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SAPEURS- POMPIERS DE PARIS - aaspp91

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Face aux vagues de bombardement alliés, les Américains et les Britanniques sont présentés par Vichy et l’occupant comme étant les« agresseurs ». Cela suscite dès 1941 de nombreuses réactions. Certaines sont éloquentes comme en témoigne cet extrait tiré d’unelettre que le général Audebert adresse le 10 février 1941 au directeur du cabinet militaire du maréchal Pétain :« Je vous dis ces vérités, sans doute peu plaisantes, je vous les dis par devoir (…). Les populations qui ont vu s’en aller leurs récoltes et sevider leurs magasins ne croient plus que ce sont les Anglais qui les affament (…). Les populations sont enchantées quand elles entendent lesbombardements anglais au loin (…). Nous remettrons cela dès que les Anglais débarqueront, disent-ils ».Particulièrement denses au deuxième semestre 1943, les bombardements anglo-américains ont pour objectif la destruction des pointsstratégiques que représentent les gares, les ponts, les entrepôts, les entreprises… Malheureusement de nombreuses victimes sont àdéplorer parmi les civils à Cherbourg, au Havre, à Rouen, à Orléans ou en région parisienne.La tournure tragique de ces événements est de nouveau exploitée pour discréditer les opérations de bombardements alliés. Cela n’empêchepas cependant la population d’espérer que ces derniers l’emportent sur l’Allemagne.Comme l’écrira, l’historien René Rémond :« … [Le] signe plus probant encore [est] la résignation des populations, dont la propagande de Vichy et des Allemands n’a jamais réussià soulever l’indignation devant les bombardements meurtriers de l’aviation anglo-américaine, comme si elles estimaient que c’était le prix,si dur qu’il fut à payer pour leur libération » 15 .Illustration réalisée par Christian Dieppedalle. © Christian DieppedalleLe Boston« Le 3 octobre 1943 – Un Douglas Boston III, du Groupe Lorraine, revenant d’une mission de bombardement de la station de Chevilly-Larue, est touché par le flanc.Suivant le briefing (évitant les habitations), il s’oriente dans l’axe de la Seine et touchera l’eau, quai de Bercy, entraînant la mort de l’équipage.Une plaque commémorative a d’ailleurs été apposée sur le pont Tolbiac.15 René Rémond, « Notre Siècle 1918-1988 », tome 6 de l’« Histoire de France », Jean Favier (dir.), Paris : Fayard, 1988, p. 339.33

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