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ALTERNATivEs ÉcoNomiquEs - Alternatives Economiques

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Jouez le jeu pour les J.O. I“Je sais que certains prisonniers fabriquent des ballons de foot.Comme ils les cousent à la main, ils ont les doigts en sang”Le travail forcé est systématiquedans les prisons chinoisesD. R.entretienLu De Cheng,arrêté en 1989place Tien An Men etemprisonné pendant neuf ansLu De Cheng, arrêté alors qu’il manifestaitplace Tien An Men en 1989, a été emprisonnépendant neuf ans. Depuis 2006,il vit au Canada et parcourt le monde pourtémoigner des conditions de détention enChine. Et notamment du travail forcé.Dans quelles conditions travailliez-vousen prison ?Le travail forcé est systématique dansles prisons chinoises. Nous devions travaillerquatorze heures par jour pour 3 yuans(3 centimes d’euro) par mois. Si nous nerespections pas les quotas imposés, nousn’avions pas le droit de dormir. La pressionétait très forte, car les ouvriers étaient misen compétition entre eux : quand un ouvrierparvenait à terminer une tâche dans lestemps impartis, les gardiens augmentaientles cadences. Les prisonniers qui avaientun peu d’argent achetaient le travail desprisonniers les plus rapides. On n’en finissaitjamais. Au cours de mes neuf annéesd’incarcération, j’ai successivement réparédes voitures, rempli des flacons de shampoinget fabriqué des cravates et des pullsen laine. Aujourd’hui, je sais que certainsprisonniers fabriquent des ballons de foot.Comme ils les cousent à la main, ils ontles doigts en sang.Sait-on pour quelles entreprises travaillentces prisons ?Les prisons font le travail que les autresusines ne veulent pas faire, car c’est toujoursun travail très dur. Du fait des salaires trèsbas, cela permet à des entreprises de fairede la sous-traitance à des coûts défianttoute concurrence. Je sais que les ballonsde foot et les pulls sont destinés à l’exportation,mais on ne connaît pas les destinatairesfinaux. C’est très opaque. Il s’agiraitsouvent de contrefaçons.Combien y-a-t-il de prisons en Chine ?Les informations concernant les prisonssont un secret d’Etat. De plus, les pistessont brouillées car toutes les prisons portentdeux noms : celui du centre carcéral etcelui du camp de travail. Par exemplel’entreprise Cimenterie vie nouvelle estaussi la prison de Langsi. Celle où j’ai étéincarcéré, la prison Hunan n° 2, portaitaussi une enseigne d’usine de montagede voitures. Cependant, on estime à 5 000le nombre de prisons et à 10 millions lenombre de prisonniers en Chine.A votre sortie de prison, vous avez égalementtravaillé dans une usine…Oui, fin 1999, j’ai été embauché dansune usine qui fabriquait de la colle synthétique.Là aussi, la vérité des conditionsde travail était masquée. Le patron invitaitdes journalistes (chinois) parmi lesplus connus pour faire la promotion deson usine. Mais il ne leur montrait que lebout de la chaîne, le packaging, qui étaitréalisé dans un environnement propre.La colle elle-même était fabriquée ensous-traitance dans des conditions dangereusespour les ouvriers du fait de lamanipulation de produits chimiques sansaucune protection. Le patron profitait duchômage [qui sévit toujours en Chine]pour payer ses ouv riers seulement300 yuans (28 euros) par mois. Il étaitsans scrupule. 5Propos recueillis par Cl. A.-R.Pour en savoir plus : www.ethique-sur-etiquette.org,www.acatfrance.fr Lu De Cheng était accueilli en France parl’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat-France).nº 270 bis juin 2008 ALTERNatives Économiques I


I Jouez le jeu pour les J.O.Les principales marques sportives se sont engagées à améliorer les conditionsde travail chez leurs sous-traitants. Mais aucune n’est disposée à revoirses pratiques d’achat, qui engendrent bas salaires et cadences effrénées.Les grandes marquesencore loin du butGare au travailleur qui osera direla réalité de ses conditions detravail à un inspecteur ! Ici, dansl’usine de la société Mainland Headwear,à Shenzhen, au sud de la Chine, lemensonge est imposé aux ouvriers. Etpour cause : dans cette entreprise hongkongaisecotée en Bourse, les pratiquessociales sont dignes des pires sweatshops(les ateliers de la sueur). Les employéstravaillent en moyenne treize heureset demie par jour pour un salaire de800 à 1 200 yuans (72 à 108 euros) parmois, ce qui est nettement inférieur(plus du tiers) au salaire minimumlégal. Or, non seulement MainlandHeadwear est fournisseur des marquesAdidas, Nike et Puma, mais en plus elles’est vu accorder par le Comité d’organisationdes jeux Olympiques de Pékin2008 les droits exclusifs pour laproduction de casquettes et autrescouvre-chefs portant les anneaux olympiques.Une situation en contradictionavec les principes de l’olympisme.C’est ce que dénonce Ethique surl’étiquette, un collectif d’une vingtained’organisations, à travers la campagne« Jouez le jeu pour les JO ». Cette campagnerelaie la mobilisation internationalePlay Fair 2008, lancée par unealliance constituée de syndicats et d’organisationsnon gouvernementales(ONG), dont la Clean Clothes Campaign.Une pétition s’adresse au Comité internationalolympique (CIO), qui accordeles licences aux entreprises pour lafabrication de produits estampillés« JO », et au Comité national olympiqueet sportif français (CNOSF), qui gèreles contrats nationaux en France. Eneffet, les entreprises accréditées par leRichard Jones - Sinopix/RéaUsine à Guangdong. Les grandes marquessportives ont mis en place des actionspour améliorer leurs pratiques sociales,mais elles refusent de reconnaître la notionde salaire minimum vital. I ALTERNatives Économiques nº 270 bis juin 2008


Jouez le jeu pour les J.O. ICIO se voient imposer toute une sériede conditions contractuelles, maisaucune ne concerne les droits des travailleurs.D’où la revendication d’Ethiquesur l’étiquette et de Play Fair d’incluredans ces contrats une clause derespect des normes fondamentales dutravail telles qu’énoncées par l’Organisationinternationale du travail (OIT).Des progrès sensiblesPour appuyer ses demandes, PlayFair 2008 a publié en avril dernier unrapport (1) dans lequel il montre combienl’industrie des vêtements et deschaussures de sport est lucrative : entre2004 et 2007, les bénéfices bruts deNike, Adidas et Puma ont augmentérespectivement de 52 %, 68 % et 14 %.Cette industrie est caractérisée égalementpar sa très grande concentration :le marché des chaussures de sport estLa part des chaussuresde sport Nike fabriquéesdans des pays où laliberté d’association existeest passée de 52 % à38 % entre 1998 et 2005dominé à 60 % par deux entreprises,Nike et Adidas. Par contraste, les salairesque touchent les travailleurs qui fabriquentles chaussures, vêtements etautres équipements sportifs restentdésespérément bas, même si les salaireschinois ont augmenté rapidement cesdernières années, comme d’ailleurs lesprix des biens et des services.Interpellées depuis les années 90 pardes ONG et des associations de consommateurssur la question des droits destravailleurs, les grandes marques desport ont été forcées de réagir. Prises aupiège de leur image, elles ont mis en placedes actions pour améliorer leurs pratiquessociales. En 2004, à l’occasion des jeuxOlympiques d’Athènes, Play Fair leuravait d’ailleurs déjà demandé d’adopterdes mesures concrètes.Où en sont-elles aujourd’hui ? Dansson récent rapport, Play Fair relève desprogrès et note que « les initiatives afférentesà la responsabilité sociale desentreprises ont connu un essor exponentieldepuis 2004 ». De fait, toutes lesgrandes marques se sont dotées depuisde codes de conduite. Leur applicationest vérifiée par des audits, plus ou moinsnombreux selon les entreprises. Ellesont également progressé sur le cheminde la transparence : Adidas, Puma, NikePlus haut, plus fort… plus cherLes jeux Olympiques dePékin sont une occasion enor pour les marques desport de s’offrir une campagnede marketing en directiondu (très prisé) marchéchinois. La médaille del’investissement marketingrevient à Adidas. La marque ainvesti entre 80 et 100 millionsde dollars pour être partenaireofficiel des Jeux deet Reebok rendent publique la liste deleurs sites de production et donnentde nombreuses informations dans leurrapport annuel. Avec une exception :la marque Fila, montrée du doigt pourson inaction et son manque de transparence.C’est « la pire », selon un autrerapport publié par Oxfam International: « Offside ! Labour Rights andSportswear Production in Asia ». Deleur côté, Adidas, Nike et Puma ontrejoint la Fair Labor Association (FLA),qui lutte contre les mauvaises conditionsde travail dans les sweatshops.La FLA a notamment organisé desformations sur les droits des travailleursà l’attention des directions de ses entreprisesmembres. Les marques Pumaet Umbro ont, quant à elles, organisédans plusieurs pays d’Asie des formationsdestinées aux travailleurs sur lethème de la liberté d’association.Beijing. Organisateurs, bénévoleset équipes chinoisesseront ainsi habillés par lamarque aux trois bandes. Deplus, Adidas est partenaire duComité national olympiqueet sportif français (CNOSF),contrat pour lequel la firme adépensé 23 millions d’euros.Elle sponsorise ainsi lesé q u i p e s o l y m p i q u e s d eFrance, d’Australie, de Belgique,de Chine, d’Allemagne etdu Royaume-Uni. Comme rienn’est trop beau pour dorerson image, Adidas sera égalementsponsor d’athlètes à titreindividuel. L’équipementierne s’est pas arrêté en si bonchemin : il a signé un contratde sponsoring pour les JO deLondres 2012, pour lequel il aversé plus de 200 millions dedollars. 5Limites et contradictionsCes actions rencontrent néanmoinsde nombreuses limites et certaines deces grandes marques le reconnaissent.C’est le cas notamment des audits sociaux.En particulier en Chine. En effet,d’après les ONG et les syndicats hongkongais,qui occupent un poste d’observationprivilégié pour suivre la réalitéd’un pays toujours privé de libertéd’expression et d’association (2), lafalsification des données relatives autravail reste un sport très courant dansl’empire du Milieu. De toute façon, cesaudits sont loin de couvrir l’ensembledes sous-traitants d’une entreprise. Parexemple, alors que Nike compte 180 soustraitantsen Chine, seuls 22 audits surles salaires et les heures de travail ontété menés en 2007, ainsi que 21 auditsportant sur les questions de santé, sécuritéet environnement. Certainesentreprises, dont Nike et Reebok, ontcherché à limiter ces problèmes enmettant en place des initiatives innovantes: des enveloppes dont les timbresont été prépayés sont données auxouvriers pour qu’ils puissent envoyerleurs plaintes, des numéros de téléphonegratuits ont été installés, des interviewsd’ouvriers sont réalisées à l’extérieurde l’enceinte de l’usine.Mais les grandes marques ne sontpas à une contradiction près. Le rapportd’Oxfam International se fait l’écho deplusieurs cas où elles ont stoppé leurscommandes à des usines asiatiquesdans lesquelles les travailleurs avaientétabli des syndicats. Puma a ainsi rompuses relations commerciales en 2005avec l’usine Lian Thaï en Thaïlande.Nike s’est également distinguée enIndonésie où elle a arrêté ses commandesà l’usine PT Doson en 2002. Unedécision qui n’est pas sans lien, d’aprèsla SPN Union (le syndicat local), avecla campagne menée alors pour demeilleurs salaires. Parallèlement, lesmarques continuent à déplacer la fabricationde leurs produits vers despays ou des zones franches d’exportationoù il est interdit de former dessyndicats. Ainsi, la part des chaussuresde sport Nike fabriquées dans des paysoù la liberté d’association existe estpassée de 52 % à 38 % entre 1998 et2005. Ce mouvement s’est amplifiédepuis la fin de l’accord multifibre, le1 er janvier 2005. Cet accord organisaitla production textile au niveau mondialen imposant des quotas d’exportationsà certains pays, dont la Chine. Ces quotasayant disparu, la production seconcentre désormais vers les pays oùla main-d’œuvre est la moins chère : leVietnam, les zones franches du Bangladeshet la Chine.(1) « Surmonter les obstacles. Mesures pour améliorerles salaires et les conditions de travail dans l’industriemondiale des vêtements et chaussures de sport ».(2) En Chine, un syndicat ne peut opérer légalementque s’il est affilié à l’All-China Federation of TradeUnions (ACFTU), contrôlée par le Parti communistechinois.nº 270 bis juin 2008 ALTERNatives Économiques I


I Jouez le jeu pour les J.O.Hongkong. Play Fair 2008 demandeau CIO d’inclure dans les contrats qui le lientaux entreprises une clause de respectdes normes fondamentales du travail.Philippe Lopez - AFPD’après Play Fair, cette question dessalaires reste l’obstacle le plus difficileà surmonter. Les marques refusent enparticulier de reconnaître la notion desalaire minimum vital ; elles se réfèrentseulement au salaire minimum légal,qui est le plus souvent insuffisant pourvivre (quand il existe). Surtout, ellesn’ont pas réellement modifié leurspratiques d’achat, notamment leurpression exercée sur les fournisseurspour obtenir les prix les plus bas. UneLes marques alternativesEn réaction aux mauvaisesconditions de travailimposées aux travailleurs del’industrie textile, des initiativesalternatives se sontmultipliées, dont certainesproposent des vêtements etdes chaussures de sport. Surce large créneau, on trouvenotamment les marquesTimäo, Mestres, Misericordia,Tudo Bom, Vejas et, enfin,Ethletic pour un ballon de footfabriqué dans des conditionséquitables et écologiques.Ces initiatives alternativesrecouvrent cependant despratiques très différentes :bio, équitable, etc. Or, pour lemoment, il n’existe pas delabel reconnu qui garantissele respect des normes internationalesdu travail. Cependant,les entreprises alternativesles plus sérieuses,comme Misericordia, Tudotimide prise de conscience commenceà émerger chez quelques marques,dont Adidas, Nike et Puma, qui acceptentde reconnaître l’impact de leurspratiques d’achat sur les conditions detravail. Puma affirme même prendreen compte le respect du droit du travaildans son prix d’achat aux fournisseurs,mais refuse de communiquer sa méthode.D’ailleurs, aucune marque n’acceptede donner des informations surses prix d’achat à ses fournisseurs.Bom et Vejas intègrent deplus en plus de critères relatifsau conditions de fabricationet aux droits de l’hommeau travail : rémunération justedes travailleurs, relationscommerciales stables avecleurs fournisseurs et respectdes droits du travail telsqu’énoncés par l’Organisationinternationale du travail. 5Pour en savoir plus : www.commercequitable.org« Dans les faits, les pratiques d’achatn’ont pas évolué : les délais sont toujourstrop courts, les changements de designexcessifs, et les prix offerts aux fournisseurstrès bas », affirme Nayla Ajaltouni, coordinatriced’Ethique sur l’étiquette.Chantage aux délocalisationsLes multinationales de l’industrie dusport ne peuvent cependant créer seulesles conditions du respect des droits destravailleurs à s’organiser collectivement,ni même l’environnement propice àune augmentation des salaires. Le rôledes gouvernements, par la législationet le contrôle de son application, restecentral. Mais les gouvernements despays asiatiques font preuve d’une extrêmeprudence dans la régulation des comportementsde ces entreprises. Ils ontpeur qu’elles délocalisent s’ils améliorentl’encadrement du droit des travailleurs.Une crainte qui n’est pasfantasmée : les chambres de commercedes Etats-Unis et de l’Union européenneen Chine ont ainsi fait pression sur legouvernement chinois pour qu’il limiteles mesures de protection supplémentairesaccordées aux travailleurs dansla nouvelle loi sur les contrats de travailentrée en vigueur en janvier 2008.Elles avaient averti : leurs membrespourraient abandonner le pays si laflexibilité était réduite. 5Claire Alet-Ringenbachpour en savoir plusLES RAPPORTS« Surmonter les obstacles. Mesures pouraméliorer les salaires et les conditions de travaildans l’industrie mondiale des vêtementset chaussures de sport », Play Fair, avril 2008,accessible sur www.ethique-sur-etiquette.org/docs/PF2008/Surmonter_les_obstacles.pdf« Pas de médaille “droits des travailleurs”pour les jeux Olympiques », Play Fair, juin 2007.Accessible sur www.ethique-sur-eti quette.org/docs/PF2008/Rapport1_FR.pdf« La responsabilité sociale des entreprisesétrangères en Chine », par Jean-François Huchet,Ires, juin 2007.« Offside ! Labour Rights and Sportswear Productionin Asia », Oxfam-International, juin 2006,accessible sur www.oxfam.org.au/campaigns/labour/06report/docs/5792oxflrrweb.pdfLES SITESwww.ethique-sur-etiquette.orgwww.oxfam.org/frwww.cleanclothes.orgwww.workersrights.org : le site de WorkersRights Consortium.www.playfair2008.org10 I ALTERNatives Économiques nº 270 bis juin 2008


Jouez le jeu pour les J.O. I“Le décalage entre les intentionset la réalité n’est pas acceptable”Ethique sur l’étiquette :une place originaleD. R.entretienJacques Pulh,membre du CCFDet d’Ethique sur l’étiquetteLe collectif Ethique sur l’étiquette adéjà à son actif de nombreuses campagnessur le thème du respect des droits del’homme au travail. Jacques Pulh, duComité catholique contre la faim et pourle développement (CCFD) et membredu bureau du collectif, explique les raisonspour lesquelles il faut continuer à agir.Pourquoi se mobiliser en 2008 ?Les droits des travailleurs dans denombreuses industries à forte intensitéde main-d’œuvre, comme l’industrietextile, ne sont toujours pas respectés.Pire, à l’occasion des grands événementstels que les jeux Olympiques de Pékin,la pression sur ces travailleurs ne cessed’augmenter. Leurs conditions de travailsont à l’opposé des principes de lacharte olympique, qui affirme notamment: « L’olympisme se veut créateurd’un style de vie fondé sur la joie dansl’effort, et [sur] le respect des principeséthiques fondamentaux universels. » Cedécalage entre les intentions et la réalitén’est pas acceptable.Les réactions à propos des prochainsjeux Olympiques sont nombreuses.Quelle est la spécificité ducollectif ?Notre collectif ne s’est pas créé pourles Jeux de Pékin. Il a déjà mené descampagnes sur les conditions de fabricationdes articles de sport lors des JOLes coordonnées des collectifslocaux et de nombreusesinformations :www.ethique-sur-ethiquette.orgde 2004 et lors de la Coupe du mondede football en 1998. En s’appuyant surun réseau de milliers de bénévoles, ila permis de faire passer des sujetscomme les codes de conduite ou leschartes éthiques, de la confidentialitéau débat public.Le collectif tient une place originaledans le paysage de la solidarité internationale,car il réunit à la fois desorganisations syndicales de travailleurs,des associations de solidarité internationale,des associations de consommateurset des collectivités localesimpliquées dans les démarches d’achatéthiques. Il se mobilisera encore en2012, au moment des JO de Londres.Quels sont vos objectifs ?La diversité des membres du collectifpermet de mener de front plusieursactions complémentaires. D’abord, visà-visdes consommateurs, pour les informerde l’origine et des conditionssociales de production des articles qu’ilsachètent. Ensuite, en direction des marques,industriels et distributeurs, afinqu’ils s’assurent du respect des droitsdes travailleurs tout au long de la chaîned’approvisionnement et qu’ils donnentdes garanties en acceptant des contrôlesindépendants. Ethique sur l’étiquetteveut aussi interpeller les gouvernementsnationaux et les institutions internationalesqui ont, au minimum, la responsabilitéde promouvoir et de faire appliquerles conventions de l’Organisationinternationale du travail. 5Les membres du collectifAssociation française des volontaires du progrès(AFVP)Association études et consommation CFDTAssociation Léo-Lagrange pour la défense desconsommateursComité catholique contre la faim et pour le développement(CCFD)Confédération française démocratique du travail(CFDT) et cinq de ses fédérationsChrétiens dans le monde rural (CMR)Centre français d’information sur les entreprises(CFIE)Centre de recherche et d’information sur le développement(Crid)Cités unies France (CUF)Fédération Artisans du mondeFédération sportive et gymnique du travail (FSGT)Fédération syndicale unitaire (FSU)Indecosa CGTJeunesse ouvrière chrétienne (JOC)Ligue de l’enseignementPeuples solidairesRéseau d’information tiers monde (Ritimo)Solidarité laïqueUnion française des œuvres laïquesd’éducation physique (Ufolep).A découper ou à reproduire et à renvoyer au collectif Ethique sur l’étiquette, c/o CFDT 4 bd de la Villette 75019 Paris"Je commandeUn lot de 10 tirés à part « Jouez le jeu pour les JO » (15 €)Un lot de 10 argumentaires « Jouez le jeu pour les JO » avec la pétition au CNOSF (1 €)Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Code postal . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Courriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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