas <strong>de</strong> chanvreLes anas sont obtenus par teillage(défibragemécanique)<strong>de</strong>latige Letauxd’humidité<strong>de</strong>cematériauest<strong>de</strong>l’ordre<strong>de</strong>3à16%IlssontutilisésseulsouenmélangeLefumierissud’anasneprésenteraitpas<strong>de</strong>problèmepourlecompostageLesquantitésutiliséesvarient<strong>de</strong>5à9kg/m²enproduction<strong>de</strong>poulets,12à14kg/m²enproduction<strong>de</strong>din<strong>de</strong>sApartirduchanvre,peutégalementêtreobtenue<strong>de</strong>lachènevotte Elleestsituéeàl’intérieur<strong>de</strong>latigeet,estextraiteparbroyageetbattageson pouvoir absorbant serait supérieurPouvoirabsorbant:2,8à3,5anas <strong>de</strong> linLes anas <strong>de</strong> lin sont obtenus parteillage (défibrage mécanique) ourouissage (séparation <strong>de</strong>s fibres <strong>de</strong>laplanteparvoiehumi<strong>de</strong>)L’humiditévarie<strong>de</strong>3à16%L’utilisations’apparenteàcelle<strong>de</strong>sanas<strong>de</strong>chanvrePouvoirabsorbant:1,5à2,7Cosse <strong>de</strong> blé noir(sarrasin)Lescossessont<strong>de</strong>ssous-produits<strong>de</strong>lameuneriedublénoirLeurpouvoirabsorbant est faible Elles s’utilisentleplussouventenmélange,dans<strong>de</strong>rarescasseules(sursolbéton)Leur avantage serait <strong>de</strong> favoriser legrattageetl’aération<strong>de</strong>lalitièrePouvoirabsorbant:1,5à2,2Granulés <strong>de</strong> sciureanas <strong>de</strong> chanvreanas <strong>de</strong> lin©CRAB©CRAB©CRABItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire17


[ approvisionnement ]Fiche n° 6a éviter !Les matériaux trop humi<strong>de</strong>s,comme les déchets vertspar exemple.Les matériaux qui pourraientprésenter <strong>de</strong>s résidus(papier recyclé par exemple). Les matériaux trop grossiersqui risquent <strong>de</strong> ne pas absorbersuffisamment d’eau et d’entraînerune dérive <strong>de</strong> la litière,voire <strong>de</strong> blesser les volailles(plaquettes <strong>de</strong> bois grossières).pour en savoir plus Chambres d’Agriculture<strong>de</strong> BretagneLe paillage <strong>de</strong>s poulaillers :gestion <strong>de</strong>s litièresen élevage <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s.Rapport d’étu<strong>de</strong>, 22p. juin 2003.CoûtsLes litières alternatives ont souventun coût plus élevé que <strong>de</strong>s litières«classiques»Cecivarieenfonction<strong>de</strong>s étapes <strong>de</strong> transformation, <strong>de</strong> ladisponibilité <strong>de</strong>s matériaux et leurproximitéparrapportàl’élevagesChéMA2: LeS CritèreS D’Une Bonne LitièrePeu <strong>de</strong> poussièresFacilité d’utilisation,<strong>de</strong> manutentionBon fumierDisponiblePas <strong>de</strong> produits toxiquesBon marchéLITIÈRETaille uniformePas <strong>de</strong> spores <strong>de</strong> champignonsou microorganismesPeu ingéréepar les animauxBonne capacité d’absorption18 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ approvisionnement ]Fiche n° 7echange paille / fumierunesolutionlocalepoursécurisersonélevageCommesonnoml’indique,l’échangepaille/fumier est la fourniture réciproque<strong>de</strong>pailleetd’effluententreunéleveuretuntiersCesystèmeassurel’approvisionnementenpaille<strong>de</strong>l’atelieravicoleainsiquesonpland’épandage>Fiche 2 - Les PaillesEnBretagne,cesont20%<strong>de</strong>saviculteursquiavaientréaliséunéchangepaille/fumieren2008(enquêteaviculture)Ceci concerne principalementlesexploitationsavicolesayantpeu <strong>de</strong> foncier Ce système à taillehumaineestbasésurlebonsens<strong>de</strong>chacun,etpermet<strong>de</strong>disposerd’unematièreorganique<strong>de</strong>qualitéLes élémentsà prendre en compteLaréflexionsurlesquantitéséchangéesdépend<strong>de</strong>lavaleurfertilisante,dutravail<strong>de</strong>chacun<strong>de</strong>spartenaires(reprise du fumier…) ainsi que dutransportIlfautalorsdéfinirleratioentrepailleetfumierLavaleuragronomique<strong>de</strong>s<strong>de</strong>uxproduits(valeur fertilisante + matièreorganique)<strong>de</strong>vraêtrepriseencompte,toutcommeleurqualitéun contrat doit être établi entre les<strong>de</strong>uxparties,ilspécifielesquantitéséchangées, la valeur fertilisante <strong>de</strong>sproduits,lesparcelles<strong>de</strong>stinatrices…Des modèles peuvent être obtenusdanslesdifférentsdépartementsIl faut enfin estimer la quantité <strong>de</strong>fumierquientreradanscetéchangeintérêts et limitesPour le « céréalier », le niveau <strong>de</strong>matière organique du sol s’amélioreraplusrapi<strong>de</strong>mentenutilisantdufumierqu’enenfouissantsimplementles pailles et en utilisant un engraisminéralLecalcul<strong>de</strong>lavaleur<strong>de</strong>lapailleetdufumierpeut-êtreunvéritablecasse-tête!Ilfautprendreencomptelavaleur fertilisante, le travail <strong>de</strong> chacun,letransport…unemétho<strong>de</strong>estexpliquéedanscetteficheIl faut que chacune <strong>de</strong>s parties jouele jeu, et n’en profite pas pour se«débarrasser»d’effluentou<strong>de</strong>paille<strong>de</strong>mauvaisequalitéCoûtLescalculssuivantssontstrictementéconomiquesetn’ontpaspourbut<strong>de</strong>donner une valeur à la paille Ils neprennentpasencomptelescoûts<strong>de</strong>mécanisationet<strong>de</strong>transport<strong>de</strong>chacunBienentendulescoûtsserontàadapteràchaquecas!L’échange paille fumier sécuriseégalement son plan d’épandageTABLEAu7: CaLCUL DU prix De La fertiLiSationunitésfertilisantes(kg/tonne)*paille <strong>de</strong> céréalefumier <strong>de</strong> volailles<strong>de</strong> chairn P 2O 5K2O n P 2O 5K 2O7 1,81 16,95 25 22 17Prix<strong>de</strong>sunités(en€)** 1 0,8 0,8 1 0,8 0,8Prix<strong>de</strong>sélémentsfertilisants(€/tonne)Ce calculest à adapter :à la valeur fertilisante du produit(faire une analyse <strong>de</strong> fumier)au travail <strong>de</strong> chacunet au transportau cours <strong>de</strong>s engrais7 1,45 13,56 25 17,6 13,6©CRAPLPrix<strong>de</strong>lafertilisationnPK(€/tonne)22,01 56,2*hypothèses<strong>de</strong>valeurs<strong>de</strong>lapaille,Arvalis,etdufumier,Chambred’Agriculture<strong>de</strong>Bretagne**Valeurestiméefin2011Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire19


[ approvisionnement ]Fiche n° 7Le saviez-vous ? pour mémoire, un poulailler conduiten volailles <strong>de</strong> chair standardproduit <strong>de</strong> 150 à 200 kg/m²/an<strong>de</strong> fumier.TABLEAu8:CaLCUL De La QUantité D’hUmUS proDUitepaillefumier <strong>de</strong> volaillePoids(kg) 1000 1000Coefficientisohumique 0,15 0,4Taux<strong>de</strong>Matièresèche(%) 90 60Poidsd’humusproduit(kg/t) 135 240Source : Chambre d’Agriculture<strong>de</strong> l’Indrepour en savoir plusChambre d’Agriculture <strong>de</strong> l’Indre.Echange Paille/Fumier,Proposition <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>pour un échange équitable.2p., mai 2011.PELOQUIN Thierry. Chambred’Agriculture <strong>de</strong>s Deux Sèvres.Comment mettre en placeun échange paille/fumier(ou autres déjections) ?6p., septembre 2010.Les paramètres à prendreen compte sont :la valeur <strong>de</strong>s éléments fertilisants(n,P 2O 5etK 2O)<strong>de</strong>sproduitsle taux <strong>de</strong> transformation enhumusle prix moyen <strong>de</strong>s unités(prendreleprixmoyen<strong>de</strong>sengraissimplesen morte saison, l’ammonitratepour l’n, lesuper45 pour le P 2O 5etlechlorure<strong>de</strong>potassiumpourleK 2O)Dans ce cas, l’échange porterait sur2,55tonnes<strong>de</strong>pailleramasséespartonne <strong>de</strong> fumier rendu Bien entendu,mieux vaut faire une analyse <strong>de</strong>fumierpourajusterlecalculsChéMA3: DiSpoSition DeS préLèvementS SUret DanS Le taS De fUmier3452avec ce calcul, l’échange porte plutôt sur 1,7 t <strong>de</strong> paille pour 1 t <strong>de</strong> fumier.Si l’on considère qu’au niveau agronomique la valeur fertilisanteet la fourniture d’humus au sol sont équivalents,on obtient une valeur <strong>de</strong> 2,1 t <strong>de</strong> paille environ pour 1 t <strong>de</strong> fumier.1Enplus<strong>de</strong>lavaleurfertilisante,ilfautprendreencomptel’équivalence<strong>de</strong>lapailleetdufumierenhumusOnutilisealorslecoefficientisohumique,quidépend<strong>de</strong>l’état<strong>de</strong>décomposition<strong>de</strong>lamatièreorganiqueConnaître la valeur<strong>de</strong> son effluent :faire une analyse !La clé pour réussir un bon prélèvement:pour un fumier en tas,réaliserunevingtaine<strong>de</strong>prélèvementsrépartissurcinq zones(schémaci-contre)Ilsdoiventêtreréalisés<strong>de</strong>lasurfaceaucœurdutas;pour un lisier,lemieuxest<strong>de</strong>préleveràl’ai<strong>de</strong>d’uneson<strong>de</strong>(potavecmanche) en partant du fond <strong>de</strong> lafosse Ce prélèvement doit avoirlieulorsdubrassageEnfin, la reprise du fumier dans lespoulaillersasonimportance Eneffet,lavaleurn’estpaslamêmeselon les zones <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animauxC’est pourquoi on recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong>reprendre le fumier « en arrête <strong>de</strong>poisson»20 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ Sanitaire ]La litière, un milieucomplexe et vivantAvant l’arrivée <strong>de</strong>s animaux dans lebâtiment, une litière neuve et bienstockéeestunmilieutrèspeufavorableàlaproliférationd’unefloremicrobienneenraisond’untaux<strong>de</strong>matièresècheet<strong>de</strong>carbonestabletrèsélevé,etd’absenced’azotesolublePendanttoutelaphased’élevage,lalitière va recevoir les déjections <strong>de</strong>sanimauxquivontapporter<strong>de</strong>sconstituantsazotéssolubles,<strong>de</strong>lamatièreorganique fortement fermentescible,<strong>de</strong> l’eau, et une microflore intestinaleabondanteetvariéeAprèstroissemaines d’élevage, la masse <strong>de</strong>déjections représente une part trèsimportante<strong>de</strong>sélémentsconstitutifs<strong>de</strong>lalitièreEllevadoncsetransformeren un milieu complexe, propiceau développement d’une flore microbiennequivaêtreresponsable<strong>de</strong>multiplesfermentationsunepartie<strong>de</strong>smicro-organismesoriginairesdutubedigestif<strong>de</strong>sanimauxpeutproliférerenprésenced’oxygène(flore anaérobie facultative) Il s’agitessentiellement <strong>de</strong>s entérobactérieset <strong>de</strong>s coliformes qui ne sont pasdirectementpathogènesmaisquientrèsgran<strong>de</strong>quantitépeuventinduire<strong>de</strong>s troubles digestifs chez <strong>de</strong>s animauxfragilesDe plus, ces colonies constituentun support <strong>de</strong> développement pourd’autresgermespathogènestelsquesalmonella,EColietstaphylococcusL’activité<strong>de</strong>cesbactériesanaérobiesfacultativesvacréerunmilieutrèsfavorableà la prolifération d’une floreaérobiestricte(températureoptimale<strong>de</strong>lalitièreentre20et22°C,phoptimumfaiblementbasiqueentre7,8et8,8,tauxd’humiditéentre20et40%),responsablenotamment<strong>de</strong>ladécomposition<strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> uréique présentdans les déjections à la surface <strong>de</strong>slitières,enammoniacquisevolatiliseradansl’airambiantdubâtimentL’eauapportéeparlesdéjectionsesten partie éliminée par évaporation(puisévacuéedubâtimentparlaventilation)surtout lorsque la litière estbrassée par les animaux (cas <strong>de</strong>spoulets, <strong>de</strong>s pinta<strong>de</strong>s) néanmoins,une partie <strong>de</strong> cette eau va stagneret prendre la place <strong>de</strong> l’air dans lescouchesprofon<strong>de</strong>s<strong>de</strong>lalitière,sousl’effetdutassementengendréparlepoids<strong>de</strong>sanimauxet<strong>de</strong>sdéjectionsEnprofon<strong>de</strong>ur,lesfermentations<strong>de</strong>lalitièrevontdoncêtre<strong>de</strong>type«anaérobie»avecnotammentlaformation<strong>de</strong> méthane, dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone etd’hydrogènesulfurésChéMA4:en éLevaGe, La Litière eSt Le SeUiLDe mULtipLeS réaCtionSFermentations aérobies en surface> Production <strong>de</strong> NH 3, CO 2, H 2OLitièreSol du bâtimentFermentations anaérobiesen profon<strong>de</strong>ur> Production <strong>de</strong> CH 4, CO 2,H 2S, aci<strong>de</strong>s gras volatils(précurseurs<strong>de</strong> mauvaises o<strong>de</strong>urs)> Assimilation du NH 4en azote organiquesous certaines conditionsa retenirUne litière sèche sera peu propice audéveloppement <strong>de</strong>s microorganismesresponsables <strong>de</strong> sa fermentationet donc <strong>de</strong> sa dégradation.en revanche, si une litièretrop humi<strong>de</strong> (>70 %), donc froi<strong>de</strong>,réduit l’activité microbienne aérobieresponsable <strong>de</strong> la productiond’ammoniac, elle augmente aussil’inconfort <strong>de</strong>s volailles qui peuvent<strong>de</strong>venir plus sensibles aux diarrhées(augmentation <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> chaleurpar l’abdomen et fragilisation<strong>de</strong>s organes digestifs).Une température <strong>de</strong> litièresupérieure à 35°C a un effetstérilisant pour la flore microbienne<strong>de</strong> la litière, d’où une diminution<strong>de</strong> la production d’ammoniac.a retenir Le phénomène <strong>de</strong> tassement<strong>de</strong> la litière est particulièrementaccentué en élevage <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s(animaux lourds) et <strong>de</strong> certainsélevages <strong>de</strong> palmipè<strong>de</strong>s.Bon à savoir :Une litière qui a été mal stockée(donc humi<strong>de</strong>) est susceptible d’êtrecontaminée par <strong>de</strong>s moisissures dontles toxines peuvent s’avérer nocivespour les animaux.D’autre part, le processus<strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong> la litièresera beaucoup plus précocecar les conditions nécessairesà l’implantation et au développement<strong>de</strong> la flore microbienne serontfavorables dès le départ.Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire21


volaille [ Sanitaire ]Fiche n° 8La qualité du poussin et <strong>de</strong> l’alimentMaîtriserlesintrantspourunelitière<strong>de</strong>qualitéLa dégradation <strong>de</strong>s litières en coursd’élevage peut être liée à l’apparition<strong>de</strong> troubles digestifs chez lesanimauxLesfacteursfavorisantcesépiso<strong>de</strong>sdiarrhéiques,en<strong>de</strong>hors<strong>de</strong>sconditionsd’élevagequel’éleveurpeutmaîtriser,sontlaqualitédupoussinàsonarrivéeetlaqualité<strong>de</strong>l’alimentdistribuéEneffet,<strong>de</strong>sanimauxfragileset/ouporteurs<strong>de</strong>germespathogènesprésententunrisqueaccru<strong>de</strong>développement<strong>de</strong>troublesdigestifsLaqualité<strong>de</strong>spoussinsàl’arrivéeàl’élevage mais aussi l’hétérogénéitédulotlivrésontdoncàsurveiller<strong>de</strong>prèsparl’éleveurPar sa composition, l’aliment peutinduire <strong>de</strong>s déséquilibres physiologiqueschez les volailles, avec pourconséquenceunrisqued’augmentation<strong>de</strong>l’humidité<strong>de</strong>slitièresCesfacteursnutritionnelsagissent<strong>de</strong>lamanièresuivante:en augmentant la consommationen eau <strong>de</strong>s animaux (fèces plusliqui<strong>de</strong>s),en augmentant les rejets azotésen augmentant la teneur en eau<strong>de</strong>s excrétas,en réduisant la digestibilité <strong>de</strong>sgraisses alimentaires (apparition<strong>de</strong>litièresgrasses)Laprésentationphysique<strong>de</strong>l’aliment(farine, miettes ou granulés) peutégalement induire une augmentation<strong>de</strong>sconsommationseneau,d’où’apparition <strong>de</strong> diarrhées non spécifiquesDemême,<strong>de</strong>sagentspathogènesvéhiculés par l’aliment distribuépeuvent être responsables <strong>de</strong>l’apparition <strong>de</strong> problèmes digestifschez les animaux, entraînant unehumidification excessive <strong>de</strong>s litièresetleurdégradationevaluer la qualité dupoussin à son arrivéeAl’arrivée<strong>de</strong>spoussins,ilestimportant<strong>de</strong>réaliser<strong>de</strong>scontrôlesquantitatifs(nombre <strong>de</strong> caisses et nombred’animaux dans quelques caisses)mais aussi qualitatifs <strong>de</strong> quelquesanimauxOnobserveranotamment:la qualité du duvet,l’absence <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> l’abdomen,la bonne cicatrisation <strong>de</strong> l’ombilic,la vigueur <strong>de</strong>s animaux,le test <strong>de</strong>s pattes chau<strong>de</strong>s enposantlespattessurlajoueL’état <strong>de</strong>s boîtes, et le nombre <strong>de</strong>morts dans les caisses sont égalementàvérifierafind’évaluerlaqualitédulotlivréSurveiller la qualité<strong>de</strong> l’aliment distribuéaux animauxadapter le régime alimentaireet utiliser <strong>de</strong>s matières premières<strong>de</strong> qualitéLes formules alimentaires et lesrations d’aliment distribué doiventtenir compte du sta<strong>de</strong> physiologique<strong>de</strong>s animaux, <strong>de</strong> l’espèce, et <strong>de</strong>la souche afin d’obtenir <strong>de</strong>s performanceszootechniques optimales etpermettre l’expression du potentielgénétique<strong>de</strong>sanimauxLa composition <strong>de</strong>s aliments peutégalementimpacterleconfortdigestif<strong>de</strong>sanimauxveiller au bon stockage <strong>de</strong> l’aliment.astuce au démarrageLe démarrage <strong>de</strong>s poussinsen ambiance permet d’améliorerles performances en poulets.on observe une meilleure répartition<strong>de</strong>s animaux, un meilleur étatgénéral <strong>de</strong>s litières, accompagnéd’un meilleur emplumement,un poids moyen supérieur et un indice<strong>de</strong> consommation plus faible.a retenirne pas hésiter à trier les animauxdès les premiers jours pour éviter unetrop forte hétérogénéité dans le lot.Une pesée individuelle <strong>de</strong>s poussinsportant sur au moins 100 animauxprélevés à différents points permetd’évaluer l’homogénéité du lot livré(calcul <strong>de</strong> la moyenneet <strong>de</strong> l’écart-type).Des prélèvements réalisésdans le camion <strong>de</strong> transport (animauxet fonds <strong>de</strong> boîtes) permettentd’évaluer le statut sanitairedu lot à son arrivée à l’élevage.La présence <strong>de</strong> certains germes(ex : Salmonelles, aspergillusfumigatus, colibacilles,staphylocoques…)a <strong>de</strong>s répercussions sur la santéet la croissance <strong>de</strong>s animaux.©CRAPLItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire23


[ Sanitaire ]Fiche n° 8réaliser un contrôlevisuel à la livraison !Le but est <strong>de</strong> vérifier la qualitéphysique <strong>de</strong> l’aliment livré.La proportion <strong>de</strong> poussièresne doit pas être trop importanteet la consistance <strong>de</strong>s miettesou <strong>de</strong>s granulés doit être correcte.Bon à savoirL’éleveur a tout intérêt à conserverle bon <strong>de</strong> livraison et repérerle silo <strong>de</strong> stockage correspondant.il peut par ailleurs préleveret conserver 1 kg d’alimentà chaque livraison afin <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>sanalyses bactériologiques (recherche<strong>de</strong> salmonelles notamment)et chimiques ponctuelles en cas <strong>de</strong>baisse <strong>de</strong> performances par exempleet/ou <strong>de</strong> suspicion <strong>de</strong> contamination.pour en savoir plus Guérin J-L, Balloy Dominique,Villate D. 2011. Maladies <strong>de</strong>s volailles,3 ème édition. Col. Agriproduction,Ed. France Agricole. ITAVI. Septembre 2000. La maîtrisesanitaire dans les élevages avicoles.Hors-Série Sciences et techniquesAvicoles. Dezat E., Delabrosse C., 2011. Impact<strong>de</strong>s litières sur les performancestechnico-économiques en production<strong>de</strong> din<strong>de</strong>s. 9 èmes journées <strong>de</strong> laRecherche Avicole, Tours. p126-130. ITAVI. Septembre 1997. La maîtrise<strong>de</strong> l’ambiance dans les bâtimentsavicoles. Hors-Série Sciences ettechniques Avicoles.http://www.itavi.asso.fr/elevage/batiment/maitrise_ambiance.php ITAVI. Septembre 1998. La gestiontechnique <strong>de</strong>s bâtiments avicoles.Hors-Série Sciences et techniquesAvicoles.http://www.itavi.asso.fr/elevage/batiment/gestion_technique.phpSurveiller la présentation physique<strong>de</strong> l’alimentunegranulationtropfine<strong>de</strong>l’aliment,notamment en finition peut entraînerune augmentation du rapportconsommation d’eau sur aliment,avec pour conséquence <strong>de</strong>s fientesplushumi<strong>de</strong>s(diarrhéesnonspécifiques)etdoncunedégradation<strong>de</strong>lalitièreIlfautparailleursresterparticulièrementvigilant lors <strong>de</strong>s transitionsalimentaires, et <strong>de</strong>s mises àjeun(coupureslumineuses)Des miettes trop fines en fin <strong>de</strong>démarrageou<strong>de</strong>croissancepeuventrendre particulièrement délicate latransition miettes/granulés, en particulierenproduction<strong>de</strong>din<strong>de</strong>s,animauxparticulièrementsensiblesàlaprésentation<strong>de</strong>l’alimentSurveiller la qualité sanitaire<strong>de</strong> l’alimentAlalivraison<strong>de</strong>l’aliment,uncontrôlevisuel <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> propreté ducamiondoitêtreréaliséparl’éleveurquipourraainsinotersesremarquessurlebon<strong>de</strong>livraisonLes camions doivent être lavés etdésinfectés régulièrement par l’entreprised’aliment afin <strong>de</strong> réduire lerisque <strong>de</strong> contamination d’élevage àélevageStocker correctement l’alimentafin <strong>de</strong> préserver ses qualitésnutritionnelles, physiqueset sanitairesL’aliment doit être conservé à l’abri<strong>de</strong>l’humiditépourconserversespropriétésnutritivesetéviterledéveloppement<strong>de</strong>moisissurespouvantélaborer<strong>de</strong>smycotoxinesIl est important <strong>de</strong> proscrire la présenced’aliment sous les silos <strong>de</strong>stockagecarcelaattirelesnuisibles(oiseaux, rongeurs) et favorise ledéveloppement<strong>de</strong>micro-organismespouvantêtreàl’origine<strong>de</strong>contaminations<strong>de</strong>sanimauxLe boîtier sous la vis <strong>de</strong> reprise estunendroitparticulièrementfavorablepourledéveloppement<strong>de</strong>moisissures,car l’aliment peut y sédimenterCes«gâteaux»d’alimentmoisidoiventêtre éliminés, et le boîtier doitêtre nettoyé et désinfecté régulièrementL’intérieur <strong>de</strong>s silos doivent êtreaccessiblesàleurbaseafin<strong>de</strong>pouvoirles nettoyer régulièrement(grattage et brossage <strong>de</strong> l’intérieur),éventuellement les laver avec undétergentbactérici<strong>de</strong>etfongici<strong>de</strong>,etles désinfecter par fumigation ou àl’ai<strong>de</strong>d’unappareil<strong>de</strong>thermonébulisationavecundésinfectantbactérici<strong>de</strong>etfongici<strong>de</strong>Eneffet,<strong>de</strong>smoisissures(Aspergillus,Penicillium)peuventse développer à l’intérieur du silonotamment s’il subit <strong>de</strong>s variationsimportantes <strong>de</strong> température (alternanced’évaporationset<strong>de</strong>con<strong>de</strong>nsations)ets’iln’estpascomplètementétancheàlapluieCesmoisissurespeuventproduire<strong>de</strong>smycotoxines (principalement aflatoxineset ochratoxines) qui peuvententraîner <strong>de</strong>s disfonctionnementsrénaux, avec pour conséquence uneaugmentation <strong>de</strong>s consommationsd’eauet<strong>de</strong>sfientesplusliqui<strong>de</strong>sintérêts et limitesLaqualité<strong>de</strong>l’alimentestégalementunfacteuressentielàsurveillerLaqualitédupoussind’unjourestl’un<strong>de</strong>sfacteurs<strong>de</strong>risque<strong>de</strong>développement<strong>de</strong> troubles digestifs en coursd’élevageEneffet,<strong>de</strong>sanimauxfragileset/ouporteurs<strong>de</strong>germespathogènessontplusdifficilesàmaintenirenbonnesantéAinsi,<strong>de</strong>sconditions<strong>de</strong> démarrage idéales (respect <strong>de</strong>sconsignes <strong>de</strong> température et bonneventilation du bâtiment) ai<strong>de</strong>ront lespoussinsfragilesàdémarrerdans<strong>de</strong>bonnesconditions> Fiche 14 - Régulation <strong>de</strong> l’ambianceD’autresleviersd’actionsontmaîtrisablesparl’éleveurtelquelerespect<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> biosécurité, la qualité<strong>de</strong>l’eau<strong>de</strong>boissonet<strong>de</strong>lalitière,maîtrise <strong>de</strong>s conditions d’ambiance(ventilation/chauffage)…24 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ Sanitaire ]Fiche n° 9prévenir les troubles digestifs pourmaîtriser la dégradation <strong>de</strong>s litièresLasolution?L’anticipationLes diarrhées se définissent par :une augmentation <strong>de</strong> la fréquenced’émission <strong>de</strong> fientes,une augmentation <strong>de</strong> la teneur eneau <strong>de</strong>s fientes(l’humiditénormale<strong>de</strong>sfientessesitueentre40à60%<strong>de</strong>teneureneau),une augmentation du volume <strong>de</strong>fientes,ou ces trois symptômes en mêmetempsLadégradation<strong>de</strong>slitièrespeutêtremise en relation avec <strong>de</strong>s troublesdigestifs(diarrhées,entéritesnécrotiques)dont les responsables peuventêtre<strong>de</strong>sagentsinfectieux(virus,parasites,bactéries)d’originesdiverses,ouàundysfonctionnementdansla gestion <strong>de</strong>s paramètres d’élevage(température, hygrométrie <strong>de</strong> l’ambianceet<strong>de</strong>lalitière,ventilation…)Larapiditédutransitintestinal,commela composition <strong>de</strong>s fientes, estalors modifiée D’une manière générale,lors<strong>de</strong>troublesdigestifs,lesfonctions<strong>de</strong>sécrétionsoud’absorption<strong>de</strong>l’eauet<strong>de</strong>sélectrolytesdansl’intestinsontperturbéesunenécroseauniveau<strong>de</strong>lamuqueuseintestinalepeutapparaitre(cas<strong>de</strong>sentéritesnécrotiques)entrainantuneexcrétion dans la litière <strong>de</strong> fractionsalimentairesnondigéréesCes diarrhées profuses humidifientles litières, avec pour conséquences<strong>de</strong>sajoutsréguliers<strong>de</strong>matériaud’oùune surcharge <strong>de</strong> travail pour l’éleveuret une augmentation du coût<strong>de</strong> production La ventilation et lechauffagedoiventgénéralementêtreaugmentésafind’évacuerl’eau<strong>de</strong>lalitière, ce qui représente égalementDes volailles réparties <strong>de</strong> façonhomogène sont le reflet <strong>de</strong> paramètres d’ambiance optimumune augmentation <strong>de</strong>s charges Lesproblèmes digestifs induisent souventunebaisse<strong>de</strong>productivitéquiserépercutesurlamargeéleveurEnfin, une litière dégradée favoriseégalementledéveloppement<strong>de</strong>troubleslocomoteurs, et l’apparition <strong>de</strong><strong>de</strong>rmatites<strong>de</strong>contact(podo<strong>de</strong>rmatites,brûlures<strong>de</strong>starses,ampoulesdubréchet)Ilestdoncimportantd’anticiperlesproblèmesdigestifschezlesanimauxdèsleurplusjeuneâgeafin<strong>de</strong>mieuxgérerleurapparitionLe démarrage,une pério<strong>de</strong> critique !avoir une température ambiante et<strong>de</strong> la litière en profon<strong>de</strong>ur suffisantedès l’entrée <strong>de</strong>s animauxDèsl’arrivée<strong>de</strong>sanimaux,latempérature<strong>de</strong> la litière doit être en profon<strong>de</strong>urcompriseentre28et32°Cattention !Une litière froi<strong>de</strong> associée à <strong>de</strong> l’eau<strong>de</strong> boisson chau<strong>de</strong> et stagnantepeut provoquer un choc thermiquechez les oiseaux et <strong>de</strong>s diarrhéesmécaniques.©CRAPLItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire25


[ Sanitaire ]Fiche n° 9préchaufferintelligemment avantl’arrivée <strong>de</strong>s poussins J-3 : Chauffer à 20°C J-2 : Chauffer à 25°C J-1 : Chauffer à votre consigne<strong>de</strong> démarrageLes matériaux dans le bâtimentseront chauds à l’arrivée<strong>de</strong>s poussins, et l’humidité résiduellecontenue dans la litière aura séché.Le dicton avicoleUn bon démarrage n’empêche pasl’apparition d’entérites !maiS un démarrage difficileest synonyme <strong>de</strong> len<strong>de</strong>mainsdiarrhéiques !sChéMA5: La répartition DeS animaUxeSt Un Bon inDiCateUr DU réGLaGeDeS paramètreS D’amBianCeune litière <strong>de</strong> bonne qualité et enquantité suffisante sert à isoler lesvolailles du sol froid mais celle-cidoit être suffisamment réchaufféepourassurerleurconfortthermiqueEneffet,lesorganesdutubesdigestifs,etnotammentlesintestins,sont<strong>de</strong>s organes très sensibles chez lesvolailles Ils ne sont séparés <strong>de</strong> lalitièrequeparuneparoitrèsmince,d’autantplusquel’emplumement<strong>de</strong>l’abdomenesttardifchezlessouchescommercialiséesIlfautdoncchaufferprogressivementlebâtiment(parpalier)2à3joursavantl’arrivée<strong>de</strong>sanimauxafind’éviterlasensation<strong>de</strong>froid(phénomène<strong>de</strong>pattesfroi<strong>de</strong>s)aliment et eau <strong>de</strong> boisson :un accès facile et illimité conjuguéà une qualité sanitaire et fraicheurpermanenteAudémarragetoutparticulièrement,il est très important <strong>de</strong> surveiller lapropreté<strong>de</strong>sabreuvoirset<strong>de</strong>smangeoiresquinedoiventpas<strong>de</strong>venir<strong>de</strong>sréservoirs<strong>de</strong>germesPour cela, il est préférable d’utiliserun matériel d’abreuvement permettant<strong>de</strong> limiter les contaminationsbactériennes (pipettes, coupelles…),Les volailles sont absentes<strong>de</strong>vant les entrées d’air>L’air froid retombe sur les animaux,il faut donc régler la ventilationainsi qu’un matériel d’alimentationmixteévolutifenfonction<strong>de</strong>l’âge<strong>de</strong>sanimauxquipermetd’éviterlesfientesdanslesassiettesquelle que soit son origine, l’eau <strong>de</strong>boisson à l’entrée <strong>de</strong> l’élevage doitêtredécontaminéeavecuntraitementdontlechoixdoitêtreadaptéauxcaractéristiqueschimiquesetbactériologiques<strong>de</strong>l’eauOn veillera par ailleurs à supprimerles contaminations croisées (bac,abreuvoirs, biofilm <strong>de</strong>s canalisations…)ennenégligeantpaslesopérations<strong>de</strong> nettoyage et désinfectiondubâtiment,dumatérielet<strong>de</strong>scanalisationslorsduvi<strong>de</strong>sanitaire> Fiche 11 - Eau <strong>de</strong> boissonet Fiche 10 - Biosécuritéanticiper lesproblèmes pourréagir vite, mais pas<strong>de</strong> solution miracleveiller au confort physiqueet thermique <strong>de</strong>s animauxunemauvaisegestion<strong>de</strong>sconditionsd’ambiance(vitessesd’airtropélevéessurlesanimaux,variations<strong>de</strong>températuretropimportantes,sousventilationethygrométrieexcessive,réglagedu système d’abreuvement…), peutentrainer,nonseulementunefragilité<strong>de</strong>sanimaux,maisaussiunedégradationrapi<strong>de</strong><strong>de</strong>lalitièreavecpourconséquencel’apparition<strong>de</strong>zonesfroi<strong>de</strong>sethumi<strong>de</strong>s,sourcesd’inconfortpourlesvolailles qui sont généralement trèssensiblesauxstressthermiques(bréchetetabdomenpeuempluméschezlessouchesactuelles)> Fiche 14 - Régulation <strong>de</strong> l’ambianceLes volailles sont en tas> Elles ont froid,il faut donc adapterles paramètres d’ambianceLes volailles sont réparties<strong>de</strong> manière homogène> Le confort thermiqueest assuréLes volailles halètent> Elles ont chaud,il faut donc adapterles paramètresd’ambiance,voire utiliser un système<strong>de</strong> refroidissementSurveiller l’aspect <strong>de</strong>s fientes,l’emplumement et le comportement<strong>de</strong>s animauxLe comportement du lot, notammentla frilosité renseigne sur l’étatgénéral <strong>de</strong>s animaux, mais aussi surla qualité <strong>de</strong> la litière (présence <strong>de</strong>volailles couchées sur les zones les26 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


Fiche n° 9plus propres lorsque la litière estdégradée ailleurs) La répartition <strong>de</strong>sanimauxestaussiunindicateur<strong>de</strong>l’homogénéité<strong>de</strong>l’ambiance(schéma5)avant d’entrer dans le bâtiment,l’observation <strong>de</strong> la répartition<strong>de</strong>s animaux donne un bonindicateur <strong>de</strong> leur niveau <strong>de</strong> confortLa propreté du plumage renseignesur la qualité <strong>de</strong> la litière et unemplumementanormalestunsignedusyndrome<strong>de</strong>malabsorptionL’aspect<strong>de</strong>sfientesautour<strong>de</strong>sabreuvoirset<strong>de</strong>smangeoiresestégalementàsurveiller<strong>de</strong>prèsafin<strong>de</strong>diagnostiquerd’éventuels troubles digestifs :fientesintestinalesliqui<strong>de</strong>savecunegran<strong>de</strong>auréoled’eauabsorbéeparlalitière,ouavecducontenumaldigéré,présence<strong>de</strong>mucusorangé(signe<strong>de</strong>maldigestion),ouencorefientescaecalesmousseusesjaunâtresSurveiller attentivementles variations brutales du rapportconsommations d’eau sur alimentIlfautréagirdèsquelerapporteau/alimentsedégra<strong>de</strong>,avantmêmequeles fientes ne soient <strong>de</strong>venues tropliqui<strong>de</strong>s, pour anticiper toute évolution<strong>de</strong>l’état<strong>de</strong>sanimauxLaprésentationphysique<strong>de</strong>l’alimentet sa formulation sont les premierspointsàmaîtriserLa distribution d’aliment doit êtrearrêtée régulièrement afin <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>rlesmangeoiresetéviterl’accumulation<strong>de</strong> fines (résidus d’aliments) et<strong>de</strong> fientes qui favorisent la consommationd’eau La composition <strong>de</strong>l’aliment, et notamment une teneurexcessiveen sels minéraux (na etK)peutégalemententraîneruneaugmentation<strong>de</strong>sconsommationsd’eau> Fiche 8 - Poussin et alimentdiminuel’absorption<strong>de</strong>snutriments,avecpourconséquenceladiminution<strong>de</strong>lacroissance<strong>de</strong>sanimauxLes coccidies favorisent les entéritesnécrotiquesetladysbactérioseàClostridium perfringens du fait <strong>de</strong>slésions intestinales et <strong>de</strong> la production<strong>de</strong>mucusPour prévenir les coccidioses, il estindispensable <strong>de</strong>s bien gérer lesprogrammes<strong>de</strong>préventionanticoccidiensdansl’aliment,oulavaccination,ou l’alternance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux entre<strong>de</strong>uxban<strong>de</strong>ssuccessivesIlfautêtreparticulièrementvigilantlors<strong>de</strong>l’arrêt<strong>de</strong>l’anticoccidiendansl’alimentvérifier régulièrement la qualitéchimique et bactériologique<strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> boisson et la propreté<strong>de</strong>s canalisations> Fiche 11 - Eau <strong>de</strong> boissonmaîtriser les barrières sanitaires auquotidien> Fiche 10 - BiosécuritéLa maîtrise <strong>de</strong> l’eau est un préalablea retenir !il est important <strong>de</strong> bannirle retournement <strong>de</strong>s litièresqui favorise les remontées d’oocyteset donc <strong>de</strong>s coccidies.Le saviez-vous ?il existe un vaccin inactivécontre Clostridium perfringens<strong>de</strong>stiné aux reproducteurs pourprotéger le poulet dans la pério<strong>de</strong><strong>de</strong> démarrage et début <strong>de</strong> croissanceau moment <strong>de</strong> l’établissement<strong>de</strong> la flore <strong>de</strong> barrière.©CRABredoubler <strong>de</strong> vigilancevis-à-vis <strong>de</strong>s coccidiesLes coccidies dans le tube digestifpénètrent la paroi intestinale et génèrentune inflammation Il y a production<strong>de</strong>mucusquifacilitelacroissance<strong>de</strong>sbactériesmucolytiques,etItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire27


[ Sanitaire ]Fiche n° 9©CRAPLpour en savoir plus Guérin J-L, Balloy Dominique,Villate D. 2011. Maladies<strong>de</strong>s volailles, 3 ème édition.Col. Agriproduction,Ed. France Agricole.Un mauvais réglage <strong>de</strong> la ventilation peut provoquer<strong>de</strong>s retombées d’air froid sur les animaux ITAVI. Septembre 2000. La maîtrisesanitaire dans les élevagesavicoles. Hors-Série Scienceset techniques Avicoles.http://www.itavi.asso.fr/elevage/sanitaire/maitrise_sanitaire.php Dezat E., Delabrosse C., 2011.Impact <strong>de</strong>s litièressur les performances technicoéconomiquesen production<strong>de</strong> din<strong>de</strong>s. 9 èmes journées<strong>de</strong> la Recherche Avicole, Tours.p126-130. Chambres d’agriculture, 2011.Résultats <strong>de</strong> l’enquête avicole2010/2011 - Enquête réaliséeauprès <strong>de</strong>s aviculteursdu Grand Ouest, 51p.Quelles solutionsen cas <strong>de</strong> troublesdigestifs ?un technicien et/ou un vétérinaireconfirmera votre diagnostic aprèsvisitedubâtiment(examen<strong>de</strong>l’évolutionduratioeau/aliment,<strong>de</strong>stempératureset <strong>de</strong>s hygrométries, aspect<strong>de</strong>lalitière,comportement,propretéduplumage<strong>de</strong>sanimaux,aspect<strong>de</strong>sfientes, autopsie du tube digestif,contrôles parasitaires…) et analyses<strong>de</strong> quelques sujets en laboratoireDifférents traitements pourront êtreadoptés en fonction du résultat dudiagnostic:Les anticoccidienspourtraiterlescoccidiesLes vermifuges pour traiter leshelminthoses(neconcernequelespoulesàlonguedurée<strong>de</strong>vieLes antibiotiques pour traiter lesentéritesd’originebactérienne Lapopulationbactériennedoitêtrecaractérisée et un antibiogrammeréaliséDes solutions alternatives existentetpeuventêtreefficaces:•Les sulfates <strong>de</strong> cuivre sont <strong>de</strong>santiseptiques non spécifiques àlargespectre•Les aci<strong>de</strong>s organiques permettentl’inhibition <strong>de</strong>s bactériesIls peuvent modifier légèrementleph<strong>de</strong>l’eau<strong>de</strong>boisson•Les ferments lactiquesetlesflores<strong>de</strong>barrière•Les produits d’origine végétale:ce sont les huiles essentielleset les extraits végétaux (souventmélangésavec<strong>de</strong>saci<strong>de</strong>s)CoûtsLes dépenses <strong>de</strong> santé varient d’unélevageàl’autre,d’unéleveuràl’autreetd’uneproductionàl’autre Cette fiche recense les principauxleviers d’actions pour les diminuerPourréférencesletableau9présenteles dépenses <strong>de</strong> santé moyennesobservéesces3<strong>de</strong>rnièresannéessurdifférentesproductions<strong>de</strong>volailles<strong>de</strong>chairTABLEAu9: DépenSeS De Santé moyenneS entre 2008et 2011, en €/m²/Lotpoulets « export »(souches classiques)pouletsstandardDin<strong>de</strong>sstandardpinta<strong>de</strong>sstandardCanards <strong>de</strong>barbariestandard0,663 0,587 2,102 0,524 4,027Les dépenses <strong>de</strong> santé comprennent : les frais <strong>de</strong> nettoyage désinfection,la vaccination, les frais vétérinaires (traitements, analyses, honoraires).source:enquêteavicoleduGrandOuest28 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ Sanitaire ]Fiche n° 10Décontamination du bâtimentet mesures <strong>de</strong> biosécuritéunepréventionefficacepourunemeilleuretenue<strong>de</strong>slitièressilamaîtrisesanitaireauniveaudubâtimentd’élevagedoitêtreabordéeenpremierlieuentermes<strong>de</strong>gestion<strong>de</strong> l’ambiance permettant <strong>de</strong> répondrele mieux possible aux exigencesbioclimatiques<strong>de</strong>svolailles,elledoitégalementêtreraisonnéeentermes<strong>de</strong> prévention sanitaire avec <strong>de</strong>uxpriorités:L’amélioration <strong>de</strong> l’aptitu<strong>de</strong> dubâtiment à être décontaminé,c’està-direnettoyéetdésinfectéLa consolidation <strong>de</strong> la capacité enbiosécurité,c’est-à-direl’efficacité<strong>de</strong>sbarrières<strong>de</strong>sécuritésanitairevis-à-vis<strong>de</strong>svecteursrisquantd’introduire<strong>de</strong>sagentspathogènes<strong>de</strong>l’extérieurrespecterla circulationen sens uniqueLesabordsdubâtimentdoiventêtreconçus <strong>de</strong> manière à respecter leprincipe<strong>de</strong>lacirculationensensunique,ou marche « en avant » et parconséquent avoir <strong>de</strong>s aires bétonnéesd’entréeset<strong>de</strong>sortiesaux<strong>de</strong>uxextrémitésdubâtimentempêcherla pénétrationd’oiseaux, <strong>de</strong>rongeurs, d’insectess’il convient <strong>de</strong> désinsectiser et <strong>de</strong>dératiser le bâtiment lors <strong>de</strong> chaquedécontamination afin d’éviter ladispersion <strong>de</strong>s contaminants versles abords (causes <strong>de</strong> récidives <strong>de</strong>sinfections et/ou <strong>de</strong>s maladies dansles poulaillers), il s’avère égalementindispensabled’empêcherl’introductionetlanidification<strong>de</strong>soiseauxdanslebâtimentattentionà la circulationsur le site !Délimiter l’élevage par une clôtureempêchant les entréesnon contrôlées.réserver un parking pourles véhicules <strong>de</strong>s visiteurs quine doivent surtout pas stationnersur l’aire d’entrée du bâtiment.prévoir un sens <strong>de</strong> circulationà flécher, et <strong>de</strong>s voies d’accèspermettant d’éviterles contaminations croisées(camions d’aliments,d’équarrissage, véhicules <strong>de</strong>svisiteurs professionnels…)Schéma 6 : Le reSpeCt De La marChe en avant eSt eSSentieL DanS L’appLiCationDU pLan De maitriSe SanitaireSASBÂTIMENTUn <strong>de</strong>mi-périmètre propre :Il est réservé aux entrées <strong>de</strong> la litière neuve,du matériel d’équipement nettoyé et désinfectéet à celle <strong>de</strong>s poussins.Un <strong>de</strong>mi-périmètre souillé :Il est réservé aux sorties <strong>de</strong>s volailles,aux évacuations <strong>de</strong> fumier et du matériel sale.Le matériel d’élevage y sera nettoyé.Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire29


[ Sanitaire ]Fiche n° 10astuce <strong>de</strong> luttecontre les ténébrionspour être efficace, la désinsectisationdoit être effectuée dans la ½ hqui suit l’enlèvement <strong>de</strong>s animaux.en cas d’infection importante,une <strong>de</strong>uxième pourra être réaliséeaprès curage. enfin, pensez à traiterles larves 1 à 2 fois par an.On veillera également à le rendreétancheauxrongeursBoucher régulièrement les petitstrouspouvantseformeràl’intérieurou à l’extérieur contribue à cettetâche,etpréserveégalementl’isolationdubâtiment,enaméliorantainsisadurabilitédansletempsDécontaminerle bâtiment et lematériel d’élevage àchaque vi<strong>de</strong> sanitaireLa décontamination du bâtimentd’élevage (opération <strong>de</strong> nettoyage et<strong>de</strong>désinfection)doitêtreréalisée<strong>de</strong>façon systématique lors <strong>de</strong> chaquevi<strong>de</strong>sanitairePourrendrecesopérationsplusefficaces,l’aménagement <strong>de</strong> l’intérieurdu bâtiment doit suivre quelquesrèglessimples<strong>de</strong>conception:paroislisses et charpente non apparente,circuitd’aérationdémontableetnettoyable,<strong>de</strong>mêmepourlecircuitd’alimentation…Cettedécontaminationdoitégalementintégrerlenettoyageetladésinfectiondusaset<strong>de</strong>sabords<strong>de</strong>l’élevageLesoldubâtimentdoitêtreparfaitementsec,propreetdésinfectéavantla mise en place <strong>de</strong> la litière pouréviter le développement d’une floreindésirablesChéMA7: exempLe De ConCeption D’Un SaS Sanitaire effiCaCeBÂTIMENTBac <strong>de</strong>traitement<strong>de</strong> l’eau,pharmacie…Extérieur du bâtimentBureauLa zone sale : ou « zone extérieure »,il s’agit <strong>de</strong> l’entrée du sas.Le but est <strong>de</strong> permettre à l’éleveur, salariésou visiteurs, <strong>de</strong> se dévêtir <strong>de</strong>s tenues extérieurespotentiellement contaminantes pour les animaux.LavaboSASLa zone propre :ou « zone d’élevage ».Elle permet auxpersonnes entrantdans le bâtiment<strong>de</strong> revêtir une tenuespécifique et<strong>de</strong> stocker le matérielexclusivementréservé au bâtiment.Astuce :La séparation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux zonespeut être matérialisée physiquementpar un banc avec <strong>de</strong>s caillebotis <strong>de</strong> partet d’autre ou par une cloison, permettant<strong>de</strong> changer <strong>de</strong> chaussures et <strong>de</strong> tenue.Portes manteaux :> Dans la zone sale pour les tenues « civiles »> Dans la zone propre pour les tenueset chaussures d’élevage30 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


Fiche n° 10avoir une vraieséparationzone propre/zone saledans le sas d’entréedu bâtimentLe sas doit être conçu pour respecterleprincipe<strong>de</strong>laséparation<strong>de</strong>lazonepropreetsaleLaconceptiondusas(revêtement,équipements…)doittenircompte<strong>de</strong>lafacilité<strong>de</strong>nettoyageet désinfection : sol carrelé avecévacuation<strong>de</strong>seauxpossibles,gainesélectriquesprotégées…Changer <strong>de</strong>vêtementsavant d’entrer dansla zone d’élevageLevêtement<strong>de</strong>travailprotègecontreles salissures mais surtout évite lacontamination <strong>de</strong>s animaux par lesopérateurs Il est donc important <strong>de</strong>revêtirunetenuespécifiqueaubâtimentet<strong>de</strong>s’assurerquetouslesvisiteursenfontautantLa tenue spécifique d’élevagecomporte Une charlotte ou une coiffe couvrantcomplètementlescheveuxUne cotte.Des chaussures, <strong>de</strong>s bottes oupédisacsjetables(pourlestechniciensetintervenantsextérieurs)Se laver les mainsavant d’entrer dansle bâtimentunlavabo,équipésipossibleaveceauchau<strong>de</strong>,etplacéentreles<strong>de</strong>uxzones(sale et propre), permet aux opérateurs<strong>de</strong> se laver systématiquementlesmainsavant<strong>de</strong>prendrelatenued’élevageetd’entrerenzonepropre,maisaussiàlasortiedubâtimentOnveilleraégalementàmettreàdispositionenpermanencedusavonetunebrosseàongle,<strong>de</strong>sessuie-mainsàusageunique,unbacouunepoubellepourrécupérerlesessuie-mainsusagésintérêts et limitesLes éleveurs ayant les plus faiblesdépenses vétérinaires sont généralementceux qui utilisent le moins<strong>de</strong>litièreLapréventionsanitaireestdoncunpointessentielpourassurerlabonnesanté<strong>de</strong>sanimauxélevésDesastucessimplesàmettreenœuvreexistent à un coût raisonnable(banc,portemanteaux,pédiluve…)> Fiche 9 - Prévenir les troublesdigestifs.pour en savoir plusa reteniril est conseillé d’utiliser <strong>de</strong>s cottesfacilement lavables ou à usage uniquepour les visiteurs occasionnels.elles sont à nettoyer régulièrement,tout comme les chaussuresou les bottes, et surtoutà chaque vi<strong>de</strong> sanitaire.astuceil est préférable <strong>de</strong> choisirun lavabo à comman<strong>de</strong> non manuelle(maniée avec le genou) afind’éviter la recontamination <strong>de</strong>s mainslors <strong>de</strong> la fermeture du robinet,susceptible d’être contaminé.ITAVI. Septembre 1997. La maîtrise <strong>de</strong> l’ambiance dans les bâtimentsavicoles. Hors-Série Sciences et techniques Avicoles.http://www.itavi.asso.fr/elevage/batiment/maitrise_ambiance.phpITAVI. Septembre 1998. La gestion technique <strong>de</strong>s bâtiments avicoles.Hors-Série Sciences et techniques Avicoles.http://www.itavi.asso.fr/elevage/batiment/gestion_technique.phpITAVI. Septembre 2000. La maîtrise sanitaire dans les élevages avicoles.Hors-Série Sciences et techniques Avicoles.http://www.itavi.asso.fr/elevage/sanitaire/maitrise_sanitaire.phpGuérin J-L, Balloy Dominique, Villate D. 2011. Maladies <strong>de</strong>s volailles,3 ème édition. Col. Agriproduction, Ed. France Agricole.Dezat E., Delabrosse C., 2011. Impact <strong>de</strong>s litières sur les performancestechnico-économiques en production <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s.9 èmes journées <strong>de</strong> la Recherche Avicole, Tours. p126-130.Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire31


[ Sanitaire ]Fiche n° 11Qualité et consommation <strong>de</strong> l’eau<strong>de</strong> boisson en aviculturehalteàl’humidité<strong>de</strong>slitièresL’eau est le premier aliment <strong>de</strong>svolailles : elles boivent en moyenne1,8foisplusqu’ellesnemangentquelle que soit son origine (réseau,forages,puits,…),l’eaupeutsechargeren différents éléments indésirables,voiretoxiquesL’amélioration<strong>de</strong>laqualitéphysico-chimiqueetbactériologique<strong>de</strong>l’eauaméliorelesrésultatstechnico-économiquesEnfin,lechoixjudicieuxetleréglageoptimal du matériel d’abreuvementlimitera le gaspillage, responsablepourunegran<strong>de</strong>partie<strong>de</strong>l’humiditédanslalitièreCettehumiditépeutdégra<strong>de</strong>rlaqualité<strong>de</strong>lalitièreenfavorisantledéveloppement<strong>de</strong>micro-organismesresponsables<strong>de</strong>safermentation,etêtresource d’inconfort pour les animauxquisontalorsplussensibleaudéveloppement<strong>de</strong> certaines pathologies(respiratoires, digestives, locomotrices)une analyse bactériologique et physico-chimique<strong>de</strong> l’eau arrivant aupoulaillerestInDIsPEnsABLEavantla mise en place <strong>de</strong> tout traitement<strong>de</strong> l’eau Les critères attendus sontdécritsdanslestableauxci-<strong>de</strong>ssous:La potabilité <strong>de</strong> l’eau en élevageavicole est primordiale.©CRAPLTABLEAu10: paramètreS phySiCo-ChimiQUeS reCommanDéSparamètresphysico-chimiquesphDureté(Th)FerManganèsenitratespréconisations5,5


[ Sanitaire ]Fiche n° 1135°- 45° 75°- 85°Poussinnettoyageet désinfectiondu circuit d’eau1 Ajouter une base forte pouréliminer les dépôts organiques,et laisser agir ½ h.pour en savoir plusPoulet adulte2Rincer à haute pression (si possible)3Ajouter un aci<strong>de</strong> fort pour éliminerles dépôts minéraux et le biofilm,et laisser agir quelques heures.4Rincer à haute pression(si possible).5Désinfecter la tuyauterie à l’ai<strong>de</strong>d’un désinfectant homologué quipeut rester dans les canalisationsjusqu’à la veille <strong>de</strong> l’arrivée<strong>de</strong>s animaux.Chambre Régionale d’Agriculture<strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire et ITAVI,Eau <strong>de</strong> boisson en élevage avicole,un levier majeur <strong>de</strong> réussite,plaquette 12p. 2007.Chambre Régionale d’Agriculture<strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire et ITAVI,Eau <strong>de</strong> boisson en élevage avicole,la qualité bactériologique :un levier majeur <strong>de</strong> réussite,plaquette 6p. 2010.Avant<strong>de</strong>mettreenplaceuntraitementadaptéausited’élevage,appliquerunprotocole<strong>de</strong>nettoyageetdésinfectioncomplet<strong>de</strong>slignesd’eaupeuts’avérersuffisant pour éliminer le biofilm, etdoncretrouverunniveau<strong>de</strong>contaminationbactériennesatisfaisantEn cours d’élevage, il est aussiconseillé <strong>de</strong> purger régulièrementles lignes d’eau, notamment lors dudémarrage, afin <strong>de</strong> dispenser continuellementaux animaux une eaufraiche <strong>de</strong> qualité En effet lors dudémarrage, le débit d’eau étant faible,lachaleurdubâtimentfavoriseledéveloppement<strong>de</strong>micro-organismesdanslescanalisationsLapurgepermettra<strong>de</strong>limitercephénomèneChoisir le bontraitement adaptéà son élevageDifférents traitements <strong>de</strong> l’eau existent,à <strong>de</strong>s coûts plus ou moinsonéreux Leur efficacité dépen<strong>de</strong>ssentiellement<strong>de</strong>laqualité<strong>de</strong>l’eauAttentionnotammentauxeauxdures(> 20°F),basiques(ph>8),chargéesen Fer (> 1 mg/l) ou en Manganèse(> 0,15mg/l),qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntuntraitementparticulierenamont<strong>de</strong>straitementsstandardsbactériologiquesCitons parmi les plus courants lachloration,ledioxy<strong>de</strong><strong>de</strong>chlore,leperoxy<strong>de</strong>d’hydrogène,ouencorel’électrolysed’une solution saline… Il estégalementrecommandé<strong>de</strong>traiterleseaux<strong>de</strong>réseaupourassurerunequalitéoptimalejusqu’enbout<strong>de</strong>ligneadopter <strong>de</strong> bonnespratiquesvérifier le réglage en hauteur<strong>de</strong>laligned’abreuvements’assurerquotidiennement<strong>de</strong>l’absence<strong>de</strong> fuites qui dégra<strong>de</strong>raientlalitièrepurger les lignes d’abreuvement,surtoutaudémarrage,pourdistribueruneeaufraiche(doncnonstagnante)auxanimauxadapter la pression d’eauaumatérieletàl’âge<strong>de</strong>sanimauxSuivre la consommation d’eau etd’aliment une modification <strong>de</strong> cerapportpourraitêtreunsigneprécurseur<strong>de</strong> pathologie > Fiche 9Prévenir les troubles digestifsContrôler régulièrement la qualitébactériologique<strong>de</strong>l’eauenbout<strong>de</strong>lignevérifier l’état <strong>de</strong>s filtres chaquesemainea chaque vi<strong>de</strong> sanitaire,examinerendétailetnettoyeravecunebase,unaci<strong>de</strong>etundésinfectant,lecircuitd’eauetlematériel,sansoublierlebac, en respectant soigneusementles doses et les temps <strong>de</strong> pauserecommandésintérêts et limitesLe nettoyage et désinfection <strong>de</strong>scanalisations éliminera le biofilmformé à chaque ban<strong>de</strong>, et assurerala distribution d’une eau <strong>de</strong> qualitéjusqu’enbout<strong>de</strong>ligne,toutcommelapurgerégulièreLe rinçage haute pression permettra<strong>de</strong>biendécrocherlesrésidus<strong>de</strong>matière organique <strong>de</strong>s parois, il estdoncimportant<strong>de</strong>bienréalisercetteétapelorsquec’estpossibleun rinçage <strong>de</strong>s canalisations peutêtre envisageable après l’administration<strong>de</strong> certains traitements (typeréhydratant)favorisantledéveloppementdubiofilmCoûtVariant <strong>de</strong> 0,05 €/m³ à 0,20 €/m³,les coûts <strong>de</strong> traitements sont trèsvariablesAdopter <strong>de</strong> bonnes pratiques <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> l’eau permet d’alléger lafacture34 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ additifs ]Fiche n° 12Des produits additifs pour améliorerla tenue <strong>de</strong>s litières ?AutiliseravecdiscernementAu cours <strong>de</strong> l’élevage, la litière vasubir<strong>de</strong>profon<strong>de</strong>sévolutionsphysicochimiquesetmicrobiologiquesdufait<strong>de</strong> l’apport <strong>de</strong>s déjections animaleset <strong>de</strong>venir le siège <strong>de</strong> nombreusesfermentations Ces transformationsvontengendrerunedégradation<strong>de</strong>lalitière,quisedéstructureetperdpeuà peu ses propriétés isolantes visà-visdu froid et <strong>de</strong> l’humidité, maisaussiparticiperàlaproduction<strong>de</strong>gaz(notamment ammoniac) dans l’ambiancedubâtimentd’élevagePar ailleurs, ce milieu <strong>de</strong>vient progressivementfavorable à l’implantationd’une flore potentiellementpathogènepourlesanimauxL’ajout <strong>de</strong> produits additifs répandusou pulvérisés soit directement surla litière ou via les déjections aprèsdistributiondansl’eau<strong>de</strong>boissonoul’aliment, peut ai<strong>de</strong>r les éleveurs àmieux gérer le processus <strong>de</strong> dégradation<strong>de</strong>slitièresetleseffetsnégatifsquiluisontliés(moinsd’humidité,réduction <strong>de</strong>s dégagements gazeux,diminution <strong>de</strong>s risques sanitaires…)selonlesfournisseurs,lesajouts<strong>de</strong>matériauxpourraientainsiêtremoinsfréquents, les performances zootechniquesaméliorées (améliorationduconfort<strong>de</strong>sanimaux),etlavaleuragronomique<strong>de</strong>sfumiersaugmentée(meilleureconservationvoireréorganisation<strong>de</strong>l’azotedanslesfumiers)Certains additifs peuvent êtredistribués via l'alimentation.©CRAPAysDELALOIREsChéMA8: moDeS D’aCtionS DeS DifférentS typeS D’aDDitifSLimiter :les dégagements ! <strong>de</strong> NH 3, o<strong>de</strong>ursConserver le plus longtemps possible :la propriété isolante <strong>de</strong> la litièreLa propriété isolante <strong>de</strong> la litière!Froid, humiditéFaire barrière aux micro-organismespotentiellement pathogènes , :Salmonelles, Coli…! Campylobacter,Clostridium perfringens, Escherichia Coli…Sol du bâtimentItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire35


[ additifs ]Fiche n° 12avant d’utiliserun additif dans la litière !1) S’assurer en premier lieu quela gestion technique du bâtiment estbien maîtrisée (régulation du couplechauffage/ventilation qui permetd’évacuer l’eau vers l’extérieur,isolation du bâtiment…) et queles mesures <strong>de</strong> prévention sanitairesont correctement mises en œuvre(respect <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> biosécurité,qualité <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> boisson, <strong>de</strong>l’aliment, du poussin, du matériauutilisé pour la litière…).Ce sont les premiers paramètresà maîtriser pour contrôlerl’humidification excessive <strong>de</strong> la litière,donc sa dégradation et les effetsnégatifs qui en découlent (productiond’ammoniac, développement<strong>de</strong> micro-organismes potentiellementpathogènes…).2) Bien se renseigner sur l’efficacitéréelle <strong>de</strong>s produits auprèsdu technicien d’élevage,du vétérinaire, d’autres éleveursutilisateurs, <strong>de</strong>s Chambresd’agriculture, <strong>de</strong> l’itavi…L’efficacité <strong>de</strong> ces additifs peut êtreassez variable d’un produità l’autre et d’un élevage à l’autre(en fonction <strong>de</strong>s caractéristiquesdu bâtiment, <strong>de</strong> l’espèceet du type <strong>de</strong> production…), et n’estpas toujours vérifiée pour l’ensemble<strong>de</strong>s produits commercialisés.Les effets bénéfiques observéspeuvent être temporaires et <strong>de</strong>courte durée pour un certain nombre<strong>de</strong> ces produits, ce qui nécessiteun ajout fréquent en cours <strong>de</strong> lot.3) faire <strong>de</strong>s essais dans son propreélevage et sur plusieurs ban<strong>de</strong>spour évaluer le gain en termeséconomiques mais aussi <strong>de</strong> travail,d’impacts environnementaux, <strong>de</strong>traitement et valorisation ultérieure<strong>de</strong> l’effluent d’élevage...,par rapport aux coûts engagéset aux objectifs visés.Cesproduitssonttoutefoisàutiliseravecdiscernementcarleurefficacitépeuts’avérervariabled’unélevageàl’autre et n’est pas toujours vérifiéeIlestdoncconseilléauxéleveurs<strong>de</strong>bien se renseigner sur les produitsavant<strong>de</strong>faireleurchoixqui<strong>de</strong>vratenircomptebiensûrducoûtduproduitmaisaussi<strong>de</strong>sobjectifsqu’ilssouhaitentatteindreDifférents typesd’additifs existentIlexistedanslecommerce,ungrandnombre<strong>de</strong>produitsvisantàfaciliterlamaîtrise<strong>de</strong>ladégradation<strong>de</strong>lalitièreencoursd’élevageet<strong>de</strong>contrôlerleseffetsnégatifsquiendécoulentIlspeuventêtreappliquésdirectementparl’éleveursurlalitière(sousformeliqui<strong>de</strong>ousoli<strong>de</strong>),oubiendistribuésauxanimauxvial’eau<strong>de</strong>boissonoul’alimentetrépandusurlalitièreviales déjections Ces produits peuventêtreregroupésenplusieursfamillesetsontparfoisutilisésenmélange:Les complexes <strong>de</strong> minéraux.Les complexes <strong>de</strong> micro-organismes(bactérieset/ouchampignons)Les aci<strong>de</strong>s organiques et autrescomposésorganiquesDes mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnementvariables selon différentesstratégies parfois combinéesassécher la litière : l’implantationetle développement <strong>de</strong>s micro-organismessont ainsi limités, d’où unedétérioration moins rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> lalitièrequiconservesonrôled’isolantthermique La production d’ammoniacestparailleursréduite;lalitièrequi est aussi moins humi<strong>de</strong>, jouemieuxsonrôled’isolantvis-à-visdufroi<strong>de</strong>t<strong>de</strong>l’humidité,cequiparticipeà un meilleur confort thermique etphysique<strong>de</strong>sanimauxet<strong>de</strong>l’éleveuracidifier les litières : la diminutionduphpermetd’unepart<strong>de</strong>déplacerl’équilibrechimiqueentrel’ammoniacvolatil(nh 3)versl’ionammoniumnonvolatil(nh 4+)D’autrepart,unphaci<strong>de</strong>(inférieurouégalà6avecl’utilisation<strong>de</strong>certainsproduits)permetd’inhiberla croissance <strong>de</strong> la flore productriced’ammoniac,d’oùmoins<strong>de</strong>dégagementgazeux et un meilleur confortpourlesanimauxLa production d’aci<strong>de</strong>s gras volatilsresponsables <strong>de</strong>s mauvaises o<strong>de</strong>urspeutégalementêtreréduitealcaliniser les litières : le principeest encore d’agir sur le ph <strong>de</strong> lalitière en le rendant cette fois plusbasique(>9),cequipermetd’inhiberla croissance <strong>de</strong>s micro-organismesresponsables<strong>de</strong>sfermentationset<strong>de</strong>la production d’ammoniac dans l’airambiantorienter la flore microbienne <strong>de</strong> lalitière : l’application sur la litière <strong>de</strong>produitsconstitués<strong>de</strong>complexes<strong>de</strong>micro-organismessélectionnés(bactérieset/ou champignons) pourraitpermettre <strong>de</strong> modifier le processus<strong>de</strong>dégradation<strong>de</strong>scomposésazotésen jouant sur l’effet <strong>de</strong> compétitionentrepopulationsmicrobiennes36 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


Fiche n° 12En effet, ces produits favoriseraientl’implantation et le développement<strong>de</strong> micro-organismes déjà présentsdansleslitières,quiassimilentl’azoteminéral soluble en le transformantenazoteorganiquestable,cequipermettrait<strong>de</strong> limiter les dégagementsd’ammoniac dans l’air ambiant dubâtimentLe confort <strong>de</strong>s animaux serait doncamélioré et le fumier aurait au finalune meilleure valeur agronomique(réorganisation <strong>de</strong> l’azote dans lefumier)Parailleurs,cescomplexes<strong>de</strong>microorganismessélectionnés pourraientoccuperleterrainvisàvis<strong>de</strong>laflorefécaleetfairebarrièreauxpathogènescequifavoriseraitl’hygiénisation<strong>de</strong>slitièresD’autres produits à base <strong>de</strong> minérauxcettefois,permettentégalementd’orienter la flore microbienne responsable<strong>de</strong>ladégradation<strong>de</strong>slitièresencréantunmilieuplusfavorableaux micro-organismes assimilantle nh 4+ soluble <strong>de</strong> la litière pour letransformerenazoteorganique,d’oùmoins <strong>de</strong> volatilisation d’ammoniacdansl’airambiantetuneréorganisation<strong>de</strong>l’azotedanslesfumiersintérêts et limitesL’utilisation<strong>de</strong>produitsadditifsdansleslitièrespeutpermettredanscertaincas d’améliorer le confort <strong>de</strong>sanimauxenasséchantleslitières,enlimitantlesdégagementsgazeuxdansl’airambiantdubâtimentetenjouantlerôle<strong>de</strong>barrièresanitairecontrelesagentspathogènesLes performances zootechniquespeuvents’entrouveraméliorées(notammentbaissedutaux<strong>de</strong>mortalité),<strong>de</strong>mêmequelaqualité<strong>de</strong>scarcasses,cequipeutéventuellementavoirunimpactsurlerésultatéconomiquedu lot (moins <strong>de</strong> saisies, meilleursrésultatszootechniques…)La dégradation <strong>de</strong>s litières étantmieuxmaîtrisée,l’éleveurpourraparailleursmieuxcontrôlerlesquantités<strong>de</strong>matériauutiliséesPar ailleurs, en limitant les pertesd’ammoniac par volatilisation,certains <strong>de</strong> ces produits favorisentla conservation <strong>de</strong> l’azote issu <strong>de</strong>sdéjections <strong>de</strong>s animaux dans lefumier (sous forme d’nh 4+ solubleou d’n organique stable), d’où uneffluent final plus équilibré enazote et avec une meilleure valeuragronomiqueLe coût <strong>de</strong> ces produits est trèsvariable, et peut s’avérer élevé parrapport aux bénéfices obtenus surtoutsi leur utilisation nécessite <strong>de</strong>sajoutsfréquentsL’intérêt économique <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong> ces produits doit être évalué aucasparcas,enfonction<strong>de</strong>sobjectifsvisésparl’éleveuretdoittenircompte<strong>de</strong> tous les impacts obtenus (positifsou négatifs) qu’ils soient économiques(amélioration<strong>de</strong>sperformanceszootechniques,qualité<strong>de</strong>scarcasses,diminution <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong> litièresutilisées…), sociaux (gain <strong>de</strong> tempset pénibilité du travail <strong>de</strong> l’éleveur…),environnementaux (diminution <strong>de</strong> lapollution atmosphérique, meilleurevalorisationagronomiquedufumier…)pour en savoir plusITAVIseptembre1997Lamaîtrise<strong>de</strong>l’ambiancedanslesbâtimentsavicoleshors-sériesciencesettechniquesAvicoleshttp://wwwitaviassofr/elevage/batiment/maitrise_ambiancephpITAVIseptembre1998Lagestiontechnique<strong>de</strong>sbâtimentsavicoleshors-sériesciencesettechniquesAvicoleshttp://wwwitaviassofr/elevage/batiment/gestion_techniquephpGuinebertE,PénaudJ,2005Intérêtd’untraitementbiologique<strong>de</strong>slitières<strong>de</strong>volaillesparapportd’unadditifmicrobienenprésence<strong>de</strong>sanimaux6 èmes journées<strong>de</strong>laRechercheAvicole,saintMalo,mars2005AllainE,AubertC,2009Réorganiserl’azotedanslebâtimentparuncomplexe<strong>de</strong>micro-organismespourréduirefortementlespertesd’ammoniacenbâtimentetauchampetlespertesparlessivage<strong>de</strong>nitratesauchamp,enobtenantsansretournementuncompostnormé,aubénéfice<strong>de</strong>sanimaux,<strong>de</strong>l’économieet<strong>de</strong>l’environnement8 èmes Journées<strong>de</strong>laRechercheAvicole,saintMalo,mars2009AubertC,Roussetn,AllainE,PonchantP,2011utilisationd’uncomplexe<strong>de</strong>micro-organismespourréduirelesémissionsd’ammoniacenélevage<strong>de</strong>poulets9 èmes Journées<strong>de</strong>laRechercheAvicole,Tours,mars2011DezatE,DelabrosseC,2011Impact<strong>de</strong>slitièressurlesperformancestechnico-économiquesenproduction<strong>de</strong>din<strong>de</strong>s9 èmes journées<strong>de</strong>laRechercheAvicole,Toursp126-130Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire37


[ Bâtiment ]Fiche n° 13Gestion <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluie et <strong>de</strong> lavageundrainageefficacepour<strong>de</strong>slitièressèchesLa gestion <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> lavage et<strong>de</strong> pluie constitue un point essentielà prendre en compte lors <strong>de</strong> laconstruction ou la rénovation d’unpoulailler L’efficacité <strong>de</strong> l’évacuation<strong>de</strong>seauxextérieuresimpacteradirectementlaqualitédusoldupoulailler(humidité,fissures)evacuation <strong>de</strong> l’eau<strong>de</strong> pluieLes remontées d’eau <strong>de</strong> pluie vontdirectement jouer sur l’humidité dusol,puis<strong>de</strong>lalitièrePouryremédier,plusieursleviersd’actionexistent:Calculer la pente à partir <strong>de</strong> la«goutted’eau»L’idéalestunbâtimentsurélevéparrapportausolIlestpossible<strong>de</strong>rehausserle sol intérieur pour qu’ilsoitau-<strong>de</strong>ssusdusolextérieurmise en place d’un fossé ou undrainavecévacuationfinaleaupieddu bâtiment Attention toutefois ànepasfragiliserlesfondationsDes caniveauxavecévacuationterminalepeuvent être mis en placesi les travaux sont faits avant laconstruction<strong>de</strong>squaiset<strong>de</strong>sdalles<strong>de</strong>siloLa pose <strong>de</strong> gouttières, avec une<strong>de</strong>scented’eautousles20mmaximumversundrainouunebuseDansunpoulailler,l’humiditédusolvadirectementimpacterlatenueetlafermentation<strong>de</strong>slitières,etpeutainsiaugmenter les dégagements d’ammoniacet d’o<strong>de</strong>urs La remontéed’humiditéparlesolpeutégalementfragiliser le soubassement, et <strong>de</strong>szonescreusesdanslebâtimentpourrontapparaîtreaufil<strong>de</strong>senlèvements<strong>de</strong> fumiers Dans les cas extrêmes,si l’évacuation est mal pensée, <strong>de</strong>sinondationsdanslebâtimentpeuventavoir lieu, surtout s’il est encaisséIl est donc primordial <strong>de</strong> mettre enplace un système d’évacuation <strong>de</strong>seaux <strong>de</strong> pluie en périphérie immédiatedubâtimenteaux <strong>de</strong> lavageLa récupération <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> lavageest obligatoire pour les bâtimentsdontlessolssontbétonnésEllesdoiventêtre dirigées vers une fosse <strong>de</strong>récupérationAinsi,leseaux<strong>de</strong>lavagenestagnentpasautourdubâtiment,etlesremontéeshumi<strong>de</strong>ssontlimitéesCertainséleveurscommencentà mettre en place <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong>traitements pour ce type d’effluentscaractériséscomme«peuchargés»(cfencartDéfinitionréglementaire)Ilnes’agitenaucuncas<strong>de</strong>déjectionsdiluées (ainsi la phase liqui<strong>de</strong> issued’unséparateur<strong>de</strong>phaseparexemplene peut pas prétendre à cetteappellation)L’évacuation <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluies limiteles remontées d’humidité par le solLe saviez-vous ?pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m²,une averse <strong>de</strong> 10 mm correspondà 6 m³ d’eau qui tombent<strong>de</strong> chaque côté du poulailler !DéfinitionréglementaireLes effluents peu chargés sont définiscomme : « les effluents issusd'un traitement d'effluents brutset ayant une quantité d'azote par m³inférieure à 0,5 kg (soit 500 mg/l). »selon l’annexe i <strong>de</strong> l’arrêtédu 19 décembre 2011.astuce©CRABCalculer la pente du solà partir <strong>de</strong> la goutte d’eauItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire39


[ Bâtiment ]Fiche n° 13il fallait y penser !profitez <strong>de</strong> récupérer vos eaux<strong>de</strong> pluie pour constituerune réserve d’eau en cas d’incendie.plus d’info !pour être sûr <strong>de</strong> faire le bon choixe filière <strong>de</strong> traitement,adressez-vous à un conseillerbâtiment <strong>de</strong> votre Chambred’agriculture et / ou un ingénieuragronome pour caractériserle type <strong>de</strong> sol.pour en savoir plusITAVI, La rénovation <strong>de</strong>s bâtimentsavicoles, Hors série Sciences et<strong>Technique</strong>s Avicoles, 68p, 1999.<strong>Institut</strong> <strong>de</strong> l’élevage, Les effluentspeu chargés en élevage <strong>de</strong>ruminants – Procédés <strong>de</strong> gestionet <strong>de</strong> traitements. Secon<strong>de</strong> éditionrevue et complétée,Collection Synthèse, 2007.ISBN : 978-2-84148-312-6.<strong>Institut</strong> <strong>de</strong> l’élevage, Le traitement<strong>de</strong>s effluents peu chargés, 14 fichestechniques, 2007.ARRETE : Arrêté du 19 décembre2011 relatif au programmed'actions national à mettre enœuvre dans les zones vulnérablesafin <strong>de</strong> réduire la pollution <strong>de</strong>s eauxpar les nitrates d'origine agricole,JORF n°0295 du 21 décembre 2011page 21556, Texte n° 12,NOR: DEVL1134069A.Le principe <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s epCse déroule en 3 étapesUn traitement primaire :permetlaséparation<strong>de</strong>smatièresgrossièresen suspension <strong>de</strong> la phase liqui<strong>de</strong><strong>de</strong>seffluentsbrutsPrécisément il s’agit d’isoler lesmatièresdécantablesetflottantesIlestdoncimportant<strong>de</strong>dimensionnercedispositif<strong>de</strong>traitementprimaireselonlaquantité<strong>de</strong>bouesàstockerdansuntempsdonnéUn traitement secondaire :poursuitl’épuration, soit par un épandagesurprairies,soitparuntraitementbiologiqueadapté Un traitement tertiaire : appliquéà la suite d’un traitement secondaire,ilassurelatransformation<strong>de</strong>l’azote ammoniacal <strong>de</strong>s effluentsen azote gazeux, évitant ainsi lerejet<strong>de</strong>nitratesdansl’eau Il consiste ainsi à épandre le produitépurésurunterrainspécifiqueadaptéàlafilière<strong>de</strong>traitementenamontquivaassureruneépurationfinaleDenombreusesfilières<strong>de</strong>traitementexistent:filtreplanté<strong>de</strong>roseauxavecrecyclageouàplusieursétages,massifsfiltrants végétalisés, bosquetsépurateurs,lagunages,…Pourfaireunchoixentrelesdifférentesfilières <strong>de</strong> traitement existantes,il est important <strong>de</strong> commencer parcaractériserl’effluentautraversd’analysesrépétées au cours <strong>de</strong> l’année,puis<strong>de</strong>caractériserlanaturedusolCes <strong>de</strong>ux éléments sont la clé d’unchoix<strong>de</strong>filière<strong>de</strong>traitementparfaitementadaptéausited’élevageEnfin, il est important <strong>de</strong> considérerlesvolumesd’eauàtraiteretlesfréquencesd’apportsEnélevage<strong>de</strong>reproducteur,unlavageannuelnesuffitpasà«arroser»etentretenirlesplantesdusystème<strong>de</strong>traitement, <strong>de</strong>s apports d’eau complémentairessontalorsàenvisagerCoûtSystème d’évacuation <strong>de</strong>s eaux<strong>de</strong> pluieselonvotreinvestissementpersonneldanslaréalisationPourlesmatériauxcomptez:Caniveau : <strong>de</strong>10à13€/mDrain :<strong>de</strong>1,50€à2,50€/mGouttière :5à10€/mregard en béton :10à20€selonmodèletraitement <strong>de</strong>s effluents peuchargésetu<strong>de</strong> préliminaire à l’installationd’unefilière<strong>de</strong>traitementd’EPC•analyse d’un échantillon d’effluent:environ50€hTComptezauminimum3analyses•analyse <strong>de</strong> sol par un pédologue :<strong>de</strong>500à1000€hTLe coût d’installation d’une filière<strong>de</strong>traitementdépend<strong>de</strong>souvragesàréaliser40 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ Bâtiment ]Fiche n° 14Dites non à l’humidité <strong>de</strong>s litièresen optimisant la régulation <strong>de</strong> l’ambianceBoîtiers<strong>de</strong>régulationetrécupérateur<strong>de</strong>chaleurune ambiance humi<strong>de</strong> dans lesbâtimentsd’élevageestunfacteur<strong>de</strong>risquetechniqueetsanitairepouvantimpacter <strong>de</strong> manière plus ou moinsfortelesrésultatstechnico-économiques<strong>de</strong>l’élevageune ambiance dégradée, humi<strong>de</strong> etassociée à la chaleur du bâtiment,aura pour conséquence le développement<strong>de</strong>micro-organismespathogènesdansl’airet/oudanslalitière,favorisant l’apparition <strong>de</strong> différentstypes<strong>de</strong>pathologiesrespiratoiresoudigestives, induisant <strong>de</strong>s retards <strong>de</strong>croissanceetdoncuneperteéconomiquepourl’éleveurAussi,uneambiancehumi<strong>de</strong>nepermettrapaslebonassèchement<strong>de</strong>lalitièreL’humidification<strong>de</strong>lalitièrefavoriseledéveloppement<strong>de</strong>multiplesmicro-organismesresponsables<strong>de</strong>laproductiond’ammoniac(pouvantprovoquer<strong>de</strong>s pathologies respiratoirechez les animaux, et être à l’origine<strong>de</strong>so<strong>de</strong>ursfortesenélevages)Ces micro-organismes peuvent égalementêtre pathogènes et favorisernotamment l’apparition <strong>de</strong> troublesdigestifschezlesvolaillesCestroublesdigestifsvonteux-mêmesparticiperàladégradation<strong>de</strong>lalitièreLes conséquences sont :Des conditions <strong>de</strong> travail moinsconfortablespourl’éleveurL’augmentation <strong>de</strong>s émissionsd’ammoniac et d’o<strong>de</strong>urs(cfencartsurlaréglementationbien-êtreenpoulet<strong>de</strong>chair)Une dégradation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>la litière, induisant un besoin <strong>de</strong>repaillage,etdoncunsurcoûtpourl’éleveur en termes <strong>de</strong> temps <strong>de</strong>travailetd’intrantsUne perte <strong>de</strong> performanceencas<strong>de</strong> pathologie chez les animaux(diminution du GMq, du poids vif,augmentation<strong>de</strong>ssaisies)Optimiserlarégulation<strong>de</strong>l’ambiancepourévacuerunmaximumd’humiditéversl’extérieurdubâtimentlimitecesphénomènesLes boîtiers <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnièregénérationconstituent<strong>de</strong>vrais«ordinateurs<strong>de</strong>bord»,qu’ilconvient<strong>de</strong>savoirprogrammeraumieuxpouroptimiserleursperformancesenbâtimentstatiquecommeendynamiqueun autre outil permettant <strong>de</strong> limiterl’humidité<strong>de</strong>l’ambianceestlerécupérateur<strong>de</strong>chaleurPourquoi?Commentfonctionne-t-il?Voiciquelqueséléments<strong>de</strong>réponsesetquelquespistesàexplorerLes boîtiers<strong>de</strong> régulationIls doivent intégrer différents paramètresàprendreencomptepourlagestion d’ambiance (âge et nombred’animaux, taux <strong>de</strong> renouvellementet vitesse d’air, température, hygrométrie,conditions extérieures, …)Ilspermettentlesuivi<strong>de</strong>sindicateurssuivants, reflets <strong>de</strong> l’état physiologique<strong>de</strong>sanimaux:Le boitier <strong>de</strong> régulation :un outil performant.réglementationLes élevages <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 500 poulets<strong>de</strong> chair classiques, certifiéset exports sont soumis à uneréglementation Bien-être applicable<strong>de</strong>puis 2011. Concernant l’ambiance,plusieurs critères sont exigés : Concentration nh 3≤ 20 ppm. Concentration Co 2≤ 3000 ppm. Si la t° externe est ≥ 30°C,la température interne ne peutexcé<strong>de</strong>r la t° externe + 3°C. Si la température externeest ≤ 10°C, l’hygrométrie <strong>de</strong>s<strong>de</strong>rnières 48h ≤ 70%. Lumière : 20 lux sur 80% <strong>de</strong> lasurface du bâtiment.©CRABItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire41


[ Bâtiment ]Fiche n° 14©CRAPLpensez-ypour vraiment optimiservotre régulation, pensez à faireétalonner vos son<strong>de</strong>s températureset hygrométrie tous les ans.Leur emplacement doit êtrejudicieusement choisi, et danstous les cas, le plus proche possible<strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux.astucesChoisir un boîtier vendu parun installateur proche <strong>de</strong> chez vous,permettra <strong>de</strong> pouvoir être dépannérapi<strong>de</strong>ment et facilementen cas d’urgence.De nombreux modèles<strong>de</strong> récupérateurs existentselon les conditions d’élevage Consommation d’eaufuites et gaspillages sont autant <strong>de</strong>facteursgénérant<strong>de</strong>l’humidité En suivant la consommation d’eauquotidiennement (à rapprocherdu poids et du GMq <strong>de</strong>s animauxgrâce à <strong>de</strong>s abaques), il est possibled’i<strong>de</strong>ntifier rapi<strong>de</strong>ment l’apparitiond’un problème et <strong>de</strong> le traiter(réglage<strong>de</strong>lapression,nettoyagedumatériel,changement<strong>de</strong>pièce,…) L’installation d’une alarme permetd’avertirl’éleveurencas<strong>de</strong>problèmesilasurconsommationd’eaupersisteet qu’aucune fuite n’est détectée, ilpeut alors s’agir <strong>de</strong> signes précurseursd’unepathologie,oud’unstress(coup <strong>de</strong> chaleur, mauvais dosaged’unproduit,etc) Le taux d’hygrométrieIl influence les fonctions <strong>de</strong> ventilation,<strong>de</strong> chauffage et <strong>de</strong> refroidissementPour un niveau <strong>de</strong> températuredonné, un débit d’air estcalculéparl’automateCedébitd’airest augmenté si l’hygrométrie ambianteest supérieure à la consigneLe chauffage peut également êtrerégulé pour limiter l’hygrométrie(asséchement) Enfin, la durée ducycle <strong>de</strong> la brumisation augmenteprogressivementavecl’augmentation<strong>de</strong> l’hygrométrie ambiante, jusqu’àatteindreunmaximum<strong>de</strong>75% La dépressionenprésence<strong>de</strong>son<strong>de</strong>sspécifiques,leboîtier<strong>de</strong>régulationpermet<strong>de</strong>suivreladépressiondanslebâtiment Reflétant le vi<strong>de</strong> créé par les ventilateursendynamique,oule«tiraged’air»enstatique,ladépressionpermet<strong>de</strong>s’assurerdubonrenouvellementd’airdubâtimentCe renouvellement d’air est calculésur la base du besoin d’air <strong>de</strong>s animaux,<strong>de</strong> la température mesurée,etestfonction<strong>de</strong>l’évolutiondupoidset/ou du <strong>de</strong>lta d’hygrométrie entreintérieuretextérieurLesconsignesàrentrersontfonction<strong>de</strong> l’espèce élevée, du type <strong>de</strong> bâtiment,<strong>de</strong>lazonegéographique…votre technicien pourra vous ai<strong>de</strong>rà programmer spécifiquement votreboîtier.non seulement le suivi <strong>de</strong> tous cesindicateurs permettra d’optimiser lagestiond’élevageetlaconsommation<strong>de</strong> paille, mais également <strong>de</strong> réaliser<strong>de</strong>séconomiesd’énergies,diminuantainsi les charges variables <strong>de</strong>l’élevagesChéMA9:prinCipe SimpLifié De fonCtionnementD’Un réCUpérateUr De ChaLeUrBÂTIMENTÉchangeurAir/AirAir vicié évacué par la ventilationAir neuf réchauffé42 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


Fiche n° 14Les récupérateurs<strong>de</strong> chaleurIls sont basés sur le principe <strong>de</strong> laVMC double flux, et diminuent letaux d’hygrométrie <strong>de</strong> 10 à 15 %Ilsconstituentainsiuneai<strong>de</strong>complémentairepourlamaîtrise<strong>de</strong>slitièresLe principe <strong>de</strong> fonctionnementest simple L’air frais et sain entrant seéchauffe au contact <strong>de</strong> l’air chau<strong>de</strong>tviciésortantdans<strong>de</strong>scircuitsséparésmais mitoyens Le bâtimentdoitdoncêtreparfaitementétanchepouréviterlesentréesd’airparasitesuneéconomie<strong>de</strong>chauffageestainsiréaliséeL’air frais se dilate lorsqu’il seréchauffeenentrant,etpeutdonc«absorber»plusd’humidité,diminuantainsi le taux d’hygrométrieintérieurLa diminution <strong>de</strong> gaz consommélimitelaproductiond’humiditédanslesbâtiments(lacombustiondugazproduit<strong>de</strong>lavapeurd’eau)L’évaluation<strong>de</strong>l’efficacitéglobale<strong>de</strong>cessystèmesestencoursd’étu<strong>de</strong>Les aérothermesà eau chau<strong>de</strong>sans combustion, ces systèmes <strong>de</strong>chauffagen’apportentpasd’hygrométriesupplémentairedanslesbâtimentsd’élevageenpério<strong>de</strong><strong>de</strong>chauffe L’eau peut-être chauffée en amontparunechaudièreàbois,àbiomasse,ouencoreparuneco-génératricealimentéepardubiogazproduitparuneunité<strong>de</strong>méthanisationintérêts et limitesune bonne gestion d’ambiance éviteladégradation<strong>de</strong>lalitière,etdonclerepaillageIlestégalementimportant<strong>de</strong>contrôlerrégulièrementlebonfonctionnementdusystème<strong>de</strong>ventilation,leréglage0-10V<strong>de</strong>sentréesd’air,ainsiqueleurpourcentaged’ouvertureai-je toutes les cartes en main pour limiterl’humidité dans mon bâtiment ? La hauteur <strong>de</strong>s pipettes ou <strong>de</strong>s abreuvoirs, comme la pression d’eausont-elles correctement réglées et vérifiées régulièrement ? Je distribue à mes animaux une eau potable que je contrôle régulièrement ? L’eau <strong>de</strong> purge <strong>de</strong>s canalisations d’abreuvement est-elle biendirectement évacuée à l’extérieur du bâtiment ? Le niveau du sol <strong>de</strong> mon bâtiment est-il surélevé par rapport au solextérieur, évitant ainsi les remontées d’eau, surtout s’il est en terre battue ?> fiche 11 - eau <strong>de</strong> boisson, et fiche 13 - Gestion <strong>de</strong>s eaux périphériquesLetechnicienpourravousyai<strong>de</strong>rToutefois<strong>de</strong>slimitesexistent si le temps est orageux l’été, l’airextérieurestchau<strong>de</strong>thumi<strong>de</strong> La mise en route <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong>refroidissement ne feront qu’augmenterun taux d’hygrométrie déjàtropsaturéDanscecaslà,maintenirunevitessed’airimportantesurlesanimauxestlemieuxàfaireLa mise en chauffe du bâtiment estuneétapecrucialedudémarragepourleconfort<strong>de</strong>sanimauxunemiseenchauffe48à72havantl’arrivée<strong>de</strong>sanimaux permettra <strong>de</strong> chauffer lalitièreenplace,etd’éviterlephénomène« pattes froi<strong>de</strong>s » > Fiche 8Poussin et aliment C’est dès cettepério<strong>de</strong>quelerécupérateur<strong>de</strong>chaleuraméliorel’ambianceparrapportàunbâtimentnonéquipéIlpermet<strong>de</strong>s économies <strong>de</strong> chauffage significatives(-30% en moyenne) à partir<strong>de</strong>10-15joursd’âge,oùlesdébits<strong>de</strong>ventilationsontplusimportantsCoûtselonlesfonctionnalitésduboitier<strong>de</strong>régulation et <strong>de</strong> la marque choisie,leurscoûtspeuventvarier<strong>de</strong>300€à2000€Pour un récupérateur <strong>de</strong> chaleur,selon le modèle et le dimensionnementchoisit, les prix peuvent varierdusimpleautriplepour en savoir plusITAVI,Lamaitrise<strong>de</strong>l’ambiancedanslesbâtimentsavicoles,horssériescienceset<strong>Technique</strong>sAvicoles,66p,1997http://wwwitaviassofr/elevage/batiment/maitrise_ambiancephpITAVI,Lagestiontechnique<strong>de</strong>sbâtimentsavicoles,horssériescienceset<strong>Technique</strong>sAvicoles,68p,1998http://wwwitaviassofr/elevage/batiment/gestion_techniquephpITAVI,Lapréventionducoup<strong>de</strong>chaleur,horssériescienceset<strong>Technique</strong>sAvicoles,70p,2004http://wwwitaviassofr/elevage/batiment/fiche_coupphpITAVI,normeseuropéennesrelativesàlaprotectionanimalesenpoulet<strong>de</strong>chair,Dispositionspratiquespourleséleveurs,4p,2010(téléchargeablesurwwwagrilianetcom)Chambresd’Agriculture<strong>de</strong>Bretagneet<strong>de</strong>sPays<strong>de</strong>laLoire,ITAVI,«L’eauenélevageavicole:uneconsommationmaitrisée»nICOLAsCLarécupération<strong>de</strong>chaleurparéchangeurd’airenélevage<strong>de</strong>volailles6p,décembre2010Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire43


[ Sanitaire ]Fiche n° 15economiser la litière en bétonnant le solCommentetpourquoi?©CRAPLUn sol bétonné peut être entièrementisolé et comprendre un système<strong>de</strong> chauffage par le solEnFrancelamajorité<strong>de</strong>sbâtimentsontunsolenterrebattueseules11%<strong>de</strong>ssurfaces<strong>de</strong>poulaillersontunsolbétonné selon l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Agreste2008 Chez certains <strong>de</strong> nos voisinseuropéens, ce type <strong>de</strong> sol est trèsgénéralisé, et <strong>de</strong>s éleveurs françaiss’interrogent sur l’intérêt <strong>de</strong> cettepratique Voiciquelqueséléments<strong>de</strong>réponsesConditions <strong>de</strong> miseen œuvreRéaliser un sol bétonné requiert unsoli<strong>de</strong>savoir-faire,etunbonéquipementPourcesraisonsilestvivementconseillé <strong>de</strong> s’adresser à un dallagisteprofessionnelIlestpossible<strong>de</strong>diminuerlafactureenparticipantauxtravauxselon son utilisation (intérieur,extérieur,chauffageintégré,…)etsonexposition à différents agents corrosifs(aci<strong>de</strong>s,sulfure,…),letype<strong>de</strong>bétonchoisiseradifférentPour une dalle intérieure soumiseau passage d’engins et exposée auxagressionschimiques,ilestconseilléunbétonayantuneclasse d’expositionxa2 ou xa3,avecuneclasse <strong>de</strong>résistance <strong>de</strong> C35/45 ou C 40/50Le béton doit être fibré ou avec untreillis métalliqueinclut,pourlimiterl’apparition <strong>de</strong> fissures et <strong>de</strong> déformationdusolIlestaussiimportant<strong>de</strong>réaliser<strong>de</strong>sjoints<strong>de</strong>retrait(dilatation)àrempliravecunmatériautypesiliconeIl est également recommandé <strong>de</strong> lesurfacer avec un hélicoptère, ou <strong>de</strong>le«quartzer » Ainsilissé,lebétonverra sa résistance aux chocs et sanettoyabilitéaugmentéequitte à bétonner le sol d’un bâtiment,il est judicieux d’intégrer unisolant qui limitera la déperdition <strong>de</strong>chaleur unefoischau<strong>de</strong>,ladalleainsiisoléeauraunebonneinertie,etpourramêmerestituer<strong>de</strong>lachaleurauxvolaillesDeux façons d’isoler peuvent êtreenvisagées,décritessurlesschémas10et11sChéMA10:vUe en CoUpe tranSverSaLe D’Un SoL Bétonné et iSoLéen périphérie. Coût moyen : 15 à 25 €/m²SurfaçageBéton fibré ou avec treillis, 10 à 15 cmFilm <strong>de</strong> polyaneSableGravatsIsolant (Styrodur 5 cm)Soubassement (ou longrine) enterré + isolé(Polystyrène 5 cm)44 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


Fiche n° 15sChéMA11:vUe en CoUpe tranSverSaLe D’Un SoL Bétonné et iSoLé SUr toUteLa SUrfaCe. Coût moyen : 30 à 40 €/m²SurfaçageBéton fibré ou avec treillis, 10 à 15 cmFilm <strong>de</strong> polyaneIsolant (5 cm)Sol (terre battue ou sable)Soubassement (ou longrine) enterré + isolé(Polystyrène 5 cm)Les atoutsUn sol sain et secLa présence d’isolation limite lesdéperditionsénergétiques Avec un sol surélevé par rapport ausol extérieur, les remontées d’eausont aussi évitées, favorisant unelitièresaineetsècheUne économie <strong>de</strong> litièreLebétonpermettantuneisolationetuneétanchéitéimportante,ilconvient<strong>de</strong>diminuerlaquantité<strong>de</strong>paillemiseenplace:<strong>de</strong>500gà1kg/m²sontsuffisants(contre3à5kg/m²surterrebattue)Attentiontoutefoiscarlefroiddu béton con<strong>de</strong>nse l’humidité <strong>de</strong> lalitière une faible quantité <strong>de</strong> paillepermettraàcettefinepelliculed’eau<strong>de</strong> sécher rapi<strong>de</strong>ment grâce à unrenouvellement d’air suffisant pourévacuerl’humiditéUne économie <strong>de</strong> chargesLestraitementscontrelesténébrionssont moins fréquents, et l’utilisation<strong>de</strong> chaux n’est plus obligatoire pourdésinfecterlesolAussi,ladalleconservantfacilementsachaleur,ilestpossible<strong>de</strong>diminuerlesfrais<strong>de</strong>gaz<strong>de</strong>lapréchauffe,encontinuant <strong>de</strong> chauffer le bâtimentlorsduvi<strong>de</strong>sanitaireUn gain <strong>de</strong> temps et une facilité<strong>de</strong> travailLe nettoyage du solestfacilitélorsdu raclage, y compris le long <strong>de</strong>sparois,etladésinfectionoptimiséeLe déroulement du papierpourledémarrageestfacilitéparlamoindrequantité<strong>de</strong>litière Les niveaux <strong>de</strong>s pipettes et <strong>de</strong>smangeoires sont réglés une foispourtouteL’économie <strong>de</strong> paille réalisée à lamise en place induit une moindrequantité<strong>de</strong>fumieràévacuer,stockeret épandre (gain <strong>de</strong> temps etd’énergie)Cefumierestaussiplusintéressant car plus concentré enmatièresorganiquesSol bétonné chauffantUn sol chauffant procure une sensation <strong>de</strong> bien être aux animaux.Le phénomène <strong>de</strong> « pattes froi<strong>de</strong>s » est largement atténué.par contre l’inertie <strong>de</strong> la dalle lors du chauffage doit être prise en compte.il est conseillé <strong>de</strong> régler la température <strong>de</strong> la dalle à la température<strong>de</strong> consigne, et si besoin <strong>de</strong> compléter avec un chauffage d’appoint(radiants ou canons). peu d’éleveurs en sont actuellement équipés,et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sont en cours pour acquérir <strong>de</strong>s références.SurfaçageBéton fibré ou avec treillis, 12 cmCircuits d’eau chau<strong>de</strong>Isolant (polystyrène 11cm)GravatsSoubassement (ou longrine)enterré+ isolé (Polystyrène 5 cm)Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire45


[ Sanitaire ]Fiche n° 15©CRAPLSur sol béton, 500 g à 1 kg <strong>de</strong> litière par m² suffisent.pour en savoir plusAbreu VMN, Abreu PG <strong>de</strong>, JaenischFRF, Col<strong>de</strong>bella A, Paiva DP <strong>de</strong>.Effect of floor type (dirt orconcrete) on litter quality, houseenvironmental conditions, andperformances of broilers. BrazilianJournal of Poultry Science, 2011,vol.13 n°2, 127-137.Le Douarin Pascal et PuybassetArmelle. Le béton gagne du terrain,Réussir Aviculture, 44p, mars 2012.Vienot Emeline. Construction,innovation, l’aviculture a du ressort,Filières Avicoles, 60p, mars 2012.Les contraintesLe bâtiment doit impérativementêtre bien ventilépourévacuerl’excèsd’humiditédégagéeparlesanimauxetparlechauffage,aurisque<strong>de</strong> voir la litière se dégra<strong>de</strong>r trèsrapi<strong>de</strong>mentfaire la chasse aux fuites d’eau(ilestpossible<strong>de</strong>s’équiperd’unealarmeauniveauducompteurd’eau)il faut aussi prévoir <strong>de</strong>s évacuationsd’eauverslemilieuextérieurpourlaphase<strong>de</strong>nettoyageLacréationd’unepentedouble(enconservantune épaisseur <strong>de</strong> dalle régulièrepourunesoliditéparfaite)permettrad’évacuerleseaux<strong>de</strong>lavagevia<strong>de</strong>spuitsd’évacuation> fiche bâtiment eaux périphériquesUn bon drainage <strong>de</strong>s abords dubâtimentéviteraàl’eau<strong>de</strong>stagnerautourdubâtiment(etdonclimiteralespotentiellesremontéesd’eau)La mise en chauffe du bâtimentdoit impérativement se faire 48 à72 h avant l’arrivée <strong>de</strong>s animaux,parpaliersprogressifs,afin<strong>de</strong>bienchaufferladalleL’idéalestd’avoir<strong>de</strong>svi<strong>de</strong>scourts,pournepaslaisserla dalle se refroidir complètementCertainséleveurscontinuentmême <strong>de</strong> chauffer les poulaillerspendantlesvi<strong>de</strong>scourts,etpeuventainsicouperleurchauffageplustôtdanslelot,puisqueladallecontinueàrestituer<strong>de</strong>lachaleurL’enquêteavicoleduGrandOuestnepermetpas<strong>de</strong>conclurequantàunepotentielle amélioration <strong>de</strong>s critèrestechniques (IC, poids vif, GMq)par l’utilisation <strong>de</strong> sols bétonnésDe même, il n’y aurait pas d’impactsur le ph ou l’humidité <strong>de</strong> la litièrePar contre, selon une étu<strong>de</strong> brésilienne,la mortalité pourrait êtrediminuéeCoûtMêmesilescoûts<strong>de</strong>miseenœuvresontsupérieursàunsolenterrebattue,lessolsbétonnésprésentent<strong>de</strong>nombreuxavantagesindéniablesLe tableau 12 présente quelquescoûtsdonnésàtitreindicatif,àpartir<strong>de</strong>donnéesrécoltéesen2012TABLEAu12: foUrChetteS De prix poUr DifférentS SoLS BétonnéStype <strong>de</strong> solCoût global (€/m²)solbétonsansisolation13à20solbétonavecisolationpériphériquesolbétonavecplancherchauffant15à2530à4546 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


[ travail ]Fiche n° 16mise en place et ajout <strong>de</strong> litièresTrucsetastucesLamiseenplace<strong>de</strong>lalitièreestuneétapeimportantedanslapréparationdu bâtiment avant l’arrivée <strong>de</strong>s animauxCertaines productions, commel’élevage <strong>de</strong> din<strong>de</strong> ou l’élevage<strong>de</strong> volailles reproductrices, peuventnécessiter un repaillage fréquent<strong>de</strong>lalitièreCetteétapeestsouventpéniblepourleséleveurs,sanscompterqu’ellepeutêtreàl’origined’épiso<strong>de</strong>ssanitairesDanstouslescas,ilfautéviter<strong>de</strong>rentrerunvéhiculedanslebâtimentencours<strong>de</strong>lotPouryarriver,certainséleveurs ont mis en place <strong>de</strong>s systèmesingénieux pour améliorer lesconditions<strong>de</strong>travailDes pratiques faciles à mettreen œuvre pour diminuer le temps <strong>de</strong>travail et la pénibilité lié au repaillageL’utilisation <strong>de</strong> petites bottes plusmaniablesquelesgrossesballesLe stockage <strong>de</strong> paille au centredu bâtimentdansunezoneprotégée<strong>de</strong>s animaux par <strong>de</strong>s barrièresgrillagéesLestockagedanslebâtimentlimiteainsilesmanutentionsetévitel’introduction<strong>de</strong>germespathogènesDes chariots suspendus sont trèsutilespourletransport<strong>de</strong>lapaillepour le repaillage du sol ou <strong>de</strong>snids, pour le transport <strong>de</strong>s œufs,<strong>de</strong>sseauxd’alimentspourlescoqsetdupetitmatérielLeplateausituéà 80-90 cm du sol, permet <strong>de</strong> travailleràhauteurd’hommeDe conception différentes, ils sontadaptésàchaquetype<strong>de</strong>bâtiment:plateau avec <strong>de</strong>s côtés repliablespour passer sans difficulté entreles chaînes d’alimentation, chariotsuspendu pivotant pour le déroulage<strong>de</strong>sballes<strong>de</strong>paille…L’utilisation <strong>de</strong> bouchons limite lamanutentionqu’ilssoient<strong>de</strong>sciure,<strong>de</strong>copeauxou<strong>de</strong>paille,lesbouchonsontunpouvoirabsorbantsupérieuràlapailledonclevolumeàrépartirestmoindreLeurstockageestsimple,puisqu’ilsuffitd’unsiloL’apportjournalier<strong>de</strong>maïsconcasséoud’avoinesurlalitièrefavoriselegrattagepar les poulesetstimulel’activité<strong>de</strong>scoqsL’utilisation<strong>de</strong>menuespaillesalemêmeeffet> Fiche 3 - Menues PaillesLes volailles entretenant ainsi naturellementla litière qui reste plussèche,lebrassagemanuelpeutêtreévitéChoix d’une pailleuseplusieurs critères sont à prendre en compte lors du choix d’une pailleuse.voici quelques questions à se poser : pour quelle(s) utilisation(s) ? : pailleuses, mélangeuses-distributricespailleuses,Distributrices-pailleuses, Désileuses-pailleuses,Désileuses-mélangeuses-distributrices-pailleuses. pour quel(s) matériau(x) à épandre ? : Le système <strong>de</strong> démêlage doit accepterles différents produits à distribuer. préférez-vous les comman<strong>de</strong>s mécaniques ou électriques ? Souhaiterez-vous repailler en cours <strong>de</strong> lot ? Certaines ne nécessitent plus <strong>de</strong>rentrer la pailleuse dans le bâtiment, et limitent ainsi le stresspour les animaux, ainsi que l’entrée <strong>de</strong> micro-organismes indésirables. Quelle largeur d’épandage maximale souhaiteriez-vous ? Quelle visibilité avez-vous dans la cabine une fois le ballot chargé ? Quel type préférez-vous ? : trainée ou portée.Les dimensions doivent être adaptées à votre bâtiment. Quelle capacité ? (<strong>de</strong> 2 à 9.5 m³) Quel dispositif pour le paillage et la distribution : goulotte standard, rotative,latérale, orientable,… Quel coût ?etc…eviter <strong>de</strong> rentrer <strong>de</strong>s engins agricolesdans le bâtiment.prenez le temps <strong>de</strong> confronter plusieurs avis. L’achat <strong>de</strong> matériel d’occasionconstitue souvent une solution économiquement intéressante.©CRAPLItavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire47


[ travail ]Fiche n° 16©CRAPLUn chariot suspendu pour porterle matériel et les bottespour en savoir plusPortier Michel - Quarante-septdésileuses-pailleuses <strong>de</strong><strong>de</strong>ux à dix mètres cubes – RéussirLait élevage, n° 207, octobre 2007.Léorat Jean, Damien Martin,La décontamination : méthodologiepour comparer l’activité<strong>de</strong> différents désinfectants surClostridium perfringens, Journées<strong>de</strong> la Recherche Avicoles, 5 p., 2003SPACE (début Septembre chaqueannée à Rennes) : venez rencontrerles fournisseurs <strong>de</strong> matériel.Avecune distributrice pneumatique,le temps <strong>de</strong> repaillage est largementdiminué (jusqu’à 3 fois moins<strong>de</strong>temps)Cettepailleuseacceptelapaille broyée, les copeaux, la sciure,ainsiquelesgranulés<strong>de</strong>litièreuntuyau<strong>de</strong>60à70mmsuspenduàunrailpermet<strong>de</strong>distribuerlalitièresansaucuneffortLetravailestfacile,nenécessitepasd’effort,etaucunmatérieln’estintroduitdanslebâtimentunavantageentermessanitaireetunmoindrestresspourlesanimauxLa souplesse du tuyau permet d’accé<strong>de</strong>ràtouslesrecoinsdubâtiment,sans obligation <strong>de</strong> relever les lignesd’abreuvementoud’alimentuninconvénient,cependant:davantage<strong>de</strong> poussière, ce qui doit-êtrecompenséparunetrèsbonneventilationLapailleestpulséejusqu’à100/120m<strong>de</strong>distance,etlalargeurcouverteparlerailvarie<strong>de</strong>9à16mPour <strong>de</strong>s bâtiments plus larges unsecondrailestconseilléCoûtTABLEAu13:QUeLQUeS exempLeS De matérieLS De paiLLaGeintérêts / limitesL’ajout <strong>de</strong> paille ou <strong>de</strong> copeaux encours <strong>de</strong> lot permet <strong>de</strong> maintenirune qualité <strong>de</strong> litière satisfaisantePlusieurs productions peuvent êtreconcernées, comme par exemple ladin<strong>de</strong>,lecanardlabel,etlesvolaillesreproductricesPour <strong>de</strong>s raisons sanitaires, il estdéconseillé <strong>de</strong> rentrer avec le tracteuroulapailleusepourajouter<strong>de</strong>lalitièrematériel temps <strong>de</strong> travail estimé avantages CoûtLatableavecdéchargementparl’arrière+letracteur1/2journéepour3bâtiments(3200m²)1aller-retourpourcouvrirlasurfacedubâtimentEconomie<strong>de</strong>paillePeu<strong>de</strong>poussièresproduitesLa distributrice automatique estune solution facilitant le repaillage.environ16000€©CRAPLunkit<strong>de</strong>broyage+tuyau1h30pour1200m²uneseulepersonnepourchargerlapaille+paillageBonbroyage,doncaméliorelepouvoird’absorptionRépartitionhomogèneRapiditéEnviron11000€Distributriceparpulsion+tuyaususpendudanslebâtimentRepaillaged’un400m²:10min(horstemps<strong>de</strong>déplacement<strong>de</strong>ladistributrice)Distributriceàl’extérieurdubâtimentTuyaupostefixe(50à100m)uneseulepersonnepourrepailler,mêmeunefemmeRépartitionhomogèneetéconomePasbesoin<strong>de</strong>releverleslignestrèshautRisquessanitaireslargementamoindris(pasd’ouverture<strong>de</strong>sportails,pasd’entrée<strong>de</strong>tracteurdanslebâtiment,possibilité<strong>de</strong>désinfecterlapailleenladistribuant)Peu<strong>de</strong>poussièregrâceàlabassepressionutiliséepoursoufflerEnviron20000€pourladistributriceextérieureairpulsé,horstracteur,broyeur<strong>de</strong>paille,ettuyausoupleExemple:pourunbâtiment<strong>de</strong>60x15m,comptez400€pourletuyauavecpriseenpignon48 Itavi,Chambresrégionalesd’agriculture<strong>de</strong>BretagneetPays<strong>de</strong>Loire


Comité <strong>de</strong> rédactionDennery Gaëlle – Chambre régionale d’Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire – 02 41 18 60 20Dezat Elodie – Chambre régionale d’Agriculture <strong>de</strong> Bretagne – 02 23 48 28 70Rousset Nathalie – <strong>Institut</strong> <strong>Technique</strong> <strong>de</strong> l’Aviculture – 02 96 76 00 05Comment citer ce document :« Vers une gestion efficace <strong>de</strong>s litières, <strong>de</strong> l’approvisionnement aux techniques d’élevage avicole ». Dennery G., Dezat E.,Rousset N., septembre 2012, 48 p.Références bibliographiquesAbreu VMN, Abreu PG <strong>de</strong>, Jaenisch FRF, Col<strong>de</strong>bella A, Paiva DP <strong>de</strong>,Effect of floor type (dirt or concrete) on litter quality, house environmentalconditions, and performances of broilers. Brazilian Journal ofPoultry Science, vol.13 n°2, 127-137.Allain E., Aubert C. Réorganiser l’azote dans le bâtiment par uncomplexe <strong>de</strong> microorganismes pour réduire fortement les pertesd’ammoniac en bâtiment et au champ et les pertes par lessivage <strong>de</strong>nitrates au champ, en obtenant sans retournement un compost normé,au bénéfice <strong>de</strong>s animaux, <strong>de</strong> l’économie et <strong>de</strong> l’environnement.8 èmes Journées <strong>de</strong> la Recherche Avicole, Saint Malo, mars 2009.ARRETE : Arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d’actionsnational à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin <strong>de</strong> réduirela pollution <strong>de</strong>s eaux par les nitrates d’origine agricole, JORF n°0295du 21 décembre 2011 page 21556, Texte n° 12, NOR: DEVL1134069A.Aubert C., Rousset N., Allain E., Ponchant P. Utilisation d’un complexe<strong>de</strong> microorganismes pour réduire les émissions d’ammoniac en élevage<strong>de</strong> poulets. 9 èmes Journées <strong>de</strong> la Recherche Avicole, Tours, mars2011.Chambre d’Agriculture <strong>de</strong> l’Allier. Pailles <strong>de</strong> colza, à envisager enlitière ou affouragement en situation <strong>de</strong> pénurie, Article, 2p.Chambre d’Agriculture <strong>de</strong> l’Indre. Echange Paille/Fumier Proposition<strong>de</strong> métho<strong>de</strong> pour un échange équitable, 2p, mai 2011.Chambre Régionale d’Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire et ITAVI. Eau <strong>de</strong>boisson en élevage avicole, un levier majeur <strong>de</strong> réussite, 12p, 2007.Chambre Régionale d’Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire et ITAVI.Eau <strong>de</strong> boisson en élevage avicole, la qualité bactériologique : unlevier majeur <strong>de</strong> réussite. 6p, 2010.Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> Bretagne et <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire, ITAVI.L’eau en élevage avicole : une consommation maîtrisée.Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> Bretagne. Le paillage <strong>de</strong>s poulaillers :gestion <strong>de</strong>s litières en élevage <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s. Rapport d’étu<strong>de</strong>, 22p, juin2003.Chambres d’agriculture <strong>de</strong> Bretagne. Le Miscanthus. 4p, avril 2009.Chambres d’agriculture. 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Vers une gestion efficace<strong>de</strong>s litières,<strong>de</strong> l’approvisionnementaux techniques d’élevage avicoleVolailleSCHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURCHAMBRE BRETAGNE BRETAGNE PAYS DE LA PAYS LOIREDE LA LOIREAQUITAINE AQUITAINEAVEYROCette brochure a été réalisée avec la contribution financière du Compte d’Affectation SpécialeDéveloppement Agricole et Rural CASDAR (litière 9071), dans le cadre <strong>de</strong>s ProgrammesNational et Régional <strong>de</strong> Développement Agricole et rural (PRDA et PNDA).CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURCHAMBRE MIDI-PYRÉNÉES MIDI-PYRÉNÉESCENTRE CENTREBOURGOGNE BOURGOGNEXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXEnseignement agricole public<strong>de</strong> BretagneCREPACHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURECHAMBRE D'AGRICULTURE CHAMBRE D'AGRICULTURCHAMBRE xxxxx xxxxxXXXXX XXXXXXXXXXX XXXXXX XXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXMise en page et édition IFIP - <strong>Institut</strong> du porc, 149, rue <strong>de</strong> Bercy, 75595 Paris ce<strong>de</strong>x 12 - www.ifip.asso.fr© IFIP 2012 - Dépôt légal troisième trimestre 2012 - ISBN 978-2-85969-219-3 - 10 e

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