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Fin desampoulesà filament ?Les ampoules à filament,qui consommentquatre à cinqfois plus d’électricitéque les ampoulesfluocompactes etjusqu’à cent foisplus que les diodesélectroluminescentes,pourraientêtre interdites à lavente en CalifornieDRAmpoule fluocompacte.Energiesdès la fin de cetteannée. Le gouvernementa en effet proposéun texte de loien ce sens, précisant que cela permettraitd’économiser plus del’équivalent d’une centrale thermiqueau charbon ou autant quela pollution de 400 000 voitures.Après la Californie, l’Australiea annoncé fin février qu’elle interditla vente des ampoules à filamentà partir de 2010. Le gouvernementaustralien a faitle calcul suivant : l’interdictiondes ampoules à filament dans lemonde entier permettrait d’économiseren électricité cinq fois laconsommation de l’Australie.E U R O P ELe lobbynucléairefrançaisfait obstacleAlors que l’Union européennes’apprêtait début mars à adopterla feuille de route de sa politiqueénergétique pour les dix prochainesannées, la France s’opposefermement à l’adoption d’unobjectif contraignant de 20%d’énergies renouvelables en 2020en Europe. Début février, le gouvernementfrançais a en effet présentéune proposition de modificationde l’énoncé pour proposerque l’on parle des “énergies faiblementémettrices de carbone”,ce qui lui permettrait de mettrele nucléaire dans cette catégorie !Heureusement, la majorité desautres pays européens qui n’investissentplus dans le nucléaire,s’opposent à cette demande.Retour du solairethermodynamiqueLa centrale Thémis.Contrairement aux photopiles,le solaire thermodynamiqueconsiste, avec desmiroirs à concentration à produirede la vapeur sous hautetempérature, vapeur utiliséeensuite pour faire fonctionnerdes turbines et produire del’électricité. Expérimenté à lacentrale solaire Thémis, entre1983 et 1989, dans lesPyrénées-Orientales, le procédéavait été mis en veille car d’uncoût alors trop élevé. Le triplementdu prix du pétrole et la montée du prix de l’électricité rendentaujourd’hui le processus de nouveau intéressant et la centrale Thémisest en réhabilitation pour de nouveau fonctionner à partir de 2009.Le nombre de panneaux va être réduit de 201 à 100 et la puissancede 2,5 MW à 1,5 MW, le fluide sera de l’air sous pression pouvantatteindre 1000°C au lieu de sels fondus montés à 450°C. Ceci devraitpermettre d’avoir un rendement sur la filière de 30 à 35%, soit mieuxque les photopiles. Autre avantage du procédé : on peut stocker le fluideà haute température pendant quelques heures et donc adapter l’offreà la demande. Les Espagnols qui construisent une centrale sur ce principeprès de Grenade ont prévu une capacité de stockage permettant dedifférer l’usage de la chaleur de 6 heures. En Espagne, plusieurs techniquessont expérimentées et 302 MW sont déjà en fonctionnement.L’autre pays en pointe est la Californie où l’on a déjà une puissancede 354 MW. Ces centrales solaires ont besoin d’un fort ensoleillementet de pas mal d’espace (2 hectares par mégawatt). (Environnementmagazine, janvier 2007)DRE U R O P EL’éolien a le vent en poupeMW éoliens supplémentaires ont été installés dans7588l’Union européenne en 2006. Un record. Le secteuraffiche une croissance de 23%. Le cap des 50 000 MW a été franchien février 2007. La production 2006 a atteint 100 TWh soit environ3,3% de la consommation électrique de l’Union européenne. 50% desnouvelles éoliennes ont été installées dans seulement deux pays :l’Allemagne et l’Espagne. La France, qui a installé 810 MW en 2006se classe en troisième position pour les investissements, devant lePortugal (694 MW) la Grande-Bretagne (634 MW), l’Italie (417MW), l’Irlande (250 MW). Les premières éoliennes ont vu le jour enPologne, Lituanie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie. L’association européennede l’énergie éolienne prévoit un développement extrêmementrapide dans les années à venir du fait d’une part de la directive européennefixant des objectifs à atteindre en termes de production à partirdes énergies renouvelables et d’autre part par le fait que pour lemoment de nombreux pays, plutôt à l’Est, n’ont pas encore mis enplace de véritable plan énergétique. En terme de coût du kWh, l’éolienest actuellement la deuxième énergie la moins chère derrière le gaz.En France, la région Centre avec 244 MW installés a détrôné de la premièreplace la région Languedoc-Roussillon (215 MW) qui devance laBretagne (168 MW). C’est l’Eure-et-Loir, aux portes de l’Ile-de-Francequi connaît le plus fort développement, non pas à cause de l’importancedu vent, mais du fait de la forte densité des réseaux électriques qui permetun raccordement à moindres frais. Sur ce seul département, ontrouve déjà 77 éoliennes pour 163 MW. Le président socialiste de larégion, Michel Sapin, explique l’aide apportée à l’éolien : «Si nous soutenonsl’énergie éolienne, ce n’est pas par altruisme, déclare-t-il.Il s’agit clairement de l’énergie la plus propre et la plus rentable dumarché» (Libération, 3 février 2007). Si les éoliennes marchent aussibien dans une région aussi loin des vents réguliers marins, nul douteque l’on dispose encore en France d’un énorme potentiel de développementde l’éolien.DREnergiesolaire■ Photovoltaïque : du siliciumau tellure de cadmium ? Uneéquipe de recherche de l’universitéde Parme a mis au point denouveaux capteurs photovoltaïquesà base de tellure de cadmiumqui présentent un rendementpresqu’aussi bon que celuides photopiles actuelles au siliciummais avec un prix de fabrication3 à 5 fois moindre. Desindustriels envisagent de commercialiserces nouvelles photopilesdès 2008.■ Nanotechnologies. Larecherche dans le domaine desphotopiles pour fabriquer del’électricité d’origine solairedépend du domaine de recherchedes nanotechnologies, d’une partparce que l’on cherche à faire descapteurs de plus en plus fins,d’autre part parce qu’il semblepossible de stocker de l’électricitédans des nanotubes (tubes de trèspetite taille). La plus grandeusine de fabrication de photopilesau monde se trouve en Californieet se nomme… Nanosolar ! Dequoi animer le débat sur lerecours aux nanotechnologies !SILENCE N°345 Avril 200728

Epuisement de la planèteAprès la fin du pétroleL’envolée des prix du pétrole, un triplement des prix en deux ans,a provoqué de nombreux articles dans les médias et des débats pour savoirsi nous avions atteint le pic de Hubbert, moment où la demande devientsupérieure aux capacités de production. Ce débat — fort intéressant —en masque un autre beaucoup plus général :l’extinction généralisée des ressources de la planète.Le pic de Hubbert pour le pétrole nesignifie pas que nous n’avons plusde pétrole mais que, celui-ci devenantplus rare, il sera vendu au plus offrant…et donc, d’une part les prix vonts’envoler, d’autre part, les conflits internationauxpour le contrôle des ressources,déjà bien présents, vont s’intensifier.Globalement, en supposant que la demandede pétrole soit maintenue à sonniveau actuel et que l’on ne trouve plusde nouvelles ressources, les experts desagences internationales estiment que l’ondispose encore d’une cinquantaine d’annéesde réserves.Déjà — cela se voit au niveau desconstructions des nouvelles centralesélectriques — la tendance est au renforcementde l’usage du gaz. Mais ce recoursau gaz, utilisable facilement pour la productionélectrique, et assez facilementcomme carburant dans les transports, nesera que de courte durée : à consommationconstante, il ne resterait que 70 ansde réserves prouvées. Une durée qui, dansla réalité, sera moindre du fait de la croissanceprévisible de la demande pour suppléerau pétrole.Le charbon reste encore abondantpuisque les réserves sont estimées à 230ans. Mais plusieurs problèmes se posent.D’un part, la relance des mines ne sera passocialement facile à faire, un quart desréserves sont aux Etats-Unis — quiavaient anticien ne les exploitant quetrès peu jusqu’à maintenant. D’autre part,augmenter l’utilisation de ce combustiblereviendrait à provoquer d’importantesémissions de gaz à effet de serre et doncaggraver les problèmes climatiques déjàsensibles.Alors, le recours au nucléaire ? Aucunespoir de ce côté : les réserves prouvéessont estimées à 85 ans, le pic de Hubbertest sans doute déjà proche puisque pendantque le prix du pétrole a triplé, celuide l’uranium a été multiplié par sept.On peut alors miser sur les énergiesrenouvelables pour maintenir une croissancemondiale… sans doute, dans ledomaine de l’énergie. Mais c’est oublierun peu vite qu’il ne faut pas que de l’énergiepour produire des objets. Il faut aussidifférents matériaux et dans le seuldomaine des métaux, la situation est déjàtendue.Des matériauxen voies de disparitionL’indium, découvert à la fin du 19 esiècle, est un métal utilisé au départ principalementdans les fusibles et les transistors.D’usage plus récent, on le trouvedans les écrans plats de télévision ou d’ordinateur,mais également dans les photopiles.Problème : ce métal est particulièrementrare et les stocks connus ne permettrontpas d’assurer plus de 13 ans de laconsommation actuelle. Treize ans !Les stocks connus d’argent ne permettentde répondre à la demande actuelleque pour les 28 prochaines années, l’oraux 37 prochaines années, le plomb n’estplus disponible que pour 43 ans, le zinc45 ans, le cuivre 63 ans, le nickel 93 ans,le fer 118 ans, le platine 184 ans.Ces chiffres symboliques cachent uneréalité économique bien plus dramatique.Le pic de Hubbert, moment donc où lademande dépasse l’offre, arrive forcémentbien plus tôt que ces délais.Avec une croissance de la demande enmoyenne de 4,5 % au niveau mondial, lesprix s’envolent déjà. Certains veulentencore croire à des phénomènes spéculatifs,à un retard d’adaptation des capacitésde production. Mais la réalité est plus dramatique: la nature généreuse n’en peutplus et les limites de son exploitation ontété atteintes.29SILENCE N°345 Avril 2007Quelles solutions ?Dans le cadre du “développementdurable” — comprendre la non-remise encause de la logique économique actuelle— on avance que le recyclage des matériauxdevient de plus en plus intéressantau fur et à mesure que les prix augmentent.C’est vrai et cela peut permettre degagner un peu de temps lorsque ces matériauxsont utilisés tels quels. Il existe ainsid’importants stocks de cuivre recyclablesdans les conduites électriques anciennes…que les ferrailleurs recherchent déjàactivement. Mais cette vision a toutefoisdes limites.Georgescu-Roegen, dans son livre Ladécroissance, rappelle les principes de lathermodynamique et en particulier lephénomène de l’entropie. L’entropiemesure la dégradation irréversible de certainsphénomènes. Ainsi, lorsque lesmatériaux sont utilisés sous forme d’alliage,il est extrêmement difficile de les recyclersous leur forme initiale et, entropieoblige, on n’en retrouve jamais autantqu’au départ. Pour donner un exempleparlant, on peut réutiliser les vieux pneuspour en fabriquer des neufs… mais ce quia été usé sur des milliers de kilomètres deroute ne sera jamais récupérable. Mêmepour des filières à fort taux de recyclagecomme le fer ou le verre, on ne dépassejamais 75 à 80 % de recyclage.Le recyclage est donc un moyen dereculer l’échéance, mais pas une solution.La solution passe par une diminutionrapide et importante des besoins en cesmatériaux, un enjeu que résume bienl’image de la décroissance.Michel Bernard ■

Epuisem<strong>en</strong>t de la planèteAprès la fin du pétroleL’<strong>en</strong>volée des prix du pétrole, un triplem<strong>en</strong>t des prix <strong>en</strong> deux ans,a provoqué de nombreux articles dans les médias et des débats pour savoirsi nous avions atteint le pic de Hubbert, mom<strong>en</strong>t où la demande devi<strong>en</strong>tsupérieure aux capacités de production. Ce débat — fort intéressant —<strong>en</strong> masque un autre beaucoup plus général :l’extinction généralisée des ressources de la planète.Le pic de Hubbert pour le pétrole nesignifie pas que nous n’avons plusde pétrole mais que, celui-ci dev<strong>en</strong>antplus rare, il sera v<strong>en</strong>du au plus offrant…et donc, d’une part les prix vonts’<strong>en</strong>voler, d’autre part, les conflits internationauxpour le contrôle des ressources,déjà bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ts, vont s’int<strong>en</strong>sifier.Globalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> supposant que la demandede pétrole soit maint<strong>en</strong>ue à sonniveau actuel et que l’on ne trouve plusde nouvelles ressources, les experts desag<strong>en</strong>ces internationales estim<strong>en</strong>t que l’ondispose <strong>en</strong>core d’une cinquantaine d’annéesde réserves.Déjà — cela se voit au niveau desconstructions des nouvelles c<strong>en</strong>tralesélectriques — la t<strong>en</strong>dance est au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>tde l’usage du gaz. Mais ce recoursau gaz, utilisable facilem<strong>en</strong>t pour la productionélectrique, et assez facilem<strong>en</strong>tcomme carburant dans les transports, nesera que de courte durée : à consommationconstante, il ne resterait que 70 ansde réserves prouvées. Une durée qui, dansla réalité, sera moindre du fait de la croissanceprévisible de la demande pour suppléerau pétrole.Le charbon reste <strong>en</strong>core abondantpuisque les réserves sont estimées à 230ans. Mais plusieurs problèmes se pos<strong>en</strong>t.D’un part, la relance des mines ne sera passocialem<strong>en</strong>t facile à faire, un quart desréserves sont aux Etats-Unis — quiavai<strong>en</strong>t ant<strong>ici</strong>pé <strong>en</strong> ne les exploitant quetrès peu jusqu’à maint<strong>en</strong>ant. D’autre part,augm<strong>en</strong>ter l’utilisation de ce combustiblerevi<strong>en</strong>drait à provoquer d’importantesémissions de gaz à effet de serre et doncaggraver les problèmes climatiques déjàs<strong>en</strong>sibles.Alors, le recours au nucléaire ? Aucunespoir de ce côté : les réserves prouvéessont estimées à 85 ans, le pic de Hubbertest sans doute déjà proche puisque p<strong>en</strong>dantque le prix du pétrole a triplé, celuide l’uranium a été multiplié par sept.On peut alors miser sur les énergiesr<strong>en</strong>ouvelables pour maint<strong>en</strong>ir une croissancemondiale… sans doute, dans ledomaine de l’énergie. Mais c’est oublierun peu vite qu’il ne faut pas que de l’énergiepour produire des objets. Il faut aussidiffér<strong>en</strong>ts matériaux et dans le seuldomaine des métaux, la situation est déjàt<strong>en</strong>due.Des matériaux<strong>en</strong> voies de disparitionL’indium, découvert à la fin du 19 esiècle, est un métal utilisé au départ principalem<strong>en</strong>tdans les fusibles et les transistors.D’usage plus réc<strong>en</strong>t, on le trouvedans les écrans plats de télévision ou d’ordinateur,mais égalem<strong>en</strong>t dans les photopiles.Problème : ce métal est particulièrem<strong>en</strong>trare et les stocks connus ne permettrontpas d’assurer plus de 13 ans de laconsommation actuelle. Treize ans !Les stocks connus d’arg<strong>en</strong>t ne permett<strong>en</strong>tde répondre à la demande actuelleque pour les 28 prochaines années, l’oraux 37 prochaines années, le plomb n’estplus disponible que pour 43 ans, le zinc45 ans, le cuivre 63 ans, le nickel 93 ans,le fer 118 ans, le platine 184 ans.Ces chiffres symboliques cach<strong>en</strong>t uneréalité économique bi<strong>en</strong> plus dramatique.Le pic de Hubbert, mom<strong>en</strong>t donc où lademande dépasse l’offre, arrive forcém<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong> plus tôt que ces délais.Avec une croissance de la demande <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne de 4,5 % au niveau mondial, lesprix s’<strong>en</strong>vol<strong>en</strong>t déjà. Certains veul<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core croire à des phénomènes spéculatifs,à un retard d’adaptation des capacitésde production. Mais la réalité est plus dramatique: la nature généreuse n’<strong>en</strong> peutplus et les limites de son exploitation ontété atteintes.29SILENCE N°345 Avril 2007Quelles solutions ?Dans le cadre du “développem<strong>en</strong>tdurable” — compr<strong>en</strong>dre la non-remise <strong>en</strong>cause de la logique économique actuelle— on avance que le recyclage des matériauxdevi<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus intéressantau fur et à mesure que les prix augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t.C’est vrai et cela peut permettre degagner un peu de temps lorsque ces matériauxsont utilisés tels quels. Il existe ainsid’importants stocks de cuivre recyclablesdans les conduites électriques anci<strong>en</strong>nes…que les ferrailleurs recherch<strong>en</strong>t déjàactivem<strong>en</strong>t. Mais cette vision a toutefoisdes limites.Georgescu-Roeg<strong>en</strong>, dans son livre Ladécroissance, rappelle les principes de lathermodynamique et <strong>en</strong> particulier lephénomène de l’<strong>en</strong>tropie. L’<strong>en</strong>tropiemesure la dégradation irréversible de certainsphénomènes. Ainsi, lorsque lesmatériaux sont utilisés sous forme d’alliage,il est extrêmem<strong>en</strong>t diff<strong>ici</strong>le de les recyclersous leur forme initiale et, <strong>en</strong>tropieoblige, on n’<strong>en</strong> retrouve jamais autantqu’au départ. Pour donner un exempleparlant, on peut réutiliser les vieux pneuspour <strong>en</strong> fabriquer des neufs… mais ce quia été usé sur des milliers de kilomètres deroute ne sera jamais récupérable. Mêmepour des filières à fort taux de recyclagecomme le fer ou le verre, on ne dépassejamais 75 à 80 % de recyclage.Le recyclage est donc un moy<strong>en</strong> dereculer l’échéance, mais pas une solution.La solution passe par une diminutionrapide et importante des besoins <strong>en</strong> cesmatériaux, un <strong>en</strong>jeu que résume bi<strong>en</strong>l’image de la décroissance.Michel Bernard ■

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