qui est le même d’une année sur l’autre. Mais j’avais envie de vous parler un petit peu de ce qu’était la politique de laville en général, parce que je crois que tout le monde ne comprend pas forcément très bien. Donc voilà. J’ai écrit,donc je vais un peu lire, excusez-moi.La politique de la ville, parfois peu comprise, se décline sur une recherche du mieux-vivre ensemble entre un cœurde ville, le plus souvent ancien, avec des traces de l’histoire de plusieurs siècles, et les constructions depuis le débutdu XXe siècle, avec l’apparition d’ensembles, de collectifs du fait de l’arrivée de nouvelles populations. Il y a eu lesruraux, il y a eu l’industrialisation, l’immigration. L’urbanisme n’a pas toujours été réfléchi et c’est ainsi que s’estconstruit de l’habitat sans transports et sans services de proximité adéquate. Aux assises de Banlieue 89, Mitterrand,qui exposait un bilan décennal de la politique de la ville, souhaitait, je le cite, ʺfaire évoluer l’affreux magma des citésen agissant pour la nécessité de l’ordre et de l’esthétique, la volonté d’organiser une vie aussi heureuse que possibleaprès une poussée d’un siècle et de deux guerresʺ. Ça fait un peu historique, mais je crois que ça permet de mieuxcomprendre ce que peut être la politique de la ville, qu’elle existe sur certaines villes depuis quarante ans et que<strong>Bergerac</strong> s’en est saisie dès 1992 et que, quand nous sommes arrivés au Conseil municipal, nous avons fait de grosefforts pour structurer un service dans ce domaine. À cette époque-là, au début des années 1980, c’est aussi les loisDeferre qui organisent la décentralisation, et on peut aussi voir la politique de la ville comme une petite sœur de ladécentralisation. Alors je sais qu’aujourd'hui tout ça est un peu remis en cause, mais moi je crois encore beaucoup àla politique de la ville. C’est vrai que c’est une méthode différente de la politique régalienne, c’est une méthode quiest interministérielle, qui essaie de promouvoir la contractualisation et qui est quand même la première politiquefrançaise de discrimination positive, donc très liée à l’urbanisme, vous l’avez compris, et effectivement, aujourd'hui,les grands ensembles urbains, qui à l’époque, quand ils ont été pensés, devaient être le creuset d’une sociéténouvelle, plus égalitaire aujourd'hui, se polarisent sur des tensions sociales. Donc la politique de la ville et tous lesoutils que l’on peut essayer de construire, dont les contrats urbains, sont pour essayer de retrouver une égalité entreles personnes qui vivent sur un même territoire. Voilà, ça c’était juste une petite introduction.Maintenant, je vais vous parler des contrats urbains. Donc vous les avez, vous avez neuf actions qui sont portéespar les centres sociaux de la ville de <strong>Bergerac</strong>, pour lesquelles il n’est pas demandé de financement, et il y a treizeactions qui par contre sont elles financées par le contrat urbain et un financement Ville, pour lesquelles nous allonsdevoir délibérer. Je voulais aussi peut-être, pour être concrète, vous parler en particulier d’une action pour que çapuisse être un petit peu plus concret, parce que je crois que c’est un petit peu difficile des fois. Donc j’ai pensé vousprésenter le CIDFF.Le CIDFF mène une action et a été retenu dans les treize actions. Le CIDFF est installé depuis vingt-cinq sur<strong>Bergerac</strong>. On sait qu’il a une double expérience en matière d’info juridique et d’accompagnement vers l’emploi. Il estbien inscrit en réseau sur le territoire bergeracois. C’est un acteur de terrain, qui est en relation avec différentsservices : les centres sociaux, le club de prév’, les travailleurs sociaux, mais aussi le CFA, aussi l’AFPA dePérigueux, le monde de l’entreprise, le Pôle emploi. Effectivement, son projet contrat urbain en <strong>20</strong>09 avait été retenu,il l’est également en <strong>20</strong>10. Il mène une action que moi je trouve assez extraordinaire, qui est au service de l’insertiondes femmes des quartiers dits sensibles et qui mêle une approche à la fois collective et individuelle. Il y a desrencontres qui sont organisées sur les trois lieux que sont les centres sociaux. Ce sont les femmes qui choisissentles sujets qu’elles souhaitent aborder sous un thème plutôt juridique, mais aussi sous la forme de l’emploi, puisquel’objectif c’est de les accompagner vers l’emploi. Donc, par exemple, des sujets qui sont choisis comme l’autoritéparentale, la place des grands-parents, des choses comme ça. Il y a l’organisation d’accompagnementsd’apprentissage avec l’APP. On voit bien là comment le CIDFF s’inscrit dans ce réseau associatif. Concrètement, çaaboutit au suivi de 1<strong>20</strong> personnes, qui ont toutes contractualisé un projet d’insertion réaliste. Pour certaines, ellessont rentrées déjà soit dans du travail, soit dans des CDD, soit dans de l’intérim, soit dans des formations. Donc jecrois qu’on peut saluer là notamment le travail qu’a pu faire le CIDFF. Le CIDFF, effectivement, est financé par lescontrats urbains en particulier pour toutes ses actions. Voilà, ça c’était pour que vous compreniez mieux de quoi ils’agissait.Cette année, les contrats urbains, c’est une année évaluative : trois ans de contrats urbains, janvier <strong>20</strong>07, décembre<strong>20</strong>09. Donc, nous avons, au niveau de la municipalité, et monsieur le maire a retenu, en particulier, une société quis’appelle ʺMarginalité et Sociétéʺ ,un sociologue pour faire une évaluation, puisque l’État, même s’il n’est pas sûrqu’il nous redonne les financements des prochains contrats urbains qui s’appelleront peut-être autrement, de toutesfaçons nous demande quand même de réaliser une évaluation. Elle a lieu en ce moment, elle devrait se terminercourant du mois de juin et nous transmettrons évidemment cette évaluation au Ministère pour savoir si oui ou non,au-delà, nous aurons de nouveau les contrats urbains.Après, sur les différentes actions, je vais vous décliner les financements de la Ville :30
- au Melckior Théâtre, pour ʺMémoires sauvées du ventʺ, 8 000 € ;- à l’atelier Santé ville, 10 000 € ;- à l’atelier pour Médiation santé, 11 000 € ;- à l’association Chance, 1 100 € – donc là c’est une nouvelle action qui ne demande pas beaucoup d’argent,c’est pour manger équilibré avec peu de moyens et c’est porté bénévolement par le docteur Valentin ;- à l’USB pour son projet ʺRugby cohésion socialeʺ, 5 000 €, parce qu’il est prévu 250 nouveaux gamins desquartiers sensibles ;- au lycée Jean Capelle pour son projet ʺÉgalité des chancesʺ, la Ville le soutient à 3 000 € ;- la Mission locale pour le projet ʺFaciliter l’insertion des jeunesʺ, 1 400 € ;- l'ADIL pour son projet d’aide par le microcrédit, 2 500 € – ça c’est aussi nouveau, mais parce qu’effectivementc’est en lien avec l’insertion pour les personnes qui cherchent à monter de petites entreprises et qui ne peuvent passe faire prêter par les banques, pour faire très bref ;- le CIDFF, je vous en ai parlé et effectivement nous proposons – enfin vous allez voter j’espère – 5 900 € ;- à l’APSPAT il y a deux actions, un projet d’aide à la mobilité (5 000 €) et un à l’aide à l’acquisition du permisde conduire (5 000 € aussi) – là il s’agit du code et pour les gens qui ne peuvent pas accéder au code directementsans avoir un soutien supplémentaire ;- pour l’action culturelle MONC et son projet ʺPlan Bʺ, qui veut ni plus ni moins dire "Beauplan", 5 000 € ;- et puis ce que l’on fait en plus, mais qui est un petit peu à part quand même, le FPH, le Fonds de participationdes habitants, qui est géré par l’espace économie emploi, où la Ville donne 3 100 € à parts égales avec l’État, leConseil régional et le Conseil général, mais ça c’est comme ça, ce n’est pas nous qui l’inventons.Donc pour ces treize actions, il est demandé de décider de l’attribution des subventions aux associations. Pour lesactions qui sont portées par les centres sociaux, et il y en a neuf, il est demandé d’autoriser le maire à solliciter dessubventions auprès des différents partenaires, puisque le fonctionnement c’est aussi celui-ci. Nous sommes restéscette année encore avec la sous-préfecture sur "agir auprès des jeunes et des femmes" et plutôt dans le sens del’insertion et de tenter de lever les freins justement pour l’insertion des femmes, avec tout ce qu’il y a autour de lagarde des enfants. C’est pour ça que vous voyez notamment "Mamans, mamies solidaires" par le centre social de laRive gauche, le "Café des mamans". Tout ça, c’est autant d’actions qui soutiennent pour essayer que les mèressoient un petit peu plus disponibles et aillent vers l’emploi.Je n’ai pas voulu tout vous détailler, mais après je peux répondre à vos questions. Donc normalement nous sommesappelés à voter les différents budgets ou le budget global en tout cas. »M. LE <strong>MAI</strong>RE : « Merci. Y a-t-il des questions, des interventions ? M. FREL, ensuite M. LÉTURGIE. »M. FREL : « Juste une question technique sur le projet d’aide à l’acquisition du permis de conduire. Je vois dansʺPartenaires associésʺ ʺVille de <strong>Bergerac</strong> pour la mise à disposition du circuit automobile de Fauxʺ. Donc c’est circuitautomobile de Faux plus 5 000 € ou… ? C’est ça ? »Mme AUBINEAU : « Oui. »M. FREL : « Donc ce serait bien aussi qu’on valorise cette utilisation du circuit automobile de Faux pour montreraussi l’implication encore plus importante de la Ville dans le projet. »Mme AUBINEAU : « Oui, tu as raison. »M. LE <strong>MAI</strong>RE : « M. LÉTURGIE. »M. LÉTURGIE : « J’avais deux questions. Entre <strong>20</strong>07 et <strong>20</strong>10, est-ce qu’on peut avoir un état global de ce qui a étéfinancé, total ? »Mme AUBINEAU : « Là, ce soir maintenant, Marc ? Je ne suis pas capable. »M. LÉTURGIE : « Pas forcément. »M. LE <strong>MAI</strong>RE : « L’évaluation en fera état. C’est bien le travail de l’évaluation. »M. LÉTURGIE : « C’était simplement ce qu’on avait engagé depuis trois ans. Deuxième question, est-ce qu’il n’y31