Solidarités internationalesImageset parolesd’AfriqueFestival solidaireexistant depuis1998 et servant àfinancer des actionsde développem<strong>en</strong>tau Burkina Faso etau Mali. Il se déroule<strong>en</strong>tre octobre etdécembre de manièreitinérante <strong>en</strong>treles communes dePrivas, Val<strong>en</strong>ce, Aub<strong>en</strong>as, LaVoulte, Vals-les-Bains…n Images et paroles d’Afrique,Bernard Platz, Le Colombier, 07210Saint-Symphori<strong>en</strong>-sous-Chomérac,tél : 04 75 98 48 49.Et égalem<strong>en</strong>tArdèch<strong>en</strong> Part<strong>en</strong>ariat pays du Sénégal,07140 Les Assions,tél : 04 75 63 90 25.n AEM, Amis des <strong>en</strong>fants du monde,Le Pont Vieux, 07200 Saint-Privat,tél : 04 75 93 47 95.Survi<strong>en</strong> Vivarais Casamance, 36, av<strong>en</strong>ueVictor-Hugo, La Roche Noire, 07200Aub<strong>en</strong>as, tél : 04 75 93 05 63.n S’Atra Sardigna, quartier Siveyrac,07240 Vernoux, tél : 04 75 58 26 72.Produits de la Sardaigne.n CCFD, Comité catholique contre lafaim et pour le développem<strong>en</strong>t, 14, rueVinc<strong>en</strong>t-d’Indy, 07250 Le Pouzin,tél : 04 75 63 90 25.n ACFL, Amitié et coopération franco-laoti<strong>en</strong>ne,18, rue Berthe-Morisot,07500 Guilherand-Granges,tél : 04 75 58 09 40.Drôm<strong>en</strong> CCFD, Comité catholique contre lafaim et pour le développem<strong>en</strong>t, LaVisitation 7, rue Belle-Image, 26000Val<strong>en</strong>ce, tél : 04 75 43 79 30.n Ados, Association Ardèche DrômeOuro-Sogui Sénégal, 6, rue André-Lacroix, 26000 Val<strong>en</strong>ce,tél : 04 75 55 99 90.n Solidarité médicam<strong>en</strong>ts, YvesJamet-Fournier, 8, rue Guynemer,26100 Romans, tél : 04 75 71 00 47.Association qui travaille <strong>en</strong> avalde Cyclamed pour le tri des médicam<strong>en</strong>tsinutilisés et rapportés dansles pharmacies, et qui les expédiedans des pays du Sud.n Pharmaci<strong>en</strong>s sans frontières,Pierre Minonzio, BP 195,26109 Romans.n URD, Urg<strong>en</strong>ce réhabilitation,développem<strong>en</strong>t, La Fontaine desMarins, 26170 Plaisians,tél : 04 75 28 29 35.n Frères des hommes Romans,Jean-François Boggio, Les Clapiers26540 Mours, tél : 04 75 02 81 85.n Echange Rhône-Alpes-Ukraine,3, impasse Fernand-Léger,26800 Portes-lès-Val<strong>en</strong>ce,tél : 04 75 57 31 46.En 1981, trois hommes aux parcourstrès différ<strong>en</strong>ts, le Prix Nobel arg<strong>en</strong>tinAdolfo Perez Esquivel, un ingénieur françaisJean Fabre, qu’un parcours peu orthodoxea m<strong>en</strong>é de l’insoumission militante à lapromotion des communautés paysannes<strong>en</strong> Amérique latine, et le fondateur du Partiradical itali<strong>en</strong> Marco Panella lanc<strong>en</strong>t unmanifeste contre l’extermination par la faimet cherch<strong>en</strong>t à le faire signer par des PrixNobel. Jusqu’à aujourd’hui, 123 ont signé.En 1983, l’association Survie voit le jouret les trois fondateurs font une grève de lafaim pour populariser l’appel. En France,la même année, l’appel est signé par plus de 8000 maires.En 1985, <strong>en</strong> Italie, la campagne aboutit au vote d’une loi. EnFrance, 200 maires font une marche de 500 km jusqu’à Paris.En 1988, les Prix Nobel vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à Paris. Après les élections,353 députés et 134 sénateurs sont signataires de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t.En 1989, une proposition de loi est déposée par quatre des cinqgroupes (il manque le PS au pouvoir). La loi n’est jamais débattue !Survie découvre alors l’ét<strong>en</strong>due de la corruption qui gangrènele système français de coopération. Survie va alors multiplier lescampagnes pour dénoncer cette corruption et comm<strong>en</strong>ce à publierdes livres très docum<strong>en</strong>tés. Cela lui vaut alors de multiples procès…que l’association gagne. Mais la loi n’est toujours pas votée !n Survie Drôme-Ardèche, Jacques Bonnet, Le Village, 26400 Vaunaveysla-Rochette,tél : 04 75 25 32 73.Baume-RoussePour Stéphane Cozon et MarionHaas, l’histoire comm<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>1987. En fait, elle a comm<strong>en</strong>cédans leur tête bi<strong>en</strong> avant et comme le ditMarion «c’est une grande av<strong>en</strong>ture. On apris un chemin et on ne sait pas où il va.Le but va peut-être nous apparaître plustard».Depuis l’âge de vingt ans ils rêvai<strong>en</strong>tde phalanstère, de kibboutz où réaliserdes utopies humanistes et sociales. Aprèsavoir fait de l’international pour«connaître» les autres, pourconfronter leurs idées surles interdép<strong>en</strong>dances, pourréaliser des actions de solidarité,ils ont comm<strong>en</strong>cédès leur retour à chercherune ferme, <strong>en</strong> location dansle quart sud-est de laFrance. Le propriétaire dece qui allait dev<strong>en</strong>ir leurferme était <strong>en</strong> fin de parcoursprofessionnel, souhaitaitlaisser sa ferme à unagriculteur et non à un touriste,et ils se sont donc installés,<strong>en</strong> location dans un premier temps.En location car ils ne sont pas fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t,pour des raisons politiques, desaccrocs de la propriété.Ni l’un ni l’autre n’a une formationagricole, seulem<strong>en</strong>t de l’expéri<strong>en</strong>ce et une<strong>en</strong>vie imm<strong>en</strong>se de s’y coltiner. Dans unpremier temps ils sont plutôt dans lamouvance Nature et Progrès puis, au fildes r<strong>en</strong>contres et des lectures, ils se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tde plus <strong>en</strong> plus <strong>en</strong> phase avec la bio-«Dans notredémarche il estimportant derelier cultureet agriculture.On veut vivreavec l’art dansnotre quotidi<strong>en</strong>»SILENCE N°318/319 Janvier 20058
Baume-RousseUne ferme quipr<strong>en</strong>d soin de vouset de la terreLa ferme de Baume-Rousse est bi<strong>en</strong> connue,au delà même de la Drôme, pour les multiplesactivités qui s’y sont développées à partir d’unerecherche de cohér<strong>en</strong>ce dans le métier de paysan.dynamie qui, pour eux, n’est pas seulem<strong>en</strong>tune méthode mais une approche etune perception globale.«Lorsque nous sommesarrivés la ferme était àl’abandon — 40 ans de non<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>— l’eau était rare àcertaines périodes de l’année.Nous avons dans unpremier temps construitl’outil agricole : épierrage,clôtures, bâtim<strong>en</strong>ts agricoles…La ferme a, de parson ori<strong>en</strong>tation et sesespaces de pâturage, fonctionà l’élevage ; on a donccréé un cheptel ovin, unecave d’affinage puis peu àpeu les structures d’accueil».La ferme est adossée aux flancs duVercors, à 430 mètres d’altitude et lesterres compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une tr<strong>en</strong>taine d’hectares,ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de bois et de parcours,huit hectares de terres labourablesassez maigres.Valorisation localeC’est une petite ferme c<strong>en</strong>trée surl’élevage de brebis laitière et sur la culturede plantes méd<strong>ici</strong>nales. Petite dans les<strong>en</strong>s où tout est <strong>en</strong> petite quantité mais lebâti est conséqu<strong>en</strong>t. Les bâtim<strong>en</strong>ts sontconstruits ou rénovés avec la pierre,matériau du pays, et des matériaux écologiques: bois, laine de lin, chanvre… Lebois que l’on trouve dans le Vercors permetde «tempérer» la minéralité de lapierre.Autour de la ferme l’activité est int<strong>en</strong>se.En contrebas, le jardin étale seslégumes, fleurs, plantes méd<strong>ici</strong>nales,Depuis l’âgede vingt ansils rêvai<strong>en</strong>tde phalanstère,de kibboutzoù réaliserdes utopieshumanisteset sociales.fruits rouges, maïs et betteraves pour lesanimaux. On travaille beaucoup par cureavec les ruminants : graines, racines, blégermé…Plus loin les lavandes.Les plantes méd<strong>ici</strong>nales etess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t la lavande,la «vraie» représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t unepart importante de leur activité(1).«On est une petiteferme produisant <strong>en</strong> petitesquantités. Par contre noustransformons et nous valorisonspar nous-mêmes aumaximum. Pour l’écoulem<strong>en</strong>tdes produits, on essaiede v<strong>en</strong>dre l’ess<strong>en</strong>tiel sur laferme après prélèvem<strong>en</strong>t dece qu’on utilise sur place. Les surplussont portés sur le marché de Crest tous lessamedis matin de décembre à septembre.Economiquem<strong>en</strong>t cela ti<strong>en</strong>t, car nousessayons d’autoproduire le maximum dece que nous consommons, sachant que lepremier arg<strong>en</strong>t gagné est celui qui n’estpas dép<strong>en</strong>sé».Plus loin s’ét<strong>en</strong>d l’espace de parcoursc’est-à-dire de pâturage pour les bêtes,vingt brebis laitières et deux vaches villard-de-lans,variété rustique et polyval<strong>en</strong>teauxquelles il faut ajouter un veaurécemm<strong>en</strong>t né.On a aussi une petite basse-cour afinde satisfaire les besoins de la ferme, unemare où les canards et les oies s’ébatt<strong>en</strong>tau milieu des poissons et des gr<strong>en</strong>ouilles.La mare a permis de créer un nouvel écosystèmeet apporte de la fraîcheur. Troiscochons complèt<strong>en</strong>t la famille. Le but estde créer un «micro organisme» agricole,diversifié et polyval<strong>en</strong>t et chaque espèceamène un «nouveau monde».Baume-RousseTous les animaux de la ferme sont représ<strong>en</strong>tésexceptés les abeilles et les lapins.Un des élém<strong>en</strong>ts de base de la biodynamieest le compost : il est le cœur de laferme. Tout y vi<strong>en</strong>t (y compris la paille delavande, la c<strong>en</strong>dre de bois, les feuillesmortes, la tonte de gazon…). Travaillé surune longue durée il permet d’être un bonalim<strong>en</strong>t du sol. C’est ainsi qu’on reconstituele cycle : le sol nourrit les animauxqui, eux-mêmes, par leurs déjections,nourriss<strong>en</strong>t le sol, etc. c’est un écosystèmeautonome, diversifié et équilibré.Dans l’idéal on parle de spirale de fécondité.En biodynamie on est aussi très att<strong>en</strong>tifsaux rythmes des saisons, deshumains, des animaux, des plantes.L’accueil à la ferme«Dès le début, nous voulions faire del’accueil». Les structures compt<strong>en</strong>t ungîte ouvert aux quatre vues pour six personneset un gîte sur jardin pour deuxpersonnes. Pour les repas il peuv<strong>en</strong>t être<strong>en</strong> gestion libre ou pris avec leurs hôtes.La «table paysanne» permet de fairedécouvrir les produits de la ferme. Laferme fait partie du réseau Accueil paysan.De la culturedans l’agriculture«Dans notre démarche il est importantde relier culture et agriculture. Onveut vivre avec l’art dans notre quotidi<strong>en</strong>,le r<strong>en</strong>dre accessible à tous puisqu’il part<strong>ici</strong>pede notre nourriture. Il est importantde nourrir dans l’homme, le corps, l’âmeet l’esprit. Ainsi, nous avons organisé desmarchés exposition rassemblant producteurset artistes». Dans la Drôme, il y aune dynamique culturelle et sociale énormeà laquelle ils part<strong>ici</strong>p<strong>en</strong>t beaucoup àtravers diverses associations.(1) Par opposition au lavandin, cultivé de manièreint<strong>en</strong>sive, et dont l’ess<strong>en</strong>ce de moindre qualité est utiliséedans les parfums industriels.SILENCE N°318/3199Janvier 2005
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