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Etudes par microscopie en champ proche des phénomènes de ...

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Chapitre V – Modélisation du transport d’électrons chauds polarisés <strong>de</strong> spin4.C.4. Limites du modèle. PerspectivesNous observons cep<strong>en</strong>dant un écart <strong>en</strong>tre les mesures expérim<strong>en</strong>tales et le modèle pour <strong><strong>de</strong>s</strong> énergiessupérieures à la hauteur <strong>de</strong> la barrièreφ T. Nous prévoyons une décroissance plus marquée au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong>φ T. Cette différ<strong>en</strong>ce peut prov<strong>en</strong>ir soit <strong>de</strong> la limite <strong>de</strong> notre modèle lorsque l’énergie moy<strong>en</strong>ne<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t supérieure à la hauteur <strong>de</strong> barrière 3 , soit <strong>de</strong> la mesure (<strong>en</strong> <strong>par</strong>ticulier pour l’échantillon 2 àhaute énergie). En effet à ces énergies (3000 V), l’asymétrie sur le courant collecté est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>urs <strong><strong>de</strong>s</strong> asymétries instrum<strong>en</strong>tales ( ≈ 10 −4 ), ce qui r<strong>en</strong>d délicat la mesure <strong>de</strong> ΔTà ces énergies.Pour le mom<strong>en</strong>t, sur l’<strong>en</strong>semble <strong><strong>de</strong>s</strong> échantillons que nous avons testés, nous n’avons jamais observé<strong>de</strong> changem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> signe sur Δ T . Pour cela, il faudrait soit monter à plus haute énergie, soit changer laconfiguration <strong>de</strong> mesure. En effet, dans les expéri<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> filtre à spin avec <strong><strong>de</strong>s</strong> jonctions métal/SC, leseffets sont intégrés car la barrière agit comme un filtre passe haut <strong>en</strong> énergie. Compte t<strong>en</strong>u du modèlequi a été développé il serait très bénéfique d’obt<strong>en</strong>ir maint<strong>en</strong>ant <strong><strong>de</strong>s</strong> informations spectroscopiques etdép<strong>en</strong>dantes du spin sur la distribution. Une expéri<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> spectroscopie où l’on peut contrôlerl’énergie d’injection et l’énergie d’analyse <strong>de</strong> la distribution sur une large gamme nous permettrait unemesure directe <strong>de</strong> la forme <strong>de</strong> la distribution <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> l’énergie incid<strong>en</strong>te. Une telle mesure nouspermettrait <strong>de</strong> confronter directem<strong>en</strong>t nos prédictions <strong>de</strong> εM( E0) avec l’énergie moy<strong>en</strong>ne mesurée <strong>de</strong>la distribution (section 3). Par ailleurs <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures d’asymétrie sur la distribution nous r<strong>en</strong>seignerai<strong>en</strong>td’une <strong>par</strong>t sur la polarisation <strong><strong>de</strong>s</strong> primaires <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong> l’énergie incid<strong>en</strong>te, et d’autre <strong>par</strong>t sur leterme <strong>de</strong> multiplication dép<strong>en</strong>dant du spin.Ces informations spectroscopiques <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t donc nous apporter <strong><strong>de</strong>s</strong> informations très riches à la foissur le libre <strong>par</strong>cours moy<strong>en</strong> et sur sa dép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> spin.Au cours <strong>de</strong> cette thèse nous avons égalem<strong>en</strong>t travaillé sur la conception et la réalisation d’une telleexpéri<strong>en</strong>ce. Cep<strong>en</strong>dant, <strong>par</strong> manque <strong>de</strong> temps, nous n’avons pas pu la m<strong>en</strong>er à son terme.5. S<strong>en</strong>sibilité aux défauts <strong>de</strong> l’interfaceSur l’<strong>en</strong>semble <strong><strong>de</strong>s</strong> échantillons que nous avons testés, nous observons <strong><strong>de</strong>s</strong> écarts <strong>par</strong> rapport auxrésultats prés<strong>en</strong>tés plus haut. Les principaux changem<strong>en</strong>ts ap<strong>par</strong>aiss<strong>en</strong>t quand le transport est dominé<strong>par</strong> la transmission au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> la première barrière (basse énergie d’injection). En général pourcertains échantillons, nous n’observons pas <strong>de</strong> limite franche <strong>en</strong>tre le premier (énergie E 1 ) et <strong>de</strong>uxièmerégime. De plus, pour ces échantillons il est très difficile <strong>de</strong> mesurer une transmission dép<strong>en</strong>dante duspin au <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> 400 eV. Ces problèmes ne sont pas nouveaux et ont été source <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong>difficultés dans les thèses précéd<strong>en</strong>tes (ainsi que dans la notre), où l’analyse s’effectuaitess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à basse énergie [Wirth00, Rougemaille03].Nous p<strong>en</strong>sons que l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> ces problèmes est imputable aux défauts <strong>de</strong> l’interface, et non à laprés<strong>en</strong>ce d’une couche magnétiquem<strong>en</strong>t morte à l’interface, comme il l’a été longtemps suggéré[Wirth00]. Ces défauts sont source <strong>de</strong> courants <strong>de</strong> fuite au <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> la barrière <strong>de</strong> Schottky.A <strong>par</strong>tir du modèle que nous avons développé, il est facile <strong>de</strong> t<strong>en</strong>ir compte d’un terme supplém<strong>en</strong>taire<strong>de</strong> transmission sous la barrière <strong>de</strong> Schottky. Pour cela, nous avons simplem<strong>en</strong>t introduit un coeffici<strong>en</strong>td’interface α0<strong>en</strong>tre l’énergie 0 etφ B.Qualitativem<strong>en</strong>t, on peut dire que sous la barrière se trouv<strong>en</strong>t beaucoup d’électrons secondaires <strong>de</strong>basse énergie. Ce courant <strong>de</strong> fuite, qui est naturellem<strong>en</strong>t proportionnel à la multiplication peut mêmedominer le courant d’électron qui franchit l’interface au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> la barrière, tout <strong>en</strong> donnant uneévolution linaire <strong>de</strong> la transmission avec l’énergie incid<strong>en</strong>te.Cette condition se produit lorsque :3 En fait l’énergie à laquelle le terme négatif <strong>de</strong> ΔTcomm<strong>en</strong>ce à dominer dép<strong>en</strong>d assez s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>l’énergie moy<strong>en</strong>ne exacte <strong>de</strong> la distribution <strong><strong>de</strong>s</strong> primaires. Cet exemple montre donc que la connaissance précise<strong>de</strong> la distribution <strong><strong>de</strong>s</strong> primaires <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t nécessaire lorsque l’énergie moy<strong>en</strong>ne <strong><strong>de</strong>s</strong> secondaires <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’ordre<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong> barrière. En revanche la valeur maximale <strong>de</strong> Δ T , ainsi que l’énergie moy<strong>en</strong>neassociée sont peu dép<strong>en</strong>dants <strong>de</strong> ce <strong>par</strong>amètre.146

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