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Bilan social et environnemental 2009 d'Alternatives Economiques

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<strong>Bilan</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> <strong>environnemental</strong> <strong>2009</strong>INTRODUCTION : POURQUOI UN BILAN SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL ?I. LA GESTION SOCIALE ET LES IMPACTS SOCIAUX D'ALTERNATIVES ECONOMIQUES1. L’EMPLOI1.1. L’EFFECTIF1.2. LES MOUVEMENTS DE PERSONNEL1.3. LA MAIN D’ŒUVRE EXTÉRIEURE1.4. L’EMPLOI ET L’INSERTION DE PERSONNES HANDICAPÉES2. LE TEMPS DE TRAVAIL2.1. LA DURÉE DU TEMPS DE TRAVAIL2.2. L’ABSENTÉISME ET SES MOTIFS3. LES RÉMUNÉRATIONS3.1. LES SALAIRES MENSUELS MOYENS3.2. L’ÉCART ENTRE LES PLUS HAUTS ET LES PLUS BAS SALAIRES3.3. LA MASSE SALARIALE ET SES COMPOSANTES3.4. L’INTÉRESSEMENT ET LA PARTICIPATION3.5. LES DIVIDENDES3.6. LES RÉSERVES OBLIGATOIRES4. RELATIONS PROFESSIONNELLES, ACCORDS COLLECTIFS ET CONVENTIONS COLLECTIVES4.1. LES RELATIONS PROFESSIONNELLES4.2. LE BILAN DES ACCORDS COLLECTIFS4.3. LES CONVENTIONS COLLECTIVES APPLICABLES5. LES CONDITIONS D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ6. LA FORMATION6.1. LES BÉNÉFICIAIRES DE LA FORMATION6.2. LES HEURES DE FORMATION6.3. LES DÉPENSES DE FORMATION7. LA SOUS-TRAITANCE8. LA DÉMOCRATIE INTERNE8.1. RÉDACTIONS EN CHEF ET COMITÉ DE DIRECTIONII. L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’ALTERNATIVES ECONOMIQUES1. LA CONSOMMATION D’EAU2. LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE3. LA CONSOMMATION DE MATIÈRES4. LA CONSOMMATION DE FOURNITURES5. LES DÉCHETS6. LES NUISANCES SONORES ET LES REJETS DANS L’AIR7. AUTRES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES PRODUITS1


INTRODUCTIONPourquoi un bilan <strong>social</strong> <strong>et</strong> <strong>environnemental</strong> ?Ce document constitue le septième bilan <strong>social</strong> <strong>et</strong> <strong>environnemental</strong> publié par Alternatives <strong>Economiques</strong>.Pourquoi publier un tel bilan ?Tout d’abord, Alternatives <strong>Economiques</strong> est une société coopérative ouvrière de production (Scop) qui secaractérise par les principes d’actionnariat salarié (tous les salariés sont associés), de démocratie dansl’entreprise (une voix par personne) <strong>et</strong> de partage des résultats. Ceux-ci sont répartis entre l’entreprise (40 %sont mis en réserves), le travail (40 % sont distribués sous forme de participation) <strong>et</strong> le capital (20 % sontdistribués sous forme de dividendes). Ce statut particulier révèle ainsi la volonté des fondateurs du journal, aupremier chef Denis Clerc, d’associer les salariés aux décisions, tout en recherchant un statut qui assure à lafois l’indépendance <strong>et</strong> la pérennité du titre. Il a donc semblé naturel qu’Alternatives <strong>Economiques</strong> rende comptepubliquement de sa gestion <strong>social</strong>e <strong>et</strong> <strong>environnemental</strong>e, au même titre qu’elle rend compte de sa performanceéconomique à ses associés lors de son assemblée générale, <strong>et</strong> à ses lecteurs lors de l’article présentant lescomptes de la société dans le numéro de juill<strong>et</strong>. Notons au passage que ce bilan répond également à unedemande interne venant des délégués du personnel de la coopérative.Par ailleurs, Alternatives <strong>Economiques</strong> aborde régulièrement les suj<strong>et</strong>s liés au développement durable <strong>et</strong> àla responsabilité <strong>social</strong>e des entreprises. Même si la coopérative approuve <strong>et</strong> appuie vivement la diffusion deces vecteurs potentiels d’une meilleure équité <strong>social</strong>e <strong>et</strong> d’un plus grand respect de l’environnement, il restenéanmoins mesuré <strong>et</strong> critique quant aux progrès observés ces dernières années <strong>et</strong> à l’attitude desmultinationales, dont les discours se r<strong>et</strong>rouvent rarement dans les faits, <strong>et</strong> les rapports sont souvent réduits àde simples outils de communication. Mais il est toujours plus facile <strong>et</strong> tentant de faire des reproches aux autresplutôt qu’à soi-même... C’est dans c<strong>et</strong> esprit qu’Alternatives <strong>Economiques</strong> a choisi de présenter l’impact <strong>social</strong><strong>et</strong> <strong>environnemental</strong> de son activité, à l’image des entreprises françaises cotées qui sont obligées de se plier àc<strong>et</strong> exercice depuis la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE).C<strong>et</strong>te initiative marque ainsi l’engagement d’Alternatives <strong>Economiques</strong> dans une démarche dedéveloppement durable, qui vise à concilier performances économiques, <strong>social</strong>es <strong>et</strong> <strong>environnemental</strong>es. Cebilan <strong>social</strong> <strong>et</strong> <strong>environnemental</strong> a donc vocation à apporter une réponse à la plupart des indicateurs sociauxrequis par la loi NRE <strong>et</strong> à renseigner les quelques indicateurs environnementaux adaptés à son activité. Laversion publiée c<strong>et</strong>te année demeure encore incomplète compte tenu du travail de recherche que ce bilanrequiert. Elle offre cependant un certain nombre d’informations qui témoignent de notre volonté d<strong>et</strong>ransparence.I. Alternatives <strong>Economiques</strong> : gestion <strong>social</strong>e <strong>et</strong> impacts sociauxAlternatives <strong>Economiques</strong> est d’abord un proj<strong>et</strong> de presse : offrir au citoyen une lecture critique de l’actualitééconomique <strong>et</strong> <strong>social</strong>e. C’est aussi un proj<strong>et</strong> d’entreprise, d’une entreprise organisée en coopérative. Les deuxproj<strong>et</strong>s ne sont pas contradictoires, bien au contraire. Le proj<strong>et</strong> de presse comme le proj<strong>et</strong> d’entreprise sontsoumis à une même contrainte : maintenir la rentabilité de l’entreprise dans un domaine très concurrentieldominé par des grands groupes. Le statut coopératif, qui associe l’ensemble du personnel à la réussite del’entreprise, facilite la réalisation des objectifs induits par le proj<strong>et</strong> d’entreprise <strong>et</strong> le proj<strong>et</strong> de presse.Sur ces bases, ce premier chapitre s’efforce donc de rendre compte de la gestion <strong>social</strong>e qui caractériseAlternatives <strong>Economiques</strong>, au travers de huit catégories d’informations : l’emploi, le temps de travail, lesrémunérations, les relations professionnelles, les conditions d’hygiène <strong>et</strong> de sécurité, la formation <strong>et</strong> le recoursà la sous-traitance, auxquelles on peut ajouter des éléments relatifs aux conditions de la démocratie dansl’entreprise <strong>et</strong> des éléments d’ordre plus sociétal, c’est-à-dire prenant davantage en compte l’environnement<strong>social</strong> externe de l’entreprise.2


1. L’emploiLa politique d’emploi d’Alternatives <strong>Economiques</strong> peut être observé au regard de l’effectif de l’entreprise, desembauches <strong>et</strong> des départs, de l’utilisation de la main-d’œuvre extérieure (qui constitue également un indicateurde précarité) <strong>et</strong> de l’emploi <strong>et</strong> de l’insertion de personnes handicapées.Dans un premier temps, nous présenterons un tableau synthétisant les principales données que nouscommenterons ensuite le cas échéant.Evolution des effectifs (CDI en ETP) janv-08 janv-09 janv-10Rédaction Alternatives <strong>Economiques</strong> (ETP) 8,4 9,6 11,4Rédaction Alternatives Internationales (ETP) 1,0 1,0 1,0Rédaction L<strong>et</strong>tre de l'Insertion (ETP) 1,0 1,0 1,0Fabrication + Secrétariat de rédaction (ETP) 6,6 6,3 6,3Administration (ETP) 4,1 4,0 5,0Commercial (ETP) 6,0 6,0 5,0Abonnements (ETP) 7,4 7,0 8,2Total (ETP) 34,5 34,8 37,8dont cadres F (ETP) 35,8% 32,6% 35,0%cadres H (ETP) 37,2% 40,6% 37,2%employées F (ETP) 22,3% 22,2% 23,5%employés H (ETP) 4,6% 4,6% 4,2%Embauches (ETP) 1,0 1,2 3,8Départs (ETP) 0,8 0,0 1,0Modification de temps de travail (ETP) 0,2 -0,9 0,3Evolution n<strong>et</strong>te (ETP) 0,4 0,2 3,1Turnover dans les 12 derniers mois 2% 0% 3%Total (en postes) 37 39 43dont cadres F (en postes) 35,1% 33,3% 34,9%cadres H (en postes) 37,8% 41,0% 39,5%employées F (en postes) 21,6% 20,5% 20,9%employés H (en postes) 5,4% 5,1% 4,7%dont à temps plein (en postes) 25 23 23horaire hebdomadaire moyen: (en heures) 32,6 31,2 30,8Moyenne des 5 salaires les plus élevés (ETP) 5 412 € 5 541 € 5 889 €Moyenne des 5 salaires les moins élevés (ETP) 1 836 € 1 900 € 1 886 €Coefficient 2,95 2,92 3,12Salaire moyen cadre Femme (ETP) (ETP) 3 180 € 3 286 € 3 224 €Salaire moyen cadre Homme (ETP) (ETP) 4 297 € 4 177 € 4 392 €Salaire moyen employée Femme (ETP) (ETP) 1 972 € 2 049 € 2 060 €Salaire moyen employé Homme (ETP) (ETP) 1 910 € 1 965 € 2 006 €Salaire moyen Cadres (ETP) (ETP) 3 759 € 3 778 € 3 844 €Salaire moyen Employés (ETP) (ETP) 1 960 € 2 032 € 2 050 €Salaire moyen Femme (ETP) (ETP) 2 719 € 2 815 € 2 787 €Salaire moyen Homme (ETP) (ETP) 3 998 € 3 931 € 4 141 €Salaire moyen (ETP) (ETP) 3 272 € 3 330 € 3 385 €% femmes cadres (ETP) 49% 45% 48%% femmes employées (ETP) 83% 83% 85%% femmes (ETP) 58% 55% 59%Ecart salaires H/F cadres 35% 27% 36%Ecart salaires H/F employés -3% -4% -3%NB: ETP = équivalent temps-plein3


1.1. L’effectifIl a été fait recours en <strong>2009</strong> à des contrats à durée déterminée (CDD) pour pourvoir à des surcroîtstemporaires d’activité ou à des remplacements aux services abonnements, comptabilité <strong>et</strong> commercial. Cerecours est dû, c<strong>et</strong>te année, à des remplacements mais aussi pour faire face à des surcroits temporairesd’activités, ce qui revient à 2,6 ETP, soit 4 702 heures. Par ailleurs, le recours à des intérimaires a été moinsimportant c<strong>et</strong>te année (voir paragraphe « la main d’œuvre extérieure »).La Scop Alternatives <strong>Economiques</strong> rassemble des journalistes (rédacteurs, secrétaires de rédaction,rédacteurs graphistes), qui disposent d’un statut de cadre, <strong>et</strong> du personnel administratif <strong>et</strong> commercial, quiregroupe des cadres <strong>et</strong> des employés de la presse. Ils prennent en charge la gestion comptable, la gestion desabonnements, le mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> le développement commercial.L’entreprise compte deux sites. Le siège <strong>social</strong> est situé à Quétigny, en Côte-d’Or. Il rassemble la directionadministrative <strong>et</strong> financière, le service de gestion des abonnements <strong>et</strong> les rédactrices graphistes, en charge dela maqu<strong>et</strong>te d’Alternatives <strong>Economiques</strong>. L’établissement de Paris regroupe les rédactions, les secrétariats derédaction <strong>et</strong> la maqu<strong>et</strong>te d’Alternatives Internationales <strong>et</strong> de l’Economie politique. La direction commerciale <strong>et</strong>mark<strong>et</strong>ing est répartie sur les deux sites.Effectif <strong>2009</strong> par fonctionRépartition géographique des effectifsSecrétaires derédaction10%Cadres20%Rédacteursgraphistes8%Employés28%Rédacteurs35%Paris62%Quétigny38%1.2. Les mouvements de personnelEn <strong>2009</strong>, trois personnes ont été embauchées à temps plein, une personne à temps partiel <strong>et</strong> une personnea été licenciée.Compte tenu des modifications de temps de travail pour raisons personnelles, le solde des emplois créés estpositif en <strong>2009</strong>. A noter que deux salariés sont embauchés à temps partiel par l’IDIES, association proched’Alternatives <strong>Economiques</strong>, ce qui leur assure un temps plein en cumulant les deux emplois.1.3. La main-d’œuvre extérieureDépenses en euros 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Pigistes 74 000 133 000 142 000 200 000 148 000 187 000Droits d'auteurs * 96 000 93 000 102 000 124 000 125 000 149 000Intérimaires 3 000 30 000 10 000 24 000 11 000 2 000Stagiaires 9 000 3 000 5 000 3 500 4 200* Hors agences photo.6 929En tant qu’entreprise de presse, la Scop Alternatives <strong>Economiques</strong> a recours à des travailleurs d’un statutparticulier : les pigistes. Bien que salariés, ce sont des collaborateurs indépendants. Les pigistes réguliersbénéficient d’une protection qui se rapproche des droits reconnus au personnel permanent en vertu de la loiCressard. La coopérative fait appel à des pigistes rédacteurs, photographes, illustrateurs, ainsi que secrétairesde rédaction. Le recours aux pigistes est un moyen de donner leur chance à de jeunes journalistes. Il perm<strong>et</strong>aussi aux différents titres de faire appel à des journalistes plus spécialisés sur certains thèmes. Enfin, certainscollaborateurs préfèrent conserver ce statut pour des raisons personnelles (pluriactivité par exemple). Larémunération des pigistes non débutants est fixée en fonction de celle dont bénéficient les rédacteurspermanents, de manière à assurer une certaine cohésion entre les rémunérations. L’entreprise publie en outredes articles proposés par des chercheurs, universitaires, experts, <strong>et</strong>c. qui sont rémunérés en droits d’auteurs.La coopérative a aussi recours à des intérimaires en plus des salariés en CDD, notamment à l’automne, afind’aider à la saisie des abonnements en période de pic d’activité. Le nombre total d’heures de travail confiées àdes intérimaires a été de l’ordre de 120 heures en <strong>2009</strong>, contre 468 heures en 2008, 1 056 en 2007 <strong>et</strong>480 heures pour 2006. C<strong>et</strong>te baisse s’explique par des remplacements de salariés absents moins nombreuxc<strong>et</strong>te année dans les services administratifs.La coopérative accueille également des stagiaires, notamment au sein de la rédaction <strong>et</strong> du secrétariat derédaction. La rédaction reçoit chaque année près d’une centaine de demandes qu’elle n’est bien évidemmentpas en mesure de toutes satisfaire. D’autant que le nombre de stagiaires est limité par la taille des locaux <strong>et</strong>nos capacités d’accueil <strong>et</strong> d’encadrement. Les stagiaires bénéficient d’avantages sociaux (chèques déjeuner)4


<strong>et</strong> d’une indemnité de stage quelle que soit la durée du stage.1.4. L’emploi <strong>et</strong> l’insertion de personnes handicapéesLa loi n° 87-517 du 10 juill<strong>et</strong> 1987 impose aux étab lissements de plus de 20 salariés en ETP, l’emploi d’aumoins 6 % de travailleurs handicapés, ou le versement d’une contribution annuelle au fonds de développementpour l’insertion professionnelle des handicapés. La Scop Alternatives <strong>Economiques</strong> n’est donc pas soumise àc<strong>et</strong>te obligation sur le site de Quétigny, puisque c<strong>et</strong> établissement est situé sous le seuil d’applicabilité. Enrevanche, la coopérative s’acquitte de la contribution annuelle pour le site de Paris qui, lui, entre dans le champd’applicabilité de c<strong>et</strong>te mesure. L’entreprise ne compte aucune personne handicapée dans son effectif.Toutefois, elle a parfois recours à des sous-traitants faisant travailler des personnes handicapés.2. Le temps de travail2.1. La durée du temps de travailAlternatives <strong>Economiques</strong> a été une entreprise pionnière dans la mise en œuvre des 35 heures, puisqu’ellea signé un accord, au titre de la Loi Robien, dès le 22 décembre 1997. La priorité donnée au développementde l’emploi a conduit l’entreprise non seulement à recourir de manière limitée à la sous-traitance, mais aussi àrefuser de recourir aux heures supplémentaires pour les employés.La durée du travail à temps plein est fixée à 35 heures par semaine (sur une base annuelle) par l’accordcollectif du 22 décembre 1997. Un accord spécifique a été signé avec le personnel du service abonnements,prévoyant une modulation horaire selon la période de l’année, de manière à tenir compte de la fortesaisonnalité de l’activité, beaucoup plus importante à l’automne. La majorité des salariés a converti ses heuresde RTT en jours de congés supplémentaires, tandis que certains salariés à temps partiel ont un horaire effectifcorrespondant à la fraction de l’horaire légal de 35 heures rapporté à leur niveau de temps partiel.Le recours aux heures supplémentaires est très exceptionnel <strong>et</strong> donne lieu d’une manière générale àrécupération selon les dispositions légales ou selon des accords d’entreprise plus avantageux.2.2. L’absentéisme <strong>et</strong> ses motifsC<strong>et</strong> indicateur <strong>social</strong> est encore imprécis c<strong>et</strong>te année, les informations disponibles n’étant pas assezdétaillées. Le seul indicateur est le nombre d’heures d’absences, qui a été de 2 483 heures en <strong>2009</strong> dont 1 476heures de congés sans solde, contre 4 272 heures en 2008. Une forte baisse essentiellement liée à descongés maternités l’an passé.3. Les rémunérations3.1. Les salaires mensuels moyensL’entreprise veille à respecter le principe « travail égal, salaire égal ». Néanmoins, il y a un écart derémunération entre les hommes <strong>et</strong> les femmes qui s’explique par un niveau de qualification en moyenne plusélevé <strong>et</strong> une plus grande ancienn<strong>et</strong>é globale des hommes par rapport aux femmes.3.2. L’écart entre les plus hauts <strong>et</strong> les plus bas salairesL’écart entre les cinq plus hauts salaires <strong>et</strong> les cinq plus bas (en équivalent temps plein) demeure limité encomparaison des autres entreprises du secteur, intégrant les mêmes fonctions. Il a légèrement augmenté c<strong>et</strong>teannée.3.3. La masse salariale <strong>et</strong> ses composantesEvolution de la masse salariale (en k€)3000250020001500100050002005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Cotisations patronalesSalaires (dont indemnités de licenciement)La masse salariale a été de 2 389 000 € en <strong>2009</strong>. Elle a augmenté de 7 % en raison de l’augmentation dessalaires <strong>et</strong> de la création de nouveaux postes. La proportion de cotisations <strong>social</strong>es patronales se stabilise à30% de la masse salariale. La sortie progressive du dispositif Robien (abattement de cotisations <strong>social</strong>es suiteaux 35 heures) a provoqué une hausse des cotisations <strong>social</strong>es en 2005.Une augmentation générale est négociée chaque année avec la déléguée syndicale. Des augmentationsindividuelles sont accordées en sus de l’augmentation générale au vu des résultats de chacun. Un entr<strong>et</strong>iend’évaluation annuel doit être assuré par chaque chef de service avec l’ensemble des salariés placés sous son5


autorité. A cela s’ajoute les augmentations à l’ancienn<strong>et</strong>é prévues par les conventions collectives applicables.Les salariés bénéficient de chèques-déjeuner. Un accord a rendu obligatoire la complémentaire-santédepuis 1999, perm<strong>et</strong>tant la déductibilité fiscale des cotisations. La part salariale de ces cotisations est en partieproportionnelle aux salaires, ce qui en diminue le coût pour les plus bas salaires.3.4. L’intéressement <strong>et</strong> la participationL’intéressement est réparti entre les salariés de manière égalitaire selon leur temps de travail. Il est calculéselon un pourcentage de l’excédent brut d’exploitation (EBE) si le résultat avant intéressement <strong>et</strong> impôts sur lessociétés est supérieur à 15 000 euros.La participation est en partie proportionnelle au revenu, dans la limite d’un montant égal à la moitié duplafond annuel de la Sécurité <strong>social</strong>e. Elle correspond à 40 % du résultat n<strong>et</strong> (après avoir apuré les déficitsantérieurs le cas échéant).en euros 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>EBE 173 000 39 000 -22 000 404 000 662 000 559 000Résultat n<strong>et</strong> -5 000 -142 000 -265 000 283 000 347 000 289 000Intéressement 0 0 0 63 000 104 000 77 000Participation 0 0 0 0 89 000 115 000Total 0 0 0 63 000 193 000 192 0003.5. Les dividendesLes dividendes sont répartis en fonction du nombre de parts <strong>social</strong>es détenues par chaque actionnaire. Lamajorité du capital est détenue par les salariés.en euros 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Dividendes 0 0 0 0 33 000 43 0003.6. Les réserves obligatoires <strong>et</strong> statutairesIl est important qu’Alternatives <strong>Economiques</strong> puisse constituer des réserves afin de renforcer sonindépendance en augmentant ses fonds propres. Ces réserves sont impartageables. Elles ne peuvent êtreappropriées par les actionnaires <strong>et</strong> sont uniquement destinées à financer l’exploitation future de la société, aubénéfice de ses salariés actuels <strong>et</strong> à venir. En cas de cessation d’activité, les fonds accumulés par lacoopérative ne peuvent être dévolus qu’à une autre coopérative, à l’instar des fonds propres d’une association.A noter qu’au-delà des réserves légales (10 %), les statuts de la coopérative prévoient une mise en réservestatutaire supplémentaire de 30 %.en euros 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Résultat mis en réserve 0 0 0 0 100 000 130 0004. Relations professionnelles, accords collectifs <strong>et</strong> conventions collectives4.1. Les relations professionnellesLes salariés sont représentés par deux délégués du personnel titulaires <strong>et</strong> deux suppléants <strong>et</strong> par unedéléguée syndicale. Bien que le seuil légal de 50 salariés imposant sa désignation par un syndicat ne soit pasatteint, la direction a autorisé son implantation par respect de la liberté syndicale <strong>et</strong> pour faciliter la négociationd’accords collectifs.4.2. Le bilan des accords collectifsDate de signatureObj<strong>et</strong> des accords signés27.03.1991 Participation20.05.1996 Congés payés04.12.1997 Modulation du temps de travail22.12.1997 Réduction du temps de travail23.12.1999 Prévoyance complémentaire frais de santé13.09.2001 Droits d’auteurs22.12.2003 Option en matière de cotisations <strong>social</strong>es15.06.2007 Intéressement (renouvellement)A signaler : l’accord du 13 septembre 2001 sur les droits d’auteur a pour eff<strong>et</strong> de faire bénéficier l’ensembledes salariés de l’entreprise des revenus dérivés liés à la réutilisation des articles parus dans les titres éditéspar la coopérative (cédérom, redevances payées au Centre français du droit de copie, <strong>et</strong>c.).6


4.3. Les conventions collectives applicablesIl existe une convention collective par catégorie de salariés :– Convention collective de travail des employés de la presse hebdomadaire parisienne,– Convention collective des cadres de la presse hebdomadaire <strong>et</strong> périodique,– Convention collective nationale de travail des journalistes.5. Les conditions d’hygiène <strong>et</strong> de sécuritéDepuis le 1 er février 2007, la loi antitabac est scrupuleusement respectée. A noter qu’avant que c<strong>et</strong>te loi soitpromulguée, les délégués du personnel <strong>et</strong> la direction avaient décidé que les deux sites seraient des locauxnon fumeurs.Le taux d’accidents du travail est proche de zéro sur les cinq dernières années. Les quelques accidents quenous avons malheureusement eu à déplorer sont des accidents de traj<strong>et</strong>.Régulièrement, en partenariat avec la médecine du travail, une « évaluation des risques pour la sécurité <strong>et</strong>la santé des travailleurs » est réalisée sur les sites de Paris <strong>et</strong> de Quétigny, notamment concernant l’ergonomiedes postes de travail. Une personne de Quétigny a suivi une journée d’information.6. La formationAlternatives <strong>Economiques</strong> attache une grande importance à la formation professionnelle continue de sessalariés. L’objectif est de perm<strong>et</strong>tre à chacun d’accroître son autonomie <strong>et</strong> sa polyvalence de manière à pouvoirbénéficier d’une évolution de carrière dans ou à l’extérieur de l’entreprise. Néanmoins, les salariés bénéficiantd’un niveau de formation initiale élevé sont également ceux qui bénéficient le plus des dispositifs de formationcontinue. La taille réduite de la coopérative peut en eff<strong>et</strong> entraîner qu’une formation conduit un salarié à quitterl’entreprise, ses nouvelles compétences ne trouvant pas à s’exprimer en interne. Dans le cadre de la nouvelleloi sur la formation professionnelle, le droit individuel à la formation (DIF) à été mis en place en 2005.6.1. Les bénéficiaires de la formation<strong>2009</strong> Cadres Employés EnsembleNombre de salariés formés 12 9 21Proportion 38% 82% 49%6.2. Les heures de formation<strong>2009</strong> Cadres Employés EnsembleHeures de formation hors DIF 20 16 36Heures de formation DIF 195 112 307Crédit d'heures DIF mobilisable 1944 910 28546.3. Les dépenses de formation2006 2007 2008 <strong>2009</strong>Total des dépenses de formation 22 912 € 18 513 € 39 600 € 26 047 €dont consacré au plan de formation 20 859 € 13 204 € 28 093 € 15 331 €% de la masse salariale 1,50% 1,00% 2,10% 1,10%N.B. : l’obligation légale est de consacrer 0,9 % de la masse salariale à la formation continue7. La sous-traitanceLes consommations intermédiaires sont particulièrement importantes, bien que l’entreprise privilégie dans lamesure du possible l’internalisation des tâches. Alternatives <strong>Economiques</strong>, comme tous les éditeurs depériodiques, sous-traite la photogravure <strong>et</strong> l’impression de ses magazines, de même que le routage <strong>et</strong> ladistribution, assurée par Presstalis (ex NMPP) ou la Poste. La maqu<strong>et</strong>te est également sous-traitée, en totalitéou en partie, pour L’Economie politique <strong>et</strong> les Alternatives <strong>Economiques</strong> Poche, <strong>et</strong> pour les éléments demark<strong>et</strong>ing commercial (autopromo, dépliants, <strong>et</strong>c.). Au total, les charges externes représentent de l’ordre de60 % du chiffre d’affaires.La gestion des abonnements est cependant effectuée en interne, ce qui est plutôt rare pour une entreprisede presse de c<strong>et</strong>te taille.Alternatives <strong>Economiques</strong> se caractérise par une assez forte intégration verticale, en comparaison decertains confrères. Il traduit à la fois la volonté stratégique de la coopérative de disposer des moyens de sonindépendance <strong>et</strong> sa préférence pour le développement de l’emploi.8. La démocratie interneOutre les structures de représentation du personnel décrites plus haut, le fonctionnement de la coopérative7


fonctionne selon le schéma suivant.8.1. Rédactions en chef <strong>et</strong> comité de directionLa responsabilité éditoriale des différents produits édités par la coopérative est placée sous l’autorité desdifférentes rédactions en chef qui réunissent autant que de besoin des comités de rédaction. Le managementau jour le jour est assuré par les chefs de service, en relation avec le président de la coopérative.Un comité de direction rassemble les chefs de service. Il se réunit chaque mois afin de délibérercollectivement des questions les plus importantes qui lui sont soumises par le président de la coopérative. Ilrassemble huit personnes (six hommes, deux femmes).8.2. Réunions du personnelLe personnel salarié est réuni deux fois par an à l’initiative de la direction : en janvier, afin de présenter lebudg<strong>et</strong> de l’année en cours, <strong>et</strong> en juin, lors de la présentation des résultats définitifs de l’année précédente.Ces réunions sont l’occasion de réunir le personnel des deux établissements, de discuter de questionscollectives intéressant l’entreprise dans un cadre informel, <strong>et</strong> d’informer <strong>et</strong> de consulter le personnel sur lasituation de l’entreprise <strong>et</strong> ses proj<strong>et</strong>s. Ces réunions sont introduites par un rapport du président <strong>et</strong> précédéesde réunions préparatoires sur chaque site.8.3. Assemblée générale <strong>et</strong> conseil d’administrationL’assemblée générale statutaire rassemble l’ensemble des actionnaires chaque année. Elle élit lesadministrateurs dont le poste est à pourvoir (les administrateurs sont élus pour deux ans <strong>et</strong> renouvelables parmoitié chaque année). Le conseil d’administration <strong>et</strong> son président rendent compte chaque année de leurgestion à l’assemblée générale.Le conseil d’administration élit en son sein le président de la coopérative. Il se réunit quatre fois par an afinde suivre l’activité de la coopérative <strong>et</strong> valider les orientations à donner à son développement.Le nombre d’administrateurs est fixé à dix, dont les deux tiers doivent être impérativement des salariés de lacoopérative. Les sept actionnaires salariés siégeant dans le conseil d’administration élu en 2006 assurent unereprésentation des différents sites (Quétigny, Paris), des différents services (rédaction, maqu<strong>et</strong>te,abonnements, direction administrative). On compte parmi eux quatre hommes <strong>et</strong> trois femmes. Troisactionnaires non salariés siègent à leur côté : Denis Clerc, fondateur du journal, Christophe Fourel, présidentde l’Association des lecteurs d’Alternatives <strong>Economiques</strong>, <strong>et</strong> Marc Mousli, au titre de la Société civile deslecteurs d’Alternatives <strong>Economiques</strong>, structure qui rassemble des personnes physiques <strong>et</strong> morales ayantsouhaité aider au développement de l’entreprise (le capital de la Société civile des lecteurs est de116 000 euros, en partie placés sous forme d’actions de la coopérative). Sur dix administrateurs, deux siègentégalement au comité de direction (le président <strong>et</strong> le directeur administratif <strong>et</strong> financier).9. Autres impacts sociétauxUn fonds d’abonnements gratuits est abondé par les associés de la Société des lecteurs qui ont choisi derenoncer à leurs dividendes. Chaque année, il perm<strong>et</strong> de financer une dizaine d’abonnements dans les pays endéveloppement, au bénéfice de détenus en formation ou de personnes en situation précaire.En outre, une version audio d’Alternatives <strong>Economiques</strong> a été développée en partenariat avec leGroupement des intellectuels aveugles ou amblyopes (Giaa), qui propose le mensuel en abonnement sonorepar CD Daisy ou en téléchargement (www.giaa.org)Alternatives <strong>Economiques</strong> s’efforce, dans la mesure de ses moyens, de participer à la vie locale surl’agglomération de Dijon. La coopérative entr<strong>et</strong>ient des relations suivies avec les municipalités de Quétigny <strong>et</strong>de Dijon, ainsi qu’avec les structures de l’économie <strong>social</strong>e en Bourgogne.De par son activité, la société dispose d’une trésorerie importante constituée par la partie payée d’avancepar les abonnés. Elle veille à n’utiliser ces fonds que sur des placements de trésorerie. Une partie est placéesur des supports éthiques certifiés par le cabin<strong>et</strong> Vigeo (dont le rôle est de noter les entreprises selon certainscritères, essentiellement sociaux <strong>et</strong> environnementaux).Alternatives <strong>Economiques</strong> soutient par ailleurs l’activité de l’Observatoire des inégalités, fondé par LouisMaurin, un journaliste de l’équipe, <strong>et</strong> Patrick Savidan, philosophe (www.inegalites.fr).Il a enfin semblé normal à la coopérative d’appartenir au collège des membres fondateurs de l’associationAttac (Association pour la taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyens) puisque c<strong>et</strong>teassociation s’est donné pour obj<strong>et</strong>, lors de sa fondation, d’œuvrer en faveur d’une meilleure régulation de lamondialisation.Enfin, l’entreprise entr<strong>et</strong>ient des relations étroites avec de nombreuses associations, ONG ou organisationsprofessionnelles de salariés, ainsi qu’au sein du monde de l’économie <strong>social</strong>e. Ces relations sont liées à lanature de son activité, mais traduisent également des affinités liées aux engagements du journal ou à sonstatut coopératif. L’Association des lecteurs d’Alternatives <strong>Economiques</strong> contribue à renforcer ces liens enorganisant des conférences <strong>et</strong> des débats, à Paris comme en régions, qui associent des rédacteurs du journalà des personnalités du monde politique, économique ou syndical <strong>et</strong> à des universitaires <strong>et</strong> des chercheurs.8


II. L’impact <strong>environnemental</strong> d’Alternatives <strong>Economiques</strong>L’activité d’Alternatives <strong>Economiques</strong> s’orchestre en deux grands mouvements : le premier a trait à larédaction des publications, tandis que le second concerne leur impression <strong>et</strong> la diffusion. La première étape dela production consiste donc en une activité de bureau, très peu polluante directement. La seconde a, aucontraire, des impacts environnementaux directs importants, même s’ils demeurent limités en raison de lapagination réduite d’Alternatives <strong>Economiques</strong> par rapport à d’autres magazines.En raison de difficultés de comptabilisation, certains des sept indicateurs suivants ne pourront pas êtrerenseignés c<strong>et</strong>te année ; d’autres ne le seront que partiellement. En revanche, des objectifs ou des pistes deréflexion pourront être proposés afin de réduire les conséquences <strong>environnemental</strong>es de l’activitéd’Alternatives <strong>Economiques</strong>.1. La consommation d’eauNotre propre consommation est invérifiable, les chiffres des syndics des immeubles occupés par nosbureaux ne donnant pas la consommation individuelle des occupants, faute de compteurs particuliers.Toutefois, l’essentiel de la consommation d’eau liée à notre activité est le fait de nos fournisseurs, imprimeursnotamment (données indisponibles à ce niveau de détail, voir plus loin).2. La consommation d’énergieEvolution de la consommation d'électricité(en kW/h)1000008000060000400002000002006 2007 2008 <strong>2009</strong>ParisQuétignyTotalLa consommation d’énergie (électricité <strong>et</strong> gaz) ne constitue pas non plus un enjeu majeur pour Alternatives<strong>Economiques</strong>. Cependant, quelques actions simples ont permis (<strong>et</strong> pourraient encore amplifier) la baisse desconsommations observée ces dernières années.La situation à Paris :– L’ensemble des éclairages sont réalisés par des ampoules fluocompactes basse consommation ou desnéons, à l’exception de quelques halogènes basse tensions ;– Le chauffage au gaz a été installé au 3 e étage des locaux parisiens lors de la prise de possession de ceslocaux. Le chauffage électrique demeure au 4 e étage.La situation à Quétigny :– L’ensemble de l’éclairage est réalisé par des tubes néons.– Le chauffage est entièrement électrique, les bâtiments que nous occupons n’étant pas desservis par legaz. Toutefois, des fenêtres isolantes ont été installées lors de notre arrivée dans les locaux. Le recours à laclimatisation est réduit au strict minimum, essentiellement pour les serveurs informatiques.Les gisements d’économies :Ce sont les mêmes qu’en 2008, aucun effort particulier n’étant à noter depuis.– Eteindre les lumières au moment des repas ou lorsque la lumière naturelle est suffisante ;– Eteindre en partant les écrans d’ordinateurs, les imprimantes <strong>et</strong> globalement tous les appareils disposantd’un système de veille (photocopieurs…) ;– Utiliser rationnellement les thermostats ;– Gérer opportunément l’ouverture des fenêtres <strong>et</strong> la position des stores en fonction de l’ensoleillement, afinde limiter le recours aux ventilateurs l’été ou à l’allumage des lumières ;3. La consommation de matièresLe bois (nécessaire à la production de papier) <strong>et</strong> les encres sont les principales matières utilisées par lacoopérative pour l’impression de ses publications.Alternatives <strong>Economiques</strong> est confrontée à un problème de type commercial : pour vendre un numéro enkiosque, il faut en produire plus de deux afin d’être présent en nombre suffisant dans un grand nombre depoints de vente. Il en résulte un nombre important d’invendus, en dépit de nos efforts pour optimiser la mise enplace. Le taux d’invendus a été de 57% en <strong>2009</strong>, un taux inférieur à la plupart des magazines équivalents,sachant que les NMPP entendent limiter ce taux à 70 %. Les invendus sont revendus par les NMPP auxrécupérateurs, qui les recyclent <strong>et</strong> les transforment en pâte à papier.Par ailleurs, afin de maîtriser le volume de papier envoyé (<strong>et</strong> les coûts) lors des opérations commercialespour recruter de nouveaux abonnés, le recours à des spécimens du journal a été supprimé, le nombre de9


pages des documents promotionnels a été réduit <strong>et</strong> le recours à l’e-mailing développé.– Le papierLa consommation de papier est proportionnelle au nombre d’exemplaires fabriqués. Paradoxalement,l’augmentation des ventes est bénéfique pour l’entreprise, mais a un impact supplémentaire surl’environnement. Ainsi en <strong>2009</strong>, l’impression des magazines a nécessité 635 tonnes de papier, soit 6% de plusqu’en 2008.Le principal tonnage concerne le papier nécessaire à l’impression des pages intérieures d’Alter<strong>Economiques</strong> mensuel. Ce papier est labellisé FSC, garantissant une gestion durable des forêts.Le papier des Alternatives <strong>Economiques</strong> Poche <strong>et</strong> de l’Economie politique (intérieur <strong>et</strong> couverture), commecelui des pages intérieures d’Alternatives Internationales <strong>et</strong> des hors-série d’Alternatives <strong>Economiques</strong> estcertifié PEFC ou FSC.C<strong>et</strong>te situation ne concerne pas les couvertures des magazines (Alternatives Internationales, couverturesAlternatives <strong>Economiques</strong> <strong>et</strong> hors-série thématiques) <strong>et</strong> les documents commerciaux (sauf ceux imprimés parDB Print qui sont PEFC <strong>et</strong> FSC). Le tonnage pour ces productions ne nous perm<strong>et</strong> pas de commander nousmêmesle papier nécessaire ; nous utilisons donc le service de nos imprimeurs qui <strong>social</strong>isent les commandesObjectifs possibles :Toujours les mêmes :Etudier le passage au papier PEFC pour les couvertures des magazines.Une étude similaire pourrait être envisagée aussi pour le restant des documents commerciaux <strong>et</strong> lesemballages d’expédition.– Les imprimeursLa Scop utilise les services de six imprimeurs différents :Brodard Graphique (Alternatives <strong>Economiques</strong> <strong>et</strong> Alternatives Internationales) : en phase finale decertification Imprim’vert. Les liquides (solvants…) <strong>et</strong> les solides (plaques…) sont récupérés pour r<strong>et</strong>raitement <strong>et</strong>recyclage. Les encres résiduelles sont recyclées puis utilisées pour l’enrobé des routes. Le papier des rebutsd’impression est récupéré pour recyclage. Les difficultés économiques de c<strong>et</strong> imprimeur en <strong>2009</strong> ne lui ont paspermis de se concentrer sur c<strong>et</strong> aspect de son fonctionnement.Champagne (Alternatives <strong>Economiques</strong> Poche <strong>et</strong> L’Economie politique) : labellisé Imprim’vert.Est Imprimerie (les hors-série thématiques d’Alternatives <strong>Economiques</strong>) : labellisé Imprim’vert.Bialec (certains Alternatives Econimiques Poche) : labellisé Imprim’vertICO (documents commerciaux) : aucune information.DB Print (documents commerciaux) :labellisé Imprim’vert. Les rebuts de papier sont r<strong>et</strong>raités, les encres sontvégétales <strong>et</strong> les plaques sont recyclées par une filière particulière.4. La consommation de fournituresLes données ne sont toujours pas disponibles pour des raisons pratiques : il est en eff<strong>et</strong> difficile <strong>et</strong> surtouttrès fastidieux de différencier les fournitures liées aux activités de chacun de celles nécessaires à la productionou à la diffusion d’un certains nombre de documents ou de produits. On peut néanmoins indiquer un ordre degrandeur concernant la consommation de papier (copieur, fax, imprimantes).A Quétigny, par exemple : environ 15.000 feuilles A4 (hors papier en tête) sont utilisées en moyennechaque mois, soit environ 1 000 feuilles par salarié hors expéditions commerciales. Par ailleurs, une refonte denotre organisation pour l’impression des documents commerciaux perm<strong>et</strong> de les imprimer à la demande <strong>et</strong> enessayant d’optimiser les économies d’échelle (donc moins d’impressions inutiles). Les cartouches sont pourl’essentiel fournies par le fournisseur d’imprimantes, lui-même assurant le recyclage des cartouches. Le caféconsommé par les salariés est labellisé Max Havelaar <strong>et</strong> commandé auprès d’une association qui fait lapromotion du commerce équitable.A Paris, une baisse de la consommation de papier (380 ram<strong>et</strong>tes A4 au lieu de 450 en 2008) a étéenregistrée, soit une consommation mensuelle moyenne réduite de 780 à 660 feuilles par personne ; c’est unpapier recyclé <strong>et</strong> labellisé Ange bleu. L’ensemble des cartouches d’encre utilisées pour les imprimantes sontdes reconditionnées <strong>et</strong> sont ensuite recyclées.Objectifs possibles :– agiter les cartouches d’imprimante avant de les changer afin d’utiliser le toner résiduel ;– développer encore la réutilisation des feuilles imprimées sur une face pour impression verso ou brouillon ;– responsabiliser chacun sur sa consommation personnelle (activité d’impression, fournitures de bureau…).– Etudier l’amélioration de l’emballage d’expédition des revues (films plus facilement dégradables…)5. Les déch<strong>et</strong>sLa quantité de déch<strong>et</strong>s produits par Alternatives <strong>Economiques</strong> est difficilement mesurable. Il a déjà étéindiqué plus haut que les invendus kiosques sont revendus par les NMPP à des récupérateurs, qui lesrecyclent <strong>et</strong> les transforment en pâte à papier.A Paris, concernant les déch<strong>et</strong>s de bureau, les cartouches d’encre sont d’ores <strong>et</strong> déjà récupérées en vue deleur reconditionnement. Concernant la mise en place d’un système de tri sélectif des déch<strong>et</strong>s (papier,plastique, cartons, verre...), la politique de la municipalité rend c<strong>et</strong>te possibilité impossible sur Paris, dans lamesure où il nous faudrait recourir directement à des récupérateurs spécialisés. Contactés, ceux-ci n’ont pas10


donné suite car nous n’avons ni un volume de déch<strong>et</strong>s suffisant ni la possibilité de stocker une benne.A Quétigny, il existe une benne dont une société récupère les déch<strong>et</strong>s. Les stocks d’invendus restant àQuétigny sont repris par un prestataire pour destruction. Les cartons (qui représentent la majorité des déch<strong>et</strong>s)sont aussi réemployés pour d’autres usages.6. Les nuisances sonores <strong>et</strong> les rej<strong>et</strong>s dans l’airLes nuisances sonores <strong>et</strong> les rej<strong>et</strong>s dans l’air sont dus aux livraisons de nos fournisseurs ou de nosprestataires (pour nos publications), qui nécessitent le recours à des transporteurs routiers. Alternatives<strong>Economiques</strong> s’est modestement efforcée de réduire ces nuisances en offrant au lecteur la possibilité des’abonner <strong>et</strong> de payer sur son site Intern<strong>et</strong>, ou en m<strong>et</strong>tant en place un abonnement numérique intéressantnotamment les lecteurs résidant à l’étranger.Par ailleurs, l’entreprise ne dispose d’aucune flotte automobile. Elle incite en outre ses salariés à privilégierles transports en commun, beaucoup plus respectueux de l’environnement. En eff<strong>et</strong>, si le remboursement destitres de transport à hauteur de 50 % est obligatoire à Paris, il était facultatif à Quétigny en 2008, maisnéanmoins pratiqué depuis plusieurs année.La coopérative est en revanche directement responsable des émissions de CO 2 émises par les coursiersauxquels elle fait appel pour ses plis ou colis urgents : à Paris, 258 courses 2 roues <strong>et</strong> 24 courses voitures ontété commandées en <strong>2009</strong>, contre respectivement 267 <strong>et</strong> 22 en 2008. Pour ce qui concerne les fournitures debureau, les commandes à nos fournisseurs qui étaient mensuelles sont devenues bimestrielles pour lesram<strong>et</strong>tes de papier <strong>et</strong> trimestrielles pour les autres fournitures de bureau, une manière de réduire notre impactcarbone.Par ailleurs, les apéros anisés ont été supprimés à Paris, afin de réduire le niveau sonore des chansonspaillardes chantées à tue-tête par les journalistes.A Quétigny, le recours aux coursiers est nécessaire, notamment en raison de mouvements de marchandisesentre différents lieux de stockage. Une réflexion est en cours pour avoir recours à des coursiers en vélo,malgré un léger surcoût du au fait que les locaux sont excentrés par rapport au centre ville où est basé ceprestataire.____________Remerciements à Vincent Mayer <strong>et</strong> à Laure Trillo pour leur contribution à l’élaboration <strong>et</strong> à la mise à jour de ce bilan <strong>social</strong>.11

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