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QUE SONT DEVENUS LES MYTHES EDUCATIFS DE L'AFRIQUE ...

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En tant que concept le mythe fait partie de l’imaginaire social défini par Ansart (1977) commeétant « l’ensemble des évidences implicites, des normes et des valeurs qui assurent lerenouvellement des rapports sociaux ». L’imaginaire social regroupe alors les idéologies, lesmythes, les utopies et les mystères (Ansart, 1977). Ces notions constituent des clefs disponiblesqui permettent à toute société de forger l’image qu’elle veut avoir d’elle-même et qu’elle veutdonner à voir aux autres. Cet imaginaire social a pris de l’importance dans les nationsanciennement colonisées d’Afrique, condamnées pour ainsi dire à s’affirmer face au reste dumonde et, en particulier, face à l’ancien colonisateur. Comme objet de connaissance, le mythefait partie de la sémiologie, ou science des signes, dont le problème central est la signification(Barthes, 1957), c’est-à-dire « au sens large, interprétation attribuée à un signe quelconquedans un contexte donné » (Raynal et Rieunier, 1997). Or, dans tout système sémiologique, il ya un rapport entre trois termes différents qui sont le signifiant, le signifié et le signe. Pour lalangue, considérée comme système sémiologique, les termes sont ainsi appréhendés :Le signifiant est l’image acoustique, d’ordre psychique (tel le son [arbr] en français) sur lequelun groupe de locuteurs d’une langue s’entend par convention pour lui donner un sens. Lesignifiant change d’une langue à une autre.Le signifié est le concept de manière générale. Par exemple [arbr] est un concept en françaisqui renvoie à plusieurs types d’arbres.Le signe est le total associatif du signifiant et du signifié.Or, pour Barthes (1957), le mythe est une parole (aspect individuel et actuel du langage) et unlangage (la faculté humaine de communiquer au moyen de signes) . Selon Barthes (1957), « onentendra donc, ici désormais par langage, discours, parole, etc., toute unité ou toutesynthèse significative, qu’elle soit verbale ou visuelle ». Dans ce sens, tout ce qui est formepeut être investi par le mythe, comme « le discours écrit, mais aussi la photographie, lecinéma, le reportage, le sport, les spectacles, la publicité, tout cela peut servir de support à laparole mythique ». Ce sont autant de formes qui peuvent être saisies par le mythe en tant queparole, sur le modèle tridimensionnel de la sémiologie et cela dès lors que le langagelinguistique (que Barthes appelle langage-objet) devient le point de départ d’une secondechaîne signifiante elle aussi tridimensionnelle. Le signe (terme final de la chaîne linguistique)saisi par le mythe devient un nouveau signifiant , premier terme de la nouvelle chaîne (Barthesle nomme forme).3

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