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LE PILOTAGE DES SYSTÈMES D'ENSEIGNEMENT1 Gilbert de ...

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Cahiers du Service <strong>de</strong> Pédagogie expérimentale - Université <strong>de</strong> Liège - 5-6/2001 115<strong>LE</strong> <strong>PILOTAGE</strong> <strong>DES</strong> <strong>SYSTÈMES</strong> D’ENSEIGNEMENT 1<strong>Gilbert</strong> <strong>de</strong> LandsheereProfesseur émérite <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> LiègeUn peu moins <strong>de</strong> trois ans après le congrès "La Wallonie au Futur. Le défi<strong>de</strong> l'éducation" (Namur, octobre 1991), Glibert <strong>de</strong> Landsheere reprend laparole lors <strong>de</strong> l'introduction d'une conférence-consensus (Namur,mars 1994) sur le thème "Où en est et où va le système éducatif enWallonie ? Comment le savoir ?". Il y est plus inquiet et en colère quejamais... et il le fait savoir ! Il poursuit la réflexion qu'il avait livrée dans<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s textes que nous publions également dans ces Cahiers ("L'avenir<strong>de</strong> l'enseignement" et "Propositions relatives à l'enseignement"). Il exposeaussi la substance <strong>de</strong> l'ouvrage qu'il fera publier chez De Boeck la mêmeannée.M.D.Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt,Mesdames, Messieurs,Chers Amis,Lorsque j'ai pris la parole auCongrès précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'InstitutDestrée à Namur, j'ai commencé pardire que j’étais un homme en colère.Je suis plus inquiet et plus en colèreque jamais. Inquiet parce que, lors<strong>de</strong> mes voyages à travers le mon<strong>de</strong>,j’observe les évolutions sociales etcompare ce qui se passe dans notreWallonie par rapport à ce qui sepasse à Singapour, au Japon, enFrance et en d’autres pays qui investissentmassivement dans l’éducationet dans le pilotage du système. J'ail'impression d'un énorme danger,d'un appauvrissement qui s'accélère,d’un désespoir qui s'installe. Or, jegar<strong>de</strong> l'intime conviction que nous1Document extrait <strong>de</strong> : Le pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement : La Wallonie au Futur. Le Défi <strong>de</strong>l'Education. Conférence-Consensus. Où en est et où va le système éducatif en Wallonie ? Comment lesavoir ? Charleroi : Institut Jules Destrée, Coll. Etu<strong>de</strong>s et Documents, 1995, pp. 25-31.Le pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement


116 Cahiers du Service <strong>de</strong> Pédagogie expérimentale - Université <strong>de</strong> Liège - 5-6/2001possédons <strong>de</strong>s ressources extraordinairesen savoir, en savoir-faire eten d’autres qualités humaines. Sinous pouvions vraiment les valoriser,nous nous porterions beaucoupmieux. La clé <strong>de</strong> ce succès resteévi<strong>de</strong>mment la base, la formation<strong>de</strong>s jeunes, l'éducation. Il seraittemps que l'on puisse agir pourreconditionner, restructurer, redéveloppernotre système d'éducation enfonction <strong>de</strong>s données les plus sûres<strong>de</strong> la recherche en éducation et <strong>de</strong>snouvelles conditions sociales.Mon propos d'aujourd'hui estfocalisé sur le pilotage du systèmeéducatif. Eduquer, c'est conduirevers un objectif, un savoir, unsavoir-être, un savoir-faire. Il estparadoxal qu'on ne vérifie pastoujours, loin s’en faut, si le voyageentrepris arrive bien au but que l'ons'était assigné. Quand je prends unavion pour New York, je ne suis pastrès content que l’on me fasse atterrirà Osten<strong>de</strong>.Nous ne nous interrogeons pas assezsur les effets réels <strong>de</strong> notreenseignement et continuons, implicitement,à croire à la magie du verbe.Trop souvent encore, nous agissonscomme s’il suffisait <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sleçons <strong>de</strong> morale ou <strong>de</strong> civisme pourrendre nos élèves plus vertueux, <strong>de</strong>faire <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> mathématiquespour les rendre plus rigoureux. Cen'est évi<strong>de</strong>mment pas si simple quecela. Il faudrait vérifier si lescomportements réels s’améliorenteffectivement, en d’autres termes, sil’on atteint vraiment les objectifsvisés, si l’on a piloté correctement.On distingue classiquement le pilotagemacroscopique et le pilotagemicroscopique. Le premier porte sur<strong>de</strong>s aspects importants du systèmeéducatif, voire sur celui-ci toutentier. Le second porte plutôt sur unseul établissement, voire une seuleclasse. Dans les <strong>de</strong>ux cas, ons’efforce <strong>de</strong> partir <strong>de</strong> constats, aussiobjectifs que possible, relatifs àl'état, au fonctionnement ou auxproduits.Le pilotage part <strong>de</strong> constats consistanten mesures aussi rigoureusesque possible. Ils sont l'aboutissementd'une construction <strong>de</strong> sens à partird'informations qualitatives ou quantitatives,synthétisées sous formed’indicateurs. Des décisions peuventêtre prises alors en connaissance <strong>de</strong>cause <strong>de</strong>s tenants et aboutissants <strong>de</strong>la situation observée.Un pilotage doit toujours êtreprécédé d'une réflexion approfondiesur le système éducatif et surtout surles projets éducatifs adoptés en sonsein. Une réflexion préliminaire surles buts poursuivis et sur les valeurss’impose. Celles-ci sont diverses.Nous sommes dans une sociétépluraliste et ce n'est pas une minceaffaire <strong>de</strong> trouver une sorte <strong>de</strong>commun dénominateur. Malgré ladivergence <strong>de</strong>s valeurs, je croiscependant qu’il est possible <strong>de</strong>s’entendre sur certaines optionsfondamentales. Quelles que soientLe pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement


Cahiers du Service <strong>de</strong> Pédagogie expérimentale - Université <strong>de</strong> Liège - 5-6/2001 117nos divergences, nous voulonsoeuvrer au bonheur <strong>de</strong>s enfants et lespréparer à assumer leurs responsabilitéssociales. Mais, comme lesouligne avec raison Gérard Fourez,le spécialiste est un expert qui nedéci<strong>de</strong> pas. Notre mission consiste àfournir <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> décision <strong>de</strong>façon aussi correcte, aussi claire quepossible. Il reste à la société <strong>de</strong> seprononcer. Deux préoccupationsdoivent être conciliées : d'une part,l'éducation permet-elle à chacun <strong>de</strong>réaliser son projet personnel et, enmême temps, l'éducation ai<strong>de</strong>-t-elleles nations, les régions et lesindividus à faire face à la nouvellerévolution industrielle et culturellequi se produit actuellement ?&On distingue trois types <strong>de</strong> pilotage :le pilotage administratif auquel jene m’arrête pas : il vise essentiellementà vérifier si les dispositionsréglementaires sont appliquées. Lepilotage formatif est <strong>de</strong> naturediagnostique : il s’efforce <strong>de</strong>localiser les dysfonctionnementséventuels. Le terme pilotage est latraduction française <strong>de</strong> monitoring.Le monitoring médical est utilisépour la surveillance <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s : unsignal se déclenche si, par exemple,le rythme cardiaque <strong>de</strong>vientdangereux. En éducation, il est aussiimportant <strong>de</strong> savoir aussi tôt quepossible qu'un problème graveapparaît afin <strong>de</strong> prendre les mesuresnécessaires en temps opportun.Quant au pilotage du ren<strong>de</strong>ment, ilporte sur ce que l'enseignementproduit.En matière <strong>de</strong> pilotage, on doitévoquer <strong>de</strong>ux approches. L’une esttechnologique, l’autre humaniste.Dans une fabrication, on distingue cequi entre, le traitement et le produit.Si le produit n’est pas conforme à ceque l’on désire, on s’efforce <strong>de</strong>corriger ce qui cloche au niveau<strong>de</strong> l’intrant et du traitement.Malheureusement, rien n'est simpleen éducation et, même s'il ne fautpas ignorer ce modèle systémique, lapréoccupation majeure doit êtrel'individu particulier et son projetpersonnel. Il faut tenir compte <strong>de</strong>scirconstances particulières danslesquelles il vit, du sens qu'il donneaux choses et à sa vie, <strong>de</strong> ce qu'on luienseigne et <strong>de</strong> la façon dont cetenseignement se déroule.On distingue, en outre, lemacropilotage et le micropilotage.Le macropilotage s’opère, parexemple, au niveau régional oucommunautaire. On évalue cequ’une population totale ou unesous-population obtient - a acquis -,et si elle a atteint les objectifspoursuivis. Le micropilotage se fait,par exemple, au niveau <strong>de</strong>l'établissement scolaire qui a formuléun projet éducatif et souhaite savoirdans quelle mesure il a été mené àbien. Le micropilotage peut aussiporter sur une seule classe oùl'enseignant, qui a choisi <strong>de</strong>poursuivre <strong>de</strong>s objectifs particuliers,Le pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement


118 Cahiers du Service <strong>de</strong> Pédagogie expérimentale - Université <strong>de</strong> Liège - 5-6/2001essaie <strong>de</strong> voir systématiquement s'illes atteint ou non.D'évi<strong>de</strong>nce, le macropilotage et lemicropilotage sont complémentaires.Si, par exemple, on constate qu’iln’y a guère plus <strong>de</strong> 35 à 40%d'élèves <strong>de</strong> 14 ans qui maîtrisentcorrectement le processus <strong>de</strong> lalecture en Communauté française, unproblème grave se pose et il imported’alerter les déci<strong>de</strong>urs : c'est uneobservation macroscopique. Toutefois,cette constatation n'ai<strong>de</strong> pasbeaucoup l'instituteur dans sa classe.Il a besoin d'une information àpropos <strong>de</strong> ses élèves à lui.Le pilotage doit respecter un certainnombre <strong>de</strong> qualités fondamentales :la cohérence, la qualité et l'équité. Lacohérence existe si l’enseignementcorrespond aux objectifs poursuivis.Tant le contenu <strong>de</strong> l’enseignementque la manière dont il se fait sont iciconcernés. Le concept <strong>de</strong> qualitéparle, je crois, <strong>de</strong> lui-même. L'équitédoit être assurée vis-à-vis <strong>de</strong>sgarçons comme <strong>de</strong>s filles, <strong>de</strong>senfants <strong>de</strong> chez nous et <strong>de</strong> ceux quinous viennent <strong>de</strong> l’extérieur, <strong>de</strong>sbien doués et <strong>de</strong> ceux qui le sontmoins. Tous ont le droit d'être traitéscorrectement.Comment atteindre ces objectifs ?Deux approches sont possibles :d'une part, une approcheinternationale et, d'autre part, uneapproche nationale. Sur le planinternational, le précurseur dupilotage est l’Association internationalepour l'Evaluation duRen<strong>de</strong>ment scolaire (IEA) qui naîten 1959, grâce à la clairvoyance <strong>de</strong>chercheurs d'exception et à l'arrivée<strong>de</strong> l'ordinateur. Une questionremarquable a alors été soulevée :est-il possible <strong>de</strong> prendre le mon<strong>de</strong>comme laboratoire expérimental ?Les systèmes éducatifs sont la variableindépendante (les « causes ») etles résultats observés, la variabledépendante (les « effets »). L’IEA acommencé par évaluer, dans douzepays, le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’enseignement<strong>de</strong>s mathématiques. Pourquoicommencer par cette branche ? Laréponse est évi<strong>de</strong>nte : une équationdu second <strong>de</strong>gré est la même àtravers le mon<strong>de</strong>... Les résultats ontmontré que les moyennes étaient àpeu près les mêmes dans la majorité<strong>de</strong>s pays. Toutefois, un pays adépassé largement les autres : leJapon <strong>de</strong> 1960-61. C'était tellementextraordinaire qu’une commissiond'enquête a été envoyée à Tokyopour voir si l’on n'avait pas souffléles réponses. Il n’en était rien. LeJapon pratiquait un enseignementautoritaire et sévère. Une très fortepression y était exercée à la fois parles enseignants et les parents. Lecontexte culturel général faisait lereste... et le fait encore aujourd’hui,même si la situation n’y est plusexactement la même.L’IEA compte aujourd’hui quelquesoixante pays membres. Elle a rendud’énormes services aux pays quil’ont écoutée. Par exemple, laHongrie, dont les résultats ensciences étaient relativement bas, amodifié fondamentalement sonLe pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement


Cahiers du Service <strong>de</strong> Pédagogie expérimentale - Université <strong>de</strong> Liège - 5-6/2001 119enseignement et est <strong>de</strong>venue l’un <strong>de</strong>spays les plus performants en lamatière.Une autre approche internationaleest celle <strong>de</strong> l'OCDE, qui a lancéun projet <strong>de</strong> collecte d’Indicateursinternationaux <strong>de</strong> l'Education(INES).Les nations industrialisées organisent,les unes après les autres, unpilotage <strong>de</strong> plus en plus sophistiquéet ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong>s résultatsobservés à la communauté. Certainspays moins développés commencentà leur emboîter le pas, c’est, parexemple, le cas <strong>de</strong> la Tanzanie.En matière <strong>de</strong> pilotage, la France faitactuellement un effort extraordinaire.Celui-ci est assuré par unenouvelle Direction <strong>de</strong> l’Evaluation et<strong>de</strong> la Prospective (DEP). Sondirecteur, Clau<strong>de</strong> Thélot, est parminous; il saura mieux que quiconquedécrire l'organisme qu'il dirige. Ilfaut se souvenir que le premier testd’intelligence vali<strong>de</strong>, le test <strong>de</strong>Binet-Simon, est né en France.Contrairement à ce qui avait été faitjusque-là, ce test portait sur lesprocessus intellectuels supérieurs.Pour <strong>de</strong>s raisons qui seraient troplongues à évoquer ici, la France s'estcependant désintéressée <strong>de</strong>s testspendant longtemps. Ce n'est pas parhasard que, à l’approche <strong>de</strong> lasecon<strong>de</strong> révolution industrielle, unministre ait décidé d’investir massivementdans l’évaluation scolaire.La DEP est aujourd’hui uneinstitution phare en Europe. Ellecompte à son actif <strong>de</strong>s productionsd’une qualité exceptionnelle.Ce qui se passe actuellement enAngleterre n’est pas moinsintéressant. L'Angleterre est parexcellence un pays <strong>de</strong> libertés.Jusqu'à ces <strong>de</strong>rniers temps, lesAutorités locales avaient le droit etle pouvoir <strong>de</strong> déterminer chacuneleur programme scolaire et <strong>de</strong>prendre les mesures pédagogiquesqui leur convenaient. Ce système abien fonctionné jusqu'à ces temps<strong>de</strong>rniers. Aujourd’hui, la complexité<strong>de</strong>s mesures éducatives à prendrepour bien préparer les jeunes quivont vivre la <strong>de</strong>uxième révolutionindustrielle atteint un <strong>de</strong>gré tel queles responsables nationaux ontestimé qu’il importait <strong>de</strong> donnercertaines directives aux pouvoirslocaux. C’est pourquoi un« Curriculum national » a été adoptéen 1988. Ce programme estremarquable. On distingue quatrecycles d'étu<strong>de</strong>s : 5 à 7 ans, 8 à11 ans, 12 à 14 ans, 15 à 16 ans.Au terme <strong>de</strong> chacun, on procé<strong>de</strong>ra àune évaluation très poussée. Desévaluations intermédiaires sont aussiprévues. Elles porteront sur lesconnaissances, les habiletés et lessavoir-être. Pour chacun <strong>de</strong>sobjectifs à atteindre, on distingue dixniveaux <strong>de</strong> performances soigneusementdécrits. Par exemple, pourl'informatique, le niveau 1 consiste àutiliser l’ordinateur <strong>de</strong> la façon laplus simple, notamment pour faireun peu <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> textes.Au niveau 2, il faut être capableLe pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement


120 Cahiers du Service <strong>de</strong> Pédagogie expérimentale - Université <strong>de</strong> Liège - 5-6/2001d’utiliser l’ordinateur pour comman<strong>de</strong>r<strong>de</strong>s engins et pour stocker <strong>de</strong>l’information et la retrouver. Quandon arrive au niveau 10, il faut êtrecapable <strong>de</strong> modéliser un systèmeinformatique, d’en concevoir laréalisation et <strong>de</strong> la tester. On doitaussi être capable <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong>sproblèmes que la technologie posedans le domaine <strong>de</strong> l’économie, <strong>de</strong>l’éthique et, en général, à la société.Les évaluations indiquent à quelniveau <strong>de</strong> cette échelle l'élève sesitue.Toutefois, et c’est important, lesécoles restent libres <strong>de</strong> développerleur approche propre pour atteindreces buts. Les résultats <strong>de</strong>s écolessont rendus publics et un rapportparticulier est remis à chaque parentd’élève. Il doit indiquer où l'enfantse situe :1. en langue maternelle, enmathématique, en sciences et entechnologie;2. comment l'enfant se situe àpropos <strong>de</strong> certains aspectsparticuliers <strong>de</strong> chaque discipline(profils).Par exemple, en langue maternelle,on indique le niveau atteint enexpression orale, en compréhension<strong>de</strong> la lecture, etc. Les progrès danschaque branche du curriculumnational sont indiqués. Suivent uneappréciation globale, le relevé <strong>de</strong>sabsences, le nom d'un membre dupersonnel <strong>de</strong> l'école avec lequel lerapport peut être discuté. On ne peutsous-estimer l’importance <strong>de</strong> pareilpilotage.On pourrait aussi analyser ce qui sepasse au Danemark où chaqueétablissement va instaurer son propremonitoring, sa propre évaluation.Les principaux aspects sur lesquelsle pilotage doit porter sont indiqués.Par exemple : Comment les objectifs<strong>de</strong> l'établissement sont-ils définis ?Comment le programme lui-même a-t-il été conçu ? Est-il cohérent avecles objectifs ? Comment ce programme<strong>de</strong> l'établissement se situe-tilpar rapport au programme officielet aux directives <strong>de</strong>s inspecteurs ?Quelle est la politique <strong>de</strong> l'école enmatière <strong>de</strong> langage ? Quelles dispositionsprend-on pour améliorerl'habileté d'expression <strong>de</strong>s élèves ?Un bel exemple <strong>de</strong> micropilotageinterne.Dans le peu <strong>de</strong> temps qui m’étaitimparti, je n’ai pu qu’évoquer trèsschématiquement une problématiquecomplexe. Le pilotage ne pose passeulement <strong>de</strong>s problèmes techniques.Il soulève aussi <strong>de</strong>s problèmesphilosophiques indissociables <strong>de</strong>sprojets éducatifs. Bien réalisé, lepilotage peut servir les individus etla société.Je vous remercie.&Le pilotage <strong>de</strong>s systèmes d'enseignement

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