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Bio et végétari<strong>en</strong>Dans une ruelle de Die, un peu àl’écart du mouvem<strong>en</strong>t de la ville,deux tables à l’extérieur signal<strong>en</strong>tdiscrètem<strong>en</strong>t leur prés<strong>en</strong>ce. Vous êtes auTchaï Walla. Vous <strong>en</strong>trez dans une petitepièce voûtée bi<strong>en</strong> aménagée et surtoutvous vous y s<strong>en</strong>tez tout de suite commechez vous. Cet <strong>en</strong>droit est chaleureusem<strong>en</strong>thabité.Quatre femmes, au départ, non originairesde la commune, se retrouv<strong>en</strong>t fréquemm<strong>en</strong>tavec d’autres femmes chezl’une d’<strong>en</strong>tre elles qui habitait le c<strong>en</strong>treville, pour discuter, boire du thé ou destisanes. «Nous n’aimions pas aller dansles bars où il y a beaucoup de fumée, debruits avec une ambiance dans laquelleon ne se s<strong>en</strong>tait pas bi<strong>en</strong>».Alors est née l’idée de créer un lieuchaleureux, d’abord un salon de thé avecdes «lassis» (yaourt battu, boissonindi<strong>en</strong>ne), des tisanes, des thés, des jus defruits et de légumes frais de saison, dequalité biologique et si possible avec desproduits de proximité.La viabilité du projet«Nous avions toutes plein d’idées queCaroline, ingénieure de formation, a rassemblépour le montage du projet. Nousn’avions pas d’arg<strong>en</strong>t, pas de local et ils’est révélé assez vite que le salon de théseul ne marcherait pas, qu’il fallait aussidévelopper une activité de restauration».Enrichies par leurs voyages, ellesavai<strong>en</strong>t de l’expéri<strong>en</strong>ce, avai<strong>en</strong>t déjà réalisédes repas pour un grand nombre depersonnes.En ouvrant un restaurant, elles pourrai<strong>en</strong>taccueillir des étudiants (collège etlycée), des <strong>en</strong>fants avec leurs par<strong>en</strong>ts,d’autres personnes ne r<strong>en</strong>trant pas chezelles pour le repas de midi… Lassées d<strong>en</strong>e trouver que de la restauration à base deproduits non locaux, industriels, ce quiest plutôt fâcheux pour une région riche<strong>en</strong> producteurs bio, il existait donc unedemande pour une structure comme ellesl’avai<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>sée.Ce sera une SCOPCe statut leur convi<strong>en</strong>t : égalité desdroits et des salaires, «on décide de tout<strong>en</strong>semble». Elles sav<strong>en</strong>t, pourtant, et c’estla raison sans doute pour laquelle il y apeu de restaurants <strong>en</strong> SCOP, qu’elles nepourront rev<strong>en</strong>dre leur fonds de commerce.L’adhésion à l’union régionale desSCOP leur a permis d’être aidées dans lemontage du projet.Tchaï WallaAlliance de saveurset de convivialitéTchaï WallaL’équipe du Tchaï Walla.Chacune travaille à «temps choisi» :mi-temps, tiers temps, quart temps…selon leurs disponibilités. De plus elles sedonn<strong>en</strong>t la possibilité de partir parexemple trois mois pour faire un voyageou autre chose…Elles bénéf<strong>ici</strong><strong>en</strong>t d’une aide du ministèrede l’économie solidaire de 8000€ etl’union régionale des SCOP a permisd’obt<strong>en</strong>ir l’aide mille et un tal<strong>en</strong>ts. Chacuned’<strong>en</strong>tre elles a apporté 1500€ et elles ontcontracté un emprunt auprès du Créditcoopératif.En revanche, la plate-forme de Di<strong>en</strong>’ayant pas validé leur projet, cela leur afermé les portes des droits d’Etat et ellesn’ont pu bénéf<strong>ici</strong>er des aides EDEN etACRE qui permett<strong>en</strong>t une exonérationdes charges sociales p<strong>en</strong>dant un an.Et <strong>en</strong>fin l’ouvertureElles repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un petit local, peuc<strong>en</strong>tral et peu passant, qui était autrefoisun restaurant, mais elles doiv<strong>en</strong>t toutrefaire. Elles mèn<strong>en</strong>t le chantier au maximumpar elles-mêmes, n’embauchant desartisans que pour les parties les plus techniques.L’ouverture du restaurant a lieu lorsde la semaine de l’écologie au quotidi<strong>en</strong> deDie, <strong>en</strong> janvier 2003, et Pierre Rabhi seraun peu leur parrain.Des quatre associées du départ, il <strong>en</strong>reste deux puisque deux ont choisid’autres activités. Chantal a intégré l’équipe<strong>en</strong> avril 2003.Très rapidem<strong>en</strong>t, ce premier hiver, lesconvives sont fidèles et nombreux. Ilsvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour l’ambiance, la décoration,les saveurs, le calme même si très peusont végétari<strong>en</strong>s.Les tâtonnem<strong>en</strong>tsdu départLe salon de thé tourne au ral<strong>en</strong>ti et nepermet pas une rémunération. C’est doncbénévolem<strong>en</strong>t qu’il fonctionne de 15 h à18 h. «Il faut pouvoir partager ce quimarche bi<strong>en</strong> ou ce qui marche mal».P<strong>en</strong>dant la saison d’été, <strong>en</strong> 2004, ellesembauch<strong>en</strong>t et fonctionn<strong>en</strong>t midi et soir. Ilest donc prévu d’augm<strong>en</strong>ter le nombre desalariés associés et à la prochaine AG legroupe devrait se composer de six salariéesassociées. Le temps bénévole sera alors partagéà six ce qui est préférable car celaapportera davantage de souplesse dans l’organisationet donc plus de liberté à chacune.Une cuisinevégétari<strong>en</strong>neabordable pour tousElles ne pouvai<strong>en</strong>t imaginer une autrecuisine que la cuisine végétari<strong>en</strong>ne. Cecipour différ<strong>en</strong>tes raisons et aussi par lalongue pratique de deux d’<strong>en</strong>tre elles.Elles sav<strong>en</strong>t faire aimer cette cuisine coloréeet pleine de saveurs.SILENCE N°318/31918Janvier 2005

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