international FLO, <strong>pour</strong> contribuer à l’amélioration <strong>du</strong> dispositif de <strong>la</strong>bellisation et <strong>pour</strong> promouvoir desfilières <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> <strong>la</strong>bellisées et défendre l’importance <strong>du</strong> soutien aux petits pro<strong>du</strong>cteursplutôt qu’aux p<strong>la</strong>ntations.Cette action de p<strong>la</strong>idoyer concernant le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> est menée dans l’intérêt des organisationsspécialisées en <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> françaises mais également des organisations de pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong>Sud :« Nos attentes vis-à-vis des pouvoirs publics, ça serait que l’Etat français s’engage sur l’appui, lesoutien financier aux <strong>réseaux</strong> Artisans <strong>du</strong> Monde, Max Have<strong>la</strong>ar, à <strong>la</strong> P<strong>la</strong>te-forme, mais aussi dessoutiens plus marqués dans les pays <strong>du</strong> Sud, auprès des organisations paysannes ». (Sa<strong>la</strong>rié OSI2)Ce travail de p<strong>la</strong>idoyer est marqué par trois éléments essentiels : <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction d’études, le travail enpartenariat, et le dialogue direct avec les instances politiques en tant que consultants. Ainsi, l’action deces organisations s’éloigne des mobilisations de bénévoles qui constituent <strong>la</strong> force des organisations aupositionnement plus militant ; leur action de p<strong>la</strong>idoyer est plutôt de type institutionnel dans le sens où <strong>la</strong>pro<strong>du</strong>ction de documents d’analyses techniques constitue l’élément structurant de leur intervention auprèsdes pouvoirs publics.« Et puis <strong>du</strong> p<strong>la</strong>idoyer, on travaille au niveau des pouvoirs publics » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 1)Dans ce cadre, des campagnes communes <strong>pour</strong> promouvoir et défendre le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> sont<strong>la</strong>ncées avec différents opérateurs spécialisés <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> tels Max Have<strong>la</strong>ar France ou <strong>la</strong>P<strong>la</strong>te-forme <strong>pour</strong> le Commerce Equitable. Ce travail de p<strong>la</strong>idoyer concernant le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> peutégalement être mené en col<strong>la</strong>boration avec des organisations fédératives d’organisations de solidaritéinternationale, comme <strong>la</strong> Commission Agriculture et Alimentation de Coordination Sud ou le CRID.2| Une définition sans équivoque et sans débatsLe positionnement expert se caractérise par une approche pragmatique <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> : ils’appuie sur <strong>la</strong> définition officielle de FINE (2001) et ne souhaite pas entrer dans les débats afin deprivilégier le caractère opérationnel <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>. Il est caractérisé par une vision communetrès précise de ce que ce concept renferme.« Je pense que nous, on adhère assez bien à cette définition FINE. Par rapport à ça, après, c’estévident qu’il y a quelques points sur lesquels on est plus attentif, sur l’impact, en termes depauvreté, ou des choses comme ça. Mais ce sont des concepts qui sont directement intégrés dans<strong>la</strong> définition <strong>du</strong> FINE, et après, c’est vraiment les sensibilités, quoi, de travail. » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 1)Elles caractérisent ainsi le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> :- par sa nature : un partenariat commercial alternatif au <strong>commerce</strong> conventionnel basé sur <strong>la</strong>transparence et une meilleure équité au sein des filières :« Pour nous, le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, c’est une nouvelle re<strong>la</strong>tion commerciale qui est basée sur lepartenariat, <strong>la</strong> transparence et l’accès à un revenu décent qui rémunère un travail <strong>pour</strong> lespro<strong>du</strong>cteurs » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 2)- par ses objectifs : l’appui aux petits pro<strong>du</strong>cteurs au Sud (garantir un revenu décent aux pro<strong>du</strong>cteurs,développer les capacités au Sud, rééquilibrer les re<strong>la</strong>tions de pouvoir au sein des filières),- par les méthodes qui y sont rattachées: éveiller les consciences des consommateurs au Nord et menercampagne <strong>pour</strong> obtenir un changement dans les règles et les pratiques <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> internationalconventionnel.« C’est aussi le fait de promouvoir des échanges, un modèle dans lequel les échanges Nord-Sudsont plus justes (…), en rendant l’accès aux marchés <strong>du</strong> Nord plus facile, et le fait de sensibiliserles gens sur les pro<strong>du</strong>its qu’on consomme, et que l’acte de consommation peut avoir <strong>du</strong> sens. »(Sa<strong>la</strong>rié OSI 3)La représentation <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> des trois organisations proches de ce positionnement est doncsimi<strong>la</strong>ire, même si les personnes rencontrées ne <strong>la</strong> formulent pas exactement de <strong>la</strong> même manière. Ainsielles peuvent mettre en avant en premier lieu soit l’aspect secteur commercial, soit l’aspect outil dedéveloppement des capacités au Sud <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, même si au final tous les éléments serontévoqués.Leur représentation, très proche de celle des <strong>réseaux</strong> internationaux <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, met enévidence leur adéquation et leur proximité actuelle avec les opérateurs spécialisés historiques <strong>du</strong><strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 64
<strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, <strong>la</strong> Fédération Artisans <strong>du</strong> Monde et l’association Max Have<strong>la</strong>ar France. Levocabu<strong>la</strong>ire utilisé est aussi nettement celui d’acteurs professionnels <strong>du</strong> développement.Ce positionnement se tra<strong>du</strong>it également par une représentation <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> où ce dernier estlié mais différent des concepts voisins tels que l’économie sociale et solidaire, l’environnement et <strong>la</strong>responsabilité sociétale de l’entreprise. Il s’agit de ne pas faire d’amalgames.« Est-ce que l’idée, c’est d’associer ? Pour nous, le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, c’est une entité en tantque telle. (…) Mais oui, ça appartient effectivement, c’est proche de l’économie sociale et solidaire,c’est proche <strong>du</strong> respect de l’environnement. (…) Il ne faut pas essayer de le rapprocher, de lui faireenglober un certain nombre d’autres concepts qui sont différents, qui ont aussi leurs spécificités, quiont aussi leur intérêt.» (Sa<strong>la</strong>rié OSI 1)Si certains liens sont faits entre ces concepts et le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, ils sont <strong>la</strong> plupart <strong>du</strong> tempsprésentés comme limités. Ces limites peuvent être <strong>du</strong>es au caractère trop englobant ou subsidiaire de cesconcepts. Ainsi, le lien ne peut se faire que sous certaines conditions et n’est pas automatique.« On voit le lien avec l’environnement. (…) Pour le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> <strong>la</strong>bellisé, les c<strong>la</strong>usesenvironnementales sont re<strong>la</strong>tivement fortes. (…) Alors après je ne dirai pas que le lien est naturel(…). Vous pouvez imaginer qu’il y ait le développement d’une pro<strong>du</strong>ction grâce aux opportunités <strong>du</strong><strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> qui aille à l’encontre des équilibres des ressources naturelles parce que c’estune opportunité économique » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 2)« Là où il peut éventuellement y avoir des limites, c’est (…) <strong>la</strong> question environnementale, l’impactenvironnemental etc. (…) Le <strong>commerce</strong> Nord/Sud, il est forcément à questionner (…) parce qu’oncontinue à promouvoir <strong>la</strong> consommation de pro<strong>du</strong>its qui font le tour de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 3)Pour ces organisations de solidarité internationale, il s’agit donc de concepts avec lesquels le <strong>commerce</strong><strong>équitable</strong> peut, mais surtout, devrait avoir des points communs. Ils peuvent représenter une sorte decomposante idéale à intégrer dans les pratiques de <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, mais il semble que cetteintégration n’est pas nécessairement effective actuellement.Concernant les débats re<strong>la</strong>tifs au périmètre des échanges et aux canaux de distribution, le positionnementexpert se tra<strong>du</strong>it par l’opposition à toute polémique qui freinerait le développement <strong>du</strong> marché, et donc <strong>du</strong>soutien aux pro<strong>du</strong>cteurs, même si certaines critiques existent sur les dérives possibles de <strong>la</strong>commercialisation en grandes surfaces ou sur les limites d’une circonscription <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> auxéchanges Nord-Sud. Ainsi les grandes surfaces sont considérées comme utiles au développement desfilières. En tant qu’acteurs <strong>du</strong> développement au Sud, l’intérêt des organisations dans ce positionnementest l’appui au Sud. La question <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> Nord-Nord n’est pas de leur ressort.Comme nous l’avons vu en pratique par l’activité de p<strong>la</strong>idoyer, le rôle des pouvoirs publics dans <strong>la</strong>régu<strong>la</strong>tion mais aussi dans le soutien <strong>du</strong> secteur au Sud est plébiscité. L’important est que le <strong>commerce</strong><strong>équitable</strong> soit un outil de développement utile et utilisable. Pour ce<strong>la</strong>, sa définition doit être appuyée pardes textes officiels qui impliquent une vision consensuelle.3| Un outil au Sud à développer et à améliorerLe lien entre <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> et solidarité internationale est c<strong>la</strong>irement établi. En effet, lesorganisations proches de ce positionnement ont une approche <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> de typeinstrumental. A cet égard, le terme d’ « outil » est très présent dans les propos au sujet <strong>du</strong> <strong>commerce</strong><strong>équitable</strong>. Ce dernier est caractérisé dans les discours par son utilité dans le secteur <strong>du</strong> développementau Sud et est donc perçu explicitement comme un moyen qui peut s’avérer adapté aux besoinsprofessionnels des organisations de développement.« Pour nous, le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> c’est une entité en tant que telle, c’est un outil d’aide publiqueau développement. » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 1)« Le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, c'est un outil <strong>pour</strong> essayer de ré<strong>du</strong>ire les inégalités Nord-Sud (…), unoutil <strong>pour</strong> développer les capacités au Sud et rééquilibrer les re<strong>la</strong>tions de pouvoir au sein desfilières. » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 2)« L’objet <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, c’est d’en faire un outil d’appui aux partenaires, ce n’est pas leseul, y’en a d’autres mais son objectif premier c’est quand même ça. » (Sa<strong>la</strong>rié OSI 3)Finalement, le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> étant reconnu comme un outil de développement au Sud de plus enplus utile, les organisations dans ce positionnement expert souhaitent <strong>pour</strong>suivre le développement deleur activité au Sud par <strong>la</strong> création de nouvelles filières, <strong>la</strong> réalisation d’études d’impact, comme parexemple l’affirme le sa<strong>la</strong>rié de l’organisation de solidarité internationale 1 rencontré:<strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 65
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