concurrence. Depuis le décret <strong>du</strong> 19 décembre 2008 et <strong>la</strong> modification des seuils de mise en œuvre desprocé<strong>du</strong>res de marché, il est obligatoire de respecter le principe général de transparence des procé<strong>du</strong>res<strong>pour</strong> les marchés de 20 000 à 90 000 €, tandis qu’il n’y a aucune obligation de publicité et de mise enconcurrence <strong>pour</strong> les marchés inférieurs à 20 000 euros (contre 4 000 euros auparavant),. Chaqueservice acheteur a ainsi une certaine <strong>la</strong>titude dans son acte d’achat, sachant que <strong>la</strong> plupart des achats depro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> réalisés sont de montant faible, et ne demandent pas de procé<strong>du</strong>reformalisée. <strong>Les</strong> marchés sous forme d’appel d’offre, important par leur montant, sont restés rares dansnotre échantillon.S’il existe dans <strong>la</strong> plupart des collectivités étudiées un service en charge de <strong>la</strong> commande publique, l’acted’achat dans <strong>la</strong> collectivité dépasse ce seul cadre. Le service de <strong>la</strong> commande publique se chargesouvent de contrôler les procé<strong>du</strong>res d’achats engagées par les autres services, lorsque procé<strong>du</strong>re il y a.Ainsi, <strong>pour</strong> les achats de faible montant, chaque service acheteur peut suivre ses propres critères desélection.L’achat de pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> peut être réalisé par chaque service <strong>pour</strong> ses besoins internesou <strong>pour</strong> les besoins liés à l’organisation d’événements. Ce sera par exemple le service de gestion desécoles, collèges ou lycées (suivant l’échelon de collectivité) <strong>pour</strong> <strong>la</strong> restauration sco<strong>la</strong>ire. <strong>Les</strong> achatspeuvent également être réalisés par un prestataire extérieur, comme c’est souvent le cas <strong>pour</strong> lesmarchés de restauration, mais suivant les critères <strong>du</strong> cahier des charges de <strong>la</strong> prestation de service, quiest bien établi sous le contrôle d’un service de gestion de <strong>la</strong> commande publique.<strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its achetés sont variés et dépendent des contextes d’achat. Boissons et pro<strong>du</strong>its d’épicerie sonttrès courants et sont souvent achetés par chaque service indivi<strong>du</strong>ellement. <strong>Les</strong> vêtements, axe récent dedéploiement de <strong>la</strong> politique d’achats responsables, sont <strong>pour</strong> l’habillement <strong>du</strong> personnel, ou servent depro<strong>du</strong>its promotionnels, sous forme par exemple de t-shirts sérigraphiés. L’achat d’artisanat existe, maisleur destination est limitée aux cadeaux.A Paris, le sous-bureau de <strong>la</strong> commande publique a initié une démarche d’achats d’articles vestimentairesen coton issu <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, <strong>pour</strong> équiper le personnel de <strong>la</strong> direction de <strong>la</strong> propreté et de l’eau.Inscrit dans le cadre de <strong>la</strong> démarche d’Agenda 21, cette innovation, <strong>pour</strong> un marché à bons de commandeen deux lots séparés, <strong>pour</strong> des montants annuels compris entre 170 000 et 680 000 euros, prend <strong>la</strong> formed’un appel d’offre 63 .A <strong>la</strong> Communauté d’Agglomération P<strong>la</strong>ine Centrale Val de Marne, <strong>la</strong> gestion des écoles est de <strong>la</strong>compétence de <strong>la</strong> communauté, qui prend en charge <strong>la</strong> restauration. <strong>Les</strong> achats responsables se sontsurtout développés sur le p<strong>la</strong>n des pro<strong>du</strong>its bios, mais des achats marginaux de dattes <strong>équitable</strong>s sontréalisés. Le montant de ces achats est faible et ce marché ne requiert aucune mise en concurrence etpublicité.En somme, on ne peut pas parler d’une commande publique, mais d’une pluralité d’actes d’achats au seindes collectivités étudiées. La mise en œuvre d’une commande publique <strong>équitable</strong> comme l’adaptation parles opérateurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> de leur offre aux exigences des collectivités territoriales doit tenircompte de cette diversité.B - UNE PRISE DE CONSCIENCE COMMUNE, DES ACTIONS DE SENSIBILISATION INDEPENDANTESLe soutien des collectivités au <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> par <strong>la</strong> sensibilisation est abordé par différents angles :le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, au carrefour de <strong>la</strong> solidarité internationale, <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable et del’économie sociale et solidaire, interpelle les services correspondants, qui l’incluent dans <strong>la</strong> panoplie deleurs thématiques de sensibilisation tandis que d’autres services, très variés, peuvent prendre l’initiative,sans nécessairement consulter les services <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable, de l’économie sociale et solidaireou de <strong>la</strong> solidarité internationale. Parfois coexistent plusieurs actions de sensibilisation non coordonnéesdans <strong>la</strong> même collectivité, chaque service ignorant l’action de l’autre. Par exemple, le service del’économie sociale et solidaire mènera une action de sensibilisation en faveur <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> en<strong>la</strong> mettant en re<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> sensibilisation à l’économie sociale et solidaire, le service des affairesinternationales fera de même en liant <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> et solidarité internationale.<strong>Les</strong> occasions correspondent souvent aux deux événements de <strong>la</strong> Semaine de <strong>la</strong> Solidarité Internationaleet de <strong>la</strong> Quinzaine <strong>du</strong> Commerce Equitable. <strong>Les</strong> actions de sensibilisation organisées en dehors de cescadres existent cependant, souvent en partenariat avec une association locale de <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>.Enfin, <strong>la</strong> sensibilisation peut être menée en interne, à direction des agents de <strong>la</strong> collectivité, ou en externe,auprès <strong>du</strong> grand public, des sco<strong>la</strong>ires ou des entreprises.63Délibération <strong>du</strong> Conseil de Paris N° 2007 DALIAT 41 – « Approbation des modalités de <strong>la</strong>ncement et d’attribution d’un appel d’offres ouvert portant sur desmarchés à bons de commande de fourniture des articles vestimentaires en coton <strong>équitable</strong> <strong>pour</strong> les agents de <strong>la</strong> direction de <strong>la</strong> propreté et de l’eau en 2 lotsséparés ».<strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 76
Pour exemple, le Conseil Général de <strong>la</strong> Seine Saint Denis participe à l’organisation <strong>du</strong> forum Equit’Expo,au travers <strong>du</strong> service transversal de soutien à <strong>la</strong> Solidarité Internationale Via le Monde et en partenariatavec Minga et <strong>la</strong> Communauté d’Agglomération P<strong>la</strong>ine Commune. A l’occasion <strong>du</strong> salon, les collégiens <strong>du</strong>département sont invités à l’initiative <strong>du</strong> Conseil Général, qui prépare en amont <strong>la</strong> visite par l’organisationd’actions é<strong>du</strong>catives dans les collèges et l’édition d’outils pédagogiques distribués aux enseignants.A Paris, plusieurs services participent d’une action de sensibilisation au <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>. Par exemplele bureau à l’Insertion et à l’Economie Solidaire, en soutenant le Groupe SOS à l’occasion del’organisation <strong>du</strong> Forum National <strong>du</strong> Commerce Equitable ; mais aussi, étonnamment, <strong>la</strong> direction desespaces verts et de l’environnement, qui a soutenu l’association Max Have<strong>la</strong>ar France dans <strong>la</strong> mise enœuvre de son exposition « Cafetaleros » dans le parc de Bercy à Paris.La sensibilisation, condition essentielle de réalisation <strong>du</strong> projet d’un <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, est donc miseen œuvre couramment dans les collectivités étudiées. Sous des formes variées, et en direction deplusieurs catégories de publics, en interne comme en externe, cette sensibilisation est menée parplusieurs services, soit qu’ils soient impliqués indirectement par leur proximité thématique au <strong>commerce</strong><strong>équitable</strong>, soit que l’initiative soit liée à une sollicitation d’un partenaire ou à une implication spontanéed’un service a priori peu concerné par le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>. L’intérêt <strong>pour</strong> cette forme d’action est doncmarqué mais elle <strong>pour</strong>rait gagner en efficacité par une mutualisation des pratiques entre services et <strong>la</strong>mise en œuvre de projets communs.C - L’APPUI AU SECTEUR AU NORD, FONCTION DE L’ECHELON TERRITORIAL<strong>Les</strong> collectivités peuvent soutenir le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> au Nord, en aidant les organisations impliquéesdans le secteur, entreprises ou associations. <strong>Les</strong> collectivités appuient le secteur au Nord soit sous <strong>la</strong>forme d’une aide directe aux structures, qu’elles soient des entreprises c<strong>la</strong>ssiques, ou aient un statut del’économie sociale, notamment le statut associatif, soit par l’appui à <strong>la</strong> structuration <strong>du</strong> secteur. Cette aideest protéiforme, et dépend des capacités d’action de chaque niveau de collectivité, chaque échelon decollectivité ne pouvant pas mettre en œuvre n’importe quel dispositif d’appui.En matière d’aide aux structures, <strong>la</strong> région est seule habilitée à accorder des aides financières auxentreprises. Plusieurs programmes de subvention peuvent bénéficier à celles <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> <strong>commerce</strong><strong>équitable</strong>, dans le cadre <strong>du</strong> soutien aux entreprises de l’économie solidaire en général.. Des instrumentsont ainsi été développés sous les formes d’emplois aidés, d’un soutien à l’expérimentation, d’un soutienexceptionnel ou d’appels à projet, <strong>pour</strong> des montants al<strong>la</strong>nt jusqu’à 40 000 euros. <strong>Les</strong> autres collectivitésfranciliennes peuvent accorder ces subventions à condition qu’elles signent une convention territorialeavec le Conseil Régional d’Ile-de-France, ce qui est le cas de 3 collectivités au premier semestre 2008. Ilexiste également des dispositifs d’aide au financement des structures, par exemple par un partenariatavec l’association France Active, <strong>pour</strong> l’accès à des apports en fonds propres, des garanties d’empruntsbancaires, etc. Le Conseil Régional d’Ile-de-France apporte également un soutien à l’entreprenariatcoopératif, à savoir les SCIC ou les SCOP, sous forme de subventions de 5 000 ou 10 000 € complétéespar une assistance technique en matière financière.<strong>Les</strong> aides aux associations peuvent être accordées plus généralement par des collectivités de touséchelons. <strong>Les</strong> services impliqués sont dans ce cas tant les services à l’économie sociale et solidaire queles directions des affaires internationales.En dehors <strong>du</strong> financement des structures, l’aide peut prendre <strong>la</strong> forme d’un soutien à <strong>la</strong> structuration <strong>du</strong>secteur. Le plus souvent, cette aide est dirigée vers le secteur de l’économie sociale et solidaire engénéral. Elle peut être une aide à <strong>la</strong> mise en réseau, par exemple en constituant des annuaires locauxdes acteurs de l’économie sociale et solidaire, en subventionnant un programme de recherche (cas <strong>du</strong>Partenariat Institution Citoyen <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Recherche et l’Innovation développé par <strong>la</strong> Région). C’est aussil’appui des porteurs de projet, par <strong>la</strong> formation ou le soutien aux couveuses d’entreprises de l’économiesociale et solidaire.Par exemple, à <strong>la</strong> Communauté d’Agglomération de P<strong>la</strong>ine Centrale Val-de-Marne, le service àl’économie sociale et solidaire a mis en p<strong>la</strong>ce un annuaire en ligne des acteurs locaux de l’économiesociale et solidaire et gère un concours à direction des structures de l’économie sociale et solidaire.Intitulé « Travailler autrement », il a permis d’attribuer en 2008 une subvention à une association localeArtisans <strong>du</strong> Monde.Au Conseil Général de l’Essonne, c’est par le biais de <strong>la</strong> solidarité internationale qu’une aide financièreest apportée à une structure <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, là encore une association locale d’Artisans <strong>du</strong>Monde.Le Conseil Régional d’Ile-de-France présente le cas original d’un soutien au <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> au Nord,au-delà <strong>du</strong> territoire de <strong>la</strong> collectivité, inscrit dans <strong>la</strong> politique de coopération décentralisée : encore en<strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 77
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combiner plusieurs dimensions : zon
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« Ce n’est pas juste des échang
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