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DRLes éleveurs doiv<strong>en</strong>t pouvoir travaillerdans de bonnes conditions. Lasociété doit être solidaire.Les arcanes jud<strong>ici</strong>aireset politiquesPeu après que le ministre de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tait donné son accord à l’abattagede cinq à sept loups, <strong>en</strong> cas d’attaquesrécurr<strong>en</strong>tes de troupeaux, les préfetsdes Alpes-Maritimes, des Alpes-de-Haute-Prov<strong>en</strong>ce et des Hautes-Alpes ontlancé l’opération d’abattage de quatreloups dans ces trois départem<strong>en</strong>ts. Ladécision ministérielle issue du plan d’actionsur le loup 2004-2008 a été prisesans véritable concertation avec les associationsde protection de la nature, sanspr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte l’état de conservationdes populations de cette espèce et <strong>en</strong>toute illégalité puisque contraire à lalégislation actuelle.Saisis par l’Aspas, le 20 juillet 2004, letribunal administratif de Nice et la courd’appel de Marseille, respectivem<strong>en</strong>t les 6et 11 août ont susp<strong>en</strong>du les arrêtés despréfets concernés.Le 12 août un arrêté ministériel autorisel’abattage de quatre loups au maximumet le 20 août le Conseil d’Etat, saisi parl’Aspas, la SPA, la FNE et la Conv<strong>en</strong>tionVie et nature donne son feu vert.Des associations de protection de lanature ont déposé plainte devant laCommission europé<strong>en</strong>ne pour violationd’une directive de 1992.Le 11 octobre, Serge Lepelletier, ministrede l’écologie et du développem<strong>en</strong>tdurable, pressé par les prises de positiondu ministre de l’agriculture qui, dès le27 août lui demandait d’élargir la zoned’abattage et se pose <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>seur des éleveurs,a ét<strong>en</strong>du la zone d’abattage à laDrôme, l’Isère et la Haute-Savoie.Victoire sur la loi VerdeilleL’association intervi<strong>en</strong>t au niveau europé<strong>en</strong> pour ori<strong>en</strong>ter les lois mais essaie surtout de faireappliquer, <strong>en</strong> France, le droit europé<strong>en</strong>. Ainsi l’Aspas a travaillé sur la loi Verdeille qui permettaitla chasse sur les terrains privés. Pour supprimer cette loi de nombreuses démarches jud<strong>ici</strong>airesont été nécessaires avant de gagner <strong>en</strong>fin au niveau de la Cour europé<strong>en</strong>ne des droits de l’homme,le 29 avril 1999. C’est un chemin de 18 ans de démarches et de procédures pour qu’<strong>en</strong>fin,aujourd’hui les adhér<strong>en</strong>ts de l’Aspas puiss<strong>en</strong>t mettre leur terrain <strong>en</strong> refuge.Jardinage biologiqueLancée dans les années 80, l’opération coccinelle fait la promotion de la réintroduction de cettebête comme moy<strong>en</strong> de lutte contre les insectes destructeurs de cultures. La coccinelle prés<strong>en</strong>téecomme alternative aux pest<strong>ici</strong>des a connu un grand succès. «Nous souhaitions nous adresser auxjardiniers pour attirer leur att<strong>en</strong>tion sur la tox<strong>ici</strong>té de produits qu’ils utilisai<strong>en</strong>t et leur montrerqu’il est possible de jardiner naturellem<strong>en</strong>t. Pour mettre <strong>en</strong> œuvre cette action, qui a duré dixans, nous avons crée un laboratoire de production de coccinelles à Val<strong>en</strong>ce et nous avons distribuéœufs et larves…».Pr<strong>en</strong>ez la mer pas ses richessesDepuis quelques années, l’Aspas travaille avec le parc de Port-Cros car la pêche y était <strong>en</strong>core«illégalem<strong>en</strong>t» autorisée.Réhabiliter le r<strong>en</strong>ardPar la campagne «la bromolione c’est mortel, le r<strong>en</strong>ard c’est naturel», l’Aspas a dénoncé lesconséqu<strong>en</strong>ces des campagnes d’empoisonnem<strong>en</strong>ts massifs de mulots <strong>en</strong> expliquant que le r<strong>en</strong>arda sa place dans la nature. Le r<strong>en</strong>ard est parfois accusé à tort, mais aussi à raison, de manger lespoules de nos concitoy<strong>en</strong>s. L’Aspas donne des solutions pour protéger les poules et expliquer lesmœurs des r<strong>en</strong>ards. C’est un animal très intellig<strong>en</strong>t qui ne fait pas ses prédations près de chezlui : il vaut donc mieux avoir un r<strong>en</strong>ard sur ses terres afin qu’il n’y fasse pas ses prédations. Deplus les études des excrém<strong>en</strong>ts de r<strong>en</strong>ard montr<strong>en</strong>t des traces minimes de poules puisqu’il s<strong>en</strong>ourrit ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de petits rongeurs.Dimanche sans chasseL’Aspas part<strong>ici</strong>pe à un gros collectif avec une c<strong>en</strong>taine d’associations pour demander l’interdictionde la chasse le dimanche. «On va y arriver, même s’il y a eu retour <strong>en</strong> arrière. En effet nousavions gagné le mercredi mais le gouvernem<strong>en</strong>t Raffarin est rev<strong>en</strong>u dessus. Les chasseurs étantmoins de 2% de la population et les non chasseurs 98% ça va basculer».Mireille G<strong>en</strong>drier est choquée par l’attitudedes politiques : «<strong>en</strong> démocratie onrespecte la justice. A la sortie du tribunalde Marseille, alors que le juge v<strong>en</strong>ait deprononcer la susp<strong>en</strong>sion de l’arrêté préfectoral,le représ<strong>en</strong>tant du préfet a hurléque ça ne se passerait pas comme ça. Onest très choqué par ce type d’attitude. Lesreprés<strong>en</strong>tants de l’Etat sembl<strong>en</strong>t s’asseoirsur les décisions des tribunaux et de leurcôté les juges ont parfois des difficultés àcompr<strong>en</strong>dre les élém<strong>en</strong>ts techniques.Cep<strong>en</strong>dant, <strong>ici</strong>, la justice se base sur desdossiers sci<strong>en</strong>tifiques donc on gagne toujours».Raison garderOn peut regretter que les raisonnem<strong>en</strong>tsse fass<strong>en</strong>t sur le court terme. Lesbergers ont des raisons de vouloir la peaudu loup car leur situation immédiate estdiff<strong>ici</strong>le et les déf<strong>en</strong>seurs des espèces sauvagesdoiv<strong>en</strong>t agir rapidem<strong>en</strong>t pour préserverl’espèce. Cep<strong>en</strong>dant, à long terme,on ne peut <strong>en</strong>visager l’exterminationd’une espèce dont la prés<strong>en</strong>ce doit être<strong>en</strong>visagée globalem<strong>en</strong>t : chaque espèceanimale a sa place dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tdonné. La disparition de certainesd’<strong>en</strong>tre elles dans le passé a montré ledéséquilibre créé dans certains cas.Aujourd’hui il est urg<strong>en</strong>t de désamorcerce conflit stérile où les problèmes sontmal posés, de se mettre autour d’une tableet reconnaître que la prés<strong>en</strong>ce du louppeut aussi être une opportunité pour lasanté des cheptels et, pour les économiesécotouristiques, comme <strong>en</strong> Italie, uneadaptation intellig<strong>en</strong>te.Il est scandaleux de voir comm<strong>en</strong>t lespolitiques esquiv<strong>en</strong>t les problèmes économiquesréels de la filière ovine <strong>en</strong> lesréduisant à la prés<strong>en</strong>ce de quelquesdizaines de loups et donc <strong>en</strong> évitant deposer, une fois de plus, les problèmes defond.L’homme ayant déserté les zones demontagne, les grands ongulés sont rev<strong>en</strong>uset les conditions sont favorables nonseulem<strong>en</strong>t au retour du loup mais ausside l’ours ! Le loup est à déf<strong>en</strong>dre, commeles autres espèces, <strong>en</strong> connaissance decause, <strong>en</strong> mettant à plat les vrais problèmeset <strong>en</strong> mettant <strong>en</strong> place les moy<strong>en</strong>sde la cohabitation.Sylviane Poul<strong>en</strong>ard nASPAS, BP 505, 26401 Crest cedex,tél : 04 75 25 10 00.(1) Ferus, anci<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t Artus, est une association deprotection des loups, des ours et des lynx. Ferus, BP114, 13718 Allauch cedex, tél : 04 91 68 36 26.(2) Actuellem<strong>en</strong>t nous sommes <strong>en</strong>vahis par le moutonnéo-zélandais. C’est une conséqu<strong>en</strong>ce de l’affairedu Rainbow Warrior. Pour faire r<strong>en</strong>trer les épouxThuringe, l’Etat français s’est <strong>en</strong>gagé à laisser <strong>en</strong>trer laviande de Nouvelle-Zélande. On ne peut rev<strong>en</strong>ir surcet accord, mais pour lutter contre l’importation decette viande à bas prix, de qualité médiocre, on peutlabelliser la nôtre.SILENCE N°318/31933Janvier 2005

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