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Etudes par microscopie en champ proche des phénomènes de ...

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Chapitre V – Modélisation du transport d’électrons chauds polarisés <strong>de</strong> spinL’objectif du prés<strong>en</strong>t modèle, est alors, compte t<strong>en</strong>u <strong>de</strong> ces remarques, <strong>de</strong> donner une ap<strong>proche</strong> à lafois simple et efficace du transport d’électrons polarisés appliquée au fonctionnem<strong>en</strong>t <strong><strong>de</strong>s</strong> filtres à spin.Ce modèle repose sur un certains nombres d’hypothèses, qui sont prés<strong>en</strong>tées au prochain <strong>par</strong>agraphe.Celles-ci port<strong>en</strong>t d’une <strong>par</strong>t sur les mécanismes <strong>de</strong> transport (dép<strong>en</strong>dants ou non du spin dans la base),et d’autre <strong>par</strong>t <strong><strong>de</strong>s</strong> propriétés <strong>de</strong> l’interface.Pour aller plus loin dans la <strong><strong>de</strong>s</strong>cription du transport d’électrons chauds dans les structuresmagnétiques, il serait nécessaire <strong>de</strong> mettre au point <strong><strong>de</strong>s</strong> outils numériques et théoriques adaptés,comme une simulation <strong>de</strong> Monté Carlo, ainsi que <strong>de</strong> disposer d’informations spectroscopiques etdép<strong>en</strong>dantes du spin sur la distribution formée à la sortie du filtre à spin.2. Prés<strong>en</strong>tation du modèleNous allons dans cette section prés<strong>en</strong>ter notre modèle à travers les hypothèses que nous avons ret<strong>en</strong>uespour décrire le transport dans le filtre à spin.2.A. Hypothèses concernant les mécanismes <strong>de</strong> transport dans la base du filtre à spin2.A.1. Hypothèses sur la relaxation <strong>de</strong> l’énergieLa première hypothèse porte sur le mécanisme principal <strong>de</strong> relaxation <strong>de</strong> l’énergie d’un électron dansun métal. Pour cela nous nous sommes appuyés sur certains résultats obt<strong>en</strong>us <strong>en</strong> spectroscopie. Lesétu<strong><strong>de</strong>s</strong> spectroscopiques [Woodruff86], <strong>en</strong> géométrie <strong>de</strong> réflexion, nous appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t que lorsqu’unélectron d’énergie E 0 élevée, frappe la surface d’un métal, une distribution d’électrons réémis se formeà la surface (Fig.V.1). Cette distribution se compose principalem<strong>en</strong>t d’électrons élastiques (LEED)réfléchis à la surface, d’électrons ayant perdu peu d’énergie <strong>par</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> excitations individuelles oucollectives caractéristiques du métal (EELS), d’électrons prov<strong>en</strong>ant <strong>de</strong> transitions Auger (interactionavec <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux cœur) (AES), et <strong>en</strong>fin d’électrons secondaires excités à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> val<strong>en</strong>ce.La probabilité qu’une <strong>de</strong> ces transitions ait lieu à une énergie donnée est inversem<strong>en</strong>t proportionnelleau libre <strong>par</strong>cours moy<strong>en</strong> à cette énergie.Parmi l’<strong>en</strong>semble <strong><strong>de</strong>s</strong> excitations citées ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus, seules les excitations individuelles avec <strong><strong>de</strong>s</strong>électrons <strong>de</strong> conduction et les excitations collectives (plasmons) ont <strong><strong>de</strong>s</strong> libres <strong>par</strong>cours moy<strong>en</strong> <strong>de</strong>l’ordre du nanomètre. Les autres, comme les transitions Auger ont <strong><strong>de</strong>s</strong> libres <strong>par</strong>cours moy<strong>en</strong> <strong>de</strong>plusieurs c<strong>en</strong>taines <strong>de</strong> nanomètres (pour <strong><strong>de</strong>s</strong> énergies com<strong>par</strong>ables). Ainsi, un spectre d’énergied’électrons transmis, pour un faisceau incid<strong>en</strong>t énergétique (E 0 > 10 eV) est largem<strong>en</strong>t dominé <strong>par</strong> lepic <strong><strong>de</strong>s</strong> électrons secondaires. Ces électrons secondaires, sont crées à l’issue d’une interaction électronélectronqui, à chaque collision fait perdre <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne à l’électron incid<strong>en</strong>t la moitié <strong>de</strong> son énergie.Les pertes d’énergie avec les plasmons (lorsqu’elles sont possibles) sont plutôt inférieures à 7 eV, etsont <strong>par</strong> conséqu<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> inférieures aux pertes d’énergie issues <strong>de</strong> l’interaction avec les électrons <strong>de</strong>conduction.Notre première hypothèse sera donc <strong>de</strong> considérer comme mécanisme principal <strong>de</strong> relaxation <strong>de</strong>l’énergie (et <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> mouvem<strong>en</strong>t), l’interaction électron-électron.Le choix du libre <strong>par</strong>cours moy<strong>en</strong> inélastique sera discuté dans la section 3.C.2.4.Nous négligerons les diffusions élastiques, qui relax<strong>en</strong>t uniquem<strong>en</strong>t la quantité <strong>de</strong> mouvem<strong>en</strong>t. L’effet<strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> diffusion est <strong>en</strong> fait, dans notre modèle, implicitem<strong>en</strong>t inclus dans la diffusioninélastique électron-électron, qui, comme nous le verrons à la section 3.C.2.2, relaxe égalem<strong>en</strong>t lavitesse <strong>de</strong> l’électron.112

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