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expéri<strong>en</strong>ce permaculturelleLes expéri<strong>en</strong>ces traditionnelles peuv<strong>en</strong>têtre de grand secours quand on seretrouve désarmés ou incapables de faireun choix ; par principe de précaution carelles ont souv<strong>en</strong>t fait preuve de pér<strong>en</strong>nité.Les choix ayant plusieurs rôles couvr<strong>en</strong>tplusieurs besoins et s’expliqu<strong>en</strong>t parplusieurs raisons (on dit trois habituellem<strong>en</strong>tdans les docum<strong>en</strong>ts sur la permaculture).La créationd’une culture holisteC’est <strong>en</strong> priorité dans les expéri<strong>en</strong>cesconnues ou les docum<strong>en</strong>ts sur la permacultureque nous recherchons des informationsou techniques lorsque la connaissanc<strong>en</strong>ous manque pour un nouveauprojet.Mais c’est aussi, pour nous, la cocréationde nouvelles bases culturelles d’unesociété de la perman<strong>en</strong>ce (ou plutôt de ladurabilité écologique), d’une manièreint<strong>en</strong>tionnelle, où tous les domaines de lavie sont liés et interdép<strong>en</strong>dants, sanscompartim<strong>en</strong>ter, c’est-à-dire une visionholistique de la vie.En ce s<strong>en</strong>s il s’agit d’une planificationécologique de sa vie <strong>en</strong> tant qu’individu,de la communauté à laquelle on apparti<strong>en</strong>t,du terroir qu’on habite physiquem<strong>en</strong>t,de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t socio-économiqueoù l’on se situe.Le tout explique les parties commedans les processus vivants.Les choix dans divers domaines sontintégrés, symbiotiques pour certains, ontun s<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre eux et s’expliqu<strong>en</strong>t par unecohér<strong>en</strong>ce écologique.Quel que soit le domaine d’applicationque l’on observe, les choix qui <strong>en</strong>découl<strong>en</strong>t <strong>en</strong> aval ou ceux <strong>en</strong> amont peuv<strong>en</strong>têtre vus aussi bi<strong>en</strong> comme une causeque comme une conséqu<strong>en</strong>ce.Comme un puzzle ou chaque pièce asa place mais où ce sont aussi les autrespièces (ou le reliquat de place) qui détermin<strong>en</strong>tla forme de la pièce.Par exemple, des choix alim<strong>en</strong>tairesdiffér<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t expliquer les choix demode de vie, comme le besoin de produiresoi-même sa nourriture pour être sûrde la qualité, dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tisolé exempt de pollution.Marie Clem’sKatia, Bertrand et Françoise, trois des habitants de la ferme du Collet.L’autosuffisance alim<strong>en</strong>taire peutd’ailleurs aussi s’expliquer par nécessitééconomique.Mais le mode de vie plus isolé avecpeu de technologie, peu d’énergie explique,elle aussi, l’ori<strong>en</strong>tation vers unrégime alim<strong>en</strong>taire particulier qui devi<strong>en</strong>talors une nécessité.Autre exemple qui est lié, le choix desortir d’un système de vie professionnalisé,compartim<strong>en</strong>té, ne permettant pasd’avoir de temps pour soi ou pour d’autresactivités, induisant des cercles v<strong>ici</strong>eux deservitudes et d’hétéronomie peut expliquernos modes de vie. Mais dans unsecond temps, une fois l’alternative mise<strong>en</strong> place, le retour à une professionnalisationdevi<strong>en</strong>t impossible comme dans le casde l’alim<strong>en</strong>tation, car le peu de moy<strong>en</strong>sénergétiques, technologiques, une certainemarginalisation culturelle, empêch<strong>en</strong>tun mode de vie professionnalisé.Aussi… l’éducation des <strong>en</strong>fants dansleur milieu, c’est à dire proches ou intégrésau lieu d’activité des par<strong>en</strong>ts oùd’autres adultes sont prés<strong>en</strong>ts, et non pascompartim<strong>en</strong>tés dans un monde scolaire,classés par âge où des notions scolairessont parachutées et arriv<strong>en</strong>t comme uncheveu dans la soupe, est aussi bi<strong>en</strong> unchoix pour les raisons citées qu’une nécessitédue à leur alim<strong>en</strong>tation (“particulière”parmi des alim<strong>en</strong>tés “artif<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>t”)ainsi qu’à notre souhait d’éviter les longstrajets de montagne pr<strong>en</strong>ant du temps etde l’énergie (physique et pétrolière).Une culture appliquéeà une communautéCette culture appliquée à une communautéd’êtres humains nécessite aussid’arrêter de déléguer les affaires publiques<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> charge et <strong>en</strong> assumant laresponsabilité d’espaces communauxrecréés par le projet collectif.Ainsi se ré-approprier la corresponsabilitéd’affaires communales c’est r<strong>en</strong>drelocales des affaires publiques qui ont étésoit déléguées à un pouvoir d’Etat c<strong>en</strong>tralisé,géographiquem<strong>en</strong>t éloigné de la zoneconcernée, soit volé par des autorités.C’est assumer son rôle politique localem<strong>en</strong>tdans sa société humaine.Choisir de se regrouper <strong>en</strong> communautéshumaines int<strong>en</strong>tionnelles avec uneculture préexistante ou à construire,homogène, avec des protocoles de fonctionnem<strong>en</strong>tcollectifs et des règles d’usa-SILENCE N°345 Avril 200713

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