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L'article de Michel Bernard "Comm<strong>en</strong>t convaincre de se passer de la voiture" (n°375)a suscité de nombreuses réactions, dont vo<strong>ici</strong> quelques-unes.Vélo = ridicule ?(…) Dans Le Monde du 18 novembre 2009, deuxpages sont consacrées à la prés<strong>en</strong>tation du villagede Douelle (Lot), tr<strong>en</strong>te ans après la parution dulivre « Les Tr<strong>en</strong>te Glorieuses », de Jean Fourastié.L’économiste inv<strong>en</strong>teur de cette expression avaitposé sa loupe sur ce village (dont il était originaire),et sur les bouleversem<strong>en</strong>ts économiques etsociaux qu’il avait connus <strong>en</strong>tre 1946 et 1975. Un<strong>en</strong>cart de cette double page du Monde, rédigée parMarie-Pierre Subtil, a ret<strong>en</strong>u mon att<strong>en</strong>tion. Il apour titre « Presque une voiture pour deux habitants». (…)José Roucanières, vigneron de 61 ans, a gardé <strong>en</strong>tête une image de son <strong>en</strong>fance. Il se revoit jouerau foot dans la rue, l’artère principale de Douelle,parallèle au Lot. « On <strong>en</strong> a cassé, des carreaux ! »Les voitures s’arrêtai<strong>en</strong>t. « Essayez maint<strong>en</strong>ant…» La rue est étroite, la circulation incessante.(…) En 1946, il y avait cinq voitures dansle village. En 1975, on <strong>en</strong> comptait 280. Et tr<strong>en</strong>teans plus tard ? L’Insee <strong>en</strong> rec<strong>en</strong>sait 331 <strong>en</strong> 2006,pour 733 habitants. Presque une automobile pourdeux personnes. (…) Quand je taille la vigne, j’aile temps de regarder, explique Yvan Cagnac, vigneron.Parfois, sur dix voitures, il y a neuf femmes,seules. (…) » Elles vont travailler, chercher leurfils au cours de musique, leur fille au collège, faireles courses au supermarché à Cahors… JérômePeyrot, un <strong>en</strong>seignant (…), limite ses allersretoursà la ville, distante de 11 km, à trois parjour, « mais il y a beaucoup de g<strong>en</strong>s qui y vontquatre-cinq fois ». Son voisin, un bricoleur, abesoin d’un outil ? Il file vers Montauban, à 75km, « c’est vite fait avec l’autoroute ». (…) «Quand vous racontez aux jeunes que vous rouliez àvélo, ils rigol<strong>en</strong>t, ils se moqu<strong>en</strong>t de vous », constateClaude Fournié, 78 ans. « On a une notion différ<strong>en</strong>tedu temps et des kilomètres, reconnaîtChristine Sabrié, 48 ans, p<strong>en</strong>dant longtemps on adit “c’est loin Cahors”, depuis une dizaine d’années,ce n’est plus loin. » (…)Depuis peu d’années, et singulièrem<strong>en</strong>t depuis lesuccès de Vélib à Paris (…), il n’est plus ridiculede se déplacer à vélo dans les grandes agglomérations,tandis que l’usage du 4x4 y devi<strong>en</strong>t progressivem<strong>en</strong>tringard. Ailleurs, ce n’est pas <strong>en</strong>core lecas : personne ne trouve ridicule le comportem<strong>en</strong>tde ruraux qui ne sav<strong>en</strong>t plus faire 500 m sans un<strong>en</strong>gin à moteur, alors que le simple fait de ne medéplacer qu’à vélo pour des déplacem<strong>en</strong>ts de 5 ou10 km fait de moi un exc<strong>en</strong>trique, voire un rigolo.Tant que le ridicule n’aura pas changé de camp, ilest vain d’espérer un changem<strong>en</strong>t de comportem<strong>en</strong>tdes ruraux et des habitants des petites villes.Thomas LesayAveyronSe passer de voitureà la campagne ?Suite à l'article "Comm<strong>en</strong>t convaincrede se passer de la voiture" de MichelBernard (n°375), je m'étonne duchiffre annoncé de 30% de personnessans voiture <strong>en</strong> milieu rural.Effectivem<strong>en</strong>t, vivant moi-même <strong>en</strong>milieu très rural, dans une petitecommune de moins de 100 habitants,le chef-lieu du canton n'atteignantpas les 700 habitants, j<strong>en</strong>e connais personne qui ne possèdede véhicule, ni parmi les personnesâgées (du moins cellesqui sont autonomes), ni parmiles plus pauvres (aidésd'ailleurs par les servicessociaux car sans véhicule, pasde travail), ni même parmi lesécologistes et décroissants(ou si rarem<strong>en</strong>t…).Certes, la plupart des servicessont prés<strong>en</strong>ts dans le canton et sont accessiblesà vélo (<strong>en</strong>core faut-il être <strong>en</strong> bonne santé),et les transports scolaires pour les <strong>en</strong>fants sontbi<strong>en</strong> organisés. Mais dès que l'on souhaite allervoir un spectacle, s'investir dans une association,part<strong>ici</strong>per à des réunions ou si je veux r<strong>en</strong>dre visiteà ma famille proche qui habite à une cinquantainede kilomètres, mais dans un coin aussi perduque le mi<strong>en</strong>, qui n'est pas relié par le moindretransport <strong>en</strong> commun, comm<strong>en</strong>t fais-je sans voiture?Cela fait pourtant plusieurs années que je retournele problème dans tous les s<strong>en</strong>s mais je ne trouvepas de solution.Les argum<strong>en</strong>ts de Michel Bernard me sembl<strong>en</strong>tess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t adressés aux citadins. Ici, la questionn'est pas de savoir si on gagne du temps oucombi<strong>en</strong> on perd d'arg<strong>en</strong>t. La question est : comm<strong>en</strong>tfait-on sans voiture à la campagne ? Aquand une vraie réflexion sur ce sujet ?Marie FleuryPays BasqueSe passer de voiture<strong>en</strong> ville ?J'ai lu l'article "Comm<strong>en</strong>t convaincre de se passerde la voiture" de Michel Bernard (n°375) avecbeaucoup d'intérêt. J'habite à Givors(69) et moi aussij'adore marcher etparcourir des kilomètresà la suite quandc'est possible. Maisl'autoroute traversantGivors plus la circulationdes camions dans la villeamèn<strong>en</strong>t une telle pollutionque le bénéfice et laliberté de marcher n'existeplus et devi<strong>en</strong>t une corvée.Dès que les beaux joursarriv<strong>en</strong>t, je ress<strong>en</strong>s l'effet dela pollution sur mesbronches, dev<strong>en</strong>ant asthmatique(avec l'allergie du poll<strong>en</strong>)je me déplace le moinssouv<strong>en</strong>t possible à pieds dansma ville à mon très grandregret. Je devrai partir un jourd'<strong>ici</strong>, question de santé. La libertéde marcher n'est plus possible ! Et qu'<strong>en</strong> est-ildes personnes les plus démunies qui n'ont pas lesmoy<strong>en</strong>s de déménager ? Malgré tous ces inconvéni<strong>en</strong>ts,la marche comme le vélo rest<strong>en</strong>t pour moiune grande liberté, aid<strong>en</strong>t à garder l'esprit librepour réfléchir à d'autres questions que le code dela route dans une voiture.Virginie Raddour-JurdicRhôneS!l<strong>en</strong>ce : nous avons consacré un dossier completà cette question sous le titre "Vivre à la campagnesans voiture" dans le n° 317, qui est épuisé maissera téléchargeable sur le site de S!l<strong>en</strong>ce d'<strong>ici</strong>quelques mois… avec des exemples de ruraux quin'ont pas de voiture.Féminin-masculinLe dossier de S!l<strong>en</strong>ce sur le "cons<strong>en</strong>sus" est très intéressant sauf que l'article "Cons<strong>en</strong>sus de Gaillac" estr<strong>en</strong>du illisible <strong>en</strong> raison de l'abondance des : les part<strong>ici</strong>pant-e-s, le/la facilitat-eur/rice (…). Pourtant,comme l'auteur-e (!) de l'article, je suis att<strong>en</strong>tif à ne pas cacher tout le temps le féminin derrière lemasculin et je suis partant pour trouver une distribution de g<strong>en</strong>re équilibrée.(…)Nous avons déjà dans notre langue des substantifs féminins pour désigner les deux sexes ; ne dit-on pascouramm<strong>en</strong>t cette personne-là pour désigner aussi un homme ? (…) On s'adresse aux autoritéscompét<strong>en</strong>tes (généralem<strong>en</strong>t masculines), cette silhouette, cette effigie et cette statue sont justem<strong>en</strong>tmasculines de même que cette idole est un acteur et cette célébrité un homme politique. Donc acceptons,nous autres hommes, de nous faire représ<strong>en</strong>ter par le féminin.Ainsi serions-nous prêts à nous reconnaître dans : les part<strong>ici</strong>pantes (dérivé de la part<strong>ici</strong>pation), lafacilitatrice (dérivé de la facilité, ou la facilitation), la distributrice (de la distribution), l'interv<strong>en</strong>ante(l'interv<strong>en</strong>tion) tandis que les femmes se reconnaîtrai<strong>en</strong>t dans le rapporteur (dérivé du rapport), lescruteur (du scrutin - à moins qu'on choisisse dérivé de la scrutation, ce qui donnerait "la scruteuse"),ces mots représ<strong>en</strong>tant le cas général où le g<strong>en</strong>re masculin ou féminin n'est pas défini (car on pourraitcontinuer à dire "le part<strong>ici</strong>pant" ou "la part<strong>ici</strong>pante" pour désigner des personnes particulières).Ce serait une conv<strong>en</strong>tion à développer ; il peut y <strong>en</strong> avoir d'autres évidemm<strong>en</strong>t, mais évitons lescontorsions de langage. Qu'<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sez-vous ?Jean-Claude BidauxDrômeCircuit courtJe voulais réagir à votre numéro sur les Amap(n°371). Très bi<strong>en</strong>, mais il existe une autresolution pour éviter les grandes et moy<strong>en</strong>nessurfaces et consommer des fruits et légumeslocaux et de saison : les marchés de producteurs(bio si possible) : ils sont conviviaux, ilsfavoris<strong>en</strong>t la relocalisation de l'économie et lespetits producteurs.Catherine ChavichvilyRhôneD.R.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20104 3

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