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Les réseaux d'acteurs du commerce équitable - la Plate-Forme pour ...

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ou d’autres champs proches <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, n’était ni le seul moyen ni une garantie suffisante àl’émergence d’une action en faveur <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>. En effet, les indivi<strong>du</strong>s, notamment lestechniciens ont une influence déterminante, sur les modalités de mise en œuvre de l’action publique desoutien au <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> (II). Enfin, nous délimitons les freins à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de dispositifs enfaveur <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, notamment le manque de coordination de l’action publique (III).II. DES POLITIQUES PUBLIQUES EPARSES<strong>Les</strong> domaines de politiques publiques supports d’un soutien au <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, tels que délimitéspar le Colloque de 2007, ne se retrouvent pas systématiquement dans toutes les collectivités territoriales.Afin de déterminer quelle était l’action de chaque collectivité étudiée, nous avons donc cherché quelsétaient, entre les domaines <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable; de l’économie sociale et solidaire, des affairesinternationales, des achats et <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, ceux qui faisaient l’objet d’une politique dédiée.Nous avons cherché à croiser <strong>la</strong> présence de ces domaines avec des critères tels que <strong>la</strong> couleur politique,le niveau de collectivité ou <strong>la</strong> taille. Ces rapprochements restent, étant donné <strong>la</strong> faible représentativité del’échantillon, de simples illustrations qui ne peuvent être généralisées.En premier lieu, on constate <strong>la</strong> rareté des élus et techniciens en charge <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> : sur lesvingt-deux collectivités de l’échantillon, seules deux, des Conseils Généraux, disposent d’un responsable,élu ou technicien, spécialisé en <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>.On trouve en revanche un élu ou technicien (ou les deux) en charge <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable, desmarchés, ou aux affaires internationales dans plus des trois quarts des collectivités étudiées, quelque soitleur couleur politique. Ce<strong>la</strong> ne semble donc pas être un critère discriminant de distinction des collectivités.Il n’y pas non plus de corré<strong>la</strong>tion affirmée avec l’échelon de <strong>la</strong> collectivité, sa taille ou sa couleur politique.En revanche, le croisement des domaines de politiques publiques et des types de collectivités faitapparaître l’économie sociale et solidaire comme un champ original d’exercice d’une politique publique,avec seulement 2 communes dotées d’un spécialiste sur 7, 3 conseils généraux sur 8 et 3 EPCI sur 7. Larépartition est assez homogène en fonction de l’échelon de collectivité, qui ne semble pas un critèreadéquat <strong>pour</strong> expliquer <strong>la</strong> distribution de ces spécialistes.Un clivage se dessine en ce qui concerne l’économie sociale et solidaire en fonction de <strong>la</strong> couleurpolitique de <strong>la</strong> majorité. Ainsi, seul le secteur de l’économie sociale et solidaire est très fortement associéà l’appartenance à <strong>la</strong> gauche : il n’y a aucun élu ou technicien chargé de l’économie sociale et solidairedans les quatre collectivités de droite étudiées, tandis que <strong>la</strong> moitié des douze collectivités de gauche enfont un domaine de compétence.En somme, l’économie sociale et solidaire se distingue des autres secteurs pouvant porter une politiquede <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> par sa rareté et son marquage politique. L’inclure dans <strong>la</strong> catégorie de supportd’une politique publique semble être un acte original de <strong>la</strong> part d’une collectivité, témoignant d’unemotivation particulière. On peut émettre comme explication <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tive nouveauté de cette thématiqueparmi <strong>la</strong> gamme des politiques publiques. Son association à une famille politique s’expliquerait par sarevendication, fortement idéologique, « d’autre économie », en opposition à une économie régulée par leseul jeu des intérêts privés.<strong>Les</strong> collectivités étudiées mettent rarement en œuvre une politique spécifique de soutien au <strong>commerce</strong><strong>équitable</strong>, les dispositifs venant soutenir le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> en complément d’une autre politiquesectorielle. Cependant, d’un domaine à l’autre, les dispositifs peuvent <strong>pour</strong>suivre les mêmes objectifs. <strong>Les</strong>actions mises en œuvre peuvent être ainsi c<strong>la</strong>ssées en fonction de leur type, qui ne correspond pasnécessairement au schéma des domaines d’action que sont le développement <strong>du</strong>rable, <strong>la</strong> coopérationdécentralisée, les achats ou l’économie sociale et solidaire. Ces types d’action, achats, sensibilisation,appui au secteur au Nord ou au Sud sont chacun investis par différents services, sous des formes trèshétérogènes.A - UNE COMMANDE PUBLIQUE EN ORDRE DISPERSELa commande publique de pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, domaine où peut s’exercer une influenceessentielle des collectivités territoriales, n’est pas uniforme. Elle se déroule suivant des procé<strong>du</strong>resvariées, peut être menée par plusieurs services au sein d’une même collectivité et porter sur une variétéde pro<strong>du</strong>its correspondants à différentes occasions d’achats.Soulignons en premier lieu que tous les achats de pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> ne se font pas suivantune procé<strong>du</strong>re d’appel d’offre, loin s’en faut. : <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re d’appel d’offre est réservée, <strong>pour</strong> les marchésde services et de fournitures, à ceux d’un montant supérieur à 206 000 euros. En deçà de ce seuil, <strong>la</strong>procé<strong>du</strong>re est adaptée : de 90 000 euros à 206 000 euros, il y a obligation d’un appel public à <strong>la</strong><strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 75

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