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ConsommateursRelier paysanset consommateursIl est possible de faire ses courses de plusieursmanières. Mais toutes n'ont pas les mêmesconséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales et sociales.Pour moi, habitant une petite villeardéchoise j’ai toujours aimé lemarché, lieu d’échange et de brassage.Le jour du marché est parfois le seuloù les populations rurales vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t "à laville", c’est donc le jour des r<strong>en</strong>contrespour toutes les catégories sociales.Mais le marché c’est aussi la possibilitéd’avoir des produits frais, locaux etdonc aussi de rester <strong>en</strong> contact avec lessaisons et établir une relation durableavec les producteurs, de mieux lesconnaître, de se r<strong>en</strong>seigner sur leur façonde travailler.Les marchésLes marchés qui ne sont pas exclusivem<strong>en</strong>tbio permett<strong>en</strong>t aux producteursd’aller à la r<strong>en</strong>contre des consommateurs"non bio" qui ne ferai<strong>en</strong>t pas la démarchede franchir l'<strong>en</strong>trée d'un magasin bio.Quant aux prix des fruits et légumes, ilssont équival<strong>en</strong>ts voire inférieurs à ceux de lagrande distribution avec une offre plus largeet des produits plus frais (1).Afin de réagir à l’emprise des rev<strong>en</strong>deursqui sont de simples intermédiaireset qui connaiss<strong>en</strong>t peu l’agriculture, étantavant tout des commerçants, sont apparusdepuis quelques années les marchéspaysans ou marchés de producteurs.Elargir savision globaleDepuis plusieurs années le s<strong>en</strong>s de l’actede consommation des produits bio s’estposé et dans S!l<strong>en</strong>ce nous avons à plusieursreprises pris position pour une consommation"<strong>en</strong>gagée" c’est-à-dire pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong>compte toutes les dim<strong>en</strong>sions. Dans unproduit biologique, on peut ne percevoirque sa dim<strong>en</strong>sion physique, mais unevision globale doit pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte saprov<strong>en</strong>ance, son producteur, pour qui il estproduit, et dans quelles conditionssociales, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales, avec quellesconséqu<strong>en</strong>ces <strong>ici</strong>, mais aussi ailleurs.On peut dire globalem<strong>en</strong>t qu’il y a euplusieurs vagues de consommateurs bio.Lorsque l’agriculture s’est <strong>en</strong>gagée dans lachimie afin d’augm<strong>en</strong>ter les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts,après la seconde guerre mondiale, leconsommateur bio cherchait à préserversa santé. Ensuite dans les années 60 s’estdéveloppé le concept de protection de lanature avec la création de zones protégées.Dans les années 70, on pr<strong>en</strong>dconsci<strong>en</strong>ce de la pollution d’une certaineagriculture et on comm<strong>en</strong>ce à relier l’exploitationde la nature avec l’exploitationde l’homme. De plus les préoccupationsport<strong>en</strong>t davantage sur les notions socialeset de solidarités. Enfin depuis les années90 avec leurs nombreux accid<strong>en</strong>ts etscandales tous les méfaits — sur lesquelsune minorité d’individus avai<strong>en</strong>t alerté —d’une agriculture productiviste sont perçuspar un nombre plus importantd’individus.Aujourd’hui la consommation bio est<strong>en</strong>core, <strong>en</strong> France, une niche de laconsommation alim<strong>en</strong>taire : il représ<strong>en</strong>te1 à 2% de la consommation alim<strong>en</strong>taire.Environ 2 à 3% des ménages consomm<strong>en</strong>tde façon exclusive les principaux produitsbio dont les fruits et légumes (2).Aujourd’hui le consommateur disposede multiples moy<strong>en</strong>s pour s’approvisionner<strong>en</strong> produits bio et s’il paraît faciledans un premier temps de définir les profilsdes consommateurs dans chacun deces circuits <strong>en</strong> réalité les "frontières" nesont pas très nettes.Nos deux départem<strong>en</strong>ts offr<strong>en</strong>t unegrande diversité des modes de commercialisation.Les magasinsdu réseau BiocoopSitués à part des autres magasins biode par leurs chartes, ils se confond<strong>en</strong>t deplus <strong>en</strong> plus avec d’autres types de pointsde v<strong>en</strong>te. En effet les chartes sont extrêmem<strong>en</strong>tséduisantes sur le papier maispas toujours effectives.On note une grande diversité auniveau des points de v<strong>en</strong>te qui peuv<strong>en</strong>têtre de très petits magasins, mais aussi,t<strong>en</strong>dance qui s’acc<strong>en</strong>tue, d’une tailleproche d’une supérette, 300 m 2 .Leur professionnalisme éloigne deplus <strong>en</strong> plus les consommateurs de leurfonctionnem<strong>en</strong>t et l’association deconsom’acteurs n’existe parfois que sur lepapier. Les structures sont diverses etplus de la moitié <strong>en</strong> Ardèche-Drôme sontsous un statut de société classique alorsqu’à l’origine les membres du réseauBiocoop comptai<strong>en</strong>t des groupem<strong>en</strong>tsd’achat et des sociétés coopératives deconsommateurs.Que reste-t-il de la part<strong>ici</strong>pation desconsommateurs ? Quels li<strong>en</strong>s subsist<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tre producteurs et consommateurs ?L’approvisionnem<strong>en</strong>t local est-il toujoursfavorisé ?Ces stratégies ont sans doute permisun développem<strong>en</strong>t plus rapide et laconquête d’un nouveau public mais la bion’a-t-elle pas perdu quelques roues <strong>en</strong>chemin ?Les magasins du réseau Bioccop occup<strong>en</strong>t10% du marché des produits biofrançais.Les AMAPLes associations pour le mainti<strong>en</strong> del'agriculture paysanne consist<strong>en</strong>t à lierpar un contrat un producteur bio à unréseau de consommateurs. Une AMAPprés<strong>en</strong>te des avantages pour les producteurs: avance de trésorerie puisque les sixpremiers mois d’approvisionnem<strong>en</strong>t sontpayés au cours des trois premiers mois,certitude de v<strong>en</strong>dre tout ce que l’on transporte,gain de temps au niveau de la distribution.Les consommateurs y gagn<strong>en</strong>taussi : produits de grande fraîcheurcueillis la veille au soir ou le matin dujour de v<strong>en</strong>te, prix inférieur de 10% parrapport au panier équival<strong>en</strong>t sur le marché,services et convivialité : recettes glisséesdans le panier, information sur leproduit…Lancées depuis quelques années (3),les AMAP devrai<strong>en</strong>t séduire les consommateursayant <strong>en</strong>vie de faire un bout dechemin collectivem<strong>en</strong>t.Sylviane Poul<strong>en</strong>ard n(1) Voir Que choisir ?, n°418, septembre 2004.Enquête portant sur les fruits et légumes.(2) Le marché des produits bio et la demande,B. Sylvander, INRA-UREQUA, sept 1998.(3) Voir le premier article sur le sujet dans S!l<strong>en</strong>c<strong>en</strong>° 305-306, Alternatives <strong>en</strong> Prov<strong>en</strong>ce.Amap• Amap à Mirabel, Malika et Emmanuel Rocles, Zarina Khan,Le Village, 07170 Mirabel, tél : 04 75 36 73 61.• Amap des Vans, D<strong>en</strong>is Bigliardi, Brahic,07140 Les Vans, tél : 04 75 37 27 98.• Amap des Vans, Maria Vargas, Champmajour,07140 Chambonas, tél : 04 75 37 05 83.• Amap Loriol, Philippe Jacquet, Les Bastides des Compagnons,quartier Bonne r<strong>en</strong>contre, 26270 Loriol, tél : 04 75 61 81 85.SILENCE N°318/31916Janvier 2005

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