Vous pouvez nous <strong>en</strong>voyer des textes pour le courrier des lecteurssoit par courrier postal, soit <strong>en</strong> passant par le formulaire decontact qui se trouve sur le site de Sil<strong>en</strong>ce : www.revuesil<strong>en</strong>ce.net.Notre damedes Landeset les VertsContrairem<strong>en</strong>t à ce qui est écritdans le n°374 de S!l<strong>en</strong>ce (page 28),Les Verts sont le premier partipolitique à s'être off<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>tpositionné contre le projetd'aéroport à Notre-Dame-des-Landes dès 1998. Ils sont égalem<strong>en</strong>tl'un des membres fondateurs, avecLes Alternatifs et plusieurs associations, de la Coordination contre ce projetpasséiste. Depuis, le MEI et plus récemm<strong>en</strong>t la LCR, le NPA, le Parti deGauche et Cap21 ont rejoint la Coordination, mais pas le Modem, dont seul-e-squelques élu-e-s se sont déclaré-e-s anti-aéroport. Cette information estvérifiable dans le n°369 de S!l<strong>en</strong>ce (page 6) ! En outre, dans ce mêm<strong>en</strong>uméro de juin 2009, Michèle Rivasi, aujourd'hui députée Verts EuropeEcologie, déf<strong>en</strong>d sans ambiguïté "une décroissance des gaspillages et desdéplacem<strong>en</strong>ts" (page 35). Aux côtés de nombreux acteurs locaux luttantcontre ce projet d'aéroport inutile, nuisible et ruineux, les militant-e-s et élu-e-sVerts s'<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t sur le terrain au quotidi<strong>en</strong> : manifestations, débats publics,vigie "Citoy<strong>en</strong>s vigilants" devant le Conseil Général 44, part<strong>ici</strong>pation au CampAction Climat (à titre individuel) et à la Semaine de Résistance, confér<strong>en</strong>ceset communiqués de presse, interv<strong>en</strong>tions récurr<strong>en</strong>tes dans toutes lesassemblées (mun<strong>ici</strong>pale, départem<strong>en</strong>tale, régionale et nationale),positionnem<strong>en</strong>t clair lors de toutes les élections depuis plus de dix ans... Lesmultiples articles publiés dans les journaux et sur internet sont autant depreuves de mobilisation (…).Gw<strong>en</strong>dal RévaultLoire-AtlantiquePilule ni féministe, ni écologiqueJe voulais réagir à la brève"femmes" du n°372 sur la piluleavec comprimés placebo à pr<strong>en</strong>dreles jours d'interruption. Je ne trouvecette info ni féminine, ni écologique.Pas écologique car la pilule estconstituée de molécules de synthèse,elle supprime le processus naturelpour le remplacer par un processusartif<strong>ici</strong>el contrôlé et contrôlable (làc'est même un petit côtépolitique !). Et d'aprèsune brève que vousaviez publiée il y aquelques années,elle est soupçonnée(accusée ?) de libérerdes taux massifsd'oestrogènes (via leseaux usées) dans lesrivières, perturbantla reproduction desespèces animales.D.R.Pas féminine car l'homme esttotalem<strong>en</strong>t mis hors-jeu de lacontraception (certes c'est aussi lebut : que la femme ait la maîtrisede sa fertilité) et la femme <strong>en</strong> portetoute la responsabilité (oublis…).Mais surtout la femme estassujettie à un "médicam<strong>en</strong>t" auxeffets secondaires nombreux(obésité, troubles cardio-vasculaires,cancers du sein…). Elle estdépossédée de la connaissance dufonctionnem<strong>en</strong>t "normal" de soncorps. Son cycle est contrôlé del'extérieur, quelle belle autonomie !Il existe des moy<strong>en</strong>s deD.R.contraception efficaces, naturels etinoff<strong>en</strong>sifs, basés sur laconnaissance de son propre corps(cf. Alternative Santé de septembre2008). Il suffirait juste que lesfemmes soi<strong>en</strong>t informées de leurexist<strong>en</strong>ce (écoles, gynéco-atelierspour toutes les femmes, passeulem<strong>en</strong>t quelques alternatives bi<strong>en</strong>r<strong>en</strong>seignées). Pour moi promouvoirla pilule contraceptive, c'est commevanter les <strong>en</strong>grais chimiques (bon,l'<strong>en</strong>grais "fertilise", la piluledéfertilise !), ça n'a pas sa placedans S!l<strong>en</strong>ce.Pour continuer dans ledomaine de la fertilité,je trouve bi<strong>en</strong> quevous souleviez laquestion dunombre d'<strong>en</strong>fantspar femme à limiterpour la survie del'espèce humaine (et desautres) : ce sujet est frappéd'un tabou ! Il est politiquem<strong>en</strong>tincorrect (il faut "repeupler laFrance" et "relancer la croissance")et socialem<strong>en</strong>t inacceptable (àt<strong>en</strong>ter auprès d'amis tout heureuxd'annoncer l'arrivée d'unquatrième…). La décroissancepasse aussi par une décroissance <strong>en</strong>nombre ! Bref, pour résumer toutça, il faut p<strong>en</strong>ser une décroissancede la fertilité, qui ne passe pas parla pilule !Cathy Girard-MadouxSavoieRelations avecles journalistesTravaillant à temps partiel à la télévision publique je mets mon grain de selpour comm<strong>en</strong>ter la brève "autogestion et liberté" publiée page 38 à la fin del'article de S!l<strong>en</strong>ce d'octobre 2009 sur Notre-Dame-des-Landes. J'avais eu, ily a quelques années, une conversation avec Patrick Baronnet (La maisonautonome) qui avait eu le problème sur l'éco-festival qu'il organise tous lesdeux ans. "Comm<strong>en</strong>t faire, me demandait-il <strong>en</strong> substance, pour éviter qu'unjournaliste ne plaque sur la manifestation l'image filmée du seul olibrius qu'ilaura trouvé, non représ<strong>en</strong>tatif que de lui-même mais correspondant à sespréjugés journalistiques ?".Je lui avais répondu cela : "accompagner tous les journalistes dès l'<strong>en</strong>trée, nepas les lâcher d'une semelle pour vérifier qu'ils ne gliss<strong>en</strong>t pas dans ce g<strong>en</strong>rede dérive et, dans cette hypothèse, interv<strong>en</strong>ir de façon incontournable. Eneffet, un sujet d'une minute tr<strong>en</strong>te sur TF1 peut torpiller des années de travailmilitant, ce qui est "dans la boîte" est "dans la boîte" et pourra toujours êtreutilisé ; <strong>en</strong>fin le droit de réponse est beaucoup plus diff<strong>ici</strong>le à appliquer à latélévision que dans la presse écrite. Les journalistes, hélas, sont comme lesmilitants, il y a les "bons" et les "mauvais" (je simplifie mais c'est pour fairecourt). Ils ont horreur qu'on cherche à leur <strong>en</strong>seigner leur métier, mais ceuxqui sont sérieux ne se formaliseront pas de cet accompagnem<strong>en</strong>t discret (…).Ceux qui rechigneront se désigneront d'eux-mêmes à l'att<strong>en</strong>tion. Mais onn'est pas à l'abri d'une taupe qui ne s'annoncera ni par sa carte de presse, nipar du matériel visible. Il faut donc, ce qui est beaucoup plus complexe,travailler aussi à ce que tous les part<strong>ici</strong>pants ai<strong>en</strong>t un discours cohér<strong>en</strong>t, lapremière règle étant d'être capable de dire "je ne sais pas ; je suis v<strong>en</strong>u <strong>ici</strong> àtitre individuel / pour accompagner quelqu'un / etc.", la deuxième, à latélévision, étant d'être très bref et de s'<strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir à l'ess<strong>en</strong>tiel.Il ne s'agit donc pas de se cacher, mais de ne pas être naïf (…).Jean MonestierPyrénées-Ori<strong>en</strong>talesNudité malv<strong>en</strong>ueCe petit mot pour vous dire que je suis déçu par le choix du visuel decouverture pour votre numéro 374. Loin d’être un cul bénit, je trouve qu’il esthors de propos de montrer des hommes et des femmes nus pour illustrer lesujet lié au corps. Ou alors, autant choisir des êtres humains réellem<strong>en</strong>treprés<strong>en</strong>tatifs de la population : des jeunes mais aussi des « vieux », des<strong>en</strong>fants, des « blancs », mais aussi des « jaunes », des « noirs »..., des beauxmais aussi des « laids ». Et pourquoi nu ? N’est-on pasdéjà assez agressé par ces couvertures de magasinesqui orn<strong>en</strong>t les devantures des marchands de journauxde corps dénudés ? Pourquoi <strong>en</strong> rajouter ? Comme ilest dit dans l'article sur "Mon corps est un champ debataille", p 11 : "Que les modèles de beauté soi<strong>en</strong>tréellem<strong>en</strong>t multiples : femmes âgées, handicapées,non-blanches, grosses..."Laur<strong>en</strong>t FabreTarn-et-GaronneNudistes sous la neigeJ'ai été très surpris par l'image de couverturede S!l<strong>en</strong>ce n°374. Mettre des g<strong>en</strong>s nus sur unpaysage de neige me semble indéc<strong>en</strong>t s'il s'agit d'un montage.Mais peut-être est-ce une forme de "rituel" pratiqué par certains peuples quipr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un bain d'air collectif <strong>en</strong> dehors de toute honte face à la nudité etproclam<strong>en</strong>t ainsi les vertus de l'harmonie avec son corps par ce bain vivifiant.Une harmonie que le "toujours plus" dans la boulimie de l'avoir ne comblerajamais. Ces naturistes accepterai<strong>en</strong>t-ils de lancer un message au monde <strong>en</strong> selaissant photographier ? J'espère que le photographe a prév<strong>en</strong>u ces naturistesavant de pr<strong>en</strong>dre son cliché si c'est un vrai cliché. S!l<strong>en</strong>ce aurait dû se f<strong>en</strong>dred'une petite explication . Mais je n'<strong>en</strong> ai pas trouvé et je le regrette.Michel MarkoLot-et-GaronneSil<strong>en</strong>ce : Les lég<strong>en</strong>des des photos de couverture sont situées <strong>en</strong> dessous del'éditorial. Cette photographie n'est pas un photomontage mais est issue dutravail de l'artiste Sp<strong>en</strong>cer Tunick. Le dossier "Le corps, champ de bataille"avec un article sur les usages rev<strong>en</strong>dicatifs de la nudité, ainsi que l'article surles réfugiés climatiques, <strong>en</strong> ce mois de sommet de Cop<strong>en</strong>hague, nous ontconvaincu de publier cette photographie réalisée <strong>en</strong> souti<strong>en</strong> à une campagne deGre<strong>en</strong>peace sur la vulnérabilité des humains face au dérèglem<strong>en</strong>t climatique.4 2 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010
L'article de Michel Bernard "Comm<strong>en</strong>t convaincre de se passer de la voiture" (n°375)a suscité de nombreuses réactions, dont vo<strong>ici</strong> quelques-unes.Vélo = ridicule ?(…) Dans Le Monde du 18 novembre 2009, deuxpages sont consacrées à la prés<strong>en</strong>tation du villagede Douelle (Lot), tr<strong>en</strong>te ans après la parution dulivre « Les Tr<strong>en</strong>te Glorieuses », de Jean Fourastié.L’économiste inv<strong>en</strong>teur de cette expression avaitposé sa loupe sur ce village (dont il était originaire),et sur les bouleversem<strong>en</strong>ts économiques etsociaux qu’il avait connus <strong>en</strong>tre 1946 et 1975. Un<strong>en</strong>cart de cette double page du Monde, rédigée parMarie-Pierre Subtil, a ret<strong>en</strong>u mon att<strong>en</strong>tion. Il apour titre « Presque une voiture pour deux habitants». (…)José Roucanières, vigneron de 61 ans, a gardé <strong>en</strong>tête une image de son <strong>en</strong>fance. Il se revoit jouerau foot dans la rue, l’artère principale de Douelle,parallèle au Lot. « On <strong>en</strong> a cassé, des carreaux ! »Les voitures s’arrêtai<strong>en</strong>t. « Essayez maint<strong>en</strong>ant…» La rue est étroite, la circulation incessante.(…) En 1946, il y avait cinq voitures dansle village. En 1975, on <strong>en</strong> comptait 280. Et tr<strong>en</strong>teans plus tard ? L’Insee <strong>en</strong> rec<strong>en</strong>sait 331 <strong>en</strong> 2006,pour 733 habitants. Presque une automobile pourdeux personnes. (…) Quand je taille la vigne, j’aile temps de regarder, explique Yvan Cagnac, vigneron.Parfois, sur dix voitures, il y a neuf femmes,seules. (…) » Elles vont travailler, chercher leurfils au cours de musique, leur fille au collège, faireles courses au supermarché à Cahors… JérômePeyrot, un <strong>en</strong>seignant (…), limite ses allersretoursà la ville, distante de 11 km, à trois parjour, « mais il y a beaucoup de g<strong>en</strong>s qui y vontquatre-cinq fois ». Son voisin, un bricoleur, abesoin d’un outil ? Il file vers Montauban, à 75km, « c’est vite fait avec l’autoroute ». (…) «Quand vous racontez aux jeunes que vous rouliez àvélo, ils rigol<strong>en</strong>t, ils se moqu<strong>en</strong>t de vous », constateClaude Fournié, 78 ans. « On a une notion différ<strong>en</strong>tedu temps et des kilomètres, reconnaîtChristine Sabrié, 48 ans, p<strong>en</strong>dant longtemps on adit “c’est loin Cahors”, depuis une dizaine d’années,ce n’est plus loin. » (…)Depuis peu d’années, et singulièrem<strong>en</strong>t depuis lesuccès de Vélib à Paris (…), il n’est plus ridiculede se déplacer à vélo dans les grandes agglomérations,tandis que l’usage du 4x4 y devi<strong>en</strong>t progressivem<strong>en</strong>tringard. Ailleurs, ce n’est pas <strong>en</strong>core lecas : personne ne trouve ridicule le comportem<strong>en</strong>tde ruraux qui ne sav<strong>en</strong>t plus faire 500 m sans un<strong>en</strong>gin à moteur, alors que le simple fait de ne medéplacer qu’à vélo pour des déplacem<strong>en</strong>ts de 5 ou10 km fait de moi un exc<strong>en</strong>trique, voire un rigolo.Tant que le ridicule n’aura pas changé de camp, ilest vain d’espérer un changem<strong>en</strong>t de comportem<strong>en</strong>tdes ruraux et des habitants des petites villes.Thomas LesayAveyronSe passer de voitureà la campagne ?Suite à l'article "Comm<strong>en</strong>t convaincrede se passer de la voiture" de MichelBernard (n°375), je m'étonne duchiffre annoncé de 30% de personnessans voiture <strong>en</strong> milieu rural.Effectivem<strong>en</strong>t, vivant moi-même <strong>en</strong>milieu très rural, dans une petitecommune de moins de 100 habitants,le chef-lieu du canton n'atteignantpas les 700 habitants, j<strong>en</strong>e connais personne qui ne possèdede véhicule, ni parmi les personnesâgées (du moins cellesqui sont autonomes), ni parmiles plus pauvres (aidésd'ailleurs par les servicessociaux car sans véhicule, pasde travail), ni même parmi lesécologistes et décroissants(ou si rarem<strong>en</strong>t…).Certes, la plupart des servicessont prés<strong>en</strong>ts dans le canton et sont accessiblesà vélo (<strong>en</strong>core faut-il être <strong>en</strong> bonne santé),et les transports scolaires pour les <strong>en</strong>fants sontbi<strong>en</strong> organisés. Mais dès que l'on souhaite allervoir un spectacle, s'investir dans une association,part<strong>ici</strong>per à des réunions ou si je veux r<strong>en</strong>dre visiteà ma famille proche qui habite à une cinquantainede kilomètres, mais dans un coin aussi perduque le mi<strong>en</strong>, qui n'est pas relié par le moindretransport <strong>en</strong> commun, comm<strong>en</strong>t fais-je sans voiture?Cela fait pourtant plusieurs années que je retournele problème dans tous les s<strong>en</strong>s mais je ne trouvepas de solution.Les argum<strong>en</strong>ts de Michel Bernard me sembl<strong>en</strong>tess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t adressés aux citadins. Ici, la questionn'est pas de savoir si on gagne du temps oucombi<strong>en</strong> on perd d'arg<strong>en</strong>t. La question est : comm<strong>en</strong>tfait-on sans voiture à la campagne ? Aquand une vraie réflexion sur ce sujet ?Marie FleuryPays BasqueSe passer de voiture<strong>en</strong> ville ?J'ai lu l'article "Comm<strong>en</strong>t convaincre de se passerde la voiture" de Michel Bernard (n°375) avecbeaucoup d'intérêt. J'habite à Givors(69) et moi aussij'adore marcher etparcourir des kilomètresà la suite quandc'est possible. Maisl'autoroute traversantGivors plus la circulationdes camions dans la villeamèn<strong>en</strong>t une telle pollutionque le bénéfice et laliberté de marcher n'existeplus et devi<strong>en</strong>t une corvée.Dès que les beaux joursarriv<strong>en</strong>t, je ress<strong>en</strong>s l'effet dela pollution sur mesbronches, dev<strong>en</strong>ant asthmatique(avec l'allergie du poll<strong>en</strong>)je me déplace le moinssouv<strong>en</strong>t possible à pieds dansma ville à mon très grandregret. Je devrai partir un jourd'<strong>ici</strong>, question de santé. La libertéde marcher n'est plus possible ! Et qu'<strong>en</strong> est-ildes personnes les plus démunies qui n'ont pas lesmoy<strong>en</strong>s de déménager ? Malgré tous ces inconvéni<strong>en</strong>ts,la marche comme le vélo rest<strong>en</strong>t pour moiune grande liberté, aid<strong>en</strong>t à garder l'esprit librepour réfléchir à d'autres questions que le code dela route dans une voiture.Virginie Raddour-JurdicRhôneS!l<strong>en</strong>ce : nous avons consacré un dossier completà cette question sous le titre "Vivre à la campagnesans voiture" dans le n° 317, qui est épuisé maissera téléchargeable sur le site de S!l<strong>en</strong>ce d'<strong>ici</strong>quelques mois… avec des exemples de ruraux quin'ont pas de voiture.Féminin-masculinLe dossier de S!l<strong>en</strong>ce sur le "cons<strong>en</strong>sus" est très intéressant sauf que l'article "Cons<strong>en</strong>sus de Gaillac" estr<strong>en</strong>du illisible <strong>en</strong> raison de l'abondance des : les part<strong>ici</strong>pant-e-s, le/la facilitat-eur/rice (…). Pourtant,comme l'auteur-e (!) de l'article, je suis att<strong>en</strong>tif à ne pas cacher tout le temps le féminin derrière lemasculin et je suis partant pour trouver une distribution de g<strong>en</strong>re équilibrée.(…)Nous avons déjà dans notre langue des substantifs féminins pour désigner les deux sexes ; ne dit-on pascouramm<strong>en</strong>t cette personne-là pour désigner aussi un homme ? (…) On s'adresse aux autoritéscompét<strong>en</strong>tes (généralem<strong>en</strong>t masculines), cette silhouette, cette effigie et cette statue sont justem<strong>en</strong>tmasculines de même que cette idole est un acteur et cette célébrité un homme politique. Donc acceptons,nous autres hommes, de nous faire représ<strong>en</strong>ter par le féminin.Ainsi serions-nous prêts à nous reconnaître dans : les part<strong>ici</strong>pantes (dérivé de la part<strong>ici</strong>pation), lafacilitatrice (dérivé de la facilité, ou la facilitation), la distributrice (de la distribution), l'interv<strong>en</strong>ante(l'interv<strong>en</strong>tion) tandis que les femmes se reconnaîtrai<strong>en</strong>t dans le rapporteur (dérivé du rapport), lescruteur (du scrutin - à moins qu'on choisisse dérivé de la scrutation, ce qui donnerait "la scruteuse"),ces mots représ<strong>en</strong>tant le cas général où le g<strong>en</strong>re masculin ou féminin n'est pas défini (car on pourraitcontinuer à dire "le part<strong>ici</strong>pant" ou "la part<strong>ici</strong>pante" pour désigner des personnes particulières).Ce serait une conv<strong>en</strong>tion à développer ; il peut y <strong>en</strong> avoir d'autres évidemm<strong>en</strong>t, mais évitons lescontorsions de langage. Qu'<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sez-vous ?Jean-Claude BidauxDrômeCircuit courtJe voulais réagir à votre numéro sur les Amap(n°371). Très bi<strong>en</strong>, mais il existe une autresolution pour éviter les grandes et moy<strong>en</strong>nessurfaces et consommer des fruits et légumeslocaux et de saison : les marchés de producteurs(bio si possible) : ils sont conviviaux, ilsfavoris<strong>en</strong>t la relocalisation de l'économie et lespetits producteurs.Catherine ChavichvilyRhôneD.R.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20104 3