combiner plusieurs dimensions : zone géographique, type de collectivité, fonction et compétence del’interlocuteur.D - LES LIMITES DE L’ANALYSE DU DISCOURS1| Du discours de l’indivi<strong>du</strong> à <strong>la</strong> représentation de <strong>la</strong> structureNous avons supposé que <strong>la</strong> représentation de <strong>la</strong> structure était celle portée par le dirigeant, <strong>la</strong> « voixofficielle ». Concernant les petites structures (de moins de 50 sa<strong>la</strong>riés), ce sont ainsi les dirigeants qui ontété rencontrés <strong>pour</strong> les opérateurs spécialisés en <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>, les petites entreprises, certainsopérateurs bios et les organisations de <strong>la</strong> solidarité internationale locales.Cependant, nous avons été confrontés à <strong>la</strong> difficulté de rencontrer les dirigeants des plus grandesstructures – moyennes et grandes entreprises, opérateurs bios, associations deconsommateurs, organisations de <strong>la</strong> solidarité internationale, collectivités territoriales -, celles-ci étant desurcroît re<strong>la</strong>tivement peu impliquées dans le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>. Dans ce cas, nous avons alors cherchéà rencontrer les personnes en charge <strong>du</strong> dossier <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> dans <strong>la</strong> structure. Il est important desouligner que souvent cette identification fut difficile, car dans ces structures, le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> resteune activité anecdotique <strong>pour</strong> <strong>la</strong>quelle il n’existe pas toujours de responsable c<strong>la</strong>irement défini.Ainsi par exemple <strong>pour</strong> les entreprises conventionnelles, les profils des personnes rencontrées sontextrêmement divers : un directeur France, un assistant de direction, deux responsablesApprovisionnements, un responsable Marché, trois responsables Marketing, trois responsablesCommunication, un responsable Pro<strong>du</strong>its <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> au pôle Développement <strong>du</strong>rable et deuxdirecteurs Développement <strong>du</strong>rable. Cette diversité se retrouve chez les opérateurs bios : ont étérencontrés trois responsables de magasins, deux directeurs/président d’entreprise/d’association, uneresponsable de <strong>la</strong> communication et un responsable <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> dans une entreprise detransformation et d’import/export.<strong>Les</strong> discours collectés se révèlent partiels et ne représentent pas le point de vue officiel del’entreprise s’ils ne sont pas mis au regard des supports de communication officiels.Finalement, les personnes rencontrées n’occupent pas toutes les mêmes fonctions et n’ont donc pas lemême pouvoir de décision ni les mêmes connaissances concernant l’activité de <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> deleur structure. Afin de tenter de corriger ce biais et de pallier cette diversité des niveaux de discours, nousavons intégré à notre analyse les éléments de présentation des structures édités sur leurs sites Internet etdans leurs outils de communication.2| Des concepts difficiles à définirD’autre part, dans <strong>la</strong> partie 3 de l’entretien, l’utilisation des associations entre concepts <strong>pour</strong> identifier lesreprésentations s’est révélée complexe. En effet, <strong>pour</strong> certains types d’acteur, les concepts de solidaritéinternationale, responsabilité sociétale des entreprises et économie sociale et solidaire se sont avérés peuutilisés et maîtrisés. Pour exemple :« Je ne sais pas ce que recouvre exactement le terme d'économie sociale et solidaire, maisj'imagine que c'est une des composantes <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> » (Opérateur spécialisé /Boutique indivi<strong>du</strong>elle J)Nous avons ainsi fait le choix de ne pas demander dans l’entretien de définition de chacun des concepts,donnée qui aurait pu être utile <strong>pour</strong> en révéler <strong>la</strong> maîtrise réelle par chacun des interviewés. En effet, nousavons supposé qu’à partir des réponses, nous pouvions analyser le sens que chaque opérateur donneaux différents concepts mis en perspective. Ainsi, loin de déplorer <strong>la</strong> multiplicité des définitions données àces termes, l’un des résultats de <strong>la</strong> recherche a été précisément d’identifier et de mieux cerner lesdifférences de points de vue sur ces concepts entre structures.E - LA CONSTRUCTION DE TYPOLOGIES<strong>Les</strong> données ainsi réunies sont de deux ordres :- des faits et des données caractérisant l’opérateur (son statut juridique, ses effectifs, etc.) et décrivantses pratiques (ses activités marchandes et non marchandes, son fonctionnement interne) et sesre<strong>la</strong>tions,- des discours relevant de représentations et de points de vue subjectifs sur le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>.L’analyse de ces deux types de données et leur croisement a permis d’étudier l’existence et <strong>la</strong> nature desliens entre représentations et re<strong>la</strong>tions, entre pratique et discours <strong>pour</strong> chaque type d’acteur.<strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 14
Pour ce<strong>la</strong>, <strong>la</strong> compréhension des représentations s’est appuyée sur l’analyse de contenu des entretiensretranscrits (Beaud, Weber, 2003). La sociologie compréhensive é<strong>la</strong>borée par Max Weber vise àcomprendre le sens que les indivi<strong>du</strong>s donnent à leurs actions. L’étude des représentations donne unaperçu de <strong>la</strong> manière dont l’indivi<strong>du</strong> se représente le monde et é<strong>la</strong>bore des catégories de c<strong>la</strong>ssement de<strong>la</strong> réalité sociale. Cependant, il ne faut pas s’intéresser aux indivi<strong>du</strong>s et structures en eux-mêmes mais entant que révé<strong>la</strong>teurs de processus et de façons d’agir et de penser propres à un certain univers.Ainsi, en multipliant les entretiens auprès d’un type d’acteur, nous avons obtenu divers points de vue surune même réalité sociale, le <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong>. Nous avons ensuite procédé à une analyse <strong>du</strong> discoursà l’échelle <strong>du</strong> champ observé (le type d’acteur <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> concerné) et non plus seulementde <strong>la</strong> structure.La position distanciée de l’enquêteur par rapport à cette réalité sociale a permis de dresser des liens entrereprésentations et re<strong>la</strong>tions à l’échelle <strong>du</strong> champ qu’il a observé et d’établir des comparaisons entrestructures. C’est l’ensemble de ces étapes qui ont permis d’aboutir à une proposition de typologie« représentation-re<strong>la</strong>tion » par type d’acteur, autrement appelée positionnements.Il convient de préciser qu’il s’agit là d’une représentation de <strong>la</strong> réalité, par <strong>la</strong> création d’idéauxtypesobtenus en accentuant certains traits de <strong>la</strong> recherche. Cette construction a permis desynthétiser <strong>la</strong> recherche mais ne prétend pas repro<strong>du</strong>ire <strong>la</strong> complexité <strong>du</strong> réel.<strong>Les</strong> <strong>réseaux</strong> d’acteurs <strong>du</strong> <strong>commerce</strong> <strong>équitable</strong> – Exemple de l’Ile-de-France 15
- Page 6 and 7: INTRODUCTIONI. PROBLEMATIQUEDepuis
- Page 8 and 9: La plupart de ces acteurs ont une a
- Page 12 and 13: La première partie visait à recue
- Page 16 and 17: 1 E PARTIE⎮ LES ACTEURS DU COMMER
- Page 18 and 19: - Les distributeurs : boutiques ind
- Page 20 and 21: de celui d’organisations de la so
- Page 22 and 23: « Ce n’est pas juste des échang
- Page 24 and 25: pourrait mener à une définition a
- Page 26 and 27: évènements grand public en commun
- Page 28 and 29: Dans les faits, chacun des opérate
- Page 30 and 31: I. CARACTERISTIQUES 18La présente
- Page 32 and 33: C - DES ENTREPRISES IMPLIQUEES DE T
- Page 34 and 35: comme activité principale le comme
- Page 36 and 37: B - LE POSITIONNEMENT « ACTEUR COM
- Page 38 and 39: « C'est toujours la même chose.
- Page 40 and 41: Ainsi, le fabricant-distributeur GM
- Page 42 and 43: SECTION C - LES OPERATEURS BIOS ET
- Page 44 and 45: C - LES DISTRIBUTEURS BIOS, PRINCIP
- Page 46 and 47: Le responsable du magasin C, quant
- Page 48 and 49: io 41 . De même pour le représent
- Page 50 and 51: qu’il y ait un peu moins d’arge
- Page 52 and 53: Ce positionnement se manifeste enfi
- Page 54 and 55: 2 E PARTIE⎮ LES ACTEURS DU COMMER
- Page 56 and 57: II. REPRESENTATIONSL’analyse des
- Page 58 and 59: B - LE POSITIONNEMENT « ACTIONS PO
- Page 60 and 61: I. CARACTERISTIQUES 48A - DES ORGAN
- Page 62 and 63: La proportion de subventions dans l
- Page 64 and 65:
international FLO, pour contribuer
- Page 66 and 67:
« On a des projets, enfin des envi
- Page 68 and 69:
de petits producteurs, dans la mesu
- Page 70 and 71:
3 E PARTIE⎮ LES POUVOIRS PUBLICS
- Page 72 and 73:
Par conséquent, autour du squelett
- Page 74 and 75:
Vingt-et-un entretiens téléphoniq
- Page 76 and 77:
concurrence. Depuis le décret du 1
- Page 78 and 79:
phase de lancement, le partenariat
- Page 80 and 81:
implique une prise en compte très
- Page 82 and 83:
Il n’y a pas à proprement parler
- Page 84 and 85:
CONCLUSIONL’étude des réseaux d
- Page 86 and 87:
Havelaar France se positionne comme
- Page 88 and 89:
eprésentation du commerce équitab
- Page 90 and 91:
identiques peuvent se retrouver dan
- Page 92 and 93:
HUYBRECHTS Benjamin, 2006, Le comme
- Page 94 and 95:
2. Relations de la structurePour ch
- Page 96 and 97:
TABLE DES MATIERESINTRODUCTION ....
- Page 98 and 99:
3 E PARTIE⎮ LES POUVOIRS PUBLICS
- Page 100:
Les réseaux d’acteurs du commerc